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27. Stanislas


STANISLAS

Note : ce dessin date d'une époque où "B" s'appelait "Manoir"...

Le cuisinier se désigna, désireux d'en finir avant de préparer le dessert.

« Après mon histoire, pourrez-vous me dire ce que vous mangerez pour finir ce repas ?

— Aucun problème, assura Nok. Allez, on veut savoir qui nous a cuisiné ces merveilles !

— Je suis flatté..., gargouilla-t-il en rougissant. Je viens de 1048, après confirmation. »

Il y eut un silence.

« Confirmation de qui ? demanda Maurice en fronçant les sourcils.

— Du tableau ! Il y a une grande salle avec des tableaux de vous tous... Vos noms, vos époques. Après, j'ai eu très mal... et j'ai dormi. C'était avant d'arriver ici.

— Rien de bien méchant, assura Agnès, ce qui ne parut convaincre personne.

— Je suis un cuisinier spécialisé dans la bonne nourriture. »

Il vit quelques sourires et se justifia :

« C'est vrai, je suis meilleur que beaucoup d'autres cuisiniers ! J'ai goûté leurs plats pour le savoir !

— M'étonne pas, ricana Maurice.

— Pourquoi ? Vous les connaissez ?

— Non, c'est au niveau du tour de taille.

— Maurice, s'interposa Philémon, laissons notre ami raconter son histoire. »

Stanislas se tâta le ventre et expliqua :

« J'ai été choisi après une sélection de mon seigneur. Nous devions cuisiner plusieurs plats et il a décidé de me garder. Je n'étais qu'un simple paysan. C'est sans doute de là que vient ma connaissance des plantes.

— Quel seigneur ? demanda Eric. Peut-être ai-je déjà entendu parler de lui.

— Je ne sais pas, avoua Stanislas.

— L'amnésie..., soupira Anna, compréhensive.

— Ah ah ! » fit Agnès.

Les autres se tournèrent vers elle.

« Non, vraiment, expliqua-t-elle, il s'en fiche intégralement en fait. Il ne pense qu'à cuisiner, et je suis sûre qu'en ce moment-même il ne nous écoute plus. Je ne vous raconte même pas à quel point le... »

L'attention de Stanislas se porta sur le plat qu'il s'était préparé : des pommes de terre. Que pourrais-je faire de plus ? Quelle sauce irait le mieux avec ce légume ? Une sauce inspirée du plat de Camille... Une sauce fromagère !

« Stanislas ?

— Oui ? fit-il en émergeant de ses réflexions culinaires.

— Tu t'es encore perdu, Stan, lui dit Agnès. On dirait sérieusement un zombie quand tu fais ça... Ça fait flipper la fille en robe bleue. Reste connecté ! »

Le cuisinier acquiesça lentement, même s'il n'avait pas tout compris. Philémon profita du silence pour intervenir.

« Stanislas, vous souvenez-vous d'événements récents dans votre vie ?

— Oui ! Je devais cuisiner beaucoup de carottes pour les seize invités du seigneur. Mes deux apprentis, Hugues et Guillot, étaient lents... Nous n'allions jamais finir les plats à temps. J'ai demandé à Hugues d'aller chercher un peu de viande pour la faire cuire, et il a eu l'air effrayé. Les apprentis ont souvent peur de la viande, au début, vous savez. C'est si sanglant. Ensuite, je ne me souviens de rien. »

Anna hocha la tête. Stanislas savait qu'il avait été parfaitement honnête... mis à part ce sentiment de malaise incompréhensible qui perdurait. Nok lui demanda à quoi ressemblaient ses cuisines, puis ils durent changer de sujet.

« À qui le tour ? Juka ? proposa Philémon.

— Elle n'a pas l'air prête pour ça, dit Anna, mais je peux vous résumer tout ce qu'elle m'a dessiné. Juka vient du Néolithique. »

Stanislas ne savait pas ce qu'était le Néolithique, mais il savait qu'on avait oublié de lui demander le dessert. Il décida de ne pas le faire remarquer par respect pour Juka. Elle est si belle...

« La famille de Juka dirige son village. Tout le monde se nourrit de petits animaux, de plantes, mais principalement de poisson. Ils savent comment élever des bêtes en enclos pour les manger, mais comme tous les hommes sont pêcheurs... ils se focalisent plutôt sur cette activité-là. Il y a un très grand nombre de rivières autour de son village. »

Stanislas se prit à rêver de vivre chez Juka. Je lui cuisinerais chaque jour le poisson fumé qu'elle aime tant...

« Juka fabrique des poteries, c'est son métier. Elle n'a pas le droit de pêcher mais le fait quand même dans une rivière éloignée de chez elle. Lorsque les hommes reviennent de la pêche, elle glisse ses propres poissons dans leurs paniers et retourne faire des pots.

— Une rebelle ! commenta Nok, impressionné.

— En effet, approuva Anna avec un sourire. Cependant, la vie de Juka est assombrie par un drame : sa mère est mourante. Elle souffre d'un mal inconnu qui ne me rappelle rien de précis. Peut-être est-ce une maladie qui n'existe plus à mon époque... »

Stanislas baissa la tête, attristé. Je ne peux rien faire pour l'aider. Juka regardait fixement la table, ignorant la conversation en cours.

« Je pense qu'elle sait de quoi sa mère est atteinte, elle, fit Maurice en désignant la sauvageonne.

— Pourquoi ? demanda Anna.

— Regarde sa tête ! Elle a l'air de se souvenir de quelque chose. »

La lèvre inférieure de Juka tremblait de temps à autres. Le cuisinier soupira en comprenant qu'elle ne leur en parlerait sans doute jamais.

« Ceci étant dit, déclara Philémon, il est grand temps de passer au dessert. »

Stanislas se redressa vivement et demanda :

« Dites-moi donc... que voulez-vous ?

— Une crêpe flambée au Grand Marnier, répondit Camille du tac-au-tac.

— Une... ? Euh...

— Je te montrerai, intervint Agnès. D'autres crêpes, ici ? »

Nok hocha vigoureusement la tête. Après concertation, tous voulurent en manger. Ce n'est pas un plat connu de tous, apparemment.

« Crêpes pour tout le monde ! » confirma Philémon.

Le cuisinier se leva et se dirigea en trottinant vers les fourneaux. Agnès le suivit en lui expliquant ce qu'il allait préparer.

« C'est très facile de faire des crêpes. Tu mélanges tous les ingrédients et tu formes des cercles de pâte dans une poêle chaude. Tu te souviens de ce qu'est une poêle, j'espère ?

— Oui !

— Bon, alors prends-en une propre. »

La vaisselle semblait se faire toute seule, dans cette cuisine. Il y avait toujours un nouvel ustensile propre lorsqu'on en salissait un. Stanislas posa la poêle sur le feu – une plaque selon Agnès – et attendit.

« Alors, dit-elle, il faut d'abord faire la pâte. Va me chercher un grand saladier comme celui de tout à l'heure. »

Il se souvint du plat utilisé pour la salade en entrée et alla en choisir un autre.

« Ouais, il fera l'affaire, acquiesça-t-elle. Maintenant, on fait la pâte.

— Est-ce que c'est une sorte de gâteau ?

— J'aurais juré qu'on connaissait déjà les crêpes à ton époque, Stan...

— Peut-être. Faut-il des œufs ? De la farine ?

— On a mieux que ça ! Ouvre le frigo et prends-moi un MaxiMix 30. »

Il haussa les sourcils, surpris, mais obtempéra en silence. La vague de froid le fit cligner des yeux lorsqu'il ouvrit le réfrigérateur. Alors, MaxiMix 30... Le cuisinier repéra finalement un flacon de poudre brune à côté d'une bouteille de lait.

« Voilà, confirma Agnès, c'est ça. Verse tout dans le saladier parce qu'on est douze, quand même. »

Stanislas obéit sans poser de questions. Le flacon fit un bruit plutôt amusant lorsqu'il en ôta le bouchon. Un crépitement inquiétant se fit entendre.

« Dépêche-toi, sinon tu le gâches ! La poudre réagit avec le dioxygène ! » le mit en garde Agnès.

Le cuisinier retourna la petite bouteille au-dessus du saladier et la poudre se déposa lentement au fond.

« Ce n'est pas de la pâte, commenta-t-il.

— Ça va se faire. Rajoute un demi-verre d'eau, ce sera plus rapide. »

Le cuisinier, sceptique mais curieux, versa un peu d'eau dans le saladier. La poudre s'aggloméra alors en une pâte compacte mais légère.

« Comment cela fonctionne-t-il ? s'exclama-t-il, émerveillé.

— C'est de la pâte à crêpes lyophilisée.

— Ah. » dit-il sans comprendre.

Agnès lui fit ensuite ajouter un peu de rhum et lui montra comment retourner les crêpes grâce à la poêle.

« Et maintenant, on en fait plein ! »

Stanislas rata les trois premières. Lorsqu'il arriva à la dixième, Agnès lui marmonna :

« Au fait, qu'on parle sérieusement. Tu penses quoi des autres ?

— Des autres ? répéta-t-il en déposant une nouvelle louche de pâte dans la poêle. Rien de spécial. Ils veulent connaître leur passé.

— Pas Anna. La greluche en bleu, là. Et la blondasse non plus.

— La... ?

— Charles. C'est une blondasse, clairement.

— Tu n'apprécies pas Charles ?

— Si, enfin je m'en fous, mais c'est un menteur. Il nous cache des choses.

— Toi aussi, Agnès. »

Il retourna sa crêpe, inconscient du regard interloqué de la jeune femme. Du moins, il l'imaginait assez bien derrière ses lunettes noires.

« Oui ? lui demanda-t-il.

— Tu t'es pris pour qui ? Je te protège face aux autres, et toi, toi... tu me réponds mal ? C'est comme ça que ça marche ?

— Est-ce que j'ai dit quelque chose de mal ?

— Tu me traites de menteuse et tu joues au con ?! glapit Agnès, outrée. Ben finis tes crêpes tout seul, je me barre ! »

Choqué, Stanislas posa sa crêpe sur les autres déjà empilées et regarda Agnès s'éloigner des fourneaux. Qu'est-ce que j'ai fait, exactement ? Philémon s'était levé.

« Que se passe-t-il ?

— Je cuisine avec un enfoiré, voilà ce qu'il se passe ! Et va te faire voir, toi et ton chapeau ridicule ! »

Stanislas ôta la poêle de la plaque, tellement surpris qu'il n'arrivait plus à se concentrer sur ce qu'il faisait. Juka était sortie de sa torpeur et s'était levée à son tour.

« Zlas ?

— Calme, Juka, lui dit Philémon. Agnès, expliquez-nous ! Quel est le problème ?

— Il m'insulte ! Ce foutu cuisinier sphérique m'insulte !

— Stanislas ne ferait pas de mal à une mouche... Que vous a-t-il dit ?

— J'ai rien à expliquer, je me tire. »

Agnès se dirigea à grands pas vers la porte que Juka avait ouverte quelques instants plus tôt.

« Il y fait noir, la prévint Philémon. Vous risquez de vous perdre ! Le maître des lieux sera inquiet !

— Je n'ai pas de comptes à rendre à l'abruti qui nous a enfermés ici. Je vais foncer au pif ! »

Dans un claquement de blouse, elle ouvrit brusquement la porte et entra dans la pièce. Celle-ci était toujours plongée dans l'obscurité.

« Elle est folle, soupira Nok. On se fait attaquer du matin au soir, et elle va seule dans une pièce qui ne mène à rien.

— Il faut l'arrêter ! s'exclama Anna. Allons à sa poursuite ! »

Lorsqu'elle se leva pour la suivre, la porte se referma d'elle-même. Stanislas serra les lèvres, tétanisé. Qu'est-ce que... ?

« Sûrement le vent, dit Stanislas pour se rassurer.

— Quel vent ? répliqua Nok. Tirez le plus fort possible ! »

Il tenta d'ouvrir la porte avec l'aide d'Eric et Philémon – en vain.

« On l'enfonce ! » hurla Eric en donnant un grand coup d'épaule dans le bois finement sculpté.

Après trois essais infructueux, ils reprirent leur souffle. C'est dramatique. La porte résiste, et Agnès est coincée là-dedans... Ils entendirent alors des bruits de coups contre la porte.

« Ouvrez ! criait Agnès de l'autre côté.

— Nous essayons ! répondit Philémon. Qu'y a-t-il autour de vous ?

— Des monstres ! »

Le sang de Stanislas se glaça. Des monstres ? Oh non... non, non, non !

« Il faut la sortir de là ! s'exclama-t-il en se tordant les mains.

— On fait ce qu'on peut ! répliqua Nok en levant les yeux vers le plafond. L'hôte ! Le créateur ou je ne sais quoi ! Dites-nous ce qu'il faut faire !

ELLE DOIT COMPRENDRE. »

Tous se turent.

« ELLE DOIT SAVOIR.

— Savoir quoi ? cria Agnès en cognant encore plus fort contre le battant.

LA VIE EST DOUCE, ICI. VOUS POUVEZ MANGER, DORMIR, CONVERSER.

— D'accord, j'ai compris, mais ouvrez cette foutue porte sinon je vais en crever ! »

Il y eut un claquement sec. Agnès se précipita dans la pièce, blanche comme un linge. Stanislas la rejoignit et posa maladroitement sa main sur son épaule.

« Est-ce que ça va ? Est-ce qu'il y a vraiment des monstres ?

— Oui, des trucs m'ont attrapée par le bras... Mais il faisait trop noir pour voir ce que c'était. Et retire ta main.

— Il ne fait plus si sombre. »

Philémon était posté devant la porte. La pièce était maintenant éclairée comme une rue les jours de fête.

« Intéressant... Nous reviendrons manger des crêpes plus tard, Stanislas. »


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