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Chapitre 10

Je presse le pas depuis quelques minutes, je n'ai jamais autant fait un sale boulot depuis que l'ange m'a choisi. Laisser un corps au beau milieu d'une ruelle est indigne de moi et je sais que ce dernier va être furax.

Je t'en prie Azraël, fais moi un signe, montre toi ! Aide-moi ! Mais s'il te plaît, fais quelque chose !

— Il y a un problème ? ricane une fois de plus ce Caîn. J'ai la vague impression que tu cogites et que tu te demandes intérieurement conseil.

— Allez au Diable ! crié-je d'un coup d'un seul, les mots m'échappant de la bouche.

Je ne comprends pas ce qu'il me prend, ce n'est surtout pas le comportement à avoir avec une personne de cet acabit. Je suis en train de m'enterrer vivante dans un trou que je creuse de plus en plus.

Son rire sibyllin n'a rien de bienveillant, il n'augure rien de bon me concernant.

— Tu t'es engagée dans un terrain très glissant, ma chère. Tu mesurerais chacune de tes paroles si tu savais qui je suis réellement, gronde-t-il, tu n'oserais pas me vitupérer toutes tes idioties au visage !

— Voyez-vous ça ? Je vous retourne le compliment dans ce cas.

Nous nous aventurons tous les deux dans un duel en apparence puéril, mais au fond très violent. Les conséquences pourraient être terribles pour moi, car je sais pertinemment que je ne peux pas faire le poids contre un homme de son acabit. Bien qu'il soit aussi fin qu'une brindille, il me fait étrangement penser à Azraël dans son accoutrement noir et ceci ne me donne aucunement envie de me frotter à lui plus que ce que je pourrais potentiellement faire.

Cet homme est à fuir comme la peste. À fuir comme la faucheuse se présentant à vous au beau milieu d'un champ de blé, or j'ai beau essayer de m'éloigner de lui, il arrive toujours à me rattraper.

Son souffle chaud percute ma peau lorsqu'à mon oreille, il me chuchote ces derniers mots avant de disparaître aussi soudainement qu'il est apparu à mes côtés :

— La peur engendre l'erreur et ce soir, ton erreur a été d'avoir peur.

Jamais je n'ai été aussi impressionnée depuis qu'Azraël est en ma compagnie. Cette nuit, j'ai été mise au pied du mur par cet être abstrait dans tous les sens du terme. Aussi bien dans sa manière de s'exprimer que de se mouvoir, ainsi que de paraître.

Je dois rester enracinée dans le sol une bonne minute avant qu'un bruit d'aile ne me tire de mon état hypnotique.

Hagard, la silhouette difforme qui s'agrandit devant mon petit mètre soixante-dix m'envoie des ondes chaleureuses qui me rassurent et me détendent. Cependant, au plus profond de mes entrailles, j'en veux énormément à ce dernier de m'avoir laissé tomber alors que les griffes acérées de ce Caîn se refermaient de plus en plus sur moi.

— Qu'attends-tu plantée dans cette ruelle sombre ? m'interroge Azraël de sa voix d'outre-tombe et de son flegme incarné.

Mon regard n'est en rien maîtrisé. Si j'avais eu une arme à la place des yeux, cela m'aurait bien tenté de lui faire comprendre quel est mon problème à l'instant même.

— Il semblerait que tu ne sois toujours pas de bonne humeur. Je me trompe ?

Mon mutisme le pèse, Azraël déteste lorsqu'on l'ignore. J'admets que j'en joue, mais j'ai aussi envie de lui faire payer sa passivité à mon encontre et ma colère qui en résulte.

— Bon sang, Gaïa ! Parle !

— Tu aurais pu trouver un autre cas que ce type. Sauf que tu ne sembles pas en prendre conscience.

— Effectivement. Néanmoins, j'ai trouvé que tu t'en étais très bien sorti. Tu es douée. Aie confiance en moi. Et puis pour ta gouverne, me montrer en ta compagnie serait une grave erreur.

— Tu sais ce qui est une erreur ? C'est de m'avoir laissé seule, Az ! Tu as donc vu comment cet homme a égorgé ce type, là, étendu par terre comme un vulgaire paillasson ? J'aurais pu y passer aussi vite qu'un de tes stupides battements d'ailes !

— Pèse tes mots, tu veux ?

Le grondement sourd que ce dernier émet me calme sur le coup, mais à présent, je suis déçue. Déçue de n'être qu'un potentiel cobaye à ses yeux.

— Rentre chez toi. Nous reprendrons cette discussion plus tard. Mais sache que cette nuit n'est que la prémisse d'une suite qui pourrait être bien plus dangereuse que ce que tu viens de vivre.

Le ton est donné. À quoi dois-je donc m'attendre de bien plus pire que ce dont j'ai déjà vécu dans ma vie entière ?

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