9 - Longue nuit
Je me réveille déboussolée, je vois floues et quand j'essaye de me relever, j'ai le vertige.
Je m'accroche aux meubles pour ne pas tomber, je sens que mon rythme cardiaque s'accélère.
Bordel de merde où est-ce que je suis ?
Les cadavres des boîtes de médicaments jonchent le sol, j'entends des voix hurler. Je comprends rien, qu'est-ce qui se passe ?
« Putain, Taylor, qu'est-ce qu'on va faire maintenant ?
Je l'entends taper contre un mur, le bruit m'a fait peur, je m'accroche à la commode qui se tient derrière moi et je fais malencontreusement tomber un verre qui y était posé.
J'entends un petit rire et des pas qui s'avancent. Mon cœur va finir par me lâcher.
- On dirait que la petite Sam s'est réveillée, ricane-t-il. »
Puis d'un coup tout disparaît autour de moi, seul le visage inquiet de Jude est présent. Elle me prend dans ses bras.
« Sam, c'est fini, ton cauchemar est finit. »
Si elle savait qu'il venait tout juste de recommencer.
Point de vue de Jude.
J'avais dormi chez les Carpenter hier avec Nash, Cameron et forcément Aaron et Sam. Les garçons s'étaient enfermés au sous-sol sans nous dire un mot. Sam ne s'était forcément montré plus bavarde depuis son échange avec Maho.
Je dormais dans la chambre d'amis comme me l'avaient formellement ordonné les garçons puis j'ai entendue des cris, ceux de Sam. Je me suis levée et j'ai couru dans sa chambre, elle été en train de crier, pleurer et je pense sincèrement qu'elle était à deux doigts de faire une crise d'angoisse.
Je la réveille doucement, j'essaye de la calmer, mais elle se débat.
« Je t'en supplie Taylor, je te jure que j'ai jamais voulu que tout cela arrive. Je suis désolé. »
Je la prends dans mes bras, elle ouvre finalement les yeux, j'ai la gorge serré. Je comprends à ce même instant que l'histoire de Sam avec les garçons est bien plus profonde et sombre que je l'aurais crue.
« Jude, dit-elle confuse.
Je la serre dans mes bras.
- Sam, c'est fini, ton cauchemar est finit. Je suis là maintenant. »
Elle resserre mon étreinte, je peux encore sentir son cœur battre à cent mille contre ma cage thoracique.
« Qu'est-ce qu'il se passe ici ? Demande une voix dans mon dos.
Je sursaute et me détache de ma nouvelle amie.
Cameron soupire et se pince l'arête du nez.
- Tu peux me laisser seule avec Sam, s'il te plaît. »
Je regarde Sam qui semble encore dans tous ces états, Cameron profite de ce moment pour me demander de quitter la pièce alors je les laisse discuter. Tandis que j'allais regagner ma chambre, je vois Nash assis sur mon lit, les coudes posés sur ces genoux, son visage dans le creux de ses mains. La lune l'éclaire alors que je suis toujours dans la pénombre.
« Nash, dis-je en rentrant dans ma chambre.
Il relève doucement son visage, il semble perturbé.
Même si ça m'arrache la gueule de lui demander.
- Tout va bien ?
Il se lève, vient fermer la porte derrière moi et me demande de m'asseoir.
- Est-ce qu'on peut se parler d'adulte à adulte pendant quelques minutes ?
Je hoche la tête, il se racle la gorge.
- Je suis désolé qu'on ait agi de cette manière avec vous dès le départ, mais vous trois, vous êtes déroutants. Entre Günter, le fugueur puis Sophie et toi, les pestes de services, je sais plus quoi faire pour qu'on s'entende bien.
- J'ai pas confiance en toi, Nash.
- Pourquoi ? Qu'est-ce que tu risques ? Au pire, on se détestera pendant deux mois et puis on se reverra jamais mais au lieu de se gâcher la vie, pourquoi on n'essayerait pas d'être ami et de passer de bonne vacances ?
- Je veux pas devenir votre nouvelle ''Sam'', fis-je froidement.
- Quoiqu'elle est pu te dire, tu n'as rien avoir avec elle. Je t'expliquerais, je te promets, mais maintenant, il est tard, on en parlera plus tard. Prends tes affaires, on rentre à la maison, me sourit-il faiblement.
J'attrape mon sac à main, et au moment où on sort de la pièce. J'entends qu'ils se gueulent dessus dans l'autre chambre.
- Désolé, Sam. Toi comme nous, on peut pas se supporter, fait un bon retour en Espagne, dit Cameron en claquant la porte.
Le regard de Cameron croise le nôtre et j'émets un long soupire. La porte s'ouvre de nouveau, c'est Sam, elle est hors d'elle.
« Jude, casse-toi aussi, prends un avion dès que tu peux, les larmes roulent sur ces joues. Tu n'es pas comme eux, tu vaux mieux que ça.
- T'as raison, Jude n'est pas comme toi. Elle au moins, elle n'a pas couché avec d'autres mecs alors qu'elle savait que son mec qui était Aaron était en train de s'attacher à elle. Ouais, on t'en a fait baver parce que tu as donné les premiers coups.
Sam bafouille, je croyais que c'était Aaron qui l'avait trompé ?
- Dit moi qu'il ment, Sam ?
Elle se racle la gorge.
- Parce que j'ai compris qui il était vraiment, Jude..
Je la coupe de la main.
- Tu devrais faire tes valises, faudrait pas que tu rates ton avion. On y va, Nash ? Je veux juste rentrer à la maison. »
Tout le monde semble stupéfait de ma réaction, en réalité, j'étais vraiment perdue. Peut-être que Sam était coupable, mais la peur qu'elle a eu en prononçant le prénom de Taylor n'explique pas tout. Je peux comprendre qu'on veuille protéger ses amis, mais en venir en martyriser quelqu'un cela est surement extrême. Sam doit rentrer chez elle, par sécurité pour elle-même.
Nash rentre dans son véhicule, nous roulons plutôt lentement.
« Ça va, toi ? Demande-t-il presque inquiet en me regardant.
- Ces histoires me fatiguent, Nash. J'aime pas ça.
Il pose sa main sur ma cuisse et fait des ronds avec son pouce sur cette dernière. Heureusement qu'il fait nuit, je ne sais pourquoi je sens mes joues rougir.
- Je sais que tu es différente des autres, dit-il en fixant quelques secondes.
- Concentre-toi sur la route, on va avoir un accident avec tes conneries, fis-je en me redressant.
Il peut s'empêcher d'esquisser un sourire.
Alors que nous nous apprêtions à rentrer dans la maison, je sens mon téléphone vibrer.
@Azertyuiop : @SamNolan vous suit !
Je roule des yeux, elle n'abandonnera donc jamais ?
Je range rapidement mon téléphone pendant nous montions les escaliers.
- Jude, m'interpelle doucement Nash avant que je ne rentre dans la chambre d'Hayes.
Je relève mes yeux vers lui.
- J'aimerais qu'on discute un peu, si t'es partante, vient dans ma chambre.
J'acquiesce, je le préviens juste que j'enfile mon pyjama avant. Je rentre dans la pièce. Hayes est endormie, sa console toujours allumée. Comme une mère, je viens border son lit. J'aime bien, Hayes, il est sincère.
Je m'enferme quelques minutes dans la salle de bain, mon portable en main.
DM TWITTER :
@SamNolan : j'ai de gros doss sur les magcon, si t'es intéressé..
@Azertyuiop : je t'écoute
Dieu me punira pour être une salope.
@SamNolan : [pièce jointe]
@SamNolan : chaque jour, je te donnerai quelque chose, une info, une photo, tout ça pendant environ un mois.
J'ouvrais la pièce jointe et mes joues brûlaient, ce n'était autre que des nudes, malheureusement n'étant pas une experte en phallus et j'étais incapable de savoir à qui appartenait cet engin. Je me grattais la nuque.
@Azertyuiop : je peux savoir qui est le magcon en question dans la photo ?
@SamNolan : t'auras la réponse vidéo demain, bonne soirée.
FIN DU DM TWITTER.
Je m'habillais rapidement, et en même temps que je me lavais les dents, je postais un tweet.
@Azertyuiop : les Magcon, protégez-vous, azertyuiop peut désormais vous anéantir.
Je crachais mon dentifrice dans le lavabo.
@CameronDallas à @Azertyuiop : tu penses faire peur à qui avec ta vieille menace moisi, lmao ?
@Azertyuiop à @CameronDallas : je crois à ta mère, surtout quand elle va voir ta bite sur le fond d'écran des fans de douze piges, mdr.
Pour détendre l'atmosphère sur mon compte je postais cette photo riducle de Taylor et tweet :
@Azertyuiop : salut moi c'est Brenda, à la recherche d'un mec sexy et riche
J'éteignais mon téléphone et le rangeais dans ma valise en sortant de la salle de bain.
Je rejoignais Nash dans sa chambre, il était dans son lit, torse-nu en se mordillant la lèvre en écrivant rapidement sur son cellulaire.
« Tout va bien ? Demandais-je d'une petite voix.
Nash sursaute fortement, il se tourne vers moi, je ne peux cacher un rictus. Il me fait une place dans son lit où je vais le rejoindre.
- Encore des histoires avec un compte twitter à la con, et impossible de faire suspendre son compte pour le moment.
- Pourquoi ça ? Dis-je en observant son plafond craquelé.
- Apparemment, d'après Twitter, il y a aucun de ses tweets qui ne respectent pas les règles Twitter. J'en conclus que nous insulter est autorisé sur Twitter. Personnellement, je pense que cette personne connaît des personnes haut placées chez eux.
J'ai besoin de m'assurer qu'on parle bien de moi, là.
- C'est quoi le nom du compte ?
- C'est Azèreyop, un truc dans le genre. J'arrive pas à prononcer son nom de merde, râle-t-il.
Mais, mais, pute.
Bon, bah en tout cas, je remercie Twitter même si je connais personne chez eux. Ils me protègent tout le monde.
Je pose ma main sur l'avant de Nash.
- T'inquiètes, tu finiras par trouver une solution pour arrêter tout ça.
Je suis une putain de vicieuse.
Nash se retourne vers moi, il me sourit, il s'allonge dans lit et il se met en cuillère contre moi.
- Je t'ai entendue parler de ta mère avec mon beau-père, tu veux qu'on en parle ?
- Il y a pas grand-chose à dire dessus, elle s'est tirée, je la reverrais sûrement jamais, fin de l'histoire.
Je sentais le torse de Nash dans mon dos, sa respiration chatouillait doucement ma nuque. Je me contentais de fixer la porte.
- Et toi dans l'histoire, tu le vis comment ?
- Comment je le vis ? J'avais dix ans quand elle a quitté mon domicile, j'ai tellement de souvenirs avec elle, et je ne peux pas m'imaginer qu'elle ait pu abandonner ces trois filles comme ça.
Nash caresse désormais mes cheveux, je devrais trouver ça étrange, je devrais me sentir mal-à-l'aise mais je ne préfère pas me mentir à moi-même. Nash est un beau garçon, très beau même. Il a beau avoir trois neurones qui se battent en duel, bah il reste mignon. L'espace d'un instant, j'oublie même que je suis Azertyuiop et je reste coller contre son torse comme une abrutie.
- Vous devez vous soutenir pas mal avec le reste de ta famille, me chuchote-t-il.
- Je tiens réellement qu'à ma petite sœur, Juliette. Ma grande sœur, Jenny, est une sombre conne qui se prend pour un Magcon car Mademoiselle réussi parfaitement son cursus universitaire de mes couilles.
- On évitera le pic gratuit sur les Magcon, ricane-t-il. Et avec ton père ?
- On n'est pas besties disons-nous. Vivement la majorité que je me casse loin de tout ça, dis-je songeuse.
- Tu voudrais partir où ?
- Dès que j'ai mon bac, je veux aller à New-York et réaliser mon rêve, devenir scénariste, fis-je un grand sourire. »
Par la suite, on a continué de parler pendant de longues heures. Finalement, je me suis endormie dans les bras de Nash Grier, qui l'aurait cru ?
_________________
Hellooooo pour rattraper mon absence, voici un second chapitre pour ce week-end!
Sinon vous allez bien?
Vous aimez bien cette édition?
Des remarques à faire?
La bise,
Maddy ✨
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro