Point de vue de Jude

La journée touche à sa fin, je sens que mon ventre se noue. J'appelle ma petite-sœur en Skype, Juliette ma petite-sœur est comme ma meilleure amie. Elle et moi étions très complices pour plusieurs raisons, tout d'abord nous n'avions que deux ans d'écart, ensuite nous avons très mal vécu le départ de notre mère dans nos vies.

Je soufflais doucement, ma mère, quel sujet tabou à la maison. Ma mère n'est pas un exemple dans sa manière de vivre et ses choix de vies. Cela va faire sept ans que je ne l'ai plus vu. Elle avait choisi ses rêves à sa famille. Cela m'avait laissé des séquelles sur le long terme. Les différents psychologues que mon père m'a obligé à aller voir ont tous le même discours, j'ai vécu une négligence parentale qui pourrait expliquer mon agressivité, une incapacité de conserver les bons moments sans les détruire, le fait que je sois souvent méfiante envers les gens qui m'aborde.

Je découvre la bouille fatiguée de ma petite-sœur apparaître sur l'écran. La tête de notre gros chat surgit de nulle part.

Je ne peux m'empêcher de sourire en voyant cela.

« Salut la moche, lance-t-elle.

- Salam le lardon.

Au même moment, Hayes et Nash font interruption dans la pièce.

- Meuf, tes potes américains, c'est pas les viners Grier je sais pas quoi ?

À l'instant même où les garçons entendent leurs noms de familles, ils bifurquent la tête en ma direction. Les deux bolosses s'approchent de l'écran et font salut à la caméra.

- Mdr, s'il savait quelle pute t'est en vrai, je pense pas qu'ils lâcheraient des bigs smiles comme ça.

Les garçons ne comprennent rien de ce que ma sœur dit mais ils continuent de sourire comme deux mongoles.

- Comment tu as fait pour atterrir chez les bouffons en chef ?

Je hausse les épaules.

- En vrai, ils sont mignons, sourit-elle.

Nash se tourne vers moi soudainement.

- Soit prête dans vingt minutes, sourit-il en quittant la pièce.

Ma sœur arque un sourcil avec une moue moqueuse.

- Bah alors, Jude, où vas-tu dans vingt minutes ?

- Oh ferme ta gueule, je suis tellement dans la merde, meuf. Je vais passez une soirée avec tous les Magcon, j'ai même plus les mots pour te décrire la situation.

- On appelle cela le karma, se moque-t-elle. »

Je ricane, nous discutons encore dix minutes avant je m'oblige à arrêter le Skype pour que je puisse avoir le temps de me préparer.

À peine le temps d'enfiler une robe un poil plus moulante, me maquiller correctement, j'entends Nash gueuler mon prénom depuis l'extérieur. Je me dépêche, j'attrape mon sac et descends.

Nash m'attends, je me plante face à lui. Il décroche les yeux de son portable pour les poser sur moi. Il ne se cache même pas de me regarder de la tête au pied, il s'en fou visiblement. Il me lance un petit sourire et pour se montrer gentleman, il m'ouvre la portière.

Je monte dans sa voiture et le remercie faiblement, il vient s'installer et il roule jusqu'à la maison de son meilleur ami.

« Tu verras, mes amis sont adorables.

Je hoche une fois de plus la tête, je vous jure qu'il se retient de me claquer.

Il continue de parler et je ne réponds que par des hochements de tête. Nous arrivons à destination, mais Nash verrouille les portières avant je ne puisse sortir de la voiture.

- Bon, Jude. J'ai l'impression que tu ne me portes pas particulièrement dans ton cœur. Sache que de mon côté, je ne comprends pas vraiment ton attitude, j'essaye d'être sympas, je te présente à mes amis stars, tu sais que des centaines de filles aimeraient être à ta place ? Mais non, toi t'es incapable de me faire une phrase complète. Je sais pas si c'est simplement que t'as un balais dans le cul ou soit que tu me détestes au plus haut point mais j'aimerai avoir une réponse.

Je le regarde longuement, avant d'échapper un rire nerveux. C'était à mon tour d'avoir envie de le gifler.

- Tout d'abord, que des centaines de filles aient envies d'être à ma place, je m'en cogne royal. Rencontrer tes amis stars ou la star que tu es, je m'en tamponne aussi. J'ai un blocage avec ton air supérieur, c'est pas parce que t'as trois abonnés et deux poils au zizi que faut croire que je m'intéresse à ta notoriété ou à ta personne. Je te l'ai dit, je suis pas une fille sociable. D'autres questions ? »

Il roule des yeux en déverrouillant sa voiture, il sort excéder de sa bagnole et va toquer à la porte d'entrée. Je sors plus lentement, j'aperçois le visage de Cameron, Nash rentre dans la maison toujours aussi énervé, je me retrouve enfin à la hauteur de Cameron.

Il semble troublé en me voyant puis je me rappelle enfin du fait que tout le monde pense que je sois un homme.

« Je m'appelle Jude, je suis la correspondante de Nash.

Il ne dit rien et me laisse entrer sans un bruit.

Tout le monde me regarde. Il doit y avoir une vingtaine de personnes ici.

- Yes, enfin une autre meuf, gueule une blonde.

Je tourne les yeux et découvre une petite blonde, je crois la reconnaitre mais j'ai un doute. Elle se fige devant moi.

- On se connait, non ?

- J'ai un doute, ton visage me dit vaguement quelque chose.

- Mais attends, t'es Jude ? Mais je suis trop bête, on est dans le même lycée, ricane-t-elle. T'es la fille qui est sorti avec Arthur ?

Une rousse s'approche de nous, doucement.

- Vous vous connaissez, demande-t-elle gentiment.

- Ouais, dit la blonde surexcité. Je te présente ma correspondante Mahogany et je me présente parce que tu sembles perdues je suis Sophie Clyve, ricane-t-elle.

- Enchantée, souris-je gênée.

- J'ai appris que t'avais rompu avec Arthur, pourquoi tu l'as largué ? Ce mec est une vraie bombe.

- Oh, tu as rompu avec ton copain, j'adore les potins, raconte-nous tout.

La rousse nous fait asseoir sur le canapé, un garçon se trouve au bout de ce même canapé, seul. Il est un peu rondelet et porte un pull d'une couleur aussi ignoble que la personnalité de Nash.

- Ce mec est vraiment très bête, il me tapait des crises de jalousies tous le temps et j'avais cette impression qu'il voulait que je sois dépendante de lui et ça me plaisait pas alors que j'ai rompu avec lui.

Sophie sourit plus sincèrement cette fois.

- T'es le genre de fille qui veut être indépendante.

- Ah, ça pour être indépendante, elle l'est, fait Nash d'une voix mesquine.

Je roule des yeux.

Quelques garçons sont venus à côté de lui. Si je ne me trompe pas, un certain Carter me fixe puis soupire.

- T'es un bâtard, Nash. Genre, putain, pourquoi toi t'as eu de la chance niveau correspondant et moi je me tape le mec le plus perché de tous, râle-t-il.

J'ai un pincement au cœur, quand le jeune garçon qui se tenait au bout du canapé se retourne, très gêné de la situation. Moi qui pensé que les Magcon ne pouvait pas être plus décevant, je me suis encore trompée.

- Si t'appelles ça de la chance, souffle le brun en me fixant. »

Je me lève et bouscule l'épaule de Nash en allant rejoindre le correspondant seul.

« Salut, je m'appelle Jude.

Le blondinet se racle la gorge.

- T'es pas obligé de te forcer de me parler, j'ai pas besoin de pitié.

Un sourire vient directement plaquer mes lèvres.

- Comment tu t'appelles ?

- Günter, souffle-t-il.

Je vous avoue que j'ai retenu un rire.

Sophie vient s'asseoir à côté de moi.

- Et moi, c'est Sophie, sourit-elle.

C'est marrant, Sophie est surement mon opposé, par logique je devrais avoir envie de l'éviter, la trouver agaçante, mais il y avait ce quelque chose qui faisait qui me donnait envie de continuer de lui parler.

Puis d'un coup, j'ai une sorte de flashback et désormais je me rappelle d'elle, malheureusement pour elle, le seul souvenir que j'ai d'elle n'est pas forcément favorable. Il faut absolument que je prenne mon téléphone.

Je me lève et vais le chercher dans mon sac qui est sur la table de la salle à manger.

Nash est assis à la table avec ces potes, je l'ignore. J'attrape mon sac et me rapproche de la jolie blonde.

- Il faut que je vous montre quelque chose, les copains.

Je trouve enfin la vidéo, la fameuse vidéo. On avait fait une soirée déguisée avec notre lycée, on était une quinzaine de filles à se déguiser en pompier et on avait dansé une chorégraphie. Mais c'était sans compter qu'en cette fin de soirée, on était toutes sacrément éméchée. Nous n'étions pas en rythme mais ça, ce n'était rien quant à la magnifique chute de Sophie sur sa coéquipière qui a fait tomber son autre coéquipière et voilà comment on a fini à faire un domino humain. En revoyant la vidéo, nous partons dans un fou-rire immédiat tous les trois. Günter prend le téléphone et visionne plusieurs fois la vidéo.

- T'es vraiment une salope Jude, dit Sophie en essuyant une petite larme. »

Du coin de l'œil, je vois Nash grincer des dents. Je commence à avoir un petit soif, il faut que je trouve Cameron à tout prix.

Il est à la table avec Nash, eh merde.

Je demande à Sophie de m'accompagner. On se lève, toujours des sourires placardés sur nos lèvres.

« Cameron ?

Le châtain se retourne vers nous, Nash arque un sourcil.

- Est-ce qu'on pourrait avoir de l'eau s'il te plait, souris-je.

- Incroyable, elle parle, fait Nash.

- Tu peux vraiment être mauvaise langue, Nash, fait un autre châtain, si je ne m'abuse, il s'appelle Matthew.

Cameron se lève, on le suit. Cameron sort une vodka et quelques diluants, jusqu'à preuve du contraire je ne me rappelle pas que la vodka soit de l'eau.

Il sort des verres à shots. Je sens le mauvais plan.

- Une bouteille d'eau mais en échange vous buvez trois shots pure.

Sophie et moi échangeons un regard désespéré. On acquiesce, un poil soulé.

Nash, Matthew et d'autres magcon s'approchent du comptoir. Il aligne nos shots, et d'une traite nous les buvons.

- On voit que c'est pas la première fois que vous faite ça.

- Bouteille d'eau, maintenant, répond Sophie.

Le châtain nous la tends, un sourire sur les commissures. On entends sonner à la porte d'entrée, les garçons s'échangent tous des regards complices.

- Enfin la soirée va commencer, dit Nash en se frottant les mains.

Au moment même où Matthew ouvre la porte, on voit débouler une quinzaine de fille, toute plus maquillé les unes que les autres. J'arque un sourcil.

- Rarement vu autant de fond de teint sur une et même personne, souffle Günter.

Je laisse échapper un léger sourire à sa remarque. Un brun ne va pas saluer les filles qui viennent d'arriver. Il se tourne vers nous, on ne va pas se mentir, j'ai rarement vu un garçon aussi beau que celui-là.

- Personnellement, j'ai rarement vu aussi peu de tissus sur une robe, fait remarquer ce brun. Au fait, je m'appelle, Shawn, Shawn Mendes.

Il se sert un verre, et nous en propose un. Je le prends sans rechigner, je ne quitte pas Shawn des yeux, il a quelque chose de très attractif.

- Vous faites de la musique, du sport ? Demande-t-il.

- Je sais jouer du piano, sourit Sophie presque bêtement.

- Je fais du krav maga, ricanais-je.

Les trois adolescents me regardent très surpris.

- Attends sérieusement, on parle bien du sport d'autodéfense ?

J'hoche la tête, cela faisait deux ans que je pratiquais le krav maga, depuis ma jeunesse j'avais fait du judo et de la boxe. Finalement, j'avais voulu changer de ce que j'avais déjà fait auparavant alors j'avais commencé le krav maga. Cela m'avait permis de reprendre sérieusement confiance en moi, canaliser mes émotions et surtout m'avait à pouvoir me défendre en cas d'agression.

Shawn prend appui sur le comptoir, ces iris toujours planté dans les miennes.

- J'aime bien les filles qui font des activités peu communes. »

Je souris niaisement en avalant une gorgée de plus de mon verre, c'est officiel je crois que j'ai définitivement trop bu.

Je venais de m'apercevoir que Sophie et Günter n'étaient plus avec nous, visiblement Shawn n'a pas remarqué non plus. Nous continuons à discuter, encore et encore. Je ris à ces blagues et nous enchaînons les verres. Lors de cet instant, j'avais cette impression d'être dans ma bulle. Shawn était divinement beau tous de même.

Soudainement, je sens une main faire pression sur mon avant-bras. Notre bulle éclate, je regarde celui qui a interrompu ce moment et découvre Matthew. Un air méfiant et narquois à la fois.

« Tu m'excuseras Mendes, je vais ramener Jude chez les Grier. Nash est déjà parti avec Kelsey et hors de questions que tu l'as ramène dans cet état. »

L'alcool qui coulait dans mes veines avaient très mais alors très envie de rester avec Shawn et le laisser parler de sa passion pendant des heures.

Shawn râle quelques peu mais abandonne rapidement. Matthew dit au revoir à ses amis et me demande de le suivre.

- C'est qui Kelsey ? Demandais-je désormais curieuse.

Le châtain se retourna vers moi, un petit sourire sur le bout des lèvres.

- Le plan cul officiel de Nash, sourit-il en démarrant sa voiture.

- Parce qu'il y en a des non-officiels, fis-je légèrement outrée.

Il ricane et ignore ma question. Il met la radio et n'essaye pas d'entamer la conversation.

- Attends, attends Matthieu.

- C'est Matthew, me corrige-t-il directement.

- Ouais, Matthew, Matthieu, Andrew ça se ressemble. On peut s'arrêter grignoter quelque chose, j'ai faim.

- Non.

Il manque un petit « nique ta mère » juste après et cela aurait été parfait.

- Matthew, commençais-je à répéter en boucle d'une manière enfantine.

Il poussa un long et grand soupire.

- Si je meurs de faim, tu pourras t'en prendre qu'à toi, Matthew.

Il eut un léger un léger rictus, bon Matthew, visiblement c'est le genre de mec il rit quand il se brûle.

- Je crois que j'aperçois un mcdo au loin, ça te tente, répond-t-il à contrecœur. »

Rien qu'à l'idée de manger des burgers me remplit de joies.

On s'arrête donc finalement au Mcdo, je sens que le châtain est quelque peu réticent sur le fait de passé du temps avec moi.

Nous commandons nos plats et nous nous installons sur une petite table, il doit être bien être deux heures du matin passé et nous nous sommes en train de dîner.

« T'es une emmerdeuse, je le sens.

Je manque de m'étouffer avec une des frites. Bah, Matthew il se passe quoi, là ? On me parle pas puis on me sort que je suis une emmerdeuse, bah, bah, je sais pas quoi dire.

- Développe, fis-je en engloutissant mon cheese-burger.

- Je reconnais quand j'en vois une, et t'en es une.

- En soit, t'as pas tords, rétorquais-je.

Puis pour la première fois, il me fit un sourire sincère et visiblement quelque peu amusé.

Je me pris à l'observer furtivement. Il portait un bandana bleu et un t-shirt bleu marine mais je m'attardais un peu plus longtemps sur lui. Il était plutôt grand, il avait les cheveux châtains et des sourcils marron. Il avait un magnifique sourire, et voilà que l'alcool reprend le contrôle.

- Dit-moi si je te dérange Jude, fait-il en roulant des yeux.

Je détourne vivement le regard, on dirait une vulgaire adolescente de quinze ans qui se fait chopper, je sens mes joues rougir.

Mon téléphone vibre, merci Dieu pour cela, je vois apparaître le prénom de ma petite-sœur, sans réfléchir je décroche.

Au bout du fil, j'entends juste des sanglots résonnés, je sens mon cœur se serrer.

- Juliette, tout va bien ? Fis-je désormais inquiète.

Encore et encore des sanglots, Matthew qui s'était montré distant et froid envers moi semble aussitôt doux et semble aussi inquiété.

- J'en peux plus, je peux pas continuer de vivre avec lui, chuchote-t-elle.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé, Juh ?

- On parlait de toi au déjeuner, il s'est énervé et j'ai pris ta défense. Puis la discussion a dérapé, je lui ai vidé mon sac et il m'a dit que j'étais une raté que j'allais devenir comme maman, je l'ai insulté et il m'a giflé.

Chacun de ses mots sonnent comme un pique douloureux.

- Reste pas à la maison, va dormir chez tata, Juh.

Elle continue de pleurer.

- J'en peux plus, je veux retrouver maman, fait-elle.

Sans le vouloir, une larme roule sur ma joue, involontairement je pris la main de Matthew et la compressa.

- Juliette, t'imagines pas comme je te comprends. Mais on peut plus rien attendre de sa part, tu le sais, on finira pas s'y habituer.

- On ne s'habitue jamais à l'abandon, Judith. Il faut que je te laisse, j'entends papa hurler contre Nadia, j'ai pas envie qu'elle prenne pour moi, murmure-t-elle avec une voix brisée. »

Puis elle raccroche, voilà le portrait d'une famille qui s'autodétruit de plus en plus.

L'alcool se rajoute à mes sentiments et j'explose, ma main toujours en train de tenir celle de Matthew.

- Eh, je suis là, dit Matthew en me prenant doucement dans ces bras. Ça va allez, fait-il en caressant mes cheveux.

Nous restons bien cinq minutes comme cela, ces derniers temps, mon père se montre très agressif. Plusieurs fois, il a fait preuve de violence physique comme morale. Je culpabilise d'être aussi loin de ma sœur dans un moment pareille. Matthew ne me pose pas de questions, comprenant que je n'ai pas très envie de me confier.

- Je suis vraiment désolé, Matthew, répondis-je en essuyant mes larmes. C'est juste certains problèmes familiaux et bref, je suis vraiment désolé pour ce que tu viens de voir, souris-je faussement.

- Pas besoin de t'excuser, tout le monde a le droit de vivre des coups de mou. »

Nous n'échangeons pas beaucoup après cela, il décide de me ramener, Hayes vient nous ouvrir.

Matthew nous laisse et je me retrouve avec le plus jeune Grier. Il soupire gêné.

« Je suis désolé, Jude. Nash et l'autre occupe l'endroit où tu dors donc je crois que tu vas être obligé de passer la nuit dans mon lit, fait-il gentiment. Mais enfin, si ça te dérange je peux dormir sur le canapé, se corrige-t-il presque automatiquement.

Je lui fais comprendre que je n'ai aucun problème à dormir avec lui, et nous partons nous coucher, je sens que mon corps va lâcher. Le décalage horaire et mes sentiments actuels m'épuisent.

@azertyuiop : qu'est-ce qui est jaune et qui attend ? Carter.