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Chapitre 21

Je ne rencontrai personne sur le chemin ce qui – je devais bien l'avouer – me rassurait : l'idée de me retrouver confrontée à un nouveau mensonge m'angoissait beaucoup. Un mensonge passait, deux, ça commençait à bloquer... Et donc maintenant, au bout du septième environ, je ne baignais plus du tout dans le calme et la zénitude. J'étais devenue une boule de nerfs.

Je remontais le couloir et allais à la porte battante des escaliers. Je l'ouvris – bien plus doucement qu'à la manière de Sky – puis grimpais les marches quatre à quatre.

Arrivée en haut, je fonçais dans le corridor jusqu'à la fameuse chambre. J'essayais tant bien que mal de ne pas faire attention à la peur qui augmentait dans mon ventre et qui comprimait mes poumons, m'obligeant à respirer bruyamment. Il fallait que je demeure dans le même état d'esprit qui m'avait permis d'agir comme je l'avais fait quelques secondes plus tôt : j'avais changé, j'avais évolué et aujourd'hui j'étais assez intrépide pour réaliser une action qui m'aurait semblée irréalisable par le passé.

Je faisais encore une vingtaine de pas, récupérant ma témérité malgré la vague d'angoisse qui avait surgit dans mon ventre. Arrivée sur les lieux, je m'arrêtais devant la pièce où j'allais commettre mon premier cambriolage.

Allez !

Je ne devais pas me dégonfler maintenant, j'avais besoin de mon téléphone et je pouvais le récupérer, il fallait que je saute sur l'occasion ! Je prenais quelques secondes pour me remémorer les émotions positives qui m'avaient traversée tout à l'heure puis j'attrapai la petite clé reposant dans ma poche de pantalon et l'enfonçais dans la serrure. C'est en accomplissant ce geste si minime que je ne pus réfréner une part de culpabilité : dans le cas inverse, comment aurais-je réagis s'il avait agit de la sorte ? Qu'aurais-je dis si Jeff avait pénétré ma chambre sans mon autorisation - violant ainsi une part vraiment personnelle de mon existence que je ne voulais pas qu'il découvre...

Tourmentée par la honte de faire cet acte irréfléchi et méchant puisque je souillais  l'intimité d'un de mes... « camarades », je dus attendre encore quelques temps avant de déverrouiller. Cependant, un seul coup d'œil à ma montre, me rappelant que j'avais encore vingt minutes, et je compris que je me retrouvais dans le nécessité d'agir.

J'ouvrais donc la porte et déboulais dans l'entre du c*nnard de service – non sans refermer derrière moi, au cas où. Une fois que le clique témoignant de la fermeture de la pièce eut résonné, je me retournais pour de nouveau faire face à cette salle que j'avais visitée hier.

La chambre n'avait pas changé d'un poil. En même temps, cela faisait seulement un jour que j'étais venue et si elle avait été différente cela aurait été très étrange. Je rentrais – d'abord gênée – puis me lançais dans la recherche de mon bien. Je fouillais au début à côté du lit inhabité: si Jeff ne s'était pas rendu compte que je l'avais laissé il pouvait se trouver par terre, en dessous ou dans le minuscule interstice qui séparait le mur du matelas.

Je passai une main timide sur des draps blancs froissés, qui n'avaient sûrement aucune fonction puisque personne ne dormait dedans – du moins, de ce que j'avais cru comprendre hier. Puis, je levai l'oreiller, le matelas et carrément le lit, toujours dans la même délicatesse, de peur de laisser des traces après mon passage. Je finis par perdre cette même minutie, mes recherches ne portant pas à leur fruit.

Après cinq minutes, je m'impatientais vraiment et m'énervais, me laissant complètement envahir par l'agacement et la pression qui m'accablaient. C'est à ce moment que je me mis à tirer violemment tous les tiroirs, fouiller dedans, ayant perdu toute ma réserve.

Mais où avait bien pu finir mon portable ?

Je retraçais mentalement le chemin qu'aurait pu parcourir le mobile, néanmoins rien n'apparaissait miraculeusement devant mes yeux. Je rentrais alors dans la salle de bain - après avoir remis de l'ordre dans la chambre - et jetais les serviettes sur le sol, ouvrais tout ce qui était à portée de main.

Rien ! Rien ! Rien ! Il n'était pas ici !

Je rejoignais de nouveau la pièce principale, envisageant à présent des possibilités bizarres que je n'aurais jamais pu concevoir en temps normal : derrière l'armoire, entre les cahiers de son sac, près du lit vide, sur le rebord de la fenêtre, derrière le radiateur - allez savoir pourquoi. Je finis par fouiller l'endroit le plus intime de la pièce : le lit utilisé – alors que je ne m'étais jamais approchée de celui-ci... Je commençais par soulever la couette, puis continuais en passant les mains à l'intérieur de la taie d'oreiller. Je me penchais ensuite pour regarder par terre.

C'est au moment ou j'avais les fesses en l'air et les yeux sous le lit du Playboy que j'entendis la voix haut-perchée de Chloé. S'ensuivit alors la mélodie merveilleusement effroyable de la clé qui s'insérait dans la serrure et celle - tout aussi atroce - de la poignée qui se mit à pivoter.

Merde.

En réflexe de survie, je me glissai sous le fameux meuble que j'examinais puis me rapprochais le plus possible de la paroi, m'éloignant des arrivants. Tandis que je m'enfonçais, je sentis comme un craquement et j'espérais de tout cœur qu'il n'y ait pas d'araignées. La porte ne tarda pas à s'ouvrir et je priais pour que personne n'ait l'idée de rentrer dans la salle de bain – qui était pour l'instant, totalement saccagée... Je vis deux paires de chaussures entrer dans mon champs de vision : des vans noires usées, que j'identifiais automatiquement comme appartenance au latino, et des petits escarpins violets à talon avec une fine boucle aux chevilles : la p*tasse aux cheveux rouges.

C'est alors que je me mis à penser à des idées bizarres, des idées typiques qui nous venaient seulement lorsque nous étions au bout de rouleau, au bord de l'infarctus :

Et si d'un coup quelqu'un avait envie de faire le ménage et de passer le balai sous le lit ?

Et si Jeff faisait tomber sa clé et qu'elle glissait tout le long de la chambre pour finir par me rejoindre dans ma cachette ?

Et si un des deux individus ici présent était doté d'une faculté surnaturelle qui lui permettait d'entendre les pensées et donc de détecter que j'étais présente dans la pièce ?

P*TAIN AVRI ! RESSAISIS TOI !

- Et donc mon cahier doit être dans ta chambre puisque je ne le trouve plus et que c'est à côté de toi que je suis en espagnol avancé, conclu la fille que je n'allais pas tarder à poignarder, employant ce ton qui me donnait envie de lui faire bouffer des asticots.

Je vis les pieds du Bad boy se diriger vers moi, ou plus précisément vers le sac appuyé au lit sous lequel j'étais cachée. La proximité et le risque qu'on me découvre fut tel que j'en eus des fourmis dans les doigts. Sérieusement, si on me trouvait, qu'allais-je dire ? Comment devais-je réagir ?

Heureusement pour moi, le beau gosse se contenta d'attraper l'objet et de le poser plus loin, par terre, en plein milieu de la pièce. Il tira la fermeture éclaire, provoquant un son semblable au déchirement que la peur causait à ma lucidité puis se mit à chercher dedans alors que je l'observais attentivement, n'osant plus respirer de crainte qu'il se retourne et ne me voit, dans la poussière, le regardant comme une folle sortie de l'asile.

Toutefois, il ne bougea pas la tête, se concentrant sur le cartable. Il finit par relever son visage et s'adressa à Chloé d'une mine désolée que je pus discerner grâce à l'intonation qu'il venait d'employer :
- Excuse moi mais je ne l'ai pas.

J'étouffais un ricanement entre mes mains que je pressais en quatrième vitesse sur ma bouche : bien-sûr qu'il ne l'avait pas, elle avait certainement inventé cette excuse pour pouvoir entrer dans sa chambre et lui parler longuement, dans l'espoir de raviver la flamme qui s'était pris de lui par le passé.

- Ah bon ? Mais je ne vois pas où il peut être... continua la petite esbroufeuse.
Un fou rire se tordit au fond de mes entrailles, non ! Si je me comportais comme elle quand je mentais je ne comprenais pas comment je n'avais pas pu me faire attraper ! C'était la moins bonne comédienne que je connaissais, un enfant de deux ans bluffait mieux que ça !

Pourtant, Jeff ne sembla se douter de rien puisqu'il lui proposa quelques lieux où pouvaient résider le fameux cahier-excuse. Et après c'était moi qui était naïve ? Si cela n'avait comporté aucuns risques de me faire surprendre et qu'on me prenne alors pour une tarée obsessionnelle amoureuse de ce mec, je l'aurais filmé, juste histoire de lui montrer à quel point il était dupe.

Alors que je continuais de me moquer intérieurement, je vis les deux chaussures violettes se rapprocher de moi pour finir par se poser sur le lit, qui s'affaissa sous son poids, me coupant la vue de l'ensemble de la chambre. Je devais vraiment avoir reçu sur la tête une malédiction car me retrouver dans cette situation était sûrement une des pires tortures mentales et psychologiques que l'on pouvait m'infliger. Je promettais dans ma tête de ne plus jamais commettre une seule effraction si on me laissait partir, suppliant je ne sais pas trop qui de m'incorporer un super-pouvoir d'invisibilité ou de téléportation qui me procurerait la possibilité de m'enfuir ni vu ni connu sans avoir été obligée d'assister à cette scène répugnante. Pour appuyer mon dégoût, la-plus-grande-peste-que-le-monde-ait-jamais-connu entreprit de retirer ses escarpins d'une manière qui – je me doutais bien – était sensuelle, attirante voire à la limite de l'érotisme.

Alors que j'étais prête à les voir passer à l'action tandis que je vomirais tripes et boyaux sous leurs corps dénudés, Jeff déclara calmement :
- Si tu ne trouves pas ce que tu cherches, tu devrais t'en aller.

MERCI ! QUI QUE VOUS SOYEZ, MERCI DE M'AVOIR SAUVÉE D'UNE CÉCITÉ SOUDAINE ET FOUDROYANTE QUI M'AURAIT CONTRAINTE À DEMEURER AVEUGLE JUSQU'AU RESTANT DE MES JOURS  !

- Mais tu n'as pas envie qu'on s'amuse un peu ? Reprit l'autre grande biiiiiiip tout en se tortillant de façon hypnotique sur le lit du garçon - du moins ce que j'en conclus en voyant les lattes du matelas onduler au dessus de ma tête ;
- Non, ce n'est pas une bonne idée... répondit mon sauveur, je ne veux pas que tu restes, dégage.

Cheveux-rouges se leva alors rapidement et se mit à renfiler ses talons énergiquement, semblant tout à coup très vexée et humiliée – mon cadeau d'anniversaire en avance. Elle attrapa son sac puis se tourna vers le beau gosse, toujours planté à côté de son Eastpack noir, n'ayant pas bougé depuis le début du petit jeu de séduction ridicule qu'avait présenté Chloé.

- Je ne sais pas ce qu'il t'arrive Jeff, mais tu as changé. Il y a encore quelques semaines tu aurais été le premier à sauter sur l'occasion ! Tu sais combien de mecs dans cette école me veulent dans leur lit ? S'écria la belle sal*pe que je n'allais pas tarder à assassiner si elle restait ici.

Le latino la dévisagea quelques secondes avant de rétorquer :
- Bah va retrouver tous ces mecs, mais fais vite : tu n'as plus beaucoup de temps avant de devoir retourner en cours.

Je plaquais mes mains sur ma bouche pour empêcher de faire résonner mon fou rire dans tout l'internat. Sur ces mots, la fausse rousse se tourna vers la porte – non sans l'avoir insulté de tous les noms vulgaires qui existaient sur cette planète – et sortit comme une furie. C'est à ce moment là que je me rappelais sa remarque sur le temps et que je vérifiai à ma montre m'indiquant qu'il me restait : 10 minutes. Le Bad boy soupira bruyamment puis s'engouffra dans la salle de bain.

C'était le moment, il m'était impossible d'attendre que monsieur ne daigne quitter sa chambre - de plus, en entrant dans la fameuse salle d'eau, il pouvait maintenant être témoin du désordre que j'avais causé et après l'avoir découvert il allait être sur ses gardes, ne me laissant plus la possibilité de m'enfuir comme une voleuse...

Je devais donc partir maintenant.

Alors que la porte de la pièce providentielle se fermait, je roulais au sol et glissais pour émerger de dessous le lit.

Tandis que je tentais de me lever, un nouveau craquement retentit. Je me tournais brusquement – ayant un mauvais pressentiment – et découvrais horrifiée que le bas du pull de Sky s'était coincé dans un clou mal enfoncé sur les lattes en bois du lit. Je ne pouvais décemment pas le déchirer vu qu'il ne m'appartenait pas et je commençais à tirer doucement avec des gestes peu agiles à cause de la peur de me faire prendre qui étouffait tout mon corps.

Il fallait que j'agisse rapidement. J'entendis une chasse d'eau dans la salle voisine et je forçais plus fort, cherchant désespérément à me décrocher. Je finis par arracher le clou de la planche sur laquelle il était fixé puis extirpait mes jambes de l'endroit où elles étaient dissimulées. C'est là que je compris qu'un autre clou s'était enfilé dans les mailles du haut en laine de mon amie, celui-ci fini par céder sous la pression et s'effila.

Cependant, je ne m'en aperçus vraiment qu'une fois accroupie, quand en essayant de me redresser je fus violemment plaquée au sol. Perdant l'équilibre précaire sur lequel je m'étais reposée, je basculais et m'étalais par terre dans un boucan infernal.

La porte s'ouvrit sauvagement et le visage du beau brun apparut dans l'encadrement.

Eh merde.

Au lieu de faire face à un regard étonné comme je l'imaginais, je découvris des yeux amusés et un sourire en coin étirer cette figure douloureusement magnifique.

- C'est ça que tu cherches ? Demanda-t-il tout en sortant de sa poche arrière le petit engin qui m'avait foutu dans cette situation ultra gênante.

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