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Chapitre 19

- Mais qu'est-ce qui te prends... T'es folle ? S'exclama cette dernière à mon intention.

Je basculais littéralement dans la chambre, m'étant appuyée sur la porte lorsque celle-ci s'était ouverte.

J'essayais de répondre néanmoins mon ascension avait été éprouvante et j'étais épuisée. Je m'appuyais à la chambranle tandis qu'angoissée, mon amie posait doucement sa main sur mon dos et me caressait l'épaule, laissant transparaître son inquiétude.

- Eh, ça va ? Demanda-t-elle délicatement.
Je hochais la tête puis :
- Sky, tu... sais où... est Zac ? Interrogeai-je haletante ;
- Zac ?

La blondinette fronça les sourcils et commença à réfléchir tout en posant ses deux jolis doigts parfaitement manucurés sur sa lèvre inférieure. Cet arrêt m'exaspérait, je comprenais très bien qu'elle ait besoin de se concentrer mais les secondes s'écoulaient et bientôt, j'allais vraiment être dans la m*rde.

- Alors ? Dis-je brusquement tout en attrapant ses bras à pleine mains et en les serrant sous le coup du stresse.
- Je... Je crois qu'il est en allemand, en salle A17, souffla-t-elle.

Son teint perdait peu à peu de sa couleur et mon comportement lui faisait vraiment peur – j'en avais totalement conscience.
- Tu es sûre que ça va Avri ? Tu devrais peut être t'asseoir tu n'as pas l'air...
- Non ! La coupai-je, désolée, je n'ai pas le temps...
Je la lâchais sur ces dernières paroles et quittais la pièce aussi rapidement que j'étais entrée, en coup de vent. J'aurais bien aimé la rassurer mais ce n'était vraiment pas le moment, j'étais réellement pressée et chaque seconde passée était d'une valeur rare.

Je reprenais ma course contre la montre, défilant à travers les lieux, portée par ma détermination et mon angoisse. Il fallait que j'y arrive, je n'avais pas échappé à un fou, embrassé un connard et mentit à une secte dangereuse pour finir par me faire coincer avec cette simple erreur de commentaire. J'étais presque arrivée à l'extrémité du couloir quand j'entendis la petite voix de ma colocataire qui retentit derrière moi et stoppa net mes pieds qui semblèrent s'ancrer dans la moquette.

- Quoi, Sky ? Je suis désolée de me comporter si bizarrement mais je n'ai vraiment pas le temps là !
Alors que je repartais, mon amie se racla la gorge puis s'écria :
- Je lui ai envoyé un texto, il est bien en allemand sauf que c'est en D60, je me suis trompée, pardon...

D60 ? C'était les salles à l'autre bout de l'internat ! Il fallait sortir dans le parc et longer le bâtiment ! J'étais fichue...
Ne laissant pas transparaître mon mécontentement je souris.
- Merci chérie, bon j'y vais ! Criai-je.

Elle me répondit, cependant ses mots furent noyés dans le bruit de mes pas précipités. Le couloir me parut interminable, plus j'avançais, plus j'avais l'impression que la porte de sortie s'éloignait. Je vivais un véritable cauchemar et ma gorge s'asséchait sous le poids de ma crainte. Lorsque Sky m'avait rappelée il m'avait semblé que j'étais bien plus proche du point d'intersection !

Une fois arrivée aux escaliers, je les dévalais vacillante, manquant de dégringoler toute la descente. Aux deux dernières marches, alors que je m'apprêtais à sauter ce qu'il me restait  à gravir pour atteindre le sol, la porte battante s'ouvrit violemment sur moi et je recevais un gros coup sur la joue.

- Aïe !
Je chancelais et chutais des quelques centimètres que représentaient les trois marches qu'il me restait à parcourir. J'entendis quelqu'un aspirer l'air sous le coup de la stupeur et s'approcher de moi pour vérifier que j'allais bien. Seulement je ne pouvais pas rester, j'avais une affaire urgente à régler.

Je grommelais de vagues excuses et m'enfuyais, tenant ma joue – déjà pas mal amochée – dans mes mains. La douleur était fraîche, me ramenant à mes blessures de la veille. Lorsque je les écartais de mon visage, la couleur écarlate qui me fit face ne réussi qu'à faire accélérer ma cadence affolée.

Je détalais dans le couloir, poussant tous les élèves sur mon chemin – qui ne tardèrent pas à me lancer des insultes plus ou moins vexantes. J'allais atteindre la sortie quand un bras s'enroula autour de mes hanches et que je me retrouvais plaquée à un corps familier, m'électrisant automatiquement malgré ma colère, mon stresse et mes éraflures brûlantes.

- Jeff, soufflai-je.
Il resserra son étreinte et ma joue se colla contre son torse - dont le sweat à capuche sans fermeture éclair était noir, heureusement pour lui au vu du sang de mon écorchure récente - je gémis de douleur à ce contact rude. Ni une ni deux, ses mains encerclèrent ma mâchoire et ses beaux yeux dorés scrutèrent ma blessure toute neuve.

- Putain mais comment tu fais ? Je te laisse vingt minutes et je te retrouve paniquée, en train de courir partout dans les couloirs comme une folle dingue avec une plaie géante sur une joue que j'ai soignée il y a à peine quelques heures ! Me gronda-t-il.

Je me dégageais de son emprise et répliquai, toujours haletante :
- Je ne peux... pas rester... c'est urgent !
Je voulais décamper et j'attrapais la poignée de mon issue dans mes doigts moites de transpiration.

Malheureusement, il tira le pan de ma veste. Ma prise glissa sur le petit levier argenté qui se baissa puis remonta entrouvrant la porte et de nouveau j'étais comprimée contre ses abdominaux – sensation qui, dans d'autres circonstances, aurait été merveilleuse.

- Jeff, je dois y aller bordel, lâche moi ! Hurlai-je.
Des regards interloqués d'étudiants se tournèrent vers nous, attirés pas mes cris et le latino posa sauvagement sa main sur ma bouche. Je gesticulais, cherchant désespérément à lui échapper. Mais n'était-il pas sensé être fâché contre moi cet abruti ? Je continuais de pratiquer cette petite danse ridicule qui au final ne m'aidait pas du tout à lui échapper.

- Explique moi s'il te plaît !
Sa phrase sonna comme une supplication à mes oreilles. Je remuais la tête sous ses doigts tout en bronchant pour montrer que je voulais qu'il me libère.

Quelques secondes plus tard, je me plaçais entre lui et l'entrée.
- Écoute beau gosse, j'y vais mais je t'explique tout juste après OK ?
Il bougea son visage en signe d'affirmation et je me précipitais sur la porte. Je galopais sur les marches en pierres sans vraiment me concentrer et je faillis basculer. Heureusement, je me rattrapais au dernier moment et réussis à me réceptionner en petit saut. Une fois sur le gravier, je décampais vers la gauche rasant les murs de l'école.

Ma respiration formait de la buée et le froid agressa ma peau desséchée. Mon parcours dura encore quelques minutes quand j'accédais enfin à la classe isolée. Il ne me fallut pas plus d'une nanoseconde pour repérer celui que je cherchais et je me jetais dessus.

- ZAC !
Il pivota vers moi, ahuris par mon allure. Il est vrai que je devais avoir vraiment mauvaise mine : rouge, le figure ensanglantée, visqueuse de transpiration et marchant à demi courbée sous l'effet des points de côtés qui m'assaillaient.
- Avri ? Ça va ?
J'empoignais sèchement sa manche et le tirais à l'écart du groupe qui commençait à se former autour de nous.
- Zac, je... sais que tu ne me connais pas... mais il faut que tu m'aide pour un truc.

Ses yeux m'examinèrent avec étonnement mais je n'en tins pas compte.
- J'ai... des problèmes... il y des gens qui vont vouloir... t'interroger sur une... mon agression et je veux que tu leur dise... que...
- Attends un peu... Tu t'es faite agresser ? S'écria-t-il.

Mais quel imbécile!

Était-il incapable de me laisser exprimer le fond de ma pensée ?
- Oui... pas le temps d'en parler... j'ai dit... que tu étais là quand... je suis arrivée dans...
Je m'arrêtais une minute, me baissais, m'accoudant à mes cuisses et reprenant peu à peu un souffle régulier.

- Bon. On m'a agressée dans la forêt, je me suis enfuie et j'ai réussi à rentrer dans l'école et à atteindre la salle de colle. Là, j'ai mentis et j'ai dit que tu m'avais trouvée et que tu m'avais aidée. On est sensé avoir entendu mon poursuivant - qui était un homme - derrière la porte, dis leur que tu ne te souviens plus exactement des paroles qu'il nous à lancées. Tu peux raconter cette histoire mot pour mot ? Déclarai-je d'une traite ;
- Mais... pourquoi...
- Pas le temps de poser des questions, je développerais plus tard d'accord ?

Il me considéra étrangement, paraissant peser le pour et le contre de ma réclamation. Le silence s'étendit sur deux bonnes minutes puis il finit par dire :
- OK, mais je veux tout savoir une fois « l'interrogatoire » terminé c'est clair ?
- Pas de problèmes !
Il s'éloigna aussitôt, retrouvant ses amis et je restais plantée là, à le contempler.

« Pas de problèmes », si !

Il y avait un gros problème : qu'allais-je dire à ce garçon ? Ça devenait un peu difficile avec tous les mensonges que j'avais craché depuis ce matin, il était à peine 10:15 ! Je marchais un peu vers un banc devant les escaliers et face au parc désert, puis m'écroulais dessus. Que pouvais-je bien inventer encore ? Quelle raison farfelue expliquerait pourquoi je voulais qu'il mente aux professeurs... Je posais mes coudes sur mes genoux et plaçais ma tête entre mes mains tout en soupirant de désespoir.

- Alors, c'était ça ton urgence ! Questionna une voix sortie de nulle part, agressivement.
Je relevais mon visage d'un coup, et découvrais la figure contrariée du Bad boy de service. Il m'avait suivit, je n'avais aucun doute quant à cette déduction rapide. Mais quelle mouche l'avait piqué ?
- Oui c'était ça mon urgence, tu as tout écouté ? Demandai-je sous un ton agacé ;
- Ouais ! Tu as préféré dire que c'était ton Roméo qui t'avais sauvée plutôt que moi ! Non mais tu te fous de moi ? Qui est-ce qui t'as aidée ? Qui est-ce qui t'as soignée putain ?

Je le dévisageai, éberluée par cette jalousie qui transparaissait dans chacune de ses phrases...
- Mais t'as tout compris de travers ! Je...
- Non, au contraire, c'est très clair, c'est limpide. Tu ne me fais pas confiance et comme t'es complètement conne, tu impliques un mec que tu connais à peine dans une histoire pas nette juste parce que tu le trouves attirant, bravo Avril, tu es douée !

Son inaptitude à me laisser le temps de rétorquer commençait vraiment à me taper sur les nerfs, je l'avais protégé bordel, et voilà comment il me remerciait ? En me hurlant dessus ?
- Écoutes latino, je crois que t'as pas très bien compris. Déjà je fais ce que je veux de ma putain de vie. En plus, ce n'est pas ce que tu crois et pour finir, t'es vraiment qu'un gros s*laud à m'insulter sans m'avoir laissée expliquer !

Sur ces phrases venimeuses, je me redressais, me levais et avançais pour me retrouver à quelques centimètres de lui.
- La conne, elle a voulu te protéger crétin, et si tu m'avais laissé la possibilité de développer, tu aurais su pourquoi. Mais là tu m'as gonflée donc va moisir dans tes saloperies de conclusions hâtives et laisse moi en paix.

Je me tournais ensuite férocement et me dirigeais vers l'entrée sans plus accorder aucune importance à ce fauteur de troubles. Je l'entendis parler cependant je n'écoutais pas et ses mots se transformèrent en un flots de sonorités abstraites que je ne pus comprendre, s'effaçant peu à peu dans la distance qui nous séparait, comme une petite brise qui ne tarda pas à disparaître.

Une fois à l'intérieur, je me laissais glisser contre la paroi lisse et froide de la porte et me retrouvais accroupie contre celle-ci, la tête entre les genoux. Quelle journée merdique ! Je ne pouvais vraiment pas tomber plus bas.
C'est à cette réplique intérieur que je me souvins de l'absence de mon portable et de sa position.

**Mlle La Vie, quand je dis que je ne pourrais pas tomber plus bas, c'est une constatation, pas un défi !**

Je grognais puis me levais. Il allait falloir que j'échafaude un plan sans faille, me permettant de récupérer mon bien sans rencontrer le Playboy. Bon, en sachant que celui-ci n'avait pas de colocataire, je me retrouvais dans l'obligation d'entrer par effraction dans sa chambre...

Je me retournais d'un coup, scrutant l'emplacement du garçon que je venais d'engueuler. Il demeurait au même endroit, à quelques détails près : il était à présent affalé sur le banc et semblait en grande réflexion avec lui-même. Parfait ! Je fonçais dans le bureau de l'intendance, j'avais une clé à récupérer.

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