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Chapitre 17

- Kelly ?
- Oui ?

Je faisais une petite pause, tout à coup moins sûre de moi face à ce visage confiant que m'offrait mon amie... je secouais la tête pour renvoyer cette lâcheté de là où elle était venue et prenais mon courage à deux mains :
- Tu as un copain ?

Préférant être prudente, je tâtais le terrain, faisant croire que je ne savais tout simplement rien. Les traits de la jeune fille se tordirent en une expression douloureuse puis sa figure se ferma d'un coup, effaçant toutes ses émotions.
- Non.

J'attendis alors qu'elle développe mais elle n'en fit rien. M'impatientant, je reposais une question indiscrète :
- Et tu en as déjà eu un ?

Mon interrogation me paraissait pathétique : cette fille était belle, intelligente, gentille et populaire. Même si on ne m'en avait pas parlé, j'aurais su que c'était impossible que la réponse soit négative. Ma camarade resta de marbre et s'arrêta au milieu de notre trajet, sur les marches multicolores.
- Oui.

De nouveau, elle s'arrêta. Je supportais très mal son petit jeu – qui consistait à me faire comprendre qu'elle ne voulait pas en parler. Si je lui demandais tout ça, c'était pour récolter des informations, et si je ne tenais pas compte des ses sous-entendus comportementaux, cela voulait dire que je ne baisserais pas les bras.
- Et il s'appelait... ?

Kelly me fusilla du regard, réalisant enfin que je n'allais pas la lâcher. Elle fit alors une sorte d'échauffement – qui avait clairement pour but de me montrer que discuter de ça l'ennuyait au plus haut point – puis me dit d'une traite :
- Will. Il était beau et gentil. Je lui faisais confiance. J'avais tord.

Wow. Plus raccourci tu meures !

Mes nerfs à fleur de peau à cause de cette journée qui s'annonçait déjà difficile, j'insistai encore plus ouvertement :
- Pourquoi ? Il a fait quoi ?
Mon amie – enfin j'espère qu'elle l'était encore – roula des yeux, agacée à un niveau très, très élevé, reprit :
- Il m'a abandonnée.
Face à cette nouvelle réponse mystérieuse, je perdais patience et éclatais :
- Mais tu vas m'expliquer bordel ? Tu as bien vu que je n'allais pas me contenter de si peu de détails alors tu peux cracher le morceau oui ou merde ?

La jeune fille me fixa, bouche bée. Son regard doré s'assombrit soudain sous les nuées de colères qui le recouvrèrent et je compris subitement mon erreur, j'aurais dû agir tout en douceur et en délicatesse. Mais je n'y arrivais jamais...
- Non je ne vais pas t'expliquer, et d'ailleurs je vais tout simplement arrêter de te parler puisque tu ne veux pas essayer de comprendre que ce sujet me fait souffrir.

Sur ce, elle partit en quatrième vitesse, me laissant pantoise, au milieu des escaliers. Après quelques minutes pour digérer cette répartie cinglante, j'entendis des bruits de pas qui descendaient les marches au dessus de moi.

« Tu es en danger »

N'arrivant pas à contrôler ma panique en sachant que j'étais parfaitement isolée dans cet espace qui ne me laissai pas trop la possibilité de courir sans trébucher, je détalais, sautillant sur les marches tout en m'agrippant à la rampe pour m'empêcher de basculer.

Les pas derrière moi s'accélérèrent et je galopais – littéralement – pour fuir cet ennemi potentiel. Je sautais les cinq dernières marches et partais directement vers le réfectoire.

Un brouhaha assourdissant m'accueillit, toutefois, il était tellement rassurant que je ne réussis pas à en être agacée malgré l'heure matinale. Je filais dans la queue, me mêlant au reste des élèves. Je pris des céréales avec du lait et allai m'installer.

C'est là que l'absence de Kelly se fit vraiment ressentir. Je me rendis compte que sans elle, je n'avais pas vraiment d'ami... Oui, j'avais Sky, mais nos rapports restaient distants... On ne se confiait par réellement l'une à l'autre, préférant garder nos secrets. La seule personne à qui je parlais sans retenue, c'était Kelly, et elle me faisait ouvertement la gueule...
- Tu peux te pousser ? Y a des gens qui aimerait bouffer ! S'écria une voix masculine agressive derrière moi.

Je sursautais et me retournais énergiquement. Je pouvais être timide, mais quand on me manquait de respect, ma réserve je la mettais la où je pense !
- On ne t'as pas appris qu'il fallait être poli avec les dames ? Lançai-je méchamment.

Je fis face à un garçon plus vieux que moi – certainement en terminal. Il était blond, avec des boucles dorées ébouriffées et un style de surfeur. Ses yeux possédaient une couleur noisette et ses traits étaient fins. Son corps était bien taillé, en V. Il n'était ni moche, ni vraiment beau. J'aurais dit qu'il était mignon, mais sans plus.
- Qu'est-ce que t'as à me dévisager crétine ? Continua ce garçon un peu trop méprisant à mon goût ;
- Je dévisage ta salle tête d'abrutis parce que j'adore expliquer à quoi ressemble mes victimes quand je me moque d'eux avec mes amis, répliquai-je, sentant la colère m'asperger le cœur.

Le terminal devînt rouge et je compris que j'avais réussi à l'énerver autant que lui m'avait agacée. Il allait répliquer cependant je ne voulais pas entendre plus de conneries et je me retournais pour aller m'asseoir à une place isolée que je venais de repérer. À peine je fis un pas que j'entendis le timbre dédaigneux de ce con exploser dans la cantine :
- Pourquoi tu t'en vas ? T'as peur de moi, ou t'as pas les couilles de finir ce que tu as commencé ?

Pour que je puisse percevoir sa réplique, il avait fallu qu'il crie et tout le monde s'était arrêté net, s'intéressant à cette dispute débile. Je soupirai face à sa réplique minable puis répondais sans me retourner :
- De un, je n'ai pas de couilles parce que je suis une fille si tu ne l'as pas remarqué. Et de deux, je m'en vais parce que je ne parle pas aux gens que je ne respecte pas.

Mon ton était posé et calme ce qui augmenta l'effet de cette répartie. Les étudiants se mirent à huer ce garçon qui ne trouvait rien à dire tout en s'exclamant :
- Poh poh poh comment elle l'a cassé !
Ou encore :
- J'aurais pas aimé !

Je ne pus retenir ce sentiment de fierté qui emplissait mes veines. Ce crétin avait eu ce qu'il méritait et moi j'avais pu défouler ma rage sur quelqu'un, tout était bien dans le meilleur des mondes.
- Tu me le paieras ! Hurla cet imbécile à travers la foule ;
- Mais oui mais oui ! D'ailleurs regarde, je me tournais vers lui en écarquillant les yeux ironiquement : je suis morte de peur.

Sur ce, je m'asseyais et commençais à manger mon déjeuné tant attendu pendant que ce salaud se retrouvait confronté au vide, ne trouvant aucun mot pour terminer en beauté. C'est donc moi qui « gagnais » ce duel complètement idiot. Et une bonne chose de faite !

À la première heure de cours, je rentrais dans la salle de mathématiques et me dirigeais vers ma place qui se trouvait à la table du fond à gauche. Cependant, à peine j'eus fait trois pas que Chloé me bouscula pour aller s'y poser.

J'attendis un peu, le temps que que ma voisine, Kelly, ne la repousse, pourtant rien en se passa. J'eus l'impression de ressentir la terrible trahison contaminer tout mon corps, comme si on venait de me balancer un sot d'eau glacée sur la tête. Je pensais, alors, que je venais de vivre le moment le plus désagréable de la journée quand quelque chose de bien pire que le non rejet se produisit : les deux adolescentes se firent la bise et commencèrent à discuter tout en s'installant mine de rien.

On aurait dit que je n'existais pas, que je n'étais pas plantée juste à côté d'elles, à les dévisager sans discrétion, l'air éberlué.
- Ferme la bouche Taylor, tu vas gober une mouche !

Une main apparue de nulle part et se posa tendrement sur mon menton pour inciter ma mâchoire à suivre son conseil. Je sentis alors la chaleur de ce torse musclé dans mon dos. Ni une ni deux, je réagissais en m'écartant brusquement de lui et en lui faisant face – laissant deux mètres de sécurité entre nous.
- Qu'est-ce qui te prends ? Demandai-je avec un ton sec, voire vicieux.

Sans se démonter devant mon visage froid et ma réaction antipathique, Jeff répliqua sur le ton de la plaisanterie :
- Je t'empêche de bouffer des insectes.

Le sourire mutin qui se dessina sur ce profil parfait augmenta ma colère – qui n'était en fait pas vraiment dirigée contre lui, il me servait de punching-ball en quelque sorte...
- Et bien à l'avenir évite de m'approcher, tu risquerai de perdre un doigt.

Son rire éclata dans la salle tandis que le professeur entrait. Il nous lança un regard réprobateur et je filais à une place libre afin d'arrêter cette conversation dangereuse qui était en train de se dérouler entre Bad boy et moi. Malheureusement pour moi, le beau gosse vint s'asseoir à la chaise voisine, imposant sa présence à une proximité qui me perturbait, à mon grand déplaisir.
- Qu'est-ce que tu cherches en me collant ? Rétorquai-je avec une voix basse mais effrayante tout de même ;
- Je veux juste mettre les choses au clair.
- Ça tombe très mal, je n'ai pas du tout envie de t'écouter.

Jeff sembla réfléchir à la façon dont il devait s'y prendre pour m'amadouer. Son petit temps d'arrêt me permit à moi de cogiter sur la manière dont j'allais l'énerver pour qu'il finisse par me laisser tranquille.
- Je...
- Ne t'embêtes pas. Je veux juste que tu partes, le coupai-je ;
- Mais je n'ai pas fini putain laisse moi dire...
- Nan, j'aime pas entendre les cons.
- Bordel je veux...
- Tu peux pas la fermer, en plus quand tu restes avec moi les gens pensent qu'il se passe un truc entre nous, murmurai-je ;
- Et ça te dérange ? Demanda-t-il, retrouvant son assurance perdue et cet air enjôleur.

Prise de court par ce soudain retournement de situation, j'improvisais :
- Oui, je n'ai pas envie que les gens pensent ça.
- Et pourquoi donc ? Reprit-il avec un ton un peu moi aguicheur ;
- Parce que je m'intéresse à un mec et je ne veux pas qu'il croit que j'en aime un autre.

Waouh, je venais d'avoir l'idée du siècle, pas possible qu'avec cette réplique ce Playboy continue de me tourner autour ! Il allait comprendre que sa proie – en l'occurrence moi – ne pouvait plus jouer avec lui et qu'il devait s'en trouver une autre. Après tout, il avait toutes les filles qu'il voulait, mon désintérêt le lancerait dans une nouvelle conquête.

Cependant, il se braqua d'un coup et interrogea brusquement :
- Et c'est qui ?
Il fallait que je me rappelle d'un nom, n'importe lequel, n'importe qui ! Juste quelqu'un qui serait susceptible de me plaire ! Comment s'appelait ce gros vantard d'Harrison Ford raté ?
Mat ? Tom ? Jack ? Non ! Zac ! Je m'en souvenais !
- Zac.

La figure du garçon parue se décomposer à mon grand étonnement.
- Non, tu mens, s'exclama-t-il soudain ;
- Oh que non, je me suis rapprochée de toi juste pour être près de lui puisque vous êtes amis, déclarai-je méchamment ;
- Et pourquoi tu m'as embrassé ? Questionna-t-il septique.

Je me mis à penser à la vitesse de la lumière :
- C'est toi qui m'a embrassée, je n'ai pas voulu te vexer en arrêtant ton geste mais heureusement que le téléphone a sonné, je commençais vraiment à avoir envie de vomir.
- Et c'était quoi alors cette scène que tu m'as faites quand j'ai répondu à Chloé putain ?
- J'avais besoin d'une excuse pour filer sans trop te vexer mais là tu me gonfles alors je te dis la vérité.

Je fis une pause, puis pour enfoncer le couteau dans la plaie :
- Attends, tu crois vraiment que j'aurais pu m'intéresser à toi ?

Silence.

- T'es vraiment con, me moquai-je.
- Oh, tu sais, pas tellement. Je voulais juste te sauter de toute façon, alors que tu m'aimes ou pas je m'en contrefous !

« je voulais juste te sauter »

Cette réplique me donna un haut-le-cœur que je dus me forcer à contrôler pour ne pas trahir mon jeu d'actrice. Cependant, même si elle m'inspirait un énorme dégoût, je me sentis soulagée : elle pouvait maintenant confirmer tous mes soupçons et il me serait bien plus facile d'oublier cet individu honteux
- Dommage, tu ne m'aura jamais co*nard.
- Je t'ai si je veux, t'es aussi stupide que toutes les autres puisque tu m'as laissé t'embrasser.
- Non, je suis plus rusée que les autres puisque pour une fois c'est la fille qui s'est servie de toi et non l'inverse, lui répondis-je, commençant à sentir une haine sans nom m'animer ;
- Oh tu sais je paris que je te mets dans mon lit quand je veux, chuchota-t-il ;
- Va te faire voir du con, tu peux toujours courir, tu n'arriveras jamais à m'avoir, continuai-je effrayée à l'idée qu'il essaie de me mettre dans son lit et à toutes les répercussions que cet acte pourrait avoir sur moi...
- On verra... dit-il avec une voix sûre d'elle qui ne me plut vraiment pas ;
- Non, je...

Avant que je ne puisse lui fermer son clapet d'arrogant, la porte de la classe s'ouvrit et un surveillant entra. Tous les élèves se levèrent et attendirent qu'on les autorise à se rasseoir.
- Asseyez-vous.
Nous nous exécutâmes tous et attendîmes avec impatience ce que cette personne avait à nous apprendre.

- Je viens chercher Avril Taylor.

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