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Chapitre 16

 Deux solutions s'offraient actuellement à moi : partir en courant le plus loin possible de ce piège, ou garder la tête haute, prête à faire face à la situation. Évidemment, étant courageuse, sereine et de nature positive, mon premier réflexe fut de regarder derrière moi pour voir si j'avais une chance de me replier sans être attrapée. Pour ma défense, même ma conscience me hurlait :

Cours Avri ! Cours ! Enfuis-toi tant qu'il est encore temps !

Malheureusement, les deux garçons anticipèrent ma réaction et Jeff avança vers moi tandis que Diego se plaçait derrière. J'étais encerclée. J'avais presque l'impression de me retrouver dans un de ces films documentaires où l'on voit des loups affamés faire des ronds autour d'un pauvre lapin pendant que le commentateur explique que : « la meute agit par tactique, les mâles commencent par acculer la proie de façon à ce qu'elle ne puisse plus fuir, puis le premier attaque et c'est un carnage rapide qui suit, ne laissant du pauvre petit animal que quelques os rongés ».

Oui, j'aimais ce genre d'émissions... et alors ? Le truc, c'est que je n'avais jamais imaginé me retrouver à la place du lapin.

- Euh, vous tenez vraiment à parler ? J'ai bientôt cours là, lançai-je à la cantonade, histoire de calmer l'atmosphère.

Ma réplique n'eut pour effet que d'appesantir l'air déjà particulièrement dense.

- Petite, au bout d'un moment faut arrêter de te faire marcher sur les pieds, mets les choses au clair une bonne fois pour toute et on passe à autre chose ! Déclara Diego gentiment.

- Mais oui c'est ça, « petite », rappelles moi à quel point je suis un connard, ça va arranger les choses.

Super, j'étais au milieu de leur dispute et j'étais également, LE sujet de leur dispute. Niveau mal-aisance, on pouvait difficilement faire pire. Je tentai le tout pour le tout :

- Écoutez, vous êtes énervés, sûrement fatigués, et vous me mêlez à vos histoires de famille. Sérieusement, vous ne pourriez pas attendre un peu avant de vous expliquer ? Et le faire calmement, pour éviter le drame ?

Je m'étais exprimée d'une voix douce et posée, espérant qu'ils lâcheraient l'affaire. Enfin ! Qu'est-ce qu'ils voulaient régler avec moi ? C'était eux les cousins ! Moi je n'étais plus ni la mission de l'un ni la copine de l'autre alors merde quoi ! Qu'ils me laissent tranquille !

Je venais à peine d'arriver et je m'étais pris un râteau, une humiliation publique, une agression mortelle et une menace de mort pour ma meilleure amie. Était-il possible de faire une pause ? Parce que j'allais bientôt exploser, je le sentais.

- C'est facile de dire ça ! D'où tu crois que vient le « drame » comme tu dis ? Demanda Jeff d'un ton sec ;

- J'en sais rien moi ! C'est vos problèmes, pas les miens ! M'énervai-je soudain, sentant qu'il allait me crier dessus sous peu ;

- Bah si, justement, c'est aussi ton problème ! Parce que c'est toi qui m'a caché le fait que mon cousin était toujours en vie et qu'il était agent de la CIA.

- Parce qu'on en est encore là Jeff ? Tu crois que tu peux me reprocher ce genre de conneries après ce que tu m'as fait ! M'écriai-je, choquée qu'on en revienne à une histoire qui datait autant.

Bon sang ! Ce reproche, il me l'avait fait avant même qu'on se réconcilie, avant qu'il me sauve du CDI ! Comment pouvait-on régresser à ce point dans une relation ?

Bah, il suffit de disparaître six mois, la preuve.

- Ça n'a rien à voir et tu le sais ! Renchérit le latino en s'approchant de moi, tu as osé me cacher cette information alors que moi je t'avais tout dit ! Je t'avais révélé mon vrai rôle ici, je t'avais dit ce qui me retenait ici ! Je t'avais fait confiance !

- Minute, on se calme ! C'est Dean qui m'a tout révélé, pas toi ! S'il n'avait pas été là, je suis pas sûre que je serais au courant aujourd'hui ! Le corrigeai-je ;

- Et alors ? Quand Diego est revenu, tu étais au courant ! C'est le principal ! Tu savais tout de moi ! Et t'as même pas été foutue de me parler de mon cousin ! De me dire qu'il était toujours vivant ! Comment t'as pu oser ?

Nous n'étions plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre mais à aucun moment cette position aurait pu être sensuelle : nous nous faisions face comme pour montrer chacun que nous ne plierions pas sous la menace de l'autre. Il était tout bonnement hors de question que je recule d'un pas ! Cette histoire avait été réglée et je ne regrettais pas la manière dont j'avais agis :

- Parce que tu penses que c'est facile de te faire confiance après avoir appris que tu m'avais droguée, suivie, espionnée et manipulée ? Tu penses qu'il suffisait de m'avouer la vérité pour que tout soit réparé ? Eh bien, comme tu dis « c'est facile » ! Tu ne peux pas jouer avec les gens et penser qu'en t'excusant tout sera réparé ! J'avais besoin de preuves, c'est pour ça que j'ai rien dit, j'ai attendu de voir si tu savais ou pas que ton cousin était de retour pour vérifier par moi-même que tu ne m'avais pas menti à ce sujet aussi ! M'exclamai-je, le regardant droit dans les yeux, maintenant laisses-moi, je vois même pas pourquoi tu veux parler de ça ! Si tu m'en veux encore pour une histoire que je pensais être réglée, c'est que ça ne vaut vraiment pas la peine de discuter.

Enfin, je reculai... pour me heurter au torse dur et musclé de Diego. Gênant... j'essayai de l'ignorer et continuai :

- Je te signale que moi je t'ai pardonné alors que tu as fait bien pire.

- Parce que tu penses qu'il n'y a que ça ?

Alors là, je ne m'y attendais pas du tout. Diego fit un pas en arrière pour me permettre de me sortir de cette prison humaine et posa une main sur mon épaule, comme pour me soutenir. Wow, qu'est-ce que Jeff avait à dire de si méchant pour que son cousin compatisse à ce point ? J'allais demander au latino de continuer mais il ne se fit pas prier :

- À la minute, la minute où mon cousin revient, ce cousin que j'ai perdu pendant si longtemps, à la minute où je peux le retrouver, tu m'en prives ! Tu pars ! Tu pars avec lui ! Et moi je reste tout seul, comme une merde, dans cet internat que j'ai intégré POUR lui ! Je me retrouve en danger de mort, ici, et sans plus aucune raison ! Je suis piégé ! Ils me laisseront pas partir, pas après tout ce que j'ai fait ! Et la seule consolation que je pouvais avoir, tu me la voles ?

- Non mais ça va pas ? Tu crois sérieusement que c'est moi qui ai choisi tout ce qui est arrivé ensuite ? Tu penses que j'ai eu voix au chapitre ! Je savais même pas qu'il était à Paris avant le mois dernier ! Et dès que je l'ai retrouvé, je l'ai ramené ! Alors vraiment, tu devrais la fermer, parce que c'est grâce à moi que tu le retrouves !

Je fis une courte pause pour reprendre ma respiration. Diego serrait mon épaule. Je compris pourquoi il ne parlait pas depuis tout-à-l'heure : il se sentait responsable de la haine de son cousin et ne savait pas comment y faire face. Mais pas question que Jeff ME reproche ou LUI reproche quoi que ce soit.

Je connaissais assez Schooltime ou la CIA pour savoir que lorsqu'ils donnaient des missions, les agents n'avaient pas d'autre choix que de les accomplir. Il avait mis ses propres désirs de côté pour me protéger. Et je ne laisserais personne, pas même Jeff, s'en prendre à lui.

- Tu sais ce que je pense Jeff ?

Il me lança un regard froid et insondable.

- Je pense que tu essaies de battre en retraite, de fuir les problèmes : tu t'es mis avec Chloé, et tu m'as oubliée. Ok. Sauf que maintenant je suis de retour et tu sais plus comment gérer. Parce que peut-être que t'es à fond sur elle, mais ça en fout un coup à ta fierté que je puisse être avec un autre mec ! Alors t'essaies de justifier tes actes en me traitant comme de la merde. Mais tu sais quoi ? Ça marche pas comme ça. Tu m'as oubliée ? Assumes. C'est tout. Mais me fais pas croire que tout est ma faute et que je suis la grande méchante de l'histoire. Moi je t'ai pas oublié, moi j'ai tout fait pour te retrouver donc j'ai pas à me prendre ta culpabilité mal placée en pleine tête juste parce que t'as un ego surdimensionné.

La colère était tellement forte que je m'éloignai carrément, histoire d'éviter de lui mettre la gifle qui me démangeait la main. Le silence se fit. Nous étions peut-être trois, mais je ne voyais plus que Jeff, son regard impénétrable et ses traits tendus.

C'est alors que Diego prit la parole... en espagnol. Super, je ne comprenais pas un traître mot de ce qu'il dit ensuite à Jeff. Mais celui-ci ne détacha pas ses yeux des miens. Comme s'il était enfermé dans une bulle. Bulle qui se brisa quand Diego m'attrapa le bras.

- On s'en va. J'en ai marre de te voir souffrir depuis ce matin.

Il me tira et je clignai des yeux, comme réveillée, d'un coup, d'un sommeil profond. Je regardai autour de moi, puis sa main sur mon t-shirt. Enfin, je le suivis.

- Tu penses vraiment que je t'ai oubliée hein ?

Je me figeai. Je lançai un regard au garçon qui me tenait, je savais qu'il ferait tout pour m'aider, j'avais entièrement confiance en lui. Mais le choix se fit sans que j'aie à réfléchir :

- Diego ? Tu peux t'en aller s'il te plaît ?

Je sentais que ce qui allait suivre ne nous concernerait que tous les deux et je ne voulais pas qu'il soit là pour entendre. L'agent me lança un regard sombre, puis, après quelques secondes à cogiter, hocha la tête :

- Appelles-moi si t'as un problème, dit-il en s'éloignant ;

- Promis.

- Réponds, repris Jeff après que son cousin ait disparu.

Je pivotai lentement pour lui faire face. Nous étions à plus de quinze mètres de distance et pourtant je ne m'étais pas sentie aussi proche de lui depuis mon retour.

- Ouais, répondis-je, essayant de masquer mon chagrin, mais c'est bon, t'inquiètes, je vais m'en remettre. Juste, arrêtes de me traiter comme ça.

- Avri... murmura-t-il, plus pour lui-même que pour moi.

Un silence se fit alors que ses yeux semblaient exprimer toutes les émotions du monde. Mon cœur se mit soudain à battre très vite et très fort sans que je sache exactement pourquoi. Mon nom, sur ses lèvres, apparaissait toujours plus beau.

Mais je luttai pour ignorer tout ça. Je luttai pour empêcher mes sentiments d'interférer avec mon esprit. Ce n'était pas le moment de suivre aveuglément mes émotions, j'avais déjà cédé plus tôt et je m'étais retrouvée dans une situation des plus délicates. Hors de question qu'il croie qu'il n'avait juste qu'à claquer des doigts pour m'avoir. Ça ne serait pas le cas.

Le couple Avri, le couple Chloé et Jeff ! Rappelles-toi leurs mains entrelacées, leurs mots doux, leurs baisers...

Jeff s'approcha doucement de moi et je ne bougeai pas d'un pouce. Il pouvait bien s'approcher, s'il faisait ne serait-ce que mine de me toucher, il se prendrait la plus grosse raclée de sa vie. Arrivé juste en face, le bout de ses baskets touchant le mien, il me dévisagea avec avidité.

Je ne dis rien. Priant pour qu'il n'entende pas les battements effrénés de mon cœur, qu'il ne voie pas le rouge passionné sur mes joues, qu'il ne sente pas le désespoir intenable dans mon âme.

J'attendis. J'attendis qu'il m'explique pourquoi il agissait comme ça depuis que j'étais revenue, pourquoi il m'embrassait pour foncer dans les bras de Chloé, pourquoi il était si dur. J'étais prête à tout lui excuser pourvu qu'il ait une bonne raison. Mais il devait me la donner. C'était la seule condition.

- Avri... répéta-t-il, ses iris ambrées ancrées dans les miennes.

Il leva la main, comme pour frôler ma joue, puis se ravisa. Mon corps tout entier brûlait. C'était fou comme l'atmosphère était chargée en électricité, son regard était presque plus puissant qu'une caresse, m'enveloppant toute entière et me faisant me sentir désirée, aimée.

Si seulement il pouvait parler, il pouvait dire ce que je voulais entendre. Je n'attendais que ça. Ma respiration était plus saccadée, mon sang pulsait dans mes veines et je sentais dans mon ventre tourbillonner un millier de papillons prêts à s'envoler.

Malheureusement, il soupira et la connexion se rompit. Il me jeta un dernier regard avant de me dépasser et tout en me frôlant, il chuchota, si faiblement que je doutai pendant un instant d'avoir bien compris :

- J'aurais jamais pu t'oublier...

Et il me laissa là, pantelante, à bout de souffle et toujours aussi frustrée :

- Non mais tu crois que ça suffit ? Tu crois que tu peux t'en sortir comme ça ! Vas te faire voir, playboy à deux balles ! M'énervai-je.

Il ne prit même pas la peine de se retourner et traça son chemin tout en disant :

- Essaie de ne pas souffrir plus dans la journée !

- Ouais bah c'est pas gagné, grommelai-je en reprenant mon chemin pour aller à mon cours.

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