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PARTIE III

Je sens la transcendance d'une énergie emplie de lumière exercer une force indescriptible sur l'intégralité mon corps, et m'attirer irrémédiablement auprès d'elle. La pesanteur terrestre n'agit plus sur moi, je flâne langoureusement autour de la place illuminée.

Je contemple une imposante charmille ambrée se dresser de toute sa majesté alors que je m'éloigne doucement de ses rameaux luxuriants. Ses pampres scintillent d'aurore et ondulent comme des étendards dans les brunes splendeurs de l'empyrée. De nombreuses grappes à l'ambroisie savoureuse garnissent l'éden de brillances améthyste, et resplendissent telle une myriade de boutons stellaires sur la grande parure d'ébène.

Puis les flocons glacés viennent enlacer les grains violacés. Les perles se cristallisent sous les embrassades hiémales et leur couleur pourpre s'étiole de reflets satinés, les cépages de la nuit s'abreuvent des larmes sucrées du cosmos et se gorgent d'un nectar étoilé. Enfin, dans une tendre et ultime étreinte, les fruits pétillent et une avalanche dorée commence à chamarrer l'esplanade de sa poudreuse platinée, ceignant les jeunes sarments des premiers coteaux coruscants. Le parvis triomphe enfin de ses ténèbres, les terres parsemées de rugueuses ivraies bourgeonnent à présent de pétales buvards d'ombres, de larmes d'ivoire et de charmes galactiques dont les nitescences chantonnent aux dernières épines anthracites.

J'admire l'éclat de cette ravissante sérénade s'évanouir au loin, dans un bariolis de brumes et de baisers moirés. Mais la lueur qui me guide, la chaleur que je sens m'embraser n'émane pas de ce doux spectacle. Mes yeux tentent de la discerner, ils sillonnent l'immense forêt, des taillis émeraude aux sombres recoins de bocages encore obscurcis, jusqu'au sein de ces futaies à la toison d'argent, mais ni divine luisance, ni forme galbée ne se profile dans cette profonde abîme. Alors j'éploie ma nuque de sorte que mes prunelles puissent fixer le ciel, sans doute verrai-je une mèche de sa chevelure, un pétale de cette oréade s'alanguir sur les alpages de l'espace. Mon regard sonde les nuées cendrées, mon bras fouille les panaches bistrés, vainement. Un jardin de chimères, un verger de lin mordoré me refuse les limbes d'aniline et ses tendresses câlines.

Pourtant j'apprécie l'emprise toujours plus forte de son étreinte, j'éprouve la ferveur de ses phalanges qui effleurent avec volupté mon encolure ardente et vermeille. Seulement je ne peux mettre de nom sur ses caresses diluviennes, et encore moins le son d'une voix, la beauté d'un visage pour tous les rayons qu'elle me délivre de son cœur, tous les ténèbres dont elle m'aliène. Belle nymphe des noirceurs éthérées, suis-je trop loin pour percevoir le moindre de tes charmes angéliques, ta main n'est-elle qu'illusion dans les soupirs de ce royaume édénique ?

Si ta lumière n'ébrase pas le firmament brouillé du petit matin, si ton parfum n'est un baume que pour les nuées au loin, alors je n'ai pas assez volé. Sublime divinité astrale, enchanteresse du ciel et des étoiles, tes doigts ne font plus que me frôler, je sens ton aura s'émanciper et décroître avec l'empyrée basané. Les cierges incarnats de l'aube n'ont à peine le temps d'enflammer la moitié d'une esquille embrumée d'argent, que le jour déjà t'abandonne, belle enfant de la nuit, il te répudie de son empire céruléen ! Avec les derniers lambeaux saphirins du soir, il te condamne au gouffre de l'éternel, sa pénombre dorée t'efface de l'éther et tu plonges sous terre, dans les catacombes du cosmos.

L'éventualité de voir le soleil mouiller l'éden ridé, et ton éclat chavirer sous l'écume nébuleuse compresse ma poitrine pantelante. Ne plus jamais boire la lumière de tes caresses m'est désormais impensable. Ma respiration prend un rythme effréné, mon cœur saute une ou deux pulsations tandis que mon corps tremble de tout son long. Mon visage devient blême, l'intégralité de mes membres s'ébranle de frissons et d'angoisses. Dans un élan d'ivresse mon regard s'envole, mes prunelles approfondissent les cieux et je crois entrevoir l'abîme agité de tes yeux. Si la nuit doit périr, alors je m'écroulerai avec elle.

Une larme coule de l'une de mes paupières irritées et creuse le teint exsangue de mes joues, ma vue se trouble. Les contours deviennent flous, le monde se mélange, mes pupilles essaient de ne pas perdre pied dans cet ouragan de couleurs. Je réussis à garder un œil sur l'infime fulgurance de ton corps dans le ciel. J'amasse précipitamment quelques épaves, des morceaux de platine, de lambeaux d'aurore et de touches d'ambre. Je fauche de rares épis de blé, cueille des pétales d'orpiment et des fleurs de safran, et couvre le tout de poussière dorée. Enfin, je ficelle mes perles radieuses des étoiles que tu m'as insufflées, de l'ambrine de tes paumes, des songes et des souvenirs de ta peau.

Il me semble entendre ta mélodie depuis les tréfonds de l'empyrée, j'entends ta voix m'éclairer ! Mes lueurs sont mes plumes, tes mots seront mes ailes. Je me pare de ces feuillets rayonnants et m'élance aux fraîches heures du potron-minet. Les nuages s'amincissent et ton cœur opalin s'ouvre à mes fugaces envolées. Tes mains argentées s'empreignent de mon échine, puis tous deux nous évanouissons des ondes de l'éther.

Et ce matin-là, l'avenue des Champs-Nébulés a succombé aux chants de l'élysée.           



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