Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

PARTIE I

J'entrevois enfin une rangée de néons fendre la pénombre de ce tunnel insondable. Leur éclat me démange les paupières autant qu'il dérange les profondeurs d'aniline, je frotte machinalement mes yeux encore ensommeillés. Alors qu'il scintille de mille feux, dont les étincelles agressent toujours mes pupilles, il paraît bien seul et sombre ce débarcadère. Ses lampadaires souterrains diffusent une fade lueur, ils me regardent avec leurs airs hautains et lumineux mais je sens comme une dissonance dans leur aubade des hypogées. Comme si elles n'étaient pas capables de sauver une partition sans vie, leurs notes chancellent et s'enfoncent de plus belle au cœur de la mer noir d'ivoire. Enfin, ce triste chant de topaze aux mélodies rouillées n'ira pas déambuler plus loin que mes prunelles hagardes. Elles cherchent désespérément un point d'ancrage dans cet océan noiraud, et je ne crois pas que cette illusion d'or leur évite la noyade.

Le métro s'immobilise en exhalant pénibles souffles et senteurs de soufre. Les portes s'ouvrent, une force imperceptible me reflue de la voiture, les portes se referment âprement. Je suis livré à moi-même. La rame continue son odyssée, elle ne verra bien que des sirènes, des chimères de nitescence, des îlots au sable meuble et friable. Peut-être ai-je une chance de m'extirper de leurs ballades macabres ? J'esquisse quelques pas sur le quai cendré par les bruns abysses en évitant autant que possible les pâleurs nauséabondes de ces spectres aveuglants.

Six heures tapantes s'affichent à grand-peine sur l'un des panneaux électriques ternis par l'usure. En cette fin de nuit hivernale, je suis seul sur la jetée d'ardoise, hurler pour ne pas vaciller dans les flots infinis me serait vain. Je me sens comme la femme d'un marin agitant son mouchoir à la pluie vespérale. J'éprouve son marasme, ses joies qui la quittent, et avec elles toute leur énergie. Tout mon corps se languit à l'image de ses pupilles de faïence, contemplatives des deux lumières de sa vie brésillant l'horizon.

Mais moi je peux en trouver une, de lueur. Il suffit d'échapper à ces mains d'ébène et à ce caveau maudit, d'aller câliner les sublimes hauteurs. Oui, ce sont elles que j'entends fredonner au travers des cloisons d'opale ! Les senteurs de la rose m'appellent, le baume du nizeré envahit l'abîme de mes songes. Mes poumons se nouent et je suffoque, mes pensées se répandent sur l'asphalte. Mais où est cette fichue sortie ? Nom de la station, « Charles de Gaulle - Étoile ». Je ne vois rien briller ici... Belles constellations, guidez-moi vers l'empyrée, faites-moi une place près de vous au sein du firmament que vous enluminez avec tant de somptuosité ! Parez-moi d'ailes, ne me gratifiez que d'une plume, mais permettez-moi de vous admirer une dernière fois avant que le jour se lève !

Je détourne mon regard des parois meurtries et aperçois une bouche à la dentition d'escaliers. Ses cavatines ornées de soupirs mélancoliques me semblent plus mélodieuses, ce sont des soupiraux argentés au cellier grison. Alors la respiration haletante et saccadée, je m'engouffre sans hésitation dans ce couloir où j'ai placé tous mes espoirs.             

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro