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Histoire du concept Queer

Queer

terme générique utilisé pour parler de minorités sexuelles et de genre qui ne sont pas hétérosexuelles, hétéronormées ou classées dans des genres binaires.

QU'EST-CE RÉELLEMENT QU'ÊTRE QUEER ?

Queer est un mot anglais signifiant « étrange », « peu commun », « bizarre ». Ce terme est apparu à partir des années 1980, selon le même phénomène d'appropriation du stigmate et d'insulte que lors de la création du mot négritude, « pour regrouper les identités non-straight (LGBT soit les personnes non hétéronormées) sous un même terme ».

Sous la plume de Teresa de Lauretis, une théoricienne de ce mouvement, ce regroupement propose une nécessaire complémentarité au féminisme matérialiste : définir et construire une alternative crédible au patriarcat hétéronormatif et cisnormatif, à savoir un espace à la fois conceptuel et politique aux genres et aux sexualités décatégorisées. En soit, le queer refuse les étiquettes. Il est ce qu'il est, aime qui il aime, désire qui il désire, sans chercher à se définir. Il croque la vie à pleine dents sans se poser de questions. Il a l'esprit ouvert, un peu comme ses cuisses... mais redevenons sérieux. Le queer est engagé. Il veut lutter contre l'oppression réelle, matérielle des femmes et des personnes trans, tout en prenant soin de laisser cette oppression dans son contexte historique et social, à savoir la structure patriarcale de la société, pour éviter d'en faire un « étant-toujours-déjà-là », ce qui rendrait sa destruction impossible. Ce qui veut dire ? Là aussi, on repousse les étiquettes. Le queer est de son époque. Il se définit en tant que tel car marginalisé, mais si la société était amenée à ne plus être hétéronormée et cisnormée, alors les queers disparaîtraient.

Depuis les années 2000, les mots allosexuel et altersexuel constituent des tentatives de traduction en français. Cependant, aucun ne réussit vraiment à s'implanter.

D'où vient le terme de Queer ?

En 1969, dans un bar appelé Stonewall Inn à New York, des émeutes ont éclaté, réponse de la clientèle gay, lesbienne et trans à leur arrestation par la police. La cause de cette arrestation manquée était une loi qui interdisait le port des vêtements masculins par une personne du sexe féminin ou de vêtements féminins par une personne masculine. Ces émeutes, dont l'anniversaire se célèbre annuellement sous le nom de Gay Pride (aujourd'hui appelée la Pride ou la Marche des fiertés), marquent la naissance du mouvement lesbien, gay, bi et trans (LGBT).

Un des buts prioritaires de ce nouveau mouvement concernait la suppression de l'homosexualité, la bisexualité et la transsexualité, en tant que maladie du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM), qui fournit la nosologie définitive de l'Association américaine de psychiatrie (APA). La question du statut médical dominait l'identité homosexuelle depuis le XIXe siècle, et a été l'élément décisif dans la conception de l'homosexualité en tant que catégorie. Cependant la honte de l'homosexualité travaillait toujours à l'intérieur de cette identité. Avec l'élimination de la classification officielle de perversion par l'APA, le « coming out », qui consiste à révéler sa propre homosexualité (à ne pas confondre avec le outing qui lui consiste à révéler l'homosexualité d'une autre personne) est devenu l'un des traits prépondérants de la nouvelle homosexualité. La pratique de faire son coming out constitue une revendication identitaire.

Avec la prédominance du coming out et donc la présence reconnaissable des homosexuels, l'homosexualité est devenue une identité basée autant, sinon plus, sur la réflexion et le comportement que sur la pratique des actes homosexuels.

Queer est donc un terme générique pour les minorités sexuelles et de genre qui ne sont ni hétérosexuels ni cisgenre. À l'origine, ce terme signifiait « étrange » ou « particulier ». Il a été utilisé de manière péjorative pour désigner ceux qui avaient des désirs ou qui avaient des relations avec des personnes de même sexe à la fin du 19e siècle.

Depuis la fin des années 80, les chercheurs et les militants homosexuels ont commencé à récupérer le mot pour établir une communauté et affirmer une identité politisée distincte de l'identité politique gay. Les queer désignent alors ceux qui rejettent les identités de genre traditionnelles et qui cherchent une étiquette, moins conformiste, plus large, que l'étiquette LGBT.

Les racines idéologiques de la théorie queer se trouvent bien dans le féminisme américain des années 1980. Avant cette date, le féminisme, comme d'autres mouvements semblables, espérait que le progrès social viendrait par un changement de législation. Les arguments pour le passage de législations progressistes ont perpétuellement fait la comparaison entre le groupe minoritaire en question et le citoyen universel, c'est-à-dire l'homme cisgenre hétéro riche et blanc. Quelle que soit la raison, plusieurs mouvements ont commencé après les années 1970 à contester cette image du citoyen universel, et à valoriser leur propre Agency (ce mot résiste à une traduction facile et s'emploie souvent en théorie queer ; plus souvent il reste non traduit ou se traduit par « la capacité ou la possibilité d'agir » en tant que sujet).

Pour simplifier car le mouvement féministe ne s'arrête pas à une telle description, il est arrivé à un moment où des considérations de sexe et de genre ont divisé les féministes. Tout d'abord, sur le rôle de la pornographie dans l'oppression des femmes. Enfin, la présence de lesbiennes dans les rangs des féministes était un sujet de division du mouvement. Comme leurs détracteurs n'hésitaient pas (et n'hésitent toujours pas aujourd'hui) à user de propos homophobes pour dévaloriser les arguments féministes, les militantes elles-mêmes se sont mise à afficher leur propre homophobie, pour ne pas qu'on les accuse de lutter finalement pour le mariage homosexuel.

L'homophobie et sa concentration sur les pratiques sexuelles, et surtout la division qu'elle engendrait, ont fait naître la théorie queer au début des années 1990.

Au moment où l'aventure de Sherlock Holmes « The adventure of the second stain » a été publiée en 1904, le terme a commencé à avoir une connotation de déviance sexuelle, se référant à des hommes ou des efféminés qui se livrent à des relations sexuelles avec d'autres hommes.

Une des premières utilisations de ce terme dans ce sens date de 1894 à travers une lettre de John Sholto Douglas, 9ᵉ marquis de Queensberry. Queer revêt définitivement un sens péjoratif dans le 20e siècle pour désigner les hommes efféminés. Au début du 20e, les personnes ayant des identités sexuelles ou de genre non normatif, dont le poète et l'auteur anglais Radcliffe Hall préfèrent l'identité inverti. Vers le milieu du siècle, cette identité invertie a perdu du terrain pour laisser la place à l'identité homophile. Dans les années 1960 et 1970, l'identité homophile a été remplacée par une identité gay plus radicalisée, qui à l'époque comprenait des trans et des personnes au genre non binaire.

Pendant qu'on passait d'inverti à homophile et d'homophile à gay, le terme queer a été péjorativement appliqué aux hommes qui étaient soupçonnés de se livrer à des activités sexuelles aussi bien anales qu'orales avec d'autres hommes, mais aussi à ceux qui montrent des expressions de genre non-normatives.

Depuis la fin des années 80, l'étiquette queer a progressivement abandonné son sens péjoratif pour devenir une auto-identification neutre ou positive par les LGBT. Un premier exemple de cette utilisation par la communauté LGBT est le nom d'une organisation appelée Queer Nation qui a été créée en mars 1990. Elle a fait circuler un dépliant anonyme lors de la Gay Pride Parade de New York en juin 1990 intitulé « Queers read this ». Le dépliant comporte un passage qui explique l'adoption de l'étiquette queer. Le passage dit (traduction approximative) : « Ah, avons-nous vraiment utilisé ce mot ? Toute personne gay a son propre avis sur la question. Pour certains, cela signifie étrange et excentrique et quelque peu mystérieux. Pour les autres, le terme évoque des souvenirs terribles de la souffrance de l'adolescence. Eh bien oui, l'étiquette « gay » est vaste. Queer y a sa place. Mais quand un grand nombre de gays et de lesbiennes se réveillent le matin, nous sommes en colère et dégoûtés. Donc, nous avons choisi de nous appeler queer. Utiliser ce terme est une façon de nous rappeler comment nous sommes perçus par le reste du monde."

Queer, un mouvement politique ?

Le mouvement queer a aux États-Unis un aspect de mouvement politique qui a pour but de lutter contre l'hétéropatriarcat, à la fois en reconnaissant la légitimité de la lutte féministe, et en cherchant à construire une alternative à cet hétéropatriarcat. Si jusque là ses opposants cherchaient à le détruire, le queer cherchera à créer le post-hétéropatriarcat.

Queer, un mouvement artistique ou philosophique ?

Les milieux francophones notamment universitaires, définissent le queer comme « la transgression du genre », ou encore « l'effacement des frontières du genre », dans une perspective avant tout théorique voire esthétique. Le queer y devient, contrairement à son usage dans le monde anglo-saxon, une idée, un concept voire un mouvement artistique, complètement dépolitisé. On se détache alors de la notion "étrange" du mot pour ne garder que les idées auxquelles il renvoit : le désir de s'abolir des frontières de genre et d'orientation sexuelle et/ou romantique. Les arts, les groupes culturels et les groupes politiques queer sont des exemples d'expression d'identité queer.

EN CONCLUSION

En raison du contexte dans lequel il a été récupéré, le terme queer a des connotations sociopolitiques et est souvent préféré par ceux qui sont des militants, à savoir, qui rejettent fortement les identités de genre traditionnelles, qui rejettent également les identités sexuelles distinctes telles que les gays, les lesbiennes, les bisexuels, les hétérosexuels et enfin par ceux qui se voient opprimés par l'homonormativité de la politique de la communauté « gay » ou « LGBT » au sens large.

Dans cette utilisation, queer conserve sa connotation historique qui signifie en dehors des limites de la société normale et peut être interprété comme une entorse aux règles de la sexualité et du genre. Il peut être préféré en raison de son ambiguïté qui permet aux « queer » d'éviter les limites parfois rigides qui sont associées à des étiquettes comme « gay », »lesbienne », ou même « transgenre ».

ALLER PLUS LOIN

Queer dans le domaine artistique

Dans ce domaine, l'étiquette queer désigne les mouvements artistiques notamment dans le cinéma. Le New Queer Cinema était un mouvement sur le thème du cinéma indépendant au début des années 90. Les festivals de cinéma queer comprennent le Melbourne Queer Film Festival et le Mardi Gars Film Festival organisés par Queer Screen en Australie.

Il y a aussi le Queer Film Festival de Mumbai en Inde, le Festival du Film asiatique Queer au Japon, et Queersicht en Suisse. Le réalisateur chinois Cui Zi'en a intitulé son documentaire de 2008 sur l'homosexualité en Chine Queer China, dont la première s'est déroulée au Beijing Queer Film Festival 2009 après des tentatives bloquées par le gouvernement.

Les festivals artistiques multidisciplinaires queer comprennent le Outburst QueerArts festival de Belfast en Irlande du Nord, le Festival des Arts Queer au Canada, et le National Queer Arts Festival aux États-Unis.

Les émissions de télévision qui utilisent le terme sont la série britannique Queer as Folk et son remake américain-canadien du même nom. Sinon, il y a aussi Queer Eye, et le dessin animé Queer Duck.

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https://youtu.be/SwyiR0FSamc

https://youtu.be/Qus5TsU7Vuk

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