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Chapitre 3 - Trop de bagages

Une blague salace ? Destinée à cet avorton ? C'est tout bonnement impossible. Jamais il n'aurait... Oh Merlin, si, c'est bien ce qu'il vient de faire. Mais c'était involontaire de sa part, alors ça ne compte pas, n'est-ce pas ?

Fronçant les sourcils, l'homme semble juger son jeune compagnon de beuverie, mais quand il ouvre à nouveau la bouche, c'est avec un sourire carnassier qui pousse Harry à arrêter de ricaner comme le crétin alcoolisé qu'il est.

— Vous auriez préféré que je confirme ? Mais dans ce cas, m'auriez vous apporté une solution à ce problème ?

Et voilà. Mouché, le morveux. Ça lui apprendra à s'en prendre à bien plus expérimenté que lui dans l'art de la répartie. Satisfait, Rogue s'empare de son verre à moitié vide et se met en devoir de le terminer, l'esprit ailleurs, persuadé qu'Harry ne pourra rivaliser.

— Une solution, peut-être pas, mais aurait-ce vraiment été un problème ? rétorque pourtant le jeune homme, plongé dans ses réflexions et ne cherchant, en réalité, même pas à gagner la bataille engagée. En fait, ajoute-t-il, songeur, je pense que j'aurais été flatté que ce soit le cas.

S'en est trop pour Severus qui, stupéfait, veut prendre une inspiration au moment où la boisson glisse dans sa gorge. La riposte infligée par ses poumons mécontents ne se fait pas attendre et c'est à coups de toux et de bière recrachée sur la table du bar aussi bien par la bouche que par le nez, qu'il évite de justesse une mort stupide par noyade.

La paume d'Harry claquant dans son dos ne l'aide en rien malgré les meilleures intentions que le jeune sorcier y met. Et c'est au final un sort envoyé par la tenancière depuis l'arrière de son comptoir, celle-ci n'appréciant que fort peu les germes et les miasmes envoyés ainsi à la ronde à chaque nouvelle quinte de toux, qui lui permet de respirer à nouveau.

OK, cet abruti à gagné. Quelle humiliation. Mais ce n'est que partie remise, Severus s'en fait le serment. Voyant que le gamin ne célèbre pas sa victoire comme il s'attendait à ce qu'il le fasse, l'homme choisit de l'envoyer sur un autre sujet. Tout plutôt que de ressasser toute la nuit cet échec et cette sensation des plus désagréable dans son ventre.

— Bien, au lieu de raconter n'importe quoi, dites-moi plutôt ce que devient le Grand Sauveur du monde sorcier après toutes ses années. Je ne peux pas croire que vous soyez ici pour les mêmes raisons que moi.

— Je ne sais toujours pas pourquoi vous êtes ici, lui rappelle Harry. Mais en ce qui me concerne, j'étais sur la trace d'un mangemort en fuite. Eh oui, ajoute-t-il en voyant l'air étonné de son ancien professeur, il en reste encore sept ans après la guerre.

Évidemment qu'il reste des mangemorts, ils étaient plusieurs milliers, mais ce n'est pas cela qui a surpris Severus

— Vous êtes devenu Auror ? questionne-t-il, incertain.

D'un hochement de la tête, Harry approuve.

— Ça me surprend un peu.

— Je sais, soupire le jeune homme, vous ne m'en croyiez pas capable.

— Ce n'est pas ça, le corrige Rogue d'un ton sec. Mais je pensais que vous auriez eu envie de vous éloignez de ce style de vie, du danger, de l'action, du Ministère aussi. Mais j'oubliais que vous étiez le Grand Harry Potter, le plus Gryffondor des Gryffondors. Vous êtes marié à Miss Weasley, j'imagine, et vous avez au moins deux beaux enfants aussi roux qu'elle et bigleux que vous, ironise-t-il.

L'abus d'alcool ayant déjà rougi les joues et le front d'Harry depuis de nombreuses heures, il ne peut s'empourprer davantage. Pourtant, il baisse la tête et s'abîme dans la contemplation des taches de condensation laissées par leurs verres et ceux des clients avant eux sur la table en bois vernis.

— Ça aurait pu, marmonne-t-il sans relever les yeux.

— Vous ne l'êtes pas ? s'étonne Rogue, se surprenant lui-même en découvrant que la réponse l'intéresse pour de vrai.

— En partie, si, mais... j'ai refusé les enfants...

Ce n'est que ça. Dire qu'il a cru que le gamin avait quelque chose de vraiment surprenant à raconter. Rassuré, dans un sens, Rogue rit.

— Ça ne saurait tarder, ajoute-t-il en tâchant de se montrer cordial. Vous êtes encore jeune de toute façon.

Se rendant compte qu'il se ramollit et qu'il vient d'encourager Harry, il repose son verre, où stagne un fond de liquide ambré. Il a beaucoup trop bu ce soir. Il faut qu'il arrête tout de suite ou il risque de devenir... gentil.

Mais Harry, lui, n'en a pas fini, et sur le même ton, ne remarquant même pas le changement dans l'attitude de Rogue, il continue.

— Et depuis un moment, je commence à me dire que... j'ai fait fausse route jusque-là... j'ai fait les mauvais choix... pris les mauvaises décisions...

Severus fronce les sourcils. Il n'a pas envie de s'aventurer sur ce terrain-là, mais c'est un peu tard pour s'en rendre compte.

— Comment ça ?

Les mots ont été plus rapides que ses pensées, et le voilà qui se retrouve à l'interroger d'un air presque compatissant, au minimum intéressé. Comme s'il en avait quelque chose à faire.

— J'ai de plus en plus envie de tout planter et de partir loin et seul, avoue Harry qui s'est mis à tracer avec son index le contour du bord de son verre.

— Vous abandonneriez votre femme ?

Severus n'en croit pas un mot. Ce n'est pas comme ça que fonctionne Potter. Jamais il n'abandonnerait qui que ce soit, et encore moins la femme dont il est amoureux depuis dix ans.

Comme un aveu, pourtant, Harry pousse un long soupir et lève enfin ses yeux fatigués dans sa direction. Il est épuisé, se rend compte Rogue, mais est-ce uniquement à cause de l'heure tardive ?

— C'est lâche, je sais.

— Vous ne l'avez pas encore fait.

Pourquoi cherche-t-il à le rassurer ? Ça n'a aucun sens. Qu'est-ce que ça peut bien lui faire que Potter soit éreinté et malheureux ? Il ne peut de toute façon rien y changer. Et quand bien même le pourrait-il qu'il ne verrait aucune raison de le faire.

— J'ai raté le portoloin qui devait me ramener à Londres, explique Harry.

— Vous n'avez jamais été ponctuel, souffle Rogue en levant les yeux au ciel.

Harry secoue la tête de gauche à droite, laissant son regard se perdre dans le flou. Ce n'est pas qu'une question de ponctualité, non.

— J'ai envie d'autre chose, avoue-t-il dans un murmure après un silence de plusieurs minutes durant lequel Rogue a sérieusement pensé à rentrer chez lui.

Son attention mise à mal par l'heure et la gueule de bois en préparation, l'homme n'a pourtant aucun souci à la focaliser à nouveau sur Harry quand celui-ci reprend la parole.

— Que quoi ?

— Que ce qu'on a voulu pour moi, laisse échapper le jeune Auror en plantant ses grands yeux aux paupières rendues tombantes par la fatigue dans les siens.

— L'alcool vous délie la langue, Potter, le gronde Rogue sans animosité, juste étonné qu'il se livre ainsi à lui. Vous devriez faire attention avec qui vous buvez.

— C'est ce que je fais, rétorque Harry sans même essayer de lutter contre la fatigue qui s'empare de son corps.

— Vous buvez avec moi.

— C'est ce que je dis.

Le sourire fier de lui qu'il arbore agace Severus au plus haut point et celui-ci repousse sa chaise et se lève.

— Je crois qu'il est temps de rentrer chez vous, Potter, grince-t-il sans pour autant parvenir à retrouver sa voix terrifiante d'antan.

— Je n'ai pas de chez moi, ici, professeur.

— Arrêtez avec ce « professeur » vous n'êtes plus mon élève depuis quasiment dix ans et je n'ai plus enseigné à personne depuis presque aussi longtemps, s'agace cette fois Severus en l'aidant à se remettre debout.

À peine ont-ils franchi la petite porte vitrée menant à la ruelle éclairée par les guirlandes magiques visibles des seuls sorciers, qu'Harry, se sentant vaciller sur ses jambes, s'agrippe au bras de Rogue histoire de s'éviter une chute grotesque.

— Où habitez-vous, Severus ? se renseigne-t-il sans le lâcher.

— N'abusez pas, non plus, grogne l'homme en le dévisageant de l'exacte même manière qu'il aurait utilisée pour détailler une dragée surprise à moitié mâchouillée et restée collée à sa semelle.

Souriant d'un air idiot, Harry se met à rire alors que l'homme l'entraîne quelques pas plus loin, dans un endroit un peu plus sombre où il espère que leurs yeux se sentiront un peu moins agressés.

— C'est le fait que je vous aie appelé Severus qui vous dérange ou bien que nos corps soient si proches l'un de l'autre ? Vous savez, ajoute-t-il en resserrant son étreinte, j'étais sincère tout à l'heure, mais ça ne veut pas dire que si c'était le cas j'espérerais davantage.

— Vous êtes complètement saoul, le rabroue-t-il. Alors dites-moi où le ministère vous a installé, que je vous y dépose avant de pouvoir aller me coucher à mon tour.

Vous aussi, vous êtes bourré, aimerait répondre Harry. Vos joues plus rouges, vos pupilles dilatées, votre gentillesse à mon égard, le fait que vous ne me repoussiez pas, même après ce que je viens de dire... Vous êtes pompette, et ça vous va bien. Ça vous rend plus agréable, plus amusant, plus beau.

Mais il se retient, car, même beurré comme un Petit Lu, il craint que de le lui faire remarquer de la sorte ne pousse l'homme à se refermer et à l'abandonner. Et ça, c'est la dernière chose qu'il désire. Parce que, depuis quelques heures, maintenant, il commence à se sentir mieux et a envisager un avenir différent. Alors il se concentre et, ravalant son petit discours, il hausse les épaules avec un sourire qu'il veut désolé mais qui sonne comme une provocation.

— Aucune idée.

— Comment ça ? Vous ne pouvez pas avoir oublié, s'écrie Rogue en tentant de récupérer son bras qu'Harry serre de plus en plus fort.

— Si, s'amuse celui-ci. J'ai la tête à l'envers, je n'ai jamais mis les pieds dans ce quartier et je ne retrouverais pas le Manneken-Pis s'il était juste là, devant moi.

— Il ne se trouve pas dans cette ville... soupire Rogue en se massant les tempes de sa main libre.

— Raison de plus.

Mais Rogue, de plus en plus fatigué, lui aussi, s'impatiente et pose un ultimatum au jeune homme pendu à son bras.

— Potter, maintenant, dites-moi où vous allez passer la nuit ou je vous laisse cuver ici.

— Chez vous.

Quel petit con, veut éructer Severus, qui se retient au dernier moment en faisant un pas de côté, espérant ainsi décrocher le Gryffondor.

— Ça... ça m'étonnerait beaucoup.

C'est peine perdue, l'insolent s'accroche avec autant d'efficacité qu'un snargalouf et accompagne son ancien professeur dans ses petits mouvements latéraux dans le plus grand des calmes.

— Alors dans la rue, complète-t-il sans se départir de son sourire. Parce que je ne sais vraiment pas. J'ai perdu l'adresse, je crois, ajoute-t-il en fouillant mollement dans ses poches de pantalon.

— Vous êtes toujours aussi insupportable, soupire Rogue, prenant peu à peu conscience de ce que cette information signifie.

— C'est ce que vous aimez chez moi.

— Pas vraiment, non.

Harry sourit toujours, le visage levé vers celui de Rogue. Si près qu'il respire l'odeur de sa transpiration chargée de phéromones, qu'il inspire son haleine aux relents de bière artisanale à chaque fois que l'homme ouvre la bouche, qu'il sent les poils de ses bras et de son dos se hérisser sans qu'il ne comprenne pourquoi à chaque fois que leurs regards se croisent.

Vaincu, l'homme se décide enfin à le ramener chez lui. Quelques années plus tôt, il l'aurait laissé dormir à la belle étoile, mais aujourd'hui, après avoir passé une partie de la nuit à boire avec lui, il ne peut plus s'y résoudre.

Son appartement n'est qu'à deux rues de là et ils y sont en un éclair de feu. Quand il le dépose en douceur sur son canapé, Severus l'interroge quand même.

— À quelle heure est votre portoloin ?

— Sept heures... Ou sept heures trente, marmonne Harry sans même penser à réprimer le bâillement qui lui décroche la mâchoire une demi seconde plus tard.

— C'est dans trois heures... grimace Severus en vérifiant sa montre. Vous ne serez pas frais, mais tâchez tout de même d'être à l'heure.

— Alors ne tardons plus, répond Harry, les yeux déjà fermés. Bonne nuit, Severus.

— Ne m'appelez pas comme ça.

Mais déjà, la respiration d'Harry s'est faite plus lente et régulière. Se redressant l'homme l'observe quelques secondes avant de se détourner de lui et de se mettre en route vers sa propre chambre.

Alors qu'il le pensait endormi, il capte pourtant quelques mots, murmuré comme pour lui-même et que le jeune homme n'a peut-être pas complètement conscience de prononcer.

— Peut-être que je devrais rater celui-là aussi...


Vers neuf heures, le lendemain matin, Severus ouvre les yeux. La tête encore dans le coton et la bouche pâteuse, il grogne en se retournant, cachant son visage des rayons du soleil qui filtrent entre les lamelles de ses volets à l'ancienne.

Il ne dort pas aussi tard en général, mais il faut dire qu'il rentre rarement à quatre heures du matin. Se frottant les yeux, il balance ses jambes dans le vide et, sans vraiment regarder où il met les pieds, il quitte la chambre et se rend à la salle de bain. Il habite dans cet appartement depuis un an, maintenant, et il y passe tant de temps qu'il pourrait s'y déplacer même avec les yeux crevés.

Se postant à la fenêtre, il observe les gens aller et venir dans la ruelle que sa petite habitation surplombe tandis qu'il se brosse les dents au ralenti. Cinq heures de sommeil, ça lui était suffisant il y a quinze ans, mais aujourd'hui, il se sent misérable quand il en passe moins de sept entre les bras de Morphée. C'est ça de vieillir, soupire-t-il en observant un chat tigré, qu'il a déjà vu quelques fois dans le quartier, traverser la rue en courant.

Quand il repasse dans le salon, il avise la silhouette endormie du jeune homme qu'il a ramené chez lui un peu plus tôt et qui n'a visiblement pas jugé utile de se réveiller à temps pour prendre son portoloin.

Le spectre de l'homme qu'il était quelques années plus tôt aimerait le fustiger pour ça, mais celui qu'il est devenu aujourd'hui pense ne comprendre que trop bien les raisons qui poussent son ancien élève à agir de la sorte. Dans un sens, il trouve cela irresponsable, car lui-même est toujours aussi carré, stricte, coincé diraient certains. Mais d'un autre, il est à deux doigts de l'encourager dans son envie de rébellion. Parce que le gamin qu'il a connu ne se serait jamais satisfait d'une vie dictée par le Ministère et les pseudo-bien-pensants.

Il a toujours envié ce trait de la personnalité d'Harry. Même quand tout le reste de son être lui sortait par les yeux, l'indépendance du garçon, son habilité à refuser que d'autres prennent les décisions importantes à sa place, le laissaient rêveur. Alors quand il a commencé, contre sa propre volonté, à s'attacher à cette tête de boursouflet, il n'a plus eu de cesse de souhaiter le meilleur pour son avenir. L'entendre parler de sa vie insatisfaisante en se saoulant pour oublier la vacuité de son existence depuis la chute de Voldemort, lui a déchiré le cœur, même s'il a taché de ne pas le montrer.

Il aurait pu lui-même se réveiller plus tôt pour rappeler à Harry son engagement. Il aurait pu l'obliger à se lever et le mettre à la porte pour l'inciter à retourner à Londres. Il aurait même pu l'emmener de force au Ministère puisqu'il est, après tout, en contact régulier avec ce dernier dans le cadre de son activité professionnelle. Mais à quoi aurait servit un tel cinéma si ce n'est à faire opérer un virage à 180 degrés à leur relation nouvelle ? Surtout que, connaissant l'énergumène, il a bien conscience qu'il ne serait pas parvenu à lui faire prendre ce portoloin contre son grès. Alors, vraiment, à quoi bon ?

En repensant à la nuit qui vient de s'écouler, Severus rejoint la cuisine ouverte et se contente de quelques tartines recouvertes de confiture et d'un verre de jus d'orange, évitant ainsi tous bruits et toutes odeurs susceptibles de troubler le sommeil de son invité.

Si l'on fait abstraction du mur donnant sur le bureau reconverti en atelier, qui est recouvert du sol au plafond d'étagères croulant sous une tonne d'ingrédients et de fioles au contenu parfois très étrange, l'appartement fait très moldu. Il y a un frigo et une machine à café dans la cuisine, une chaîne hi-fi sous la fenêtre et les meubles sont tous tournés vers une petite télévision posée sur une commode suédoise.

Jamais Severus n'aurait pensé vivre comme ça, mais grâce aux voyages qu'il a été forcé de faire après la Bataille, il a découvert que le quotidien de nombreux sorciers à travers le monde s'articule entre leurs aptitudes magiques et le monde moldu qui continue de tourner autour d'eux qu'ils le veuillent ou non. Il a donc pris l'habitude de concilier les deux et a bien dû reconnaître qu'il y avait gagné en confort, même si ses robes noires lui manquent encore par moment.

Abandonnant Harry dans un sommeil qu'il espère réparateur, il quitte la pièce en laissant sa vaisselle dans l'évier et franchit la porte de son laboratoire. L'espace est bien trop large pour ne pas avoir été agrandi par magie, ce qui est d'ailleurs le cas de chacune des pièces de l'appartement, qu'il a adaptées à ses besoins. Le laboratoire, qui fait aussi office de bureau, de réserve et d'espace d'emballage, est pourtant la pièce à avoir le plus changé depuis son emménagement. Au centre de celle-ci, trois énormes chaudrons laissent s'échapper des volutes de fumées rose, verte et bleue qui se mélangent à hauteur du plafond pour lui donner un aspect trouble d'une agréable teinte violette. Quelques lambeaux de fumée, tels des tentacules de brume, serpentent sur les murs blancs, tachant d'ensevelir sous leur lourdeur plusieurs petits objets posés là depuis des lustres et oubliés de leur propriétaire.

Le reste de la pièce est composé de trois paillasses, où reposent plusieurs ingrédients à demi découpés, et de nombreuses autres étagères alignées comme dans une bibliothèque.

Même à Poudlard, jamais Severus n'a eu un espace si gigantesque pour mener à bien ses petites expériences, et ce, pour une raison très simple : quand bien même l'aurait-il possédé, qu'il n'aurait eu le temps de pouvoir s'en servir, entre les cours à donner et les copies à corriger.

Depuis sa « résurrection » il a pris une nouvelle identité, celle de Severus Prince, et s'il a, un temps, offert ses services au plus offrant, il vit aujourd'hui de la vente par correspondance de ses potions. Les trois chaudrons au centre de la pièce ayant été ensorcelés pour gérer presque entièrement seuls la réalisation de plusieurs potions parmi les plus couramment commandées par ses clients, Severus peut passer l'essentiel de son temps à expérimenter des choses plus amusantes dans deux autres chaudrons plus petits installés tout au fond de la salle.

Ce matin, pourtant, il ne se sent pas d'humeur à cela et traverse le laboratoire jusqu'à un bureau encombré de nombreuses notes et de quelques fioles pleines de liquides colorés. Il hésite un instant en arrivant devant celui-ci puis empile quelques carnets, un stylo-bille – ces choses sont tellement pratiques par rapport aux plumes. Pourquoi, par la calvitie de Merlin, ne sont-elles pas utilisées à Poudlard ? – et revient sur ses pas, emportant tout son barda avec lui.

C'est idiot. Il ne travaille jamais dans la cuisine, mais aujourd'hui, il se sent de faire une exception. Et elle n'a rien à voir avec l'homme qui ronfle toujours sur son canapé. Rien du tout.


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