Prouver son amour
Un soupir attira son attention, lui faisant lever le nez de l'avis de mission qu'il venait de saisir.
Son regard écarlate se pose aussitôt sur la jeune mage constellationniste de leur guilde, perdue dans ses pensées, le regard rivé vers le panneau d'affichage des missions juste derrière lui.
- Yukino n'a pas l'air en forme. S'inquiète aussitôt le petit exeed vert à ses pieds, dans sa tenue de grenouille.
- Si Yukino a un problème, elle nous le diras. Répond simplement l'ébène avant de se replonger sur son avis de mission.
- Mais Yukino... commence le petit exeed avant de se faire couper par un bruit sourd.
Le duo, ainsi que les mages présents dans le bâtiment à cette heure-ci, lèvent les yeux vers la constellationniste qui venait de se relever précipitamment, faisant racler sa chaise au sol avant qu'elle ne bascule au sol.
- Ça ne va pas Yukino ? Demande aussitôt Rufus, un peu plus loin, soucieux.
- Si, tout va très bien. Dit-elle en appuyant chacun de ses mots, la tête basse. Je... je viens de me souvenir de quelque chose, je dois y aller. Excusez moi pour le bruit.
La constellationniste s'éclipse aussitôt, plongeant la pièce dans un silence pesant.
Les portes de la guilde se rouvrir l'instant d'après, si peu délicatement que personne ne pensa à un retour subite de la mage mais plutôt l'arrivée des conséquences liée à son départ.
- Qui ?! Siffle la voix de la nouvelle venue.
- Du calme Minerva. Intervient une autre, plus calme, mais tout aussi énervée. Qu'est-ce qu'il s'est passé ici ?
- Maître, Mademoiselle. Salue aussitôt Rufus, le seul qui ne semble nullement dérangé par leur attitude glaciale.
- Elle va bien. Répond calmement Rogue, toujours près de son panneau d'affichage. Elle avait sans doute une urgence.
- Toi quand tu comprendras les sentiments humains, on envisagera peut-être, et encore vu l'intérêt de ton existence, ton avis. Crache aussitôt la fille de leur ancien Maître.
Depuis son retour à la guilde, pas immédiatement après mais au fil du temps, la mage s'était mise à développer une profonde aversion, que personne ne comprenait réellement, envers le chasseur de dragon de l'ombre qui ne semblait absolument pas s'en soucier.
- Minerva. Réplique aussitôt l'ébène, l'un des seuls à passer outre de son ancien statut au sein de la guilde en dehors de Sting et Yukino. Quand j'aurais besoin de ta permission pour m'exprimer, ce qui a mon avis est aussi probable que l'apparition d'humanité chez toi, je te promets que je n'omettrai pas de te demander ton accord, en attendant, je me passerais de tes remarques inutiles.
Sentant qu'il ne leur faudrait que peu de temps avant d'en venir aux mains, Sting s'interpose aussitôt, leur ordonnant de baisser le ton.
Il n'eut comme réponse que deux soupires hautains des deux mages.
- On s'en fout de vos gamineries. Tonne le blond. On parle de Yukino là.
- C'est elle qui s'est emballé. Répond simplement l'ébène. Il ne s'est rien passé de significatif ici, n'est-ce pas ?
Il se tourne vers les autres mages présents, tous obligé d'approuver ses dires, n'ayant rien relevé de particulier qui aurait pu vexer ou tourmenter leur amie.
Rufus fut le seul à garder le silence, passant inaperçu au milieu des autres pour la plupart, tous, à l'exception justement des trois mages qui était à l'origine de la disparition du calme après le départ de la constellationniste.
- Roy ? Siffle aussitôt Minerva.
- Moi, dit-il simplement, je n'ai rien fait. D'autres par contre, n'ont rien fait non plus, le problème est plus par là.
- Il faut nous parler français Rufus. Soupire Sting. Qu'est-ce qu'il se passe à la fin ?
- Rien qui ne concerne quelqu'un d'autre que Yukino. Dit-il simplement. Mademoiselle, vous devriez rester avec elle, je pense qu'elle à besoin de vous.
Ses mots firent aussitôt percuter l'ébène qui offrit un regard assassin au mage des ombres qui ne le releva même pas.
- J'y vais. Merci. Dit-elle simplement en adressant un sourire poli à Rufus.
- Qu'est-ce que... dit Sting en regardant Minerva partir avant de se tourner vers Rogue. Mais qu'est-ce que vous racontez ?
- Laisse Sting. Dit simplement Lecter. Je pense que ça ne nous regarde pas.
Le blond allait répliquer mais son exeed lui fit changer d'avis d'un regard.
C'est vrai, si Yukino n'avait rien dit, c'est que ça ne le regardait pas ou du moins, il n'avait pas s'énerver après les autres.
Il questionnerait la concernée, qu'il avait croisé avec Minerva quand elle partait, larmes aux yeux, de la guilde, et s'il elle souhaitait lui répondre alors il écouterait, mais il devait respecter aussi son silence.
- Bien. Dit-il simplement. La prochaine fois qu'elle pleure, je ne serais pas spécialement là pour retenir Minerva alors tâchez, qui que ce soit, de ne pas lui provoquer une nouvelle crise de larme. Que Minerva soit présente ou pas bien évidemment.
- Elle a pleuré ?! Demande aussitôt Orga, silencieux jusqu'alors.
- Elle commençait quand on l'a croisé. Marmonne Sting. J'imagine que vous pouvez excusez la rudesse de Minerva...
- Naturellement. Dit Rufus. Mademoiselle était inquiète, c'est normal.
Il appuie sur ses dernières paroles en jetant un regard appuyé sur l'ébène qui soupira :
- J'irais m'excuser. Grogne t-il. Où est Yukino ?
- Tu n'avais qu'à la suivre quand elle est partie. Réplique Rufus.
- Je ne pouvais pas deviner qu'elle pleurait.
- Tes sens surdéveloppés te servent à quoi au juste ? Demande le mage.
- Pour sa défense, je n'ai rien entendu non plus. Intervient Orga. Yukino sait se faire discrète, de l'autre côté de la porte, surtout vu le bruit qu'elle fait en claquant, impossible d'entendre quelqu'un échapper un sanglot si il est retenu au maximum.
L'ébène jette un regard reconnaissant à son camarade, intervenu en sa faveur, faisant soupirer le mousquetaire.
- Moi-même, j'étais en face, j'ai failli ne pas l'entendre. Admet Sting. Lâchez un peu Rogue toi et Minerva.
- On a nos raisons Maître. Dit-il simplement. Mais j'admets que sur ce point, j'avais tord et je m'en excuse.
- J'accepte tes excuses si tu m'explique votre délire à toi et à Orlando à m'en vouloir pour une raison que je n'ai visiblement pas le droit de connaître.
- Je t'ai présenté mes excuses par principe, je m'en moque pas mal que tu les acceptes.
L'ébène lève les yeux au ciel en bougeant enfin de son porte au panneau d'affichage.
- Je prend celle-là Sting. Dit-il simplement. J'y vais dès que je trouve Yukino.
- Tu veux y aller avec elle ? S'étonne le blond.
- Pas certain que les grottes sombres et humides l'intéresse. Dit-il. Je veux juste m'assurer qu'elle aille bien avant de partir.
- Minerva est avec, vous allez encore... commence Sting.
- T'inquiètes pas pour ça. Dit-il en disparaissant dans l'ombre.
Le blond lâche un profond soupir en voyant le deuxième élément déclencheur d'une potentielle guerre au sein de leur guilde disparaître.
- Espérons qu'il ne les trouve pas avant le départ de Minerva. Soupire le blond.
- C'est beau de rêver. Soupire Rufus.
De son côté, Minerva n'avait mit que peu de temps à retrouver la constellationniste, déjà parce qu'elle la connaissait bien mais aussi parce qu'elle pouvait se déplacer beaucoup plus efficacement que n'importe quel mage avec sa magie.
Il ne lui avait fallut presque aussi peu de temps pour faire avouer à sa précieuse amie au sein de la guilde, la seule femme à qui elle se confiait elle-même en réalité, ce qui l'a tracassait autant et en réalité, elle n'en était que peu surprise.
- Désolée, je ne voulais pas t'inquiéter. S'excuse la constellationniste en pleurant contre sa poitrine, l'ébène la serrant doucement contre elle.
- Je vais le tuer. Siffle t-elle.
- Il n'y est pour rien. C'est juste moi...
- C'est pas une raison.
- Tu n'as pas de raison pour vouloir le tuer... tente de plaisanter la mage en essuyant ses larmes comme elle le pouvait.
- Regarde dans quel état il te met cet abruti. Grogne t-elle. Il a de la chance que tu...
Elle s'arrête aussitôt, jetant un regard mauvais au coin de mur près d'elles.
- Minerva ? S'étonne la blanche en l'entendant se couper. Qu'est-ce que tu regardes ?
- Sort de là que je t'explose. Crache t'elle aussitôt. Ça te dérange pas d'écouter comme ça ?!
La constellationniste n'eut pas besoin de réfléchir avant de deviner à qui elle pouvait s'adresser aussi aimablement, et en regardant le sol de surcroit.
- Je viens juste d'arriver. Grogne aussitôt une voix bien connue, faisant tendre l'une et grogner l'autre.
L'ombre au sol s'aggrandit, s'élargie avant de prendre forme en sortant du sol, révélant le chasseur de dragon.
- Je n'avais pas l'intention d'écouter. Dit-il aussitôt à l'attention de la constellationniste, beaucoup plus aimablement. C'est juste plus rapide de se déplacer par les ombres.
- Je sais bien. Dit-elle en regardant ailleurs, espérant masquer son état. Tu voulais quelque chose ?
- Je peux te parler ? Demande t-il plus doucement qu'à son habitude.
- Parle. Répond aussitôt Minerva.
- Seuls. Précise t-il.
- On est seuls. Réplique t'elle.
- Sans toi Orlando.
- Hors de question. Dit-elle sèchement.
Ils s'échangent une œillade meurtrière mais n'ajoutent rien.
Leurs disputes étaient bien moins virulentes en présence de leur amie, bien plus sensible que les autres à leur violence verbale, ou alors c'est parce qu'ils se souciaient plus de ce qu'elle disait que les autres.
- Minerva... tente la blanche.
- Je ne te laisse pas avec cet abruti.
- On la laisse bien avec toi, il n'y a pas plus de risque avec moi. Réplique l'ébène aussitôt.
- Qu'est-ce que tu insinues ?
- Il te faut un dessin ? Les mots sont trop compliqués pour toi peut-être ?
- Espèce de... siffle l'ébène.
- Rogue ! S'exclame aussitôt Yukino. Ne lui parle pas ainsi s'il te plaît, vous êtes amis.
L'ébène grogne aussitôt des excuses, plus destinées à la blanche qu'à la véritable cible, faisant aussitôt sourire Minerva malgré l'appellation "amis" qui l'a dérangeait.
- Et toi Minerva, s'il te plaît, arrête de l'insulter.
- J'arrêterais quand cet...
- Minerva, s'il te plaît. Insiste son amie.
Un râle de l'ébène se fit entendre, faisant ricaner discrètement l'autre.
- Bien. Dit-elle. J'arrête. Pour l'instant. S'il se tient tranquille.
- Merci. Dit-elle aussitôt en lui embrassant la joue. Tu es la meilleure !
- Je sais, n'hésite pas à le lui rappeler. Dit l'ébène ravie de voir la mine du mage se renfrogner suite au geste de son amie. Je vous laisse 5 minutes. Pas plus.
La blanche la remercie à nouveau en souriant, l'ébène s'écarte du duo en passant à côté du seul homme présent pour disparaître en utilisant sa magie, lui glissant juste avant de filer, sur le ton le plus menaçant dont elle était capable :
- Ose la refaire pleurer, Sting et Yukino ne pourront rien faire pour conserver une seule partie de ton corps intacte. J'espère être claire.
L'ébène pâli légèrement, une sueur froide glissant le long de son dos lui-même parcouru par un frisson à ses mots.
Il pouvait dire ce qu'il voulait aujourd'hui, cette mage avait encore la capacité de lui faire peur par moment.
Une fois seuls, il savait qu'elle n'était pas cachée un peu plus loin, il ne l'a sentait plus, il repose son regard sur la constellationniste qui semblait plus que mal à l'aise.
- Excuse moi Yukino. Souffle aussitôt le mage.
- Pourquoi ? Dit-elle aussitôt, surprise.
- Je... je n'ai pas tout entendu mais suffisamment pour comprendre que j'avais fait quelque chose qui t'as déplu...
- Et tu t'excuses sans même savoir pourquoi ?
- Je ne sais pas ce que j'ai pu faire, mais je n'ai aucune envie de te blesser Yukino.
La blanche eut quelques rougeurs suite à ses mots mais se reprend bien vite, répliquant presque aussitôt :
- Ça ne sert à rien de t'excuser si tu n'en sais pas la raison, ça n'a aucune valeur.
- Explique moi alors et je te promets de me plier en quatre pour m'excuser convenablement.
- As-tu même l'impression d'avoir mal agit quelque part ?
- Je peux être désagréable sans m'en rendre compte... J'imagine que j'ai du gaffer quelque part par là...
La constellationniste soupira de plus belle, le même soupir qu'il avait entendu à la guilde.
- Même si je t'expliquais ça ne changerais rien.
- Si tu m'expliques, je peux m'appliquer à ne pas recommencer.
- Non tu ne le feras pas, tu ne le fais pas avec les autres.
- Mais toi, tu n'es pas les autres.
- Les belles paroles, laisse les à Sting.
Le ton de la jeune constellationniste s'était fait plus tremblant, montrant son trouble ce qui lui fit aussitôt lâcher le regard de son homologue, ce qui n'échappe pas au plus âgé, le faisant tiquer.
- Yukino, s'il te plaît... dit-il plus doucement en attrapant délicatement le bras de la constellationniste pour l'inciter à le regarder. Tu sais bien que je ne suis pas comme ça avec toi... N'est-ce pas ?
À sa grande surprise, contrairement à son habitude où la mage aurait abdiqué, elle se libère tente de se dégager de sa prise d'un geste, il l'a lâche aussitôt pour ne pas l'énerver davantage et elle croise les bras contre elle.
- Tu te comportes avec moi comme avec tout les autres. Dit-elle simplement, tournant la tête vers la rue, plus loin. N'essaie pas de me faire croire le contraire.
- Je t'assure que...
Il se stoppe aussitôt en sentant une vague odeur de sel, le faisant pâlir.
- Yukino... dit-il aussitôt en s'avançant vers elle.
- Laisse tomber. Dit-elle simplement. Tu te comporte avec moi comme les autres, c'est normal, on est amis comme tu es ami avec eux.
- Ne dis pas ça...
- Pourquoi ?
L'ébène ne sut quoi lui répondre dans l'immédiat.
Ce qui lui paraissait évident pour lui, ne l'était forcément pas pour les autres.
Surtout avec sa manière de s'exprimer.
- Je ne voulais pas te faire pleurer... dit-il d'une voix presque éteinte. Je suis...
《 Ça ne sert à rien de t'excuser si tu n'en sais pas la raison, ça n'a aucune valeur. 》
- Je... J'aurais dû te laisser tranquille... dit-il en reculant, laissant de l'espace à la mage.
- Minerva avait raison... Tu ne comprends vraiment rien aux sentiments humains. Dit-elle, la voix brisée par ses sanglots. Ne t'inquiètes pas, ça ne regarde que moi, tu n'as rien à te reprocher, je suis désolée de t'avoir inquiété inutilement. Tu peux y aller.
- Mais tu...
- Vas-y, je dirais à Minerva que j'ai pleuré pour une autre raison.
L'ébène senti son cœur se faire poignarder par ses simples mots.
Elle venait ouvertement de lui dire que c'était de sa faute.
- Je vais... je retourne à la guilde... Dit-il simplement avant de disparaitre dans les ombres.
À peine eut-il disparu de son champ de vision que la constellationniste fondit en larmes de plus belle, l'instant d'après, elle était dans les bras de sa meilleure amie, réapparu dès la fin des 5 minutes qu'elle avait accordé.
- Je vais le tuer. Siffle t'elle.
- Laisse le Minerva... C'est juste moi... dit-elle.
- Ne dis pas n'importe quoi.
- C'est le fait d'en avoir parler qui...
- Même Sting n'avalerai pas ça. Tranche la mage.
- Laisse le... Il a raison, il ne peux pas deviner.
- Sans parler de ça, tu as vu comment il te traite au quotidien ?
- Minerva...
- Combien de fois tu l'as attendu à la guilde lorsqu'il rentrait tard de mission juste pour savoir comment il allait et qu'il n'a jamais même daigné t'accorder un sourire ?
- C'est Rogue, il ne sourit jamais.
- Combien de fois tu as essayé d'engager la conversation avec lui et qu'il t'as ignoré ?
- Il répond par onomatopées. Corrige la blanche.
- Combien de fois cet enfoiré t'as fait pleurer et que tu l'as défendu parce que, je cite, "il est comme ça".
- Tu fais bien pleurer Sting toi.
- Ça n'a rien à voir. Sting et toi n'êtes pas la même personne. Comment tu... Comment tu peux en pincer pour ce... Cette... Chose ? Cette abomination de la nature ?
- Minerva ! Il n'est pas là, tu n'es pas obligée de l'insulter !
- Ouais. Siffle t'elle. Je suis pas obligée.
Elle adresse discrètement un regard sombre, une simple fraction de seconde, pas assez de temps pour que la blanche ne le remarque mais assez pour que lui, dans ses "foutues ombres" comme elle aimait le dire, puisse le voir.
L'instant d'après, l'ombre se mouve avant de s'immobiliser, reprenant une teinte plus claire.
Il était parti.
L'ébène se promit de lui régler son compte une fois que Yukino serait avec Sting ou Rufus, Orga était une très mauvaise idée pour l'instant, le chasseur de dieu n'était pas spécialement délicat, contre son gré bien sûr, il tentait pourtant.
Contrairement à certain. Ne put s'empêcher de penser l'ébène.
Le certain en question venait juste de franchir les portes de sa guilde, pâle comme un linge, si bien qu'il en inquiéta Rufus, premier à porter son regard sur lui, malgré son mécontentement à son égard, il se senti aussitôt mal pour lui.
- Minerva ? Demande t-il.
- J'aurais préféré. Dit-il d'une voix blanche, alertant aussitôt les autres membres de la guilde.
- Rogue ? Dit aussitôt Sting, inquiet.
- Ça va ? Demande Lecter.
- Je pense pas. Dit Orga.
Comme à son habitude, il s'en foutais royalement de ce que les autres pensait de lui à l'heure qu'il est, face à son teint blafard et son air perdu, complètement perdu.
Largué même.
Je l'ai fait pleurer...
Il n'avait absolument rien compris.
Rien du tout.
《 Combien de fois tu l'as attendu à la guilde lorsqu'il rentrait tard de mission juste pour savoir comment il allait et qu'il n'a jamais même daigné t'accorder un sourire ? 》
Bien évidemment qu'il l'avait vu, il l'a cherchait même, toujours.
Quand il rentrait de mission, la première chose qu'il faisait en franchissant les portes de la guilde, la première, c'était de la chercher des yeux.
Généralement, elle était au bar, se tournant aussitôt dans sa direction à son arrivée, se précipitant vers lui, et Sting puisqu'ils étaient presque toujours en mission ensembles, elle demandait comment ils allaient, comment il allait.
Très souvent, Sting se chargeait de lui faire un résumé de leur mission, lui épargnant de le faire, si bien que lorsqu'il était seul, il ne prenait pas la peine de le faire, se contentant de lui répondre par "oui" à "votre mission s'est bien passée" comme à son habitude.
J'aurais dû comprendre...
《 C'est Rogue, il ne sourit jamais. 》
Certe il ne pouvait pas deviner les pensées de sa précieuse constellationniste, mais elle aussi ne pouvait pas deviner...
Deviner qu'il pressait toujours Sting pour rentrer afin de ne pas la faire trop attendre.
Deviner que le "oui" qu'il lui répond toujours, il n'aurait daigné le dire à personne d'autre.
《 Combien de fois tu as essayé d'engager la conversation avec lui et qu'il t'as ignoré ? 》
Non, jamais il ne l'a ignoré, pas une seule fois.
《 Il répond par onomatopées. 》
Évidemment, avec Sting, elle est la seule à y être habituée...
Mais ce n'était pas une raison.
Il s'assit sans aucune grâce à l'une des tables, déserte, ignorant la totalité des regards braqués sur lui, perdu dans ses pensées.
Il senti Frosh, qui avait accouru vers lui à son arrivée, escalader ses genoux, il l'aide aussitôt à s'installer, machinalement.
Comme elle le matin même.
Comme elle...
Combien de temps avait-elle réfléchi à ça ?
Combien de fois s'était-elle rendue malade à son sujet ?
《 Combien de fois cet enfoiré t'as fait pleurer et que tu l'as défendu parce que, je cite, "il est comme ça". 》
Elle l'avait dit elle-même...
Elle l'avait quand même défendu...
《 Tu fais bien pleurer Sting toi 》
Minerva avait raison.
Ça n'avait rien à voir.
Minerva avait raison.
Il ne comprends vraiment rien aux sentiments humains.
Minerva avait raison...
L'ébène laisse retomber sa tête contre le bois de la table, le petit exeed lui tapote aussitôt l'épaule, inquiet.
Arriver à ce genre de conclusion veut bien dire que j'ai merdé...
《 Sting et toi n'êtes pas la même personne. 》
Encore une fois, elle avait raison.
Sting et Yukino ne sont pas la même personne.
Il se comportait avec elle comme il le faisait avec son frère.
Parce qu'il aimait son frère.
À sa manière forcément, mais Sting le connaissait, il savait.
Ils avaient grandis ensembles.
Mais pas Yukino.
L'affection qu'il portait à Yukino n'était pas la même que celle qu'il avait pour Sting.
Il ne pouvait pas se permettre de se comporter de la même manière.
Un peu comme Frosh.
Il ne se comportait pas pareil avec Frosh qu'avec Sting.
Après il y avait les autres.
Mais c'était sans importance.
Il aurait dû la faire passer à part.
Se comporter différemment...
Pour qu'elle comprenne.
Comme elle avait essayé de lui faire comprendre.
《 Comment tu... Comment tu peux en pincer pour ce... Cette... Chose ? Cette abomination de la nature ? 》
Elle avait raison encore.
Comment tu as fais ?
Il ne comprenait vraiment rien.
Je l'ai fait pleurer...
Et pas qu'une fois.
Tu ne mérites pas ça Yukino...
Non elle ne le méritait pas.
Je ne te mérite pas...
Il avait vraiment merdé.
J'ai tout gâché...
Il sentit aussitôt son bras se faire tirer.
Pensant d'abord à Minerva, il fut surpris de croiser le regard d'Orga.
- T'es qui toi ? Dit-il aussitôt.
- Qu'est-ce que tu me chantes ? Grogne l'ébène aussitôt. J'suis pas d'humeur au cas où t'aurais pas remarqué.
- Tu ne l'es jamais. Dit calmement Rufus. Orga qu'est-ce qu'il te... Ho bah merde.
L'ébène tourne alors son regard vers le blond, dont le langage fleuri n'était pas une habitude, face à son expression hébétée, il fronce des sourcils.
- Tu pleures ?
Cette fois, c'est Sting qui à parlé, de l'étage, où il avait dû trouver refuge après son départ plus tôt, le bruit avait dû l'attirer.
L'ébène passe rapidement sa main sur son visage pour, effectivement, récolter quelques gouttes salées, le faisant grimacer.
- C'est de la sueur. Dit-il.
- Il se met à l'humour maintenant, il nous faut un médecin. Dit Rufus soudainement paniqué.
- Fairy Tail devrait nous prêter les compétences de Wendy pour ce genre d'urgence... dit Sting, pâle. J'appelle leur maître.
- Ne t'avise même pas d'impliquer Fairy Tail à vos conneries, ils ont pas besoin de vous pour en faire. Soupire l'ébène en se libérant de la prise d'Orga. Vous me fatiguez, je rentre.
- Mais oui bien sûr. Dit Sting. Orga.
Le mage de foudre se place aussitôt en travers de la porte, bloquant l'accès.
- Impressionnant. Commente l'ébène en se fondant dans son ombre.
- Merde. Sifflent les trois mages en choeur.
L'ébène ne réapparu pas de la journée, Sting, Orga et Rufus étaient bien partis à sa recherche mais il demeurait introuvable, tout comme Frosh qui s'était mystérieusement volatilisée après leurs recherches.
Ils avaient même retrouvé les filles, qui étaient finalement revenues à la guilde.
- Comment ça il a disparu ?! S'affole aussitôt la constellationniste en écoutant Lecter lui relater les évènements.
Les deux mages étaient revenues avant le retour de Rufus, Sting et Orga, elles avaient été bien surprises déjà de ne pas les trouver et surtout de l'ambiance pesante de la pièce collective, horriblement silencieuse, Lecter s'était donc chargé de répondre suite à la question, très délicate, de Minerva :
- Vous avez quoi à nous regarder comme ça ?! Vous voulez que j'active votre corps à se décomposer ?!
Évidemment, la douceur, un des traits principaux de la mage, pourtant adorée, des tigres.
- Cheney chiale une fois dans sa vie et fallait que je le rate. Siffle aussitôt Minerva. Bien fait pour sa gueule.
- Minerva ! S'exclame Yukino.
La mage se retient de rajouter le fond de sa pensée, sentant bien qu'il valait mieux qu'elle rassure la constellationniste qui semblait visiblement se demander si oui, ou non, son comportement était sa faute.
- T'as rien à te reprocher, ça lui fait pas de mal d'utiliser ses neurones de temps en temps, ça prouve qu'il en a. J'aurais pas parié dessus d'ailleurs. Marmonne l'ébène.
- Mademoiselle. Tente Rufus.
- Il peut pas être bien loin. Grogne l'ébène. Je vais vous le trouver moi cet enfoiré.
- Ne le tue pas. Prévient Sting. Je ne veux pas non plus le retrouver à l'hôpital.
- Promis. Siffle t-elle en disparaissant.
- La mauvaise idée... Soupire Rufus.
La mage revient, une bonne demi-heure plus tard, plus pâle que jamais.
- Fairy Tail peut nous envoyer leur mage soigneur s'il te plaît ? Demande t'elle si gentiment que Sting pris peur.
- Minerva, j'avais dis...
- Il a dit que j'avais raison.
Rufus échappe aussitôt son verre avant de lâcher un rire nerveux.
- Il a dit quoi ?
- Que, moi, j'avais raison. Dit-elle. J'ai même pas réussi à le frapper après ça...
- Et il est où là ? Demande Sting.
- Il a prit une mission... marmonne t'elle. Il est parti, deux semaines.
- ET TU L'AS LAISSÉ FAIRE ?! Hurle Sting.
- Baisse d'un ton déjà. Siffle l'ébène.
- Excuse moi... se reprend t-il aussitôt. Mais tu... tu l'as laissé partir dans cet état ?
- Je crois qu'il vaut mieux qu'il réfléchisse tout seul qu'il ne fasse faute un arrêt cardiaque à un membre de la guilde en continuant sur cette lancée. Dit Yukino tout doucement. C'est quelqu'un de solitaire...
Sting regarde les deux femmes avant d'aquiesser.
- Il aurait au moins pu me le dire... marmonne le blond.
- Il te l'a dit. Dit Minerva. Frosh t'as laissé une note sur ton bureau sur la directive de Rogue.
- Il n'est pas seul au moins. Tempère Rufus en se souvenant de l'exeed.
La conversation ne s'éternise pas davantage, de toute façon, à l'heure qu'il était, il avait déjà eut le temps de faire du chemin avec Frosh.
Et quelque chose leur disait que tenter de l'empêcher de rester seul était l'une des pires idées qu'il pouvait avoir.
Et, sans faute, comme à son habitude, deux semaines plus tard, il franchit les portes de la guilde avec Frosh sur son épaule, lui parlant joyeusement.
L'ébène avait retrouvé son teint et sa nonchalance habituelle à première vue, rassurant Orga, qui se jura d'alerter Rufus dès qu'il rentrerait de mission, le lendemain.
- Rogue ! S'écrit aussitôt la voix vive de la constellationniste de leur guilde.
Cette dernière dévala les marchés de l'étage, probablement était-elle avec Sting, pour se précipiter vers lui, inquiète.
- Tu vas bien ?! Demande t-elle aussitôt.
Elle s'inquiète encore...
- Bien sur, lui dit-il avec un sourire discret, désolé, je n'aurais pas dû partir aussi précipitamment, surtout après le bordel que j'ai foutu. Et toi, comment tu vas ?
- Ça y est il me refait peur. Dit Orga. Depuis quand t'aligne autant de mots Cheney ?
L'ébène l'ignore royalement, rassurant aussitôt l'assemblée.
Il allait bien.
- Je... dit la blanche, confuse par le sourire qu'elle semblait être la seule à remarquer, en plus de sa question. Je... je vais bien merci ?
- Tant mieux. Dit-il.
- Frosh aussi va bien ! S'exclame le petit chat en levant les bras, attirant aussitôt un sourire de son chasseur de dragon préféré.
- Bien sur, désolée Frosh ! S'exclame aussitôt la constellationniste. Désolée, je ne t'oublie pas !
- Fro le sait ! Dit l'exeed en tendant les bras vers elle.
La blanche tendit aussitôt les bras pour l'attraper, l'ébène fléchit légèrement l'un de ses genoux pour basculer légèrement en avant afin de ne pas trop compliquer la tâche à la mage.
- Merci. Souffle t-elle en prenant l'exeed contre elle. Votre mission s'est bien passée ?
Elle regarde l'exeed qui tourne aussitôt sa tête vers Rogue, qui répond :
- Oui.
La blanche sourit légèrement.
- Ce n'était rien de compliqué, une guilde clandestine qui complote dans des grottes. On les a attrapé très vite. Dit-il.
La mage recule d'un pas, abasourdis.
- Rogue ? Dit-elle, perplexe.
- Oui ? Demande t-il en la suivant du regard.
- Tu... Tu vas vraiment bien ?
- Très bien même. Minerva n'est pas là ? Ça m'étonnes qu'elle ne soit pas en train d'essayer de m'éventrer. Elle n'a pas eut le temps avant mon départ.
- Elle est avec Sting. Répond la constellationniste, perplexe. Je pense qu'il l'a retient.
- J'imagine. Dit-il. Et toi ? Tu as eu une mission dernièrement ?
- Tu lui fais peur, arrête avec tes questions. Dit Lecter, assit sur le bar.
L'ébène lui jette un regard bref.
- Lecter, occupe toi plutôt de ce que fous Sting avec Orlando dans son bureau au lieu de m'emmerder.
- Toi aussi tu les entends ? Raille Orga.
- Quelqu'un ne les entends pas ? Dit-il sur le même ton.
- Tu m'étonnes qu'il arrive a la canaliser, s'il s'y prend comme ça...
- Ça fait depuis quand ?
- 4 jours, c'est récent.
- J'espère que le reste ils le feront où on entend pas.
- ORGA ! ROGUE ! Tonne la voix de Sting, faisant ricaner Orga et sourire légèrement Rogue.
- Qu'est-ce que tu entends ? Demande la constellationniste.
La porte de l'étage claque, laissant apparaître le duo, Minerva en première, furieuse, suivi par Sting, tout aussi contrarié.
- Des conversations... intéressantes. Souffle l'ébène à l'oreille de la constellationniste pour éviter que Minerva ne les entendent.
- Rogue. Siffle Sting aussitôt.
- J'ai rien dis de particulier... dit l'ébène avec un sourire en coin.
Avant que l'un des deux n'ai le temps de sauter à la gorge du mage, Yukino s'interpose en poussant l'ébène vers la sortie, prétextant qu'ils devaient parler.
- Lui, je... commence Minerva.
- Orga d'abord. Dit Sting en souriant. Il est plus facile à atteindre.
- Bonne idée. Dit l'ébène avec un sourire carnassier, se tournant vers le mage qui tentait de se faire le plus petit possible.
Une fois dehors, Yukino soupira de soulagement alors que Rogue la remercie en souriant plus franchement, la surprenant.
- Tout va bien ? Tu es sur ? Demande t'elle.
- Bien sur, dit-il en gardant son sourire, pourquoi ?
- Tu ne souris jamais autant... dit-elle tout bas, de peur de le vexer.
- Ça ne me va pas ? Demande t-il.
- Ho non pas du tout ! S'empresse t'elle d'ajouter. Ça te va très bien, ne t'inquiètes pas !
Sa réaction arrache un rire discret à l'ébène.
- Je ne souris que parce que c'est à toi que ça s'adresse. Dit-il simplement.
La blanche rougit aussitôt, gênée.
- Ne me dis pas que tu te force à faire ça à cause de...
- Je le fais parce que j'en ai envie. Dit-il. Je me suis rendu compte que je ne pouvais pas te laisser penser que je te traitait comme tout le monde.
- J'ai dis ça sous le coup de la colère... dit-elle, gênée. Je sais très bien que tu n'es pas comme ça avec les autres mais...
- Mais tu mérites que je fasses plus d'efforts.
- Non, pas du tout, c'est juste que j'étais énervée ce jour-là, désolée, je n'aurais pas....
Elle est coupée par Frosh, posant ses petites pattes sur sa bouche.
- Merci Frosh. Dit l'ébène en lui adressant un sourire tendre. Arrête de dire des bêtises pareilles Yukino, je sais très bien toutes les attentions que tu me réserves, je le vois tu sais ? Mais je n'ai pas réussi à te faire comprendre l'importance que j'y attachait.
- A vrai dire... dit la mage en rougissant. Il se pourrait que Sting m'ait révélé quelques petits détails à ton sujet...
L'ébène la regarde, curieux, la laissant continuer.
- Après ton départ, j'ai dû... Dire la vérité à Sting sur ce qu'il s'était passé... Et il m'a révélé beaucoup de choses sur toi...
- Seigneur... qu'est-ce qu'il a dit ?
La constellationniste rigole légèrement.
- Il m'a dit que tu le pressais toujours quand vous rentrez de missions afin de ne pas rentrer trop tard parce que tu sais que je t'attends... dit-elle en détournant le regard.
- Je ne veux surtout pas te faire attendre. Répond-t-il aussitôt. Il ne perd rien à se faire presser un peu.
La constellationniste rougit en seule, réponse, préférant poursuivre :
- Il m'a dit aussi que tout ces petits détails "impolis" pour Minerva, comme me répondre par onomatopées ou encore juste un "oui" a mes questions est certe, le strict minimum, mais c'est déjà plus que ce que tu annonce à l'entièreté de la guilde et que les seuls à avoir ce privilège sont Sting, Frosh... et moi...
- Évidemment, je n'aime pas gaspiller ma salive inutilement, mais pour toi, ce n'est pas pareil... Je te promets d'être plus loquace avec toi, j'ai bien compris que c'était blessant pour toi à force...
- Ne t'y obliges pas... dit-elle en rougissant.
- Tant que c'est pour toi, ce n'est pas une contrainte de le faire.
- Ne dis pas des trucs comme ça... dit-elle, rouge de gêne.
L'ébène rit légèrement alors que Frosh s'exclame :
- Fro pense que Rogue peut dire ce qu'il pense tant que c'est avec Yukino !
- Tu as tout à fait raison. Dit-il.
Yukino relève les yeux vers lui avant de demander, hésitante :
- Qu'est-ce que tu pense dans ce cas ?
- Qu'est-ce que tu veux savoir ? Demande l'ébène.
- Tout ce que je peux savoir sur toi.
- Tu peux tout savoir, absolument tout si c'est ce que tu souhaites.
- Je... je veux savoir... ce que tu penses de moi... dit-elle en esquivant son regard, pointé sur elle.
Le mage attrape doucement son visage pour le tourner dans sa direction afin de faire rencontrer leurs regards une nouvelle fois.
- Ce que je pense de toi ? Tu es la seule personne qui est toujours à m'attendre et à prendre de mes nouvelles quotidiennement en dehors de mon frère. Depuis ton retour à la guilde, je n'ai eu d'yeux que pour toi, je n'ai jamais réussi à me pardonner de ne pas avoir su te défendre ce jour là face à notre ancien maitre...
Il marque une pause à ce souvenir, peinant à s'effacer les images de ce moment de sa tête.
- Je... j'ai réalisé à quel point tu prenais de l'importance dans ma vie à partir du moment où la première personne que je cherchais du regard quand je venais seul, n'était pas Sting, mais toi. Je ne commençais ma routine qu'après m'être assuré que tu étais bien là, en forme. C'est vrai que je ne venais pas te le demander parce que je savais que tu venais toujours vers moi me parler. J'avais tellement l'habitude de te voir venir que j'ai commencé à t'attendre, les rares fois où tu ne venais pas, je me mettais à réfléchir sur ce que j'avais pu faire mais finalement, tu revenais toujours... J'ai passé... tellement de temps à t'observer, tes habitudes, tes réactions, je les connais par cœur mais pourtant, quand ça n'allait pas, je n'ai jamais réussi à m'en rendre compte... j'ai mis tellement de temps à comprendre... Mais je t'assure que je te voyais, tout les jours, ta présence comptait... Je suis... sincèrement désolé de t'avoir fait souffrir si longtemps avec mon comportement... Je tiens à toi, tellement que je pourrais même défier Minerva si elle venait à m'interdire de t'approcher... Elle aurait pu le faire après ce que je t'ai fais subir mais... Je crois que j'aurais été incapable de me résoudre à te laisser tomber si tu ne me le demandais pas de toi-même... Je suis désolé de t'avoir inquiété après mon départ, je sais que tu as du avoir vent de mon comportement, une fois encore, je n'ai été bon qu'à t'inquiéter...
Il marque une courte pause.
- Je n'ai pas l'habitude de parler autant, excuse moi... dit-il, gêné.
- Rogue s'est entraîné pourtant ! Dit Frosh en voulant sans doute l'aider.
Yukino, muette jusqu'à présent, rouge pivoine, moitié abasourdie par son débit de parole, moitié abasourdie par ce qu'il disait, reprend un minimum ses esprits, bafouillant :
- Entraîné ?
- Rien d'imp...
- Oui ! Rogue s'est entraîné à dire ce qu'il pensait de Yukino pendant deux semaines ! Fro était là pour l'aider ! Dit joyeusement l'exeed dans les bras de la constellationniste.
- Mais... et la mission ? Demande t-elle en voyant son équipier virer pivoine, se tournant dos à elle.
- Rogue l'a terminé en deux heures !
La constellationniste regarde l'ébène qui était potentiellement en train de souhaiter mourir prochainement, ce dernier semble néanmoins accepter de définitivement perdre la face face à elle, puisqu'il finit par se retourner vers elle, son visage rouge caché derrière sa main.
- Ce n'est pas naturel pour moi d'exprimer ce que je pense... Marmonne t'il. Sting et Frosh n'ont pas besoin que je le leur dise et les autres, j'en ai rien à faire, mais toi... j'ai trop longtemps penser que tu pouvais comprendre au même titre que Sting et Frosh mais tu n'es pas Sting et Frosh... Tu occupe une place privilégiée... Ce genre de chose me paraîtrait être des niaiseries inutiles pour Sting, mais pour toi, je m'en moque pas mal de paraître ridicule, je pourrais même accepter de le répéter devant la guilde entière quite à me faire charier 20 ans, si ce n'est plus, à ce sujet, le plus important pour moi, est que toi tu saches ce que je pense vraiment de toi... Je ne veux pas, plus jamais, que tu pense qu'à mes yeux, tu n'es qu'une amie parmis les autres, tu es bien plus, tellement plus, plus importante qu'eux tous réunis... Tu fais partie de ces personnes si chères à mon cœur avec mon frère et Frosh...
La constellationniste essuie rapidement une larme solitaire, glissant sur son visage, voulant éviter de faire surgir Minerva de nul part pour tuer son interlocuteur.
- Rogue... dit-elle, émue. Je... Je ne sais pas quoi dire... quand j'ai su les choses sous ton point de vue, par Sting, je m'en suis horriblement voulu de m'être comportée ainsi avec toi... Je suis vraiment désolée de t'avoir obligé à faire tout ces efforts pour moi...
- Je te l'ai déjà dis Yukino, ce ne sont pas des contraintes avec toi, je suis près à le refaire tout les jours si ça peut m'assurer un sourire de ta part.
- Seulement un sourire ?
- Je ne veux pas être trop exigeant.
- Ne me dis pas ça... dit-elle, rouge. Je vais me comporter comme une princesse capricieuses après et tu ne pourras plus faire marche arrière.
L'ébène rit doucement en attrapant sa main pour y déposer un baiser sur le dos.
- Tu seras ma princesse capricieuse alors.
- Tu serais prêt à accepter tout mes caprices ?
- Seulement si tu me promets de toujours me dire quand mon attitude te blesse, afin que je puisse changer ça...
- Ne change pas pour moi...
- Je ne change pas, je m'améliore pour toi. Tu mérites le meilleure Princesse. Dit-il en souriant.
- Tu vas le regretter si tu acceptes de céder à tout mes caprices... dit-elle, rouge.
- Je ne pense pas que je puisse plus regretter quelque chose que de t'avoir fait souffrir si longtemps.
- Je ne te laisserais pas faire marche arrière après...
- Je n'ai pas l'intention de revenir sur ma parole, alors ne reviens pas sur la tiennes s'il te plaît...
- Je te le promets... souffle t-elle en le regardant. Dès la moindre contrariété, je vais venir te hurler dessus.
Le sourire de l'ébène s'aggrandit.
- Je te promets de t'écouter à chaque fois et de tout mettre en oeuvre pour ne pas reproduire tout ce qui pourrait même ne serais-ce que t'agacer.
- Tu risques d'être vite dépassé tu le sais ?
- Je ne reviendrais pas sur ma promesse, je te l'ai dis. Quelque chose t'agace ?
La blanche rougit légèrement avant de marmonner :
- Peut-être...
- Je t'écoute ?
- Ça m'agace... dit-elle, rouge. Qu'on ne soit... qu'amis...
- Et qu'est-ce que tu veux que l'on soit Princesse ? Demande t-il en la regardant.
- Je suis sûre que tu le sais... bougonne t-elle.
- N'as-tu pas promis de tout me dire ? Dit-il avec un sourire en coin.
- Tu m'énerves déjà... grogne t-elle.
- Je vais devoir changer alors.
- Surtout pas. Grogne t-elle. Reste comme tu es.
- Alors ?
La constellationniste bougonne de nouveau, rouge.
- Deviens mon petit ami... marmonne t'elle. S'il te plaît.
Elle se sent aussitôt attirer dans les bras de son homologue, ce dernier lui glissant à l'oreille :
- Tes désirs sont des ordres ma Princesse.
- Je ne suis plus capricieuse ?
- Tu ne l'as jamais été.
- Tu vas vite changer d'avis.
- Tant que toi tu ne changes pas d'avis sur moi, ça me va.
La mage rit doucement.
- Ça ne risque pas, dit-elle, je n'ai toujours vu que par toi, tout ce temps.
Elle hésite quelques instants avant de souffler, rouge :
- Je t'aime Rogue...
La réponse de l'ébène fut immédiate, ses lèvres se plaquant sur les siennes amoureusement, ignorant royalement le duo, très mal caché, quelques mètres plus loin en train de se taper dans les mains, l'une moins contente que l'autre, mais il s'en fichait.
Le baiser dura le plus longtemps possible, chacun s'accrochant fermement à l'autre pour l'empêcher de partir, bien qu'aucun des deux n'y avait même songé, jusqu'à ce que la blanche s'écarte par manque de souffle, cramoisie.
- Moi aussi je t'aime ma princesse...
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro