Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

CHAPITRE XXV [PARTIE II]

Je patiente sagement que la pièce cesse de tourner pour ouvrir les yeux. Je me trouve de nouveau dans la grande salle de réception cependant celle-ci est différente. La décoration est centrée sur la couleur lavande et argent dont l'harmonie semble parfaite. J'entends un éclat de rire provenant du salon puis une boule d'énergie blonde me traverse en riant aux éclats.

— Ne pouvons-nous pas faire une pause, Adeline ?

— Uniquement lorsque je l'aurais décidé.

Adeline se retourne révélant son visage. J'écarquille une nouvelle fois les yeux en voyant à quel point nous nous ressemblons. Notre unique différence est la couleur de nos yeux. Ceux d'Adeline sont d'un beau bleu océan tandis que les miens sont marrons. Je m'attarde sur les détails de son visage ne comprenant pas la raison de cette ressemblance si étrange.

— Adeline ! s'exclame une voix.

La vieille femme est de nouveau présente, mais semble bien plus vieille qu'auparavant. Elle marche difficilement sur une canne cependant son ton est toujours aussi glaciale. L'adolescente s'avance avec un sourire charmeur en secoue ses boucles blondes.

— Madame Mirabelle ? demande-t-elle.

— Vous devriez être en train de réviser vos récitations, mademoiselle.

— Mon seizième anniversaire est une excuse valable pour ne pas me plonger dans mes leçons. Je suis bien trop excitée pour me concentrer.

Mirabelle secoue la tête.

— Votre mère m'a demandé de vous maintenir éloignée de la salle de réception.

— La décoration n'est pas une grande surprise.

— Un peu de discipline ne ferait pas de mal.

L'adolescente hausse les épaules puis hoche la tête. Elle lance un regard désolé à la jeune fille lui tenant compagnie puis monte rapidement les marches de l'escalier menant à sa chambre. Contrairement aux fois précédentes, la pièce ne tourne pas. Des silhouettes viennent et partent bien trop rapidement. Je ne parviens pas à discerner les visages heureusement ça s'arrête rapidement.

— Joyeux anniversaire, Adeline.

Un jeune homme dépose un baiser sur la main de l'adolescente. Les joues de celle-ci prennent une teinte rosée la rendant encore plus belle qu'elle ne l'est déjà. Ses cheveux sont bouclés avec soin et tombent sur sa robe. Celle-ci est d'un beau gris clair en dentelles avec une ceinture bleue afin de marquer sa taille ainsi qu'un nœud complétant le tout.

— Je vous remercie Colin.

Albert et Amanda font irruption dans la salle de réception. Celle-ci est toujours aussi belle montre toujours une profonde gentillesse envers les invités. Adeline se précipite vers eux les larmes aux yeux.

— C'est le plus bel anniversaire du monde, murmure-t-elle.

— Joyeux anniversaire, ma chérie.

Albert dépose un petit paquet dans les mains de sa fille puis lui demande de l'ouvrir plus tard. Amanda quant à elle murmure quelques mots à Adeline qui s'écarte aussitôt. Elle monte gracieusement les marches menant à l'estrade. Je me surprends à vouloir entendre une nouvelle chanson de cette femme que je ne connais qu'à travers ces visions étranges. Amanda débute une nouvelle chanson parlant du vent et de l'espoir. Malheureusement au deuxième refrain, celle-ci s'écroule sur l'estrade.

— Mère ! s'écrie Adeline.

Albert est le premier à rejoindre son épouse. Il demande de l'espace et la porte délicatement en s'excusant auprès des invités. Adeline regarde ses parents quitter la réception la bouche grande ouverte et les yeux écarquillés. Le souvenir s'efface de moi remplacé par un autre qui je l'espère sera bien plus heureux.

La ressemblance entre Adeline et moi est une fois de plus frappante. Cette fois il n'est pas question d'un quelconque événement, mais d'un simple repas en compagnie d'Albert. Installés à table, père et fille mangent en silence.

— Nous ne pouvons plus compter sur le soutien financier de ta mère et tu le sais. Il est temps d'envisager un mariage. Beaucoup d'hommes aimeraient avoir ta main, mais je ne déciderais pas à ta place.

— Je refuse d'épouser un homme que je n'aime pas.

Ses cheveux sont attachés en un beau chignon semblable à celui d'Amanda ce qui rend leur ressemblance encore plus frappante. Où est-elle ? Une boule d'angoisse prend place dans mon ventre.

— C'est la raison pour laquelle je te laisse décider.

— Quel honneur !

Elle repousse son assiette avec dégoût.

— J'aurais aimé mieux faire pour ton anniversaire, ma chérie.

— Peu importe.

— Le traitement de ta mère coûte une véritable fortune.

Adeline pousse un soupir.

— Puis-je lui rendre visite ?

— Elle est épuisée.

— Cela fait des semaines ! Vous ne pouvez pas m'interdire de la voir uniquement parce qu'elle est malade ! Je ne suis plus une enfant et j'estime avoir le droit de voir ma mère ! Essayez de vous mettre à ma place, père.

— Je ne changerais pas d'avis.

La jeune femme quitte rapidement la salle à manger folle de rage. Je me surprends à la suivre jusqu'à l'étage. Elle s'apprête à rejoindre sa chambre cependant elle change d'avis et toque doucement à une autre porte. La chambre est plongée dans une profonde obscurité. Les rideaux sont tirés et les battements d'un coeur ralenti résonne dans la pièce. Adeline s'agenouille auprès de sa mère les larmes aux yeux.

— Tu es venue...

— Père ne le voulait pas, mais j'avais besoin de vous voir.

— Comme tu es belle.

Amanda tente de lever la main, mais Adeline l'attrape la serrant dans la sienne.

— J'aurais aimé chanter une nouvelle fois pour toi.

— Reposez-vous, mère. D'après le médecin vous êtes en bonne voie de guérison, je veux que vous reveniez auprès de nous aussi rayonnante qu'avant.

Malheureusement les battements de coeur trahissent l'état de santé de cette femme. Adeline essaie probablement de se persuader que tout reviendra comme avant, mais je n'en suis pas certaine.

— Chante pour moi.

— Je n'ai pas une aussi belle voix que vous, mère.

— Je veux juste t'entendre.

Adeline s'allonge auprès de sa mère sans lâcher sa main. Elle chantonne la fameuse mélodie que je ne cesse d'entendre puis chante enfin les paroles tant attendue. Je discerne cependant une différence entre cette version et celle qu'Amanda chantait.


La symphonie étoilée

Te guidera dans ta destinée

Je braverais les interdits

Dans une belle harmonie


Adeline possède une aussi belle voix que sa mère et n'hésite pas à retenir son souffle en prononçant le mort harmonie. La jeune femme serre fermement la main de sa mère puis écarquille les yeux d'horreur en voyant que celle-ci ne respire plus.

— Père ! crie-t-elle.

Elle hurle de plus en plus tout en demandant à sa mère de se réveiller cependant il est trop tard. Je m'avance contemplant les paupières ouvertes d'Amanda et sens des larmes rouler le long de mes joues. Albert pénètre dans la chambre à toute vitesse, comprend rapidement la situation. Il demande à Mirabelle d'emmener Adeline hors de cette chambre. La concernée hurle et s'accroche à sa mère avec force, mais Mirabelle l'emmène loin de cette pièce.

Albert attrape la main de sa dulcinée et la porte à ses lèvres. Il éclate en sanglots tout en regardant Amanda. Elle est partie avec le sourire avec son tendre enfant qu'elle aimait tant et en l'écoutant chanter. Quel est le but du miroir de me montrer la mort d'une femme que je ne connais pas ? En quoi cela me concerne-t-il ?

Les choses deviennent plus rapides. Les souvenirs s'enchaînent débutant avec l'enterrement d'Amanda puis la rencontre entre Adeline et un certain Nicolas. Albert tente de remettre de l'ordre dans sa vie, mais le chagrin est omniprésent dans son coeur. Adeline tombe rapidement amoureuse de Nicolas et visiblement cet amour est partagée. C'est un jeune anglais très riche possédant de nombreuses propriétés depuis la mort de ses parents. Deux années se sont écoulées depuis la mort d'Amanda ce qui pousse à Adeline à quitter le domicile familial et épouser Nicolas.

Les souvenirs ne sont que des bribes de conversations ou des scènes durant à peine quelques minutes. Albert est heureux que sa fille puisse fonder son propre foyer et accepte le mariage avec une grande joie. Adeline semble plus épanouie avec cet homme. Son visage m'est vaguement familier bien que cela soit impossible.

Je me retrouve propulsée dans un autre souvenir bien plus important. Adeline et Nicolas sont installés dans le jardin sur le banc. Je m'agenouille pour mieux voir Nicolas, il est très séduisant et je commence à comprendre pourquoi Adeline est tombée amoureuse de lui.

— Je croyais ne plus être heureuse depuis la mort de ma mère, mais tu es arrivé.

— Jamais je ne t'abandonnerais.

— Je t'aime, murmure-t-elle dans un souffle.

Nicolas la repousse délicatement révélant des pupilles rubis.

— Toi et moi à jamais.

Adeline est sur le point de hurler, mais celui s'empresse de la mordre. Elle sombre lentement dans les bras de Nicolas. Il dépose un baiser sur ses lèvres puis reprend forme humaine. J'entends son coeur ralentir cependant les battements diffèrent d'un coeur humain.

— Tu seras heureuse dans ta nouvelle vie.

Il la pose délicatement sur l'herbe fraîchement coupé puis retourne auprès des invités comme si rien n'était arrivé. Le corps d'Adeline est rapidement découvert ce qui provoque la fin de la soirée. Aux yeux du monde, Adeline est morte. Le souvenir change de nouveau passant par l'enterrement de mon sosie durant lequel son père s'est contenté de jeter une rose sur le cercueil blanc.

— Réveille-toi, mon ange.

Nicolas est penché au-dessus du cercueil puis l'ouvre d'un coup sec. Adeline est allongée à l'intérieur aussi belle que lorsqu'elle était vivante. Elle ouvre soudainement les yeux et regarde autour d'elle, paniquée.

— Qu'est-ce qui se passe ?

— Chut amour.

Elle attrape Nicolas par la gorge et le balance hors du trou dans lequel se trouvait le cercueil. Ses pupilles rouges lui donnent un air beaucoup plus sauvage, l'ange qu'elle était s'est évaporée laissant place à une créature démoniaque.

— Est-ce que tu peux m'expliquer ce qui m'est arrivée ?

— C'est bien simple, tu es morte.

Elle fronce les sourcils.

— Non je suis face à toi.

— Parce que tu es vampire désormais.

— Un vampire ?

Nicolas lève les yeux au ciel.

— Une créature ayant des pouvoirs incroyables notamment la vitesse, la force...

— Est-ce que c'est toi qui m'a rendu comme ça ?

Il tente de caresser son visage, mais elle recule d'un pas.

— Oui pour que nous puissions vivre ensemble.

— Mon père me croit morte !

Elle passe une main tremblante sur son visage.

— J'ai tellement faim ! ajoute-elle en criant.

— C'est une partie importante de la transformation. Il faut que tu te nourrisses pour combler ta faim et être plus forte que jamais. Allons chasser, mon amour.

— Je ne suis pas ton amour.

Adeline le pousse violemment puis se met à courir de plus en plus vite. Je commence à faire de même malgré que je sois bien moins rapide qu'elle. Nicolas la rattrape facilement puis la guide vers la ville. Je trouve cette décision stupide sachant que ces gens croient certainement qu'Adeline est morte.

— Le sang est l'unique chose capable de te garder en vie.

Elle fronce les sourcils en voyant la vieille gouvernante s'étant occupée d'elle sortir d'un pub. Je la supplie silencieusement de l'épargner, mais mes mots n'auront aucun impact. Nicolas l'observe avec amusement tandis qu'elle s'approche de Mirabelle.

— Bonsoir, déclare-t-elle d'une voix ensorcelante.

— Mademoiselle Adeline ? Comment une chose pareille est-elle possible ?

Elle ne tente pas de se retenir et pousse Mirabelle contre un mur. Elle relève la manche de celle-ci puis mord violemment la peau de celle-ci. La vieille femme tente de pousser un hurlement, mais la douleur l'empêche d'appeler à l'aide. Pourquoi Adeline fait-elle ça ? Pourquoi ne se retient-elle pas ? Mirabelle tombe dans un bruit sourd sur le sol, morte et vidée de son sang.

— Est-ce qu'elle va devenir comme nous ? demande-t-elle.

— Non tu l'as tué.

— Je ne l'aimais pas de toute façon.

Je me retrouve dans un nouvel endroit qui m'est inconnu ne ressemblant en rien à la maison dans laquelle Adeline a vécu. Celle-ci est bien plus sombre et ne donne pas vraiment envie d'y mettre les pieds. Mon sosie est allongée dans un grand lit bien plus faible que lors de sa transformation. Ses cheveux collent contre son front et elle tient difficilement le verre en cristal dans la main.

— Le guérisseur avait dit que ça fonctionnerait ! hurle Nicolas

— Nous ne savons même pas pourquoi je suis malade.

— Je refuse de te perdre.

Un faible sourire apparaît sur son visage.

— Tu auras tout essayé pour me sauver.

— Non et tu le sais bien !

Il balance un verre contre le mur explosant en mille morceaux.

— Nous aurions pu être heureux si tu n'avais pas cette fichue humanité.

— Je me suis perdue pendant un moment, mais je me souvenue de qui j'étais. Ne me reproche pas des choses aussi malheureuses, Nicolas. Tu m'as transformé, mais j'ai fait de toi un homme meilleur.

Adeline se met à tousser et à cracher du sang.

— J'aimerais me reposer maintenant, murmure-t-elle faiblement.

— Je ne te laisserais pas.

— S'il te plaît...

Elle ferme les yeux mais je devine que ce geste est le dernier qu'elle fera. Nicolas se précipite vers elle la secouant, mais il est trop tard. Adeline est morte pour une raison que je ne comprends pas. Nicolas relâche la femme qu'il aime puis quitte la pièce dans le plus grand silence et sans émettre la moindre larme.


— Tu es un peu trop curieuse à mon goût, murmure une voix glaciale.

Je suis projetée loin du miroir contre un mur. Les idées embrouillées après tout ce que je viens de voir, je ne parviens pas à me remettre debout. Cette vie n'était pas la mienne, Adeline est un vampire qui n'est pas moi. Nous sommes totalement différentes.

— Relève-toi.

Je lève les yeux vers la femme présente dans la pièce avec moi. Les cheveux corbeaux et un regard ténébreux, cette femme m'est une fois de plus familière. Elle tend la main dans ma direction puis me relève en douceur. Qu'est-elle au juste ?

— Je m'attendais à ce que tu viennes ici pour te remémorer certaines choses après ton réveil.

— Vous me connaissez ?

— Bien évidemment !

Elle attrape mon visage l'examinant de plus près.

— Il y a cependant un gros problème, ma chère.

— Je ne comprends pas. Le miroir m'a montré le passé d'Adeline, mais pas le mien.

— Il t'a simplement confondu, ricane une autre voix.

Un homme en costume pénètre dans la chambre avec un sourire moqueur aux lèvres. Il semble bien plus froid que la femme face à moi. Je me relève leur faisant face avec crainte. Ce ne sont pas des personnes qui me veulent du bien.

— Qui êtes-vous ?

— Nous sommes tes créateurs du moins une partie.

— Mes créateurs ?

L'homme me regarde de la tête aux pieds.

— Tu n'es qu'une simple fabrication magique datant de presque cent ans.

— Non c'est impossible.

— Elle ne comprend pas, Julien.

Le fameux Julien lève les mains en direction du miroir puis projette un nouveau souvenir autour de nous. Je retiens mon souffle ne comprenant rien à ce qui est en train d'arriver. Que veut-il dire par création ? Nous sommes à présent dans le salon, mais il est dépourvu de meubles comme aujourd'hui. Je sais cependant que nous sommes dans un souvenir.

Un cercle est formé par cinq personnes dont une au centre. Julien et la femme sont présents aussi jeune qu'aujourd'hui pourtant rien n'indique qu'ils sont des vampires. Chacun tient une bougie de couleur différente entre les mains. Une fillette de neuf ans à peine appartient à cet étrange cercle tremblant de plus en plus.

— Allumez vos bougies, déclare la femme aux cheveux corbeau.

Elle allume sa propre bougie qui est orange. Les autres font de même prenant soin de ne pas la renverser.

— Est-ce vraiment une bonne idée, Annabelle ? demande la fillette.

— C'est la meilleure chose pour arrêter Nicolas.

— La magie que nous utiliserons est bien plus sombre que la magie élémentaire.

— J'en suis parfaitement consciente.

La fillette baisse les yeux sur sa bougie blanche.

— Terre c'est à toi de commencer, déclare Annabelle.

L'élément Terre est sans surprise ce Julien. Il place la bougie sur une partie du cercle puis ferme les yeux.

— Que la magie de la terre fabrique un corps.

Immédiatement un corps prend forme au centre du cercle ayant une teinte marron et l'odeur même de la terre. La fille à la bougie bleu place également sa bougie tout en récitant la phrase l'accompagnant.

— L'eau sera le sang.

Immédiatement la terre prend une nouvelle teinte ressemblant à la mienne. Annabelle est la suivante.

— Le feu allumera le coeur.

Un battement de coeur retentit dans la pièce aussi puissant que celui d'un humain. Un homme plus âgée dépose avec réticence sa bougie.

— L'air te donnera le souffle.

Une inspiration et une expiration retentisse. La fillette est la dernière à utiliser sa bougie cependant contrairement à l'homme elle n'hésite pas. Elle dépose la dernière bougie puis clame d'une voix puissante :

— Esprit que j'appelle viens à moi.

Une forme argentée prend forme au-dessus de nos têtes venant s'infiltrer dans le corps. La création de ces sorciers est une jeune femme aux cheveux blonds identique à Adeline. Celle-ci ouvre les yeux dévoilant deux yeux marrons. Ils soufflent sur leurs bougies puis viennent admirer leur création.

— Elle est parfaite, déclare Annabelle.

— Nicolas tombera immédiatement sous son charme.

Le porteur de la bougie air s'approche de la création avec crainte puis l'observe attentivement. Une part de regret passe dans son regard, mais il ne dit rien de plus. La fillette pose la main sur la poitrine nue de la création et explose de joie.

— C'est vraiment incroyable !

— N'est-ce pas trop dangereux de lâcher une demi-humaine et demi-vampire dans la nature ?

— Nous l'entraînerons le mieux possible. Elle sera parfaite dans son rôle.

Le souvenir s'efface emportant avec lui mon visage venant juste d'être fabriqué. Je pousse un hurlement déchirant ma voix. J'éclate en sanglots ne croyant pas ce que je viens de voir. Je ne suis rien. Juste une chose fabriquée de toute pièce pour détruire Nicolas.

— Nous croyons que tu serais parfaite, déclare Annabelle.

Bien des années sépare ces souvenirs du moment présent pourtant elle n'a pas changé tout comme Julien. Ils possèdent des pouvoirs, mais la magie ne peut pas produire de tel miracle. Je serre les poings puis attrape ma créatrice par la gorge la serrant de plus en plus fort. Malheureusement ma main me brûle aussitôt.

— N'oublie jamais qui nous sommes.

— Je n'ai pas peur de vous ! hurlé-je.

— Tu es bien trop têtue pour que nous te gardions dans cet état.

Des chaînes apparaissent autour de mes mains et mes pieds. Je suis une fois de plus prisonnière de leur magie stupide. Annabelle tapote mon visage en souriant.

— Tu étais supposée te réveiller lorsque Nicolas ferait de nouveau irruption malheureusement un imbécile s'est occupé de t'activer un peu trop tôt. Nous n'étions pas au courant parce que tu étais bien loin de nous.

— Que faisais-je aux Etats-Unis si j'ai été créer ici ?

— Une simple idée de ce bon à rien de Charles.

Charles est probablement ce sorcier à la bougie de l'air. Il est le seul à ne pas m'avoir regardé avec émerveillement, mais avec tristesse. Il savait à quelle vie j'étais condamnée en rejoignant ce monde.

— Ce vieux Charles n'a pas supporté ce tour de magie alors il a décidé d'abandonner toute forme de magie et vieillir. Tu as sûrement croisé l'un de ses enfants lors de ton aventure auprès de ces stupides vampires, déclare Julien.

Je songe au vieil homme m'ayant parlé du Miroir des Vérités.

— Quoiqu'il en soit tu ne peux pas être domptée avec ses souvenirs dans la tête. Le mieux est de t'activer lorsque nous aurons effacé ta mémoire et dompter pour que tu sois prête à éliminer Nicolas.

— C'est hors de question, déclaré-je fermement.

— Tu n'es pas en position de décider.

Les chaînes me font un mal de chien, mais je n'arrive pas à les retirer. Je reste immobile sur ce sol froid dans la chambre dans laquelle ma prétendue mère est morte.

— Pourquoi m'avoir donné la même apparence qu'elle ?

— Nicolas aimait particulièrement Adeline, mais lorsqu'elle est morte il est devenu fou. Quoi de mieux pour l'éliminer que de créer la copie conforme de son grand amour ? Votre ressemblance est tellement frappante que je me félicite moi-même pour cette idée.

— Je ne lui ressemble pas, marmonné-je.

— Tu as une partie de son âme je te rappelle.

— Qu'est-ce que ça signifie ?

— Adeline et toi êtes liées de la façon la plus incroyable qui soit. Nous sommes parvenus à capturer une partie de son âme et la sceller avec celle que nous avions créer. Tu es devenue à demi-humaine et demi-vampire ce qui est une première dans l'histoire du vampirisme.

Annabelle tente une nouvelle fois de tapoter ma joue, mais cette fois je crache sur sa chaussure.

— Tu es vraiment indisciplinée.

— Je refuse de me plier à vous.

— Tu n'as pas conscience de de quoi tu étais capable avec ton sang. Tuer Nicolas n'est que la première étape de notre plan, la seconde consiste à détruire chaque maudit vampire peuplant cette Terre. Ton sang est notre antidote.

— Impossible.

— Crois-le ou non ça m'est égale.

Je n'avais pas fait attention à Julien qui reproduisait le même cercle que la nuit de ma création. Non, ils ne peuvent pas recommencer. Je ne veux pas retourner dans un cercueil et oublier ce que j'ai vécu.

— L'éclipse tombe parfaitement tu ne trouves pas, Julien ?

— Le hasard fait bien les choses.

Il pose son index sur mon front puis commence à murmurer des mots que je ne comprends pas. Je me débats comme une folle afin que ce cauchemar cesse, mais c'est peine perdu. Ils enlèvent mes souvenirs et aussi étrange que cela puisse paraître je le sens. Dans ce combat je suis seule et personne ne pourra venir me sauver.

— Je ne t'abandonnerais pas, Avalon.

Je n'en crois pas mes yeux en voyant Adeline me faire face. Elle pose sa main sur la mienne en me donnant la force de me relever et repousser Julien. Une force indescriptible prend place en moi m'aidant à retirer les chaînes. Adeline et moi sommes en parfaite harmonie bien que ces deux idiots ne le sachent pas.

— Vous ne recommencerez pas ! hurle-t-on à l'unissons.

Ils sont propulsés contre le mur à la minute où des éclats de voix surgissent dans mon dos. Delhia s'occupe d'Annabelle avec facilité tout en me lançant un clin d'oeil discret. Wyatt se précipite vers moi m'aidant à enlever complètement les chaînes me retenant. Adeline est toujours présente, mais personne ne la voit.

— J'ai eu tellement peur.

— Je vais bien.

Faith attaque Julien puis lui brise la nuque avec un sourire narquois. Elle s'immobile en voyant le miroir. Je l'encourage avec un sourire, mais mon acolyte dans cette aventure en Irlande ne s'approche pas du miroir, mais de moi. Mon bras est couvert de sang et l'odeur doit probablement envahir la pièce. Wyatt tente d'intervenir, mais Faith est trop rapide et mord ma peau en à peine une seconde. Une douleur vive prend place dans mon corps et je me mets à hurler en même temps que Faith. Chancelante, je tombe et sombre dans une profonde obscurité.

16/10/2020

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro