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Partie V : La Cour des grands - Chapitre 1 : Aujourd'hui

Une semaine s'était passée depuis le dernier épisode le plus marquant qu'ils avaient eu à vivre jusqu'à aujourd'hui. Comme d'habitude, ce dernier les avait tous perturbés et chacun le gérait à sa façon.

Désormais, elle et Ken écrivaient ensemble, parfois chacun de leur côté en silence mais le plus souvent tous les deux. Ils étaient dans leur élément de raturer, découper, recoller, reformuler...

Théo, dans les tous premiers jours après la révélation, s'était remis à fumer de contrariété quelques pliffs, finalement très vite éteins et jetés par elle. Afin d'avoir un geste rassurant, elle lui passait pudiquement la main dans ses cheveux.

Jason et Fabrice restaient fidèles à eux-mêmes, c'est-à-dire silencieux dans leurs paroles mais qui prouvaient toujours leur présence par leurs actes. De nature protecteurs, ils étaient devenus encore plus proches d'elle.

Deen et Sneazzy avaient été les plus ébranlés. Le premier ne chantait que lors des shows, et le second était comme puisé de toute son énergie. Un jour, lors des répétitions, elle était allée les voir, l'un après l'autre. Pour une fois, c'était elle qui avait serré fort dans ses bras Deen, et qui avait entraîné Sneazzy à partager quelques confidences autour de gâteaux arabes.

Enfin, Alpha préférait continuer la relation qu'il avait avec elle comme ils l'avaient toujours entretenue, à savoir dans les papiers, les discussions, les arrangements. Bref, dans la musique.

Eddy, lui, comme toujours, s'exprimait avec des mots. Cuisants, parlants, cathartiques. Parfois, il avait pleuré dans son coin, même si tous avaient pudiquement détourné la tête. Seule elle avait eu le courage d'aller le voir et avait passé un bras réconfortant sur son épaule, embrassé sur sa joue pour finalement mettre sa tête contre la sienne. La sensibilité avait du bon puisque cette dernière faisait des hommes lambda des artistes.

Contrairement à lui, Roméo et Antoine ne lui avait rien laissé paraître. Ils n'avaient pas changé la relation qu'ils entretenaient avec elle, bien au contraire. En écoutant toujours consciencieusement leurs conseils, elle progressait au fur et à mesure dans la peinture, et surtout dans la pratique du skateboard qui devenait naturelle. Tous s'enfermaient dans leur bulle.

Quant aux frères Ordonez, ils s'asseyaient toujours auprès d'elle sur le tabouret du piano. Florian à sa droite et logiquement Olivio à sa gauche. Le solfège était un long apprentissage, très minutieux et méthodique, mais cela était dont ils avaient le plus besoin.

Enfin, Nabil. Simba. Le lionceau qui devenait grand. Mature dans sa présence, dans ses gestes et surtout dans ses paroles. Depuis ce bouleversement, il la prenait souvent dans ses bras. Tarik n'en n'était aucunement jaloux car il savait qu'elle n'osait pas revenir vers lui.

Tarik Andrieu se remémorait brièvement cette semaine alors qu'il faisait semblant de lire un de ses livres. Une version blanche du Petit Prince qu'elle avait commencé à illustrer avec Roméo. C'était le début de l'après-midi, il faisait trop chaud pour aller répéter et tous s'étaient réunis dans le bus de la fratrie Andrieu. Tous se tenait dans la fraîcheur de la climatisation et surtout, s'occupaient à sa façon.

Elle était en train de recopier ses textes sur son ordinateur. Comme toujours, Tarik essayait discrètement de détailler les expressions de son visage. Fermé, concentré, il n'avait rien à dire dessus, juste qu'elle était le point de rassemblement.

Ken Samaras était un homme d'une générosité sans égale. Il avait ainsi de nombreuses qualités, mais surtout de piètres défauts - comme eux tous en réalité -, dont celui de s'immiscer dans les activités de chacun quand il s'ennuyait : « Mais attends, c'est ton appareil ? Non, ne ferme aps le dossier de tes photos, au contraire, j'adore ! T'as l'air plutôt portraits, bien que t'as déjà dû comprendre que je photographiais principalement des paysages. ».

« Oui, j'ai un peu honte de vous l'avouer mais... Ce sont des portraits de vous tous. Si vous voulez, je peux tout de suite les effacer parce qu'en plus, je ne vous ai jamais demandé si je pouvais vous photographier. ». Or, pendant qu'elle finissait sa phrase, Ken s'était installé à ses côtés, même si ce fut elle qui le regarda. Yeux perçants, déterminés mais tolérants.

« Non, surtout aps ! Fais R. Enfin, continue plutôt ce que tu étais en train de faire... En plus, t'as l'air de plutôt bien gérer Photoshop. ». En réalité, Ken débitait ses paroles à un rythme effréné parce qu'il voulait surtout découvrir ses photos avant qu'elle ne ferme le dossier.

« Oui, je me débrouille tu veux dire... Vas-y, fais comme chez toi, je ne te dirai rien ! Bref, maintenant que je suis grillée, tu veux venir voir Tarik ? ». A chaque fois qu'elle prononçait son prénom, le cœur de Tarik manquait un battement. S'il s'écoutait, il courait la rejoindre mais pour que personne ne les soupçonne, il prit son temps d'aller s'asseoir près d'elle.

Dans un dossier sobrement intitulé « Tournée », elle importait ses photos. D'eux. Il devait en avoir une centaine. De toutes les tailles, toutes les couleurs, tous les effets. Certains avaient regardé l'objectif en un instant et les autres semblaient ne l'avoir même pas remarqué. Cependant, tous respectaient un format, celui du portrait américain.

« WAllah comme elles déchirent tes photos. ». La voix grave de Jason derrière eux les firent tous les trois sursauter. Il était rare que l'aîné des frères Akrour donne son avis. Cependant, lorsqu'il agissait de la sorte, son interlocuteur pouvait être sûr qu'il était toujours sincère.

« Mais grave. Ça te dérange aps qu'on installe un long drap blanc sur le mur pour faire écran de ciné pour que tu nous les montres toutes ? ». Depuis sept jours, Fabrice prenait des précautions quand il s'adressait à elle. Elle ne comprenait pas son comportement car pour lui, il n'avait rien fait de mal. Il ne savait pas, et de toute façon, il fallait bien qu'ils connaissent un jour cette partie de son histoire.

Par pudeur, elle baissa la tête et rougit, tandis que les gars lui répétaient à l'infini qu'ils ne jugeraient jamais tout ce qu'elle ferait, elle avait une petite dose de tempérament timide.

Alors que Ken se levait déjà pour aller rejoindre les frères Akrour, Tarik la vit rapidement sortir une clé USB bleue de sa trousse afin d'y importer un fichier plus important que les autres, celui au nom de « Tarik ». L'avantage avec lui était qu'il ne posait jamais de questions.

« Je sais, c'est une folie mais... Comme elles sont toutes inexplicables, j'espère que tu ne me jetteras pas. », chuchota-t-elle à Tarik pendant qu'elle était en train de lui passer le petit périphérique. Au fond, Tarik ne l'avait écouté qu'à demi-mots car il était resté concentré sur sa peau qui frôlait la sienne. Tout cela était irréaliste.

Ses photos étaient vraiment très belles. Il devait se l'avouer. Elle semblait avoir la facilité de saisir l'importance d'un regard, la signification du geste et bien sûr l'instantanéité du moment.

Naturellement, il n'y eut rien d'autre à ajouter sur son travail. Toujours propre, soigneux et efficace. Ils finirent la présentation sur un bel apéro, entre bières, grignotages et quelques bédos.

A un moment, Tarik prétexta seulement à son frère qu'il avait besoin de prendre l'air. Nabil se douta forcément de quelque chose car voir son frère partir avec un ordinateur pour soi-disant s'aérer n'était pas le comportement le plus logique. Toutefois, Tarik Andrieu s'en foutait.

Enfin, il avait envie d'encore plus apprendre à la connaître. A peine il s'assit sur l'un des transats qu'il plaça la clé USB dans l'une des prises de l'ordinateur qui s'allumait.

Puis, le mental gainé mais le cœur qui ne le fut tout à coup beaucoup moins, il ouvrit ce fameux dossier à son nom. Il savait que ces photos étaient un bonus parce que durant le diaporama, elle avait déjà pris soin de présenter une bonne dizaine de portraits de lui.

Il aimait ses instantanés puisqu'une certaine bonté s'en dégageait. C'était eux les modèles mais ces moments figés la reflétaient en réalité elle, à travers eux. Tarik Andrieu se demanda de quelle manière il avait pu réfléchir à une pensée aussi poétique.

Elle avait pris autant de photos de lui qu'eux tous réunis. D'abord, Tarik les regarda vite. Ensuite, en repassant logiquement devant le premier cliché, il prit le temps d'admirer son talent.

« Alors, tu vas faire quoi ? T'as intérêt d'argumenter ta race parce que je supporte aps les gens qui se justifient pas. ». Tarik leva les yeux sur la voix qui provenait au-dessus de sa tête. Elle avait tenté d'imiter Tarik avec l'une des phrases qu'il disait souvent aux organisateurs.

Elle était là ; avec Tarik. Seuls, tranquilles. Pour une seconde, il ferma les yeux afin de se concentrer à profiter de l'instant. La regarder, sentir son parfum, saisir ses mains...

Comme d'habitude, Tarik fut interrompu dans ses pensées parce qu'elle s'assit face à lui en tailleur. Elle avait enfilé l'un de ses T-shirt de basket. Or, ce dernier taillait si grand pour elle qu'elle ne prêta même pas attention à ses jambes qu'elle commençait tout juste à dévoiler.

En premier lieu, Tarik eut envie de l'embêter en lui faisant remarquer qu'elle ne lui demandait jamais sa permission avant de lui piquer ses sapes. Sauf qu'au fond de lui, il adorait la voir porter ses affaires, surtout parce qu'elles en étaient par la suite imprégnées de son odeur : « J'en dis que t'es douée. Pourquoi tu m'as photographié plus que les autres alors que j'ai le charme d'une huître ? ». Ils se regardaient droit dans les yeux.

« Eh bien, parce que justement, je crois que je l'aime. ». Jusqu'au bout, elle assuma avec son sourire ravageur. Tarik l'aimait.

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