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Partie II : Seine Zoo - Chapitre 1 : Dans le Zoo

Même d'où Tarik se trouvait, il entendait le bruit des placards et des tiroirs qui se fermaient, les casseroles qui s'entrechoquaient et surtout la voix de Nekfeu qui, plus qu'audible, ne pouvait être diffusée que d'une enceinte : « Genre ils sont tous mélangés et regroupés au même endroit, comme dans un Zoo en fait. ».

Tarik traversa en un temps record les quelques mètres qui le séparaient des cuisines. Il n'avait pas peur, au contraire. Le plus souvent, Tarik ressentait de l'adrénaline. Puis, comme pour essayer de surprendre celui qui grignotait sans discrétion à une heure aussi tardive, il écarta le rideau transparent si brutalement que ce dernier lui resta dans les mains.

Depuis que Tarik avait plongé sa tête dans la piscine et qu'ainsi, ses idées s'étaient remises en place, il était de nouveau conscient de ce qu'il faisait. Ce qu'il vit ne fut pas une hallucination.

Cela ne pouvait qu'être elle. Pendant une première seconde, Tarik se demanda comment elle avait fait pour se lever sans bruit et surtout sans qu'il ne l'ai vu. Finalement, ce fut autre question, plus logique, qui lui traversa l'esprit et surtout ses lèvres : « Mais qu'est-ce que tu fous là ? T'es malade ou... T'as vu l'heure qu'il est ? Va te coucher parce que demain... ».

Tarik s'arrêta lorsqu'il la vit sursauter, se retourner soudainement et éteindre dans la foulée la musique. Elle était en tablier, une poche à douille entre les mains et le teint plus rouge que d'habitude. En réalité, la température était supérieure à la fraîcheur soulageante de dehors.

« Tarik ! Tu m'as fait peur ! Je peux te retourner la question : pourquoi t'es encore debout ? ». Cette fois-ci, il devait rêver car aucune femme n'osait lui tenir tête.

Tarik Andrieu assumait sans aucune honte que les femmes étaient une espèce à part. Pour argumenter ses propos, il avait l'exemple qu'elles savaient faire plusieurs choses en même temps, dont celle d'être surexcitée comme jamais en faisant la cuisine au beau milieu de la nuit. 

« Pfff ! Laisse tomber pour... ». Et tout à coup, son cerveau et son corps ne lui répondirent plus. « Ce que tu es en train de faire est ouf, mais au moins, ça a l'air de ressembler à de la pâtisserie. ». Ses papilles étaient bien plus aimables que lui. Puisqu'en réalité, régnait dans ces cuisines une odeur agréable, enveloppante et très alléchante.

Devant elle, et surtout sur tous les coins - même dans les plus surprenants -, se dressaient en préparation une brioche au pépites de chocolat, des bugnes, une crème au chocolat, de la crème chantilly, des crêpes, un crumble aux pommes, une eau gazeuse citronnée, un financier à l'orange, un flan, une ganache au chocolat, des gaufres, un gâteau aux fruits, un gâteau au yaourt, un gâteau de Savoie, un gâteau roulé, des madeleines au citron, des moelleux au chocolat, de la panna cotta, des petits gâteaux anglais, un périgourdin aux noix, un riz au lait, des rochers à la noix de coco, des roses des sables, un soufflé aux pommes, un tiramisu et enfin des tuiles aux amandes.

« Attends mais ça fait combien de temps que t'es là ? Comment t'as fait pour tout faire toute seule ? D'ailleurs, d'où tu sais préparer tout ça ? T'es une tueuse ! ». Tarik avait quitté le pas de la porte, en ayant bien sûr d'abord pris le soin de remettre sans difficulté le rideau.

Tarik s'approcha et s'arrêta à moins de dix centimètres d'elle. Il le sut car malgré toutes les senteurs délicieuses qui se dégageaient, il put enfin sentir son parfum. Un mélange entre fleur d'oranger et amandes. Arômes rassurants, intimes, presque maternels. Ces derniers firent ressentir à Tarik une émotion qu'il recherchait depuis très longtemps, celle de l'accalmie. A ce moment-là, s'il avait écouté son ange sur l'épaule gauche, il aurait cédé à la tentation de mettre sa tête dans son cou. Or, il ne voulait absolument pas la brusquer et surtout de passer pour un homme qu'il n'était plus.

En première réaction, elle afficha un sourire timide et baissa la tête. Tarik avait remarqué qu'elle se comportait ainsi involontairement à chaque fois quand l'un des gars lui faisait un compliment, même le plus minime. Puis, de tempérament audacieux, elle le regarda droit dans les yeux : « Je ne vais pas te dire depuis combien d'heures je suis là parce que sinon, tu m'emmènerais sur ton épaule illico pour me coucher... ».

Tarik ne sut pas si elle s'interrompit à cause du regard faussement fâché qu'il lui porta, ou parce que tout simplement, elle alla sortir du frigo une autre poche à douille. Elle avait noué librement ses cheveux avec une pince car quelques mèches se baladaient sur son visage. Il les regarda, surtout parce qu'il ne voulait pas qu'elle se rende compte qu'il ne pouvait plus détacher son regard d'elle quand elle se trouvait physiquement proche de lui.

Son admiration fut brisée par la suite de ses réponses : « Oui, j'ai la fierté de t'avouer que je confectionne toujours en indépendante mes pâtisseries ! Au moment où je te parle, il me reste encore beaucoup de peaufinage non négociable à faire... ». Même si Tarik ne connaissait rien en montage de desserts, l'aspect crémeux et épais qu'elle était en train de déposer sur sa tarte au citron ne pouvait être logiquement que de...

« Vas-y, fais goûter en avant-première la meringue ! ». Il lui tendit sa main. Cependant, avant qu'elle n'appuie sur sa poche, elle eut une réaction qui le fit d'abord exploser de rire, à savoir qu'elle le disputa.

« Ouais, à condition que t'ailles te laver les mains car les spliffs, ça salit aussi la partie extérieure d'un homme. ». La dernière partie de phrase qu'elle déclara provoqua en lui un électrochoc.  Inattendu, donc d'autant plus douloureux. Pourtant, cela faisait des années qu'il l'attendait. En effet, bien que la weed entraînait dans un effet planant, cette dernière faisait surtout regretter ensuite l'action à celui qui la fumait.

Alors, machinalement, Tarik se dirigea vers le lavabo. Il ne saurait expliquer combien de temps il avait laissé ses mains sous l'eau. Comme si cette dernière était bénite et qu'elle lui enlèverait les péchés commis. Il fut extirpé de ses réflexions par le poids du chiffon qu'elle venait de déposer sur son épaule.

En effet, à présent, elle lui tendait une cuillère à café remplie de meringue : « Comme t'allais le dire, demain, ce sont les anniversaires du Burb et d'Alpha. J'ai été réveillée subitement par le fait que je n'ai pas pensé à leur offrir quelque chose. J'ai essayé de me rendormir mais dans ces cas-là, je cogite toujours... Donc, je me suis dit que si j'allais être éveillée encore pour une bonne partie de la nuit, autant être utile. ».

Quelle femme formidable. Putain de bordel de merde, Tarik ne se reconnaissait plus. Il adorait l'écouter. Il pourrait passer des heures à l'entendre parler de sa voix douce et bienveillante. Et maintenant, il aimait même sa cuisine. C'était une réussite, comme à peu près tout ce qu'elle faisait : « Ta cuisine est autant chanmé que toutes les recettes de nos sœurs au bled ! ».

Cette fois-ci, c'est elle qui ria. Semblable à la première fois qu'il les avait entendus, ses éclats étaient communicatifs, et depuis peu pour lui, fondants. « Merci, c'est gentil, ça me fait plaisir que tu aimes ! Je suis partie pour toute la nuit mais comme ça, je dormirai mieux. Mon sommeil sera alors vraiment réparateur. ». Elle venait de finir de décorer la tarte.

A côté d'elle se trouvait un chalumeau. Elle essaya de l'éclairer. Comme si cette situation était tout à fait normale et naturelle, elle le tendit à Tarik, qui finalement préféra ne pas plus se poser d'autres questions que celle-ci : « Qui t'a transmis toutes ces recettes ? ». Toutes regroupées dans un cahier de brouillon à la couverture violette.

« De ma mamie. Elle m'a transmis pas mal de choses, dont la rigueur des desserts bien fait... ». Mais soudain, alors qu'elle était en train de reprendre son regard mélancolique, elle fut interrompue par les dernières personnes que Tarik pensait voir dans cette cuisine.

« Nous aussi notre grand-mère nous a inculqué pas mal de choses... ». Jason et son frère. Lequel était le plus timide des deux ? Difficile à dire. Cependant, lorsque Fabrice se sentait à l'aise avec une personne, il faisait des efforts sur lui-même pour aller vers cette dernière.

« WAllah, mais vous faites quoi ? ». Jason, endormi mais aussi bien sapé que son frère, en sweat, short et l'indémodable claquettes-chaussettes. Sans omettre les cheveux décoiffés.

Pourtant, avant qu'elle ou Tarik ne put répondre, deux autres personnes poussèrent le rideau, les yeux éblouis par les néons agressifs et la mine pas encore tout à fait réveillée : « Eh les khôs, il se passe quoi ?... ». Ken et Théo. Dans leur bus, ils avaient dû entendre les frères Akrour se lever et avant que chacun ne comprenne la situation, tous répondaient présents lorsqu'il s'agissait d'accompagner les frères.

« Les gars, à la base, être dans les cuisines était mon idée. Pourquoi vous êtes encore tous debout à cette heure-là ? Désolée, je suis obligée de vous poser la question car Tarik l'a esquivée. ». A présent, elle ressemblait plus à une boulangère car elle sortait du four des viennoiseries.

Tous les membres du Crew entourèrent alors l'ilot central. Comme à leur habitude, Jason et Fabrice observèrent pour comprendre. Quant à Théo et Ken, ils s'habituaient encore à la lumière artificielle. Et avant qu'un grand silence gênant ne se développe, le second lui répondit en regardant Tarik : « Tarik, quand tu es sorti de l'angle mort du bus, on a vu que tu te dirigeais vers les cuisines. Mais en te voyant aps revenir, on s'est quand même posé la question si t'étais mort ou pas. ».

« Ça sent bon et ta cuisine donne trop envie de la grailler. Maintenant, à toi de répondre : pourquoi tu pâtisses dans la nuit ? ». Jason avait voulu prendre un ton autoritaire, mais avec un chausson au pomme dans les mains, l'image du rappeur fut tout à coup moins crédible.

« Je prépare l'anniversaire d'Alpha et de Mikael ! Comme une conne, je ne leur ai pas prévu de cadeaux. Alors, j'essaye de me racheter comme je peux. ». Elle lui avait répondu entre colère et désarroi en se laissant tomber sur un tabouret. Elle venait de se servir un thé et avait laissé la théière sur le plan de travail comme si tous avaient l'habitude d'en boire.

Et à ce moment-là, face à l'image en réalité plutôt touchante qui s'offrait à eux, les cinq hommes se regardèrent et eurent au même moment le sourire en coin qui les caractérisait si bien. Alors, pour la réconforter, Ken alla l'enlacer, Théo posa sa main sur la sienne et les frères Akrour continuèrent simplement de manger pour lui prouver sa bonne action. Comme d'habitude, Tarik Andrieu eut la sensation de voir la scène au-dessus de la manière dont elle se déroulait.

En fait, pour lui prouver que ce qu'elle avait entrepris était une bonne chose, Tarik ne savait pas quoi faire. Puisqu'avec une femme, il ne croyait pas avoir le côté protecteur de Ken, la présence réconfortante de Théo et les regards perçants des frères Akrour.

« Tarik, peux-tu s'il-te-plait sortir du haut du four la plaque avec le pain? Sinon, il risque de commencer à cramer... ». Même s'il détestait qu'une femme lui donne des ordres, il se sentait obligé d'accomplir celui-ci, surtout parce que son estomac lui conseillait de le faire.

Ces rappeurs venaient d'horizons différents, mais lorsque l'un d'eux criait à l'aide, tous n'hésitaient pas à venir immédiatement lui rendre service. « Du coup, princesse, tu veux qu'on fasse quoi ? », commença Ken en mettant un tablier.

En effet, Ken pouvait donner des surnoms aux personnes qui lui étaient chères. Dans la vie quotidienne, Tarik trouvait cette preuve d'affection stupide. Or, ce soir-là, il détesta d'autant plus cette habitude car tout était déjà très clair, à savoir qu'elle c'était son égérie, sa galatée.

« T'es sah ? Tu ne sais pas dans quoi tu t'engages... ». Elle s'était levée et en menace, avait pris et tapotait désormais le rouleau à pâtisserie. La première seconde, Tarik l'a pris au sérieux, jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'elle faisait voler inconsciemment de la farine partout. Toutefois, Ken ne démordait pas. « Très bien, tu l'auras voulu. Messieurs, pour ce soir, je suis le capitaine de cette brigade ! Ken, au démoulage. Les frères Akrour, à la cuisson et Théo, à la déco. ». Lorsqu'elle s'adressait à quelqu'un, elle le regardait toujours. Alors, face l'absence de ses yeux dans les siens, Tarik ressentit en un éclair la tristesse. L'avait-elle oublié ? « Tarik, tu m'aides pour tout le reste. La préparation se considère comme un tout. ».

A peine les ordres furent établis et donnés que tous se mirent avec concentration et sérieux à leur poste. Tarik admirait la capacité qu'elle avait à être directe sans être méchante.

« Et toi, tu es né quand ? ». C'était bien la dernière question qu'il pensait entendre dans cette soirée. Lorsqu'elle dévisageait Tarik, ses yeux exprimaient de l'empathie et de l'indulgence.

« 26 décembre 1986. ». Malgré lui, Tarik parla entre sa barbe. Pour l'une des fois de sa vie, il se maudit de le faire, surtout devant la femme dont il avait envie de connaître. « Si tu veux savoir, mon deuxième prénom est François. ». Pourquoi lui racontait-il tout cela ? 

« Le jour après Noël ? Il est vrai que cuisiner après les fêtes est un défi que je n'ai pas encore relevé. », dit-elle avec difficulté pendant qu'elle était en train d'étaler une pâte.

« Je ne fête pas Noël. ». Au plus profond de lui-même, Tarik savait qu'il essayait vraiment de faire des efforts. Cependant, il était logique qu'il détestait cette période de l'année car il détestait subir la bonne humeur exagérée de tous. Cela le mettait paradoxalement en rogne.

« Moi oui, surtout par rapport à ma religion. Mais je ne veux pas vous embêter avec ce sujet. ». Encore une fois, elle ne voulait pas déranger, bien que Tarik ne put s'empêcher de la fixer.

Ce que Tarik fit également avec les autres. Ils présentaient une seconde d'inattention. Alors, c'était l'instant ou jamais d'agir. Sans plus réfléchir, Tarik lui prit la main pour offrir le coffret.

Au début, à la façon interrogatrice dont elle le regardait, elle ne sembla pas comprendre son geste. Or, dans ses yeux expressifs, Tarik put rapidement y lire en même temps la surprise, une pointe d'admiration et le remerciement. « Son attitude te prouve qu'elle a confiance en toi. ». Pour lui, la voix de l'ange sur son épaule droite était rassurante et apaisante, même si cette situation pouvait paraître schizophrénique. Alors, d'un geste presque invisible, elle glissa la petite boîte dans la poche de son tablier. Puis, faisant feinte de lui enlever quelque chose qu'il pourrait avoir dans les cheveux, elle glissa brièvement à son oreille : « Tarik... Merci ! On peut commencer à ranger si tu veux. ».

L'entendre susurrer son prénom le fit frissonner. Le remerciement était une parole que Tarik entendait peu, à part de la voix de son frère ou de son père. Alors, il se remémora le ton de sa voix pour ne jamais l'oublier.

Par contre, il ne comprit pas tout de suite le contexte de sa dernière phrase, jusqu'à... « Les gars, c'est bon ! Je ne sais toujours pas comment vous remercier... Mais avant que vous me répondiez, filez ! Je vous souhaite une bonne nuit et surtout à demain ! ». Dans ses paroles, elle était toujours claire, nette et précise. Et à la fin, il ne resta naturellement qu'elle et lui.

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