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Chapitre 3 : Un monde d'apocalypse


L'extérieur était si froid que malgré sa parka, Swann en eu le souffle coupé. Elle remua un peu les épaules, pour que son lourd sac à dos se cale convenablement dans son dos, puis avança. Elle s'étonna que la neige de la veille ait totalement disparu. Le sol était inégal, elle se félicita d'avoir choisi des chaussures de randonnée. En avançant, elle trouva étrange de ne voir aucune voiture. Elle finit pourtant par comprendre, en rencontrant une flaque de métal refroidie sur une place de parking. Cette chose avait été une voiture. C'était pour cela qu'on n'en voyait nulle part. Ou plutôt qu'on les voyait partout, sous une autre forme. Elles avaient fondu.

Absurde, non ? Totalement absurde ! Mais pas plus que des mains-éclaires rampant sur les immeubles, pas plus que sa mère désintégrée ne laissant que ses vêtements derrière elle, pas plus que cette apocalypse qui n'avait rien laissé debout.

S'interroger sur les voitures, sur sa mère, sur les éclairs bleus, sur l'apocalypse, tout cela ne la mènerait à rien car pour l'heure, il n'existait aucune explication logique. Cela l'empêcherait seulement d'avancer. Rien de plus.

Swann avait bien pensé à attendre son père chez elle, mais elle sentait que cela serait une grosse erreur. S'il était encore vivant, ce dont elle n'était même pas sûre, il ne pourrait sans doute pas la rejoindre avant longtemps. Il était parti depuis six mois en Australie, dans le cadre de son boulot d'ingénieur, et l'Australie, comme le reste du monde, avait été bloquée par la tempête qui avait sévi la veille, le 26. Quand on y pensait, c'était étrange... Le monde entier avait été plongé dans cette même Tempête gigantesque, et cette même nuit, d'étranges et macabres événements avaient lieu. Etait-ce lié ? Swann espérait que non, car autrement le monde entier était victime du même phénomène et les secours ne viendraient jamais.

Swann préférait se concentrer sur son objectif immédiat, trouver des survivants. Elle traquait visuellement la moindre rue, dans l'espoir d'y apercevoir une silhouette. Elle continuait d'avancer, quand, à quelques enfilades de boulevards, elle vit une chose intrigante. Elle se rapprocha, sa vue se dégagea et elle resta interdite. A l'horizon, très loin, se dressait un grand mur opaque, noir. Il montait très haut dans le ciel, semblait sans limite. Ce n'était peut-être pas un mur finalement. Cela ressemblait plutôt à la délimitation entre le monde connu et l'Inconnu. Swann, pragmatique, sortit sa boussole. Le mur était en direction du Nord.

Une chose était certaine, si elle voulait trouver des survivants, ce n'était pas par là qu'elle irait les chercher. Elle rebroussa chemin, gardant un œil sur sa boussole pour s'assurer d'avancer toujours en direction du Sud.

Swann marchait depuis des heures. Elle suffoquait, la corde de son arc passée en bandoulière lui sciait le torse, la sueur coulait sur ses membres. Elle avait défait sa parka. Les immeubles étaient de moins en moins hauts et impressionnants, elle devait approcher des bordures de la ville. Elle remarquait aussi que de plus en plus, la végétation apparaissait, en petites touffes d'herbe, en maigres buissons qui s'étaient matérialisés elle ne savait comment.

Le soleil de midi pointait, l'air s'était réchauffé, on en aurait oublié tout à fait que l'on était en hiver. Swan sentait ses jambes devenir de plus en plus lourdes à mesure qu'elle avançait, sa gorge la brûlait. Elle finit par s'asseoir sur un rocher –non, un bloc de décombres-, ouvrit son sac et saisit sa gourde. Elle ne s'autorisa à boire qu'une gorgée d'eau, ne sachant jusqu'à quand elle devrait tenir avant de pouvoir la remplir à nouveau. Elle grignota quelques fruits secs, les sens en éveil.

L'absence de survivants l'inquiétait. Elle se demanda un instant si elle n'était pas seule au monde, la dernière représentante de l'espèce humaine, si les autres n'étaient pas tous morts. Elle se gifla mentalement d'avoir une idée pareille ; elle n'était non seulement absolument pas rationnelle (être la seule survivante ? Sur sept milliards d'humains ? ) mais surtout profondément pessimiste. Et le pessimisme était bien la dernière chose dont Swann avait besoin.

Elle se leva, prête à reprendre sa marche. Se doutant que ce serait en pure perte, elle mit ses mains autour de sa mâchoire pour amplifier sa voix et cria : « Ohé ! Y a quelqu'un ? »

Elle attendit une longue minute durant laquelle le silence se prolongea. Elle remit la main sur son sac quand son cœur fit un bond.

« Ohé !.. »

Avait-elle vraiment entendu ? C'était bien une réponse qui lui parvenait ?

« Ohé ! »

Cette fois-ci le doute n'était plus permis. Il y avait bien un survivant dans ces ruines, un futur camarade, sans doute, quelqu'un qui l'aiderait à affronter ce monde apocalyptique ! Peut-être un adulte, peut-être des secours ! Peut-être que tout allait rentrer dans l'ordre !

Elle ne bougea pas, voulant être certaine que cette mystérieuse personne la trouverait. Elle remit ses mains en porte-voix et cria : « Je suis là ! »

Elle attendit quelques minutes qui lui parurent cruellement longues, avant qu'une forme se profile au coin d'une rue dévastée. Elle était menue et pas très grande. C'était une adolescente. Elle vint vers Swann en courant, ralentie par un énorme sac dans son dos et une grosse valise rouge à roulettes qui trébuchait sur le sol inégal. Arrivée à quelques mètres, Swann la vit plus distinctement. C'était une jeune fille d'environ son âge, asiatique, qui portait un carré de cheveux noirs et des lunettes rondes aux cercles et aux branches fines. Elle s'exclama : « Tu peux pas savoir à quel point je suis contente de t'avoir trouvée ! J'ai bien cru que j'étais seule sur Terre ou un truc comme ça... Tu sais ce qu'il se passe, là ? »

Swann, infiniment soulagée bien qu'un peu déçue de ne pas voir un adulte, lui répondit : « J'en ai pas la moindre idée, c'est... dingue. Je sais pas... Tu as vu des adultes ?

Non, par contre j'ai trouvé des vêtements éparpillés chez mes voisins... Et leurs trois gosses avaient l'air complètement paumés ! Toi non plus tu ne sais pas où ils sont ?

Non.

Tu crois... Tu crois que les adultes ont disparu ?

Swann tenta de se convaincre elle-même lorsqu'elle répondit fermement : « C'est impossible. C'est scientifiquement impossible. »

La jeune fille la détailla rapidement, s'arrêtant sur son arc avec intérêt, avant de reprendre : « Oh, avec tout ça on s'est même pas présentées ! Autant le faire maintenant si on doit faire un bout de chemin ensemble ! Moi, c'est May. »

Swann, satisfaite à l'idée que, sans même le lui avoir proposé, May ait décidé de cheminer avec elle, se présenta à son tour : « Moi, c'est Swann. Je suis vraiment contente d'être tombée sur toi. Bon, ajouta-elle, on n'a pas de temps à perdre, alors en route !

Au fait, c'est quoi sur ta joue ? demanda May avec un sourire appréciateur.

C'est pour me donner du courage. »

« Et j'en aurai besoin », ajouta-t-elle mentalement.


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