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Chapitre 16 : Ils approchent.


Les deux silhouettes filaient dans la pénombre, courbées par la pluie battante, sur leurs chevaux.

Les gouttes martelaient leurs dos, ruisselaient sur la cape verte de l'une, imbibaient les vêtements de l'autre, produisaient un vacarme assourdissant sur leurs capuches rabattues.

L'une des deux silhouettes portait dans son dos deux fourreaux croisés, l'un court et l'autre long, protégeant des épées correspondantes. L'une d'elle, dont la lame se dégageait un peu du fourreau, ruisselait de tant de pluie que le métal en semblait liquide, reflétant la couleur orageuse du ciel assombri par les nuages et par le soir.

"Alexandre ! cria Swann pour se faire entendre par-dessus le vacarme de l'orage et de la cavalcade. Lumières droit devant ! On doit avoir atteint une colonie !

- T'es sûre qu'on est plus suivi ? Si c'est le cas on les aura menés à un campement !

- Normalement, c'est bon !"

Ils poursuivaient leur course quand Alexandre cria pour couvrir le fracas de la pluie: "Derrière toi ! À une cinquantaine de mètres !"

Swann se retourna, son cheval galopant toujours, encocha une flèche. L'homme était très loin, simple tache floue dans ce décor ruisselant. Mais il gagnait en vitesse, à ce train-là il les aurait vite rattrapés. Il s'était considérablement rapproché quand Swann tira. La première flèche dévia à cause de la pluie, la deuxième le manqua. Au troisième tir, l'homme s'affala brusquement sur le sol.

"Je l'ai eu ! cria-elle avec un mélange de panique et de soulagement.

- Bien joué, maintenant on devrait se dépêcher, en espérant qu'il n'y en ait pas d'autres qui rappliquent !"

Les chevaux filaient sous la pluie jusqu'à atteindre le camp Pan. Une fois arrivés, ruisselants et hors d'haleine, ils se manifestèrent à un guetteur en lui criant de les laisser entrer. Reconnaissant la cape verte de Swann, celui-ci leva la porte, leur permettant de passer. Guidés par le guetteur, ils se réfugièrent dans une grande bâtisse qui avait tout d'un ancien collège entièrement réaménagé.

Ils étaient tous deux dégoulinants et fatigués, leurs cheveux tombant devant leurs yeux, des cernes accumulés au cours de leurs nombreuses nuits incomplètes en pleine nature.

On les fit s'installer, leur apporta de quoi se sécher et des vêtements de rechange. On leur demanda si ils avaient besoin de quelque chose dans l'immédiat, Swann répondit gravement : " Voir vos chefs." Son ton ferme et pressant inquiéta un peu leurs hôtes, qui se dépêchèrent d'aller chercher les responsables du groupe.

Un garçon et une fille entrèrent. Ils étaient si identiques, hormis leur différence de sexe, qu'ils ne pouvaient être que des jumeaux.

"Vous êtes les longs-marcheurs arrivés il y a peu, c'est bien ça ? demanda la fille.

- Effectivement, acquiesça Swann. Enfin, moi en tout cas.

- Et toi ? demanda-t-elle à Alexandre. Tu es pourtant arrivé en même temps que la Long-Marcheuse non ?

- Je l'accompagne seulement.

- C'est une façon de voir les choses, je suppose... intervint le frère de la jeune fille, qui ne voyait pas vraiment en quoi son interlocuteur qui parcourait le pays allant d'une colonie à l'autre n'était pas un long-marcheur. Enfin, il y a plus important.

- Nous sommes les responsables de cette communauté Pan. Voici Edward, mon frère, et moi-même, Alice. Vos noms ?

- Moi, c'est Swann... Et le taiseux, c'est Alexandre.

- Bien, poursuivit Edward. Vous aviez quelque chose d'urgent à nous annoncer ?

- Effectivement, commença Swann. C'est... assez délicat à vous annoncer... Ce n'est peut-être pas aussi grave qu'on pense, mais...

- Ils se rapprochent. Les adultes."

Alexandre avait jeté ça d'un air presque détaché, un peu à l'écart des autres de la discussion, sans même regarder dans leur direction.

"Les adultes." avait répété Edward d'une voix blanche.

- Les Cyniks." avait repris Alice du même ton.

C'était l'une des premières émotions qu'ils manifestaient tout deux. Ils étaient si semblables, avec leurs cheveux blonds soyeux, la même peau pâle, le même visage inexpressif et les même grands yeux verts, jusque dans leurs réactions et dans la façon qu'ils avaient de parler ensemble à leur interlocuteur, qu'ils semblaient plus être une même entité séparée en deux corps, que deux jumeaux bien distincts.

"Les Cyniks ? interrogea Swann.

- Le dernier long-marcheur qui est venu nous voir, il y a un mois, nous a dit que la plupart des Pans les appelaient ainsi. Ce ne sont plus des adultes, ce ne sont plus nos parents... Ce sont des monstres. Cette appellation leur va bien. Dans l'ancien monde déjà, ils étaient si détachés, se moquaient des valeurs en lesquelles croient les enfants... D'où ce mot : Cynik. Les seules choses en lesquelles ils n'ont pas changés ne pouvaient être que les plus mauvaises...

- Enfin, éluda Alice. Vous nous avez dit qu'ils approchent. Dans quelle mesure ? Ne se dirigeaient-ils pas plus au Sud ?

- En fait, répondit Swann, nous avons l'impression que la majorité de la population s'est regroupée très au Sud... mais que des expéditions ont lieu vers le Nord pour s'attaquer aux Pans. Plusieurs colonies ont déjà été attaquées... C'est toujours le même récit. Les adultes arrivent, armés, massacrent les Pans qui résistent et les autres sont fait prisonniers... On a déjà pu en apercevoir de loin, Alexandre et moi, et ils se déplacent en cohorte, les Pans sont emmenés vers le Sud dans de grandes cages sur des chariots, tirés par des ours... C'est effrayant. On ne connaît pas leurs intentions, et... et il est strictement impossible d'engager le dialogue avec eux.

- Vous avez vu ces Pans... et... vous n'avez...

- Rien pu faire. coupa Alexandre d'un ton tranchant. Deux ados armés d'un arc et de deux épées contre cinq cents adultes -dans le meilleur des cas- armés et entrainés, pas besoin d'être très doué pour connaître l'issu.

- Bien sûr... On ne vous blâme pas... Seulement... reprit Alice, décontenancée...

- Seulement le problème, c'est qu'on n'a aucune chance de l'emporter.

- Hein ? firent à l'unisson Swann, Edward et Alice, face à ces paroles décourageantes et surpris par la soudaine loquacité de l'adolescent.

- D'un côté, il y a les adultes. Ils sont armés, ils se sont vraisemblablement regroupés et organisés de manière efficace, sans doute sous la direction de quelqu'un, et ils semblent avoir oublié que nous sommes leurs enfants donc ils n'auront aucune hésitation à nous massacrer tous. Au contraire : c'est leur but. Personne ne chercherait à massacrer des populations pour le plaisir : si ce n'est pour une question morale, au moins parce que ça ne sert strictement à rien. Donc visiblement, non seulement ils ont notre élimination pour but, mais en plus ils sont prêts à s'investir et à mettre les moyens là-dedans. De l'autre, il y a nous. Nous sommes dispersés, peu armés, sans entraînement ni expérience du combat, et nous sommes encore attachés aux valeurs de l'ancien monde, de ne pas faire de mal et cetera... Je doute qu'un Pan sur cinquante soit capable de tuer, et encore, je suis peut-être généreux. En clair, à l'heure actuelle, nous n'avons aucune chance de l'emporter."

Edward se laissa tomber sans force sur une chaise. "Donc on n'a aucune issue, c'est ça ? On est voué à se soumettre ou à se faire massacrer par eux ?

- Non. Ce n'est pas parce que nous ne sommes pas prêts maintenant, que nous ne le serons jamais.

- Mais concrètement, que proposes-tu ? s'enquit Alice, tout à l'écoute de cet étrange adolescent.

- Déjà, il faudra optimiser le réseau d'informations entre les colonies. Plus on aura de longs-marcheurs, rapides et efficaces, plus on sera à même de coordonner les Pans dans la contre-attaque. Dans la colonie qu'on a visitée récemment, le dernier passage datait de plus d'un mois. Dans l'idéal, un minimum d'un passage par semaine, ça permettrait de nous coordonner, mais ça me paraît difficile à atteindre, d'autant que les adultes le remarqueraient, eux aussi. Ensuite, il faudrait tenter de réunir le plus de Pans possibles dans une seule et même Colonie, d'où partirait le commandement des autres plus petites. L'important, c'est que tout le monde obéisse à un même "gouvernement" au lieu d'agir chacun dans son coin. Il faudrait mettre en place assez vite une ou plusieurs escouades ayant pour mission de s'infiltrer en terre ennemie pour faire le point sur la situation. Pour le moment, on n'en sait pas assez sur eux, leurs buts, leurs armées... On aviserait ensuite, mais il est plus que probable qu'on ait à lever une armée, surtout s'ils ont l'envie de nous soumettre par de grandes armées « militaires », et non des groupes itinérants comme on a eu jusqu'à présent. Enfin, il faudrait que tous les Pans, quels qu'ils soient, commencent dès maintenant à s'entrainer au maniement des armes et au combat. Que chacun se rende compte de l'état d'urgence et soit prêt à se battre."

Sa déclaration laissa place au silence. Tous méditaient sur l'énormité de la tâche pourtant vitale qu'il leur faudrait accomplir. S'ils n'étaient pas capable de cela, ils périraient tous, ou pire peut-être.

Edward reprit la parole. "Demain, nous avertirons tous nos Pans de ce qu'il en est. Avant même de songer à la contre-attaque, je crains qu'il ne nous faille partir. Comme vous l'avez dit, si demain les Cyniks nous attaquaient, nous nous ferions massacrer. Ils sont tout près, me semble-t-il. Ce n'est qu'une question de jour avant qu'ils ne découvrent cette place, et nous ne sommes pas prêts à les affronter.

- Où irez-vous ? demanda Swann.

- Je ne sais pas. Sans doute nous faudra-t-il nous réfugier chez d'autres Pans... Nous pourrions même tenter de fonder cette Colonie-mère que vous évoquiez à l'instant.

- Ce serait pas une mauvaise idée, de toutes façons il faut bien que quelqu'un le fasse, renchérit Alexandre.

- Ce serait notre capitale, une fois la guerre finie... fit rêveusement Alice. Un endroit paisible, sans répéter nos erreurs passées... Un véritable jardin d'Eden de ce nouveau monde."

Tout le monde se tut à nouveau, se perdant dans la rêverie d'Alice, imaginant une ville merveilleuse, parée de drapeaux colorés aux façades, de marchés, de places, de Pans se promenant, heureux, dans les rues... Un univers, non pas « aussi bien » que leur vie d'antan, mais encore mieux. Une ville utopique bâtie sur les ruines des anciennes, décidée à ne jamais sombrer dans les vices des précédentes. L'ouverture sur une nouvelle ère pour l'Homme.

"Nous continuerons cette discussion demain. En attendant, pourriez-vous nous faire un résumé des nouvelles découvertes ? Il est important de se tenir informé des évolutions du monde, même dans ce contexte tragique.

- Bien sûr, répondit Swann en sortant son carnet de son sac. Hum... Alexandre, ça va être un peu long, autant aller te coucher tout de suite...

- Tu es sûre que tu n'auras pas besoin de moi ?

- Non, non, c'est bon. Les découvertes, c'est mon rayon ! Je te rejoindrai quand j'aurai fini.

-Bon..."

Alexandre se leva. Alice indiqua à Edward : "Tu peux indiquer à Alexandre la salle dédiée aux longs-marcheurs s'il te plaît ?" ce à quoi il répondit par l'affirmative.

Il le guida en silence dans les couloirs de l'ancienne école jusqu'à une salle où il le laissa entrer avant de s'éclipser discrètement.

De la taille d'une salle de classe, Alexandre y trouva trois lits disposés aux différents coins de la salle, une bibliothèque contenant des ouvrages de l'Ancien-Monde ainsi que quelques notes concernant celui d'après la Tempête, ainsi que leurs affaires (armes, cape et vêtements mouillés) qu'ils avaient retirés à leur arrivée dans ce lieu. Une bougie brûlait sur le rebord de la fenêtre.

Avisant une porte entrouverte, il découvrit une deuxième pièce, plus petite, dont il comprit avec bonheur qu'il s'agissait d'une salle de bain improvisée. Un grand récipient avait été amené, contenant une eau tiède qui refroidissait.

Après des jours de vie en extérieur, ce confort rudimentaire lui parut merveilleux. Il regretta un peu de ne pas pouvoir se plonger intégralement dans l'eau tiède, et se contenta de se laver avec un gant, appréciant malgré tout la sensation de l'eau chaude sur ses muscles endoloris.

Une fois cela fait, il se servit d'une planche qui se trouvait là il ne savait trop pour quelle raison, pour couvrir le récipient, afin que l'eau ne soit pas trop froide lorsque Swann aurait fini sa tâche. Elle aurait bien besoin de se délasser.

Il revint dans la pièce principale, s'assit sur un des lits et souffla la bougie.

***

Swann, guidée par Alice, rejoint la salle des longs-marcheurs au beau milieu de la nuit et entra sur la pointe des pieds.

"Pas la peine de faire doucement, je suis réveillé."

Swann se tourna vers Alexandre qui devait la fixer dans l'obscurité. Ses yeux à elle, n'étant pas encore accoutumés à la pénombre, ne distinguait pas grand-chose.

Elle discerna cependant sa silhouette, le vit se lever, entendit le grattement d'une allumette et la lumière d'une bougie éclaira faiblement la chambre.

"C'est moi qui t'ai réveillé ? Désolée.

- Non, je ne dormais pas."

Sur ces banalités, il lui indiqua la pièce à côté où Swann trouva le large récipient d'eau presque froide.

Elle lui lança, pas très fort pour ne pas réveiller des Pans qui pouvaient dormir dans les pièces alentours : "Tu ne rentres pas, hein ?" et sans attendre de réponse ferma la porte pour s'isoler. Cela faisait une semaine et demi qu'ils partageaient leurs vies en pleine nature, mais chacun faisait bien attention à empiéter le moins possible sur l'intimité de l'autre.

Elle revint quelques minutes plus tard dans la chambre où la bougie brûlait toujours. Elle s'assit sur son lit, passa sa main sur le drap blanc en murmurant avec une intense satisfaction : "Ca fait tellement du bien de dormir dans un vrai lit..."

Elle ne se glissa pas sous les draps pour autant, continuant à promener sa main sur le tissu en regardant autour d'elle, les yeux un peu dans le vague.

"Tu ne te sentais pas bien ce soir, fit Alexandre. Son ton était neutre, cela tenait plus de la constatation que de la question.

- Ah ? Qu'est ce qui te fait dire ça ? demanda-t-elle d'un air surpris.

- Au début, quand il a fallu parler des Cyniks tu ne savais pas comment aborder la chose, mais ça, c'est plutôt normal. Par contre, tu avais l'air plutôt mal à l'aise, tu ne regardais pas tes interlocuteurs mais tes yeux se baladaient un peu partout sans se fixer. Et à la fin, quand Alice t'a demandé de lui parler de tes découvertes, ta bonne humeur sonnait faux.

- Ah... Et... tu penses qu'ils l'ont senti ?

- Non, sans doute pas. Où ils auront mis ça sur le compte de la peur.

- Et toi, tu ne penses pas que c'était à cause de cela ?

- A ton avis ?"

Cette question rhétorique laissa place à un silence. Puis Swann reprit, en ramenant ses jambes sous elle et en regardant ses mains posées sur ses genoux : "C'était la première fois pour moi. Tu penses que...

- Si je pense que tu as bien fait ?

- Oui.

- Il n'y a pas de vraie réponse. À toi de voir. Mais dis-toi que si tu n'avais pas abattu ce Cynik d'une flèche, à l'heure actuelle il aurait fait part à son chef de l'existence de cette colonie et c'est tous les Pans d'ici qui seraient menacés.

-Oui, mais... Je l'ai tué. Comme ça. C'était nécessaire, mais... Sur le coup, je n'ai pas été choquée. Je n'ai même pas ressenti de peine... J'étais juste contente de l'avoir eu. Qui peut être heureux d'avoir tué quelqu'un ?

- Et maintenant, tu l'es toujours ?

- Non. Depuis qu'on a passé la porte, ça tourne sans cesse dans ma tête, je le revois tomber, ça me fait me sentir mal... tellement mal... Mais en fait, je n'arrive pas à me rendre vraiment compte de ce que ça implique.

- C'est normal. La première fois, ça fait bizarre, et puis...

- On s'y habitue ?" demande Swann en relevant la tête d'un air alarmé. Alexandre répondit d'un hochement de tête.

"Moi, je ne veux pas m'y habituer... reprit Swann d'une petite voix qui ne lui ressemblait pas. Je ne veux pas devenir un monstre, à qui ça ne fait pas peur de tuer des centaines de gens...

- ...

- Alexandre ? Ce n'était pas ton premier meurtre, hein, Will ? Tu en as tué d'autres avant.

- Oui, répondit Alexandre en regardant l'obscurité derrière la fenêtre.

- Il y en a eu combien avant ?...

- Je ne sais pas. J'ai pas compté."

Le silence s'abattit de nouveau. C'était la première fois depuis l'évasion de la Semîle que les deux adolescents abordaient Will. Swann avait préféré le reléguer dans un coin de sa tête, pour ne pas se dire que chaque nuit elle s'endormait à quelques mètres d'un meurtrier qui ne montrait pas l'ombre d'un scrupule. Mais après ce soir, Swann ne pouvait plus ignorer cette partie de son coéquipier. Il était évident que ce n'était pas un garçon comme un autre, qu'il était spécial, potentiellement dangereux, alors pourquoi se sentait elle malgré tout confiante à ses côtés ? Pourquoi lui avait-elle d'elle-même proposé de l'accompagner ?

Une partie d'elle aurait voulu percer le mystère, tout savoir, comprendre qui était ce garçon à la cicatrice qui était si hors-normes, et de l'autre, elle n'avait pas envie de savoir au nom de quoi, quelles raisons l'avaient poussé à commettre tant de crimes qu'il ne se souvenait pas de tous, qu'il s'y était habitué. Au fond, malgré ces jours passés seule avec lui, elle ne savait toujours absolument rien de lui. Et lui, sûrement pas grand-chose d'elle.

"Une chose est sûre, conclut-il en soufflant la bougie, c'est que tu as du sang sur les mains désormais. C'est indélébile. Il va falloir que tu apprennes à vivre avec. D'autant qu'avec la période qui s'annonce, il ne sera sans doute pas le dernier. Mais n'oublie pas qu'en le tuant, tu as préservé la vie d'une cinquantaine de personnes. Il faut parfois se salir les mains pour un bien plus grand."

Ses paroles produisirent un effet mitigé sur Swann, qui les tourna en boucle dans sa tête de longues heures en cherchant le sommeil.

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