"Dit-moi Rin...

- Ouais ?

- Tu veux une blague d'humour noir ?

- Je le sens pas mais ok."

Fit Rin avec un petit ricanement en regardant Miku droit devant elle qui commença d'un ton grandiloquent :

"C'est un garçon qui dit à sa mère 'Maman, j'en ai marre de dormir avec Mamie...' et elle, elle répond : 'je t'ai déjà dit qu'on avait pas assez de fric pour l'enterrer'..."

Rin eu un soufflement de nez amusé. C'était peut-être jugé par drôle par la plus part des gens, pour elle si.

"Aloooooooooors ?"

Lui demanda sa petite amie avec un grand sourrire. La collégienne blonde lui répondit :

"J'ai trouvé ça drôle, même si objectivement ça l'est pas. Mais j'aime bien avoir des avis très subjectifs.

- nyeh."

Le couple eu alors un fou rire, le rire d' "Otarie en démence phase terminale" (comme l'appellait Jonathan) de Miku se mêlant à celui de Rin qui était plutôt banal quoi qu'un peu rauque ce qui était assez étonnant en raison de sa voix aigue.

Ce jour-là, après les cours, Miku avait proposé à Rin de venir chez elle (ce que sa cadette avait accepté avec enthousiasme - enfin de l'enthousiasme façon Rin -), pour qu'elles puissent un peu être ensemble et s'amuser un peu.

Quand Miku parlait de s'amuser, c'était surtout de dire des trucs idiots et de faire des jeux à la cons mais assez drôles (ou pas). Elle avait aussi proposé à sa petite amie de regarder une série avec elle, sauf qu'elles ne s'étaient pas mises d'accord et s'étaient retrouvées à se regarder dans les yeux à faire un concours de "celle qui cligne des yeux la première a perdu."

"Un jour quelqu'un m'expliquera ce que "Nyeh" et "Bruh" signifient."

Fit Rin d'un ton exagérément sérieux.

"Ce sont des interjections j'crois."

Lui affirma Miku, avant de dire :

"à moins que bruh signifie 'bon regardons un hentai' ?"

Rin éclata de rire et regarda son apinée en lui demandant :

"D'où tu tires un truc pareil ?

- Du trou du cul d'une poule !

- AH !"

Rin s'apprêtait à poursuivre cette discussion un peu étrange (mais aussi avec Miku il fallait s'attendre à tout) quand quelqu'un toqua à la porte.

Miku eu un air surpris.

Tiens...?

Pensa Rin en jetant un regard interrogatif à sa petite amie qui lui dit :

"C'est chelou j'ai invité personne à part toi, mes parents ne sont jamais là et donc ne ramènent pas d'amis, et les seules autres personnes que j'invite parfois sont Luka et Kyosuke mais ils se taperaient jamais l'incruste comme ça... Kyosuke, au pire, m'aurai envoyé un SMS..."

Miku pris son téléphone, l'air un peu perdue, et secoua la tête : personne ne lui avait envoyé de SMS.

C'est qui alors ?

Se demanda Rin. Miku se leva et alla en direction de la porte. Rin l'avertit :

"Tu ferais mieux de ne pas ouvrir complètement... On ne sais jamais sur qui on peut tomber.

- T'inquiètes pas. Je vais laisser la chaine..."

En effet, la maison de Miku était assez sécurisée, malgré sa taille (et dire que Rin n'avait pas encore vu l'étage !) et la porte d'entrée avait une chaine qui faisait que, si on ne voulait pas être dérangé, on l'attachait de l'intérieur et même avec une clé, la porte ne pourrais pas complètement s'ouvrir (pas assez pour que quelqu'un passe). Rin trouvait se système assez ingénieux, et, s'inquiétant naturellement de qui venait de toquer, était assez contente que ce dispositif soit là.

Miku ouvrit donc en laissant la chaine, laissant donc la porte très peu ouverte, mais bien assez pour parler avec la personne derrirère :

"Hum, bonjour ? Vous êtes qui ? Pourquoi vous êtes ici ? Vous avez dû vous tromper de maison...

- Non, je ne me suis pas trompé, du moins je ne pense pas...Vous êtes bien de la famille Hatsune ?

- Heu, oui, mais pourquoi ?"

Rin nota que cette voix lui disait quelque chose, mais l'homme à qui elle appartenait parlait de façon volontairement rauque, comme si il cherchait à ne pas être reconnu... Et puis, Rin était assez loin de la porte, elle l'entendait à peine.

Elle remarqua qu'il n'avait pas dit qui il était, et elle se demanda ce qu'il voulait à la famille de Miku

J'espère qu'il ne lui veux pas de mal...

Pensa-t-elle avant d'écouter l'homme inconnu reprendre :

"Tes parents ne sont pas là ?

- Non, ils travaillent. Ils travaillent tout le temps.

- Tu es seule, alors ?

- Non. Il y a quelqu'un avec moi."

Miku semblait l'avertir qu'elle ne serai pas facile à duper et que, si il avait de mauvaises intentions, elle ne le laisserai pas les assouvir.

"Ah... alors tant pis, je te le dirai directement.

- Me dire quoi directement ? Monsieur, je vais pas vous mentir je vous trouve louche.

- Je ne suis pas louche ! Enfin... J'aimerai te demander de ne plus t'approcher de mes enfants, tu as une mauvaise influence sur eux.

- Vos enfants ?! De qui vous parlez ?"

S'étonna Miku. Rin, elle, s'approcha, avec une certaine crainte...

Non...ça ne peut pas être lui... il devrai être en prison et avoir interdiction de m'approcher...

Mais quand elle s'approcha suffisamment pour le voir (il s'était d'ailleurs tu pendant ce laps de temps), ses soupçons se confirmèrent.

Merde...

Ils se regardèrent pendant une dizaine de seconde. Lui avait l'air surpris, elle effrayée.

"Rin...?"

Tenta-il, avant que l'intéressée ne réplique violemment en se cramponant à Miku juste à côté, pour essayer de garder son calme :

"Je ne veux PAS te voir, DISPARAIT !"

Miku demanda alors :

"Rin... ne me dis pas que c'est...?

- Si. C'est mon père. "

Ce dernier regarda sa fille avec dépit :

"Tu n'es pas heureuse de me revoir ? Je n'ai pas toujours été plus gentils que ta mère ?

- NON ! Certes tu étais moins pire, mais je te DÉTESTE quand même !"

Rin tenta de se calmer, toujours accrochée à une Miku sous le choc (enfin plutôt à sa veste en l'occurrence) , et de ne pas se remémorer de dûrs souvenirs, en vain...

Elle cria presque, essayant de transformer la peur en colère :

"Je te déteste déteste déteste ! Je te hais de tout mon être !"

Pendant ce temps, un souvenir refaisait surface...

Elle avait 12 ans. Elle était en position fœtale dans un coin de sa chambre. Sa mère venait de lui hurler dessus pour une note médiocre, encore une fois. Son père entra dans la pièce.

"Pourquoi ta mère t'as crié dessus ?

- Parce que j'ai eu un 13/20...

- ...

- Ce n'est pas vraiment une mauvaise note hein ? C'est plutôt bien, non ?"

Son père s'énerva alors :

"Mais tu es complètement stupide la parole ! Bien sûr que non, cette note est absolument POURRIE !

- Mais... je fais de mon mieux...

- De ton mieux ? DE TON MIEUX ? Tu deviens orgueilleuse maintenant alors ? Tu désespères..."

Il continua pendant une demi-heure à lui faire des reproches.

Elle sortit de son souvenir quand son père - celui du présent - lui dit d'un ton ferme :

"Dans tous les cas, éloigne-toi de celle qui est à côté de toi et que tu considères comme ton amie. Elle est nocive pour toi."

Rin pris alors son courage à deux mains, et répondit pour la première fois d'un ton ferme :

"Non."

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