Chapitre 40 : Autre Chose d'Insignifiant
Remarquant le regard de Fukase posé sur elle, Rin lui demanda en haussant un sourcil blond :
"Quoi ?"
Et, tout fier, il répondit :
"Feur."
Oh bordel...
"Tu es cringe Fukase.
- Ouais, mais j'aime bien.
- Tant mieux pour toi."
Le jeune homme émit un petit rire gêné, il n'avait pas l'air très à l'aise. Mais Rin le comprenait parfaitement, elle ausis sentait l'anxiété, la crainte et le trac lui serrer le coeur à ce moment précis, à attendre le tour pour passer sur la scène... Faire une blague pas drôle devait être la seule façon pour son interlocuteur de se détendre.
En fait, le club de musique de noizu dans son intégralité qui attendait aussi semblait assez sur les nerfs, le trac. Seul Len, qui avait toujours le nez cassé et qui ne chanterai donc pas, et ferai juste la basse dans son coin, ne semblait pas affecté par le trac.
Il avait l'habitude avant, la scène il connait après tout.
Songea Rin alors que son regard détaillait ses camarades de club. Même Kyosuke, habituellement d'un calme imperturbable, laissait l'anxiété s'exprimer sur son visage, et même Mimori l'éternelle gamine joyeuse ne sautait pas partout et tapait entre elels ses baguettes de batterie d'un air tacassé.
Quant à Miku, elle faisait les cent pas, certainement pour ne pas à avoir rien à faire pendant cette attente insoutenable.
Rin éait quant à elle en train de triturer tantôt le bout de son tee-shirt, tantôt le bout de sa jupe. Pas assez pour les abîmer (encore heureux) mais elle avait besoin de faire quelque chose de ces mains.
"Vous êtes sûrs que personne va nous rire au nez quand on va commencer hein ?"
Demanda alors Fukase d'un air assez angoissé pour la énième fois selon la collégienne blonde, qui resta silencieuse, non pas qu'elle ne voulait pas le rassurer mais surtout qu'elle avait exactement la même crainte même si elle se raisonnait en se disait que ça n'arriverai pas et qu'elle ne l'admettrai jamais à voix haute.
"Mais non, l'année dernière j'étais assez pitoyable et les gens ont aimé donc ça va bien se passer."
Lui répondit Miku qui n'avait cependant pas l'air convaincue à 100% de ses propres paroles, avant de recommencer à tourner en rond tel une lionne en cage.
Pour se détendre, Rin regarda les détails bluffants des vêtements qu'elle portait spécialement porur cette occasion, le grand jour, le Vendredi du Festival où ils monteraient sur scène. Elle ne les avait pas achetés et ne les gardait pas du foyer ou de ses anciens parents car ils avaient spécialement été faits par le club de stylisme du bahut, avant ça, la collégienne ignorait même que Noizu avait un club de stylisme.
Évidemment, ils n'avaient eu qu'un mois pour le faire, et n'avait donc faits que deux tenues : La sienne et celle de Miku, dans le même style vu qu'à la base elles devaient chanter ensemble mais le nez cassé de Len le refouguait à la place de bassiste... Et pour compléter les deux chansons qui devaient être chantés selon le programme, les deux adolesentes allaient devoir chanter seules (enfin, avec les autres derrière et leurs instruments).
La question s'était alors posée de quelle chanson chanter.
Finalement, Miku avait décidé de chanter une chanson qui lui tenait vraiment à coeur, sur sa propre expérience, celle qu'elle avait pris deux ans à écrire et qui parlait de ce que Sayuri lui avait fait subir à travers le personnage de "Rolling Girl" qui était selon Miku elle-même basé sur comment Fukase l'appellait avant qu'il ne connaisse son nom.
"Comme ça, je raconterai quelque chose qui est vrai, ou du moins, en ce qui concerne les émotions. Je toucherai peut-être certains et ça pourrais bien me faire gagner, jouer sur les émotions c'est bien... Et puis je l'aime beaucoup cette chanson, même si elle est très, très triste."
Avait-elle dit. ça avait donc donné une idée à Rin qui, finalement, avait choisit de chanter la chanson qu'elle avait écrite avec Miku inspirée de son propre vécu, en y changeant bien des choses. Elle ne voulait pas raconter sa vie mais les sentiments qui en découlaient et avait essayé de se mettre du pount de vue du parent maltraitant. Une chanson basée sur une histoire vraie, mais qui restait une fiction, et qui pourrais tout aussi bien toucher les gens. En plus, sa petite amie avait approuvé ce choix.
"Excellente idée petite patate kawaï !"
C'était ses mots exacts. Elle se souviens aussi du pouce levé de Fukase et de la grimaçe de Len.
Bref, ce fut au moment où elle pensait à ça et se détendait qu'on les appella. C'était à Miku de chanter en premier. En montant sur la scène, ses yeux prirent quelques secondes à s'habituer à la lumière du soleil. Elle stressait toujours, mais heureusement, pour cette première chanson, elle ne devrait faire que quelques petits sons avec sa guitare. C'était toujours mieux que Fukase qui faisait office d'assistant pour Kyosuke qui faisait la musique sur son ordinateur, en mode DJ.
Après ça, l'esprit de Rin ne savait pas trop comment reconsituer les évènements. Miku avait commencé à chanter, et c'était magnifique de l'avis très objectif et absolument pas biaisé par des sentiments amoureux que la collégienne éprouvait pour son aînée, nooooooon, pas du tout.
Restait que ça avait été... magnifique et que l'esprit de la blondinette était un peut parti ailleurs durant ce temps, pendant que Miku chantait, l'air à présent tout à fait à l'aise sur la scène. En jetant un coup d'oeil aux autres, elle vit que Mimori était à nouveau enthousiaste et que le stress de Fukase et Kyosuke avait fondu comme neige au soleil.
"《Encore une fois, encore une fois, je vais encore rouler aujourd'hui !》 Fit la fille, fit la fille, tout en jouant sur le sens des mots.... 《Et maintenant ? Est-ce que ça va mieux ?》《Non pas encore le futur n'est pas à portée de vue ! Je dois arrêter de respirer... maintenant !》"
Oui, ce refrain que Rin avait entendu plusieurs fois lors des répétions et l'entendait là encore restait bien présent dans son esprit. Il faut dire qu'il était... marquant.
Puis ce fut à son tour de se mettre en avant et plus derrières à faire quelques bruits. à son tour d'etre celle qu'on regardait et écoutait, qu'on jugeait.
J'ai peur.
J'ai peur mais je vais le faire car je sais qu'en vrai, tout se passeras bien.
C'est parti. C'est le moment.
Voilà. Elle était là, avec le micro, devant tout le monde. Il fallait qu'elle commence à chanter, en même temps que l'instrumental, brutalement, sans laisser le temps de se préparer, comme elle n'avait jamais eu le temps de se protéger avant de s'en prendre plein la gueule. Du coin de l'oeil, elle vit Miku qui lui offrait un sourire rassurant, et ça lui donna la force de commencer.
"Tu es un enfant inutile, inutile, complètement inutile. l'enfant le moins utile du monde entier..."
L'instrumental battait son plein alors qu'elle se contentait des "La la la, lalalalalalaaaaaa, la la, la la la la laaa la" à ce moment de la chanson. Les ons qui sortaient de sa bicuhe étaient correct et le public qu'elle regardait sans les voir ne la huaient pas, elle ne se ratait pas, ne se ridiculisait pas.
Tout allait bien.
Donc Rin pût se sentir bien.
"Étudier, faire du sport ou même parler tu ne peux absolument rien faire, tu n'es qu'un pauvre enfant recouvert de saletés."
Continuant de chanter, elle y méttait toute l'émotion qu'elle pouvait. L'histoire racontée était, certes, une fiction, mais les sentiments dedans et le propos venaient de son vécu et étaient on ne peut plus réels.
Petit à petit, elle eu le courage de vraiment regarder la foule et constatait que, plus elle avançait dans la chanson, plus les paroles semblaient les choquer bien que tous ces spectateurs (dont elle n'avait pas le courage d'estimmer le nombre) semblaient APPÉCIER quelque chose qui venait d'elle !
Je suis donc vraiment capable de faire quelque chose de bien... DANS TA FACE CONNASSE DE GÉNITIRCE !
Puis, elle arriva au climax, au point culminant de la chanson.
"Mais je n'ai pas pû garder l'enfant avec moi,
Mais l'enfant s'est enfui loin de moi,
Et sans ses soucier de toutes les blessures,
C'est réellement arrivé...
Enfant. Enfant."
Une grande inspiration, puis...
"Je suis un enfant inutile, inutile, complètement inutile !
Mais il n'y a maintenant plus aucun enfant inutile !
Je suis un enfant inutile, inutile, complètement inutile !
Même si plus personne ne m'aidera jamais..."
Rin elle-même ne savait pas si, à ce moment de la chanson, elle se mettait à la place de l'enfant, comme ce qu'elle avait longtemps été, quatorze ans durant, ou si c'était toujours la mère qui regrettait en ayant subi la même chose qu'elle a fait subit à son enfant. Elle ne savait pas, mais elle mettait quand même toute son âme dans le chant.
"Je suis un enfant seul, enfant seul, entièrement seul !
Mais il n'y a plus d'enfant seul à présent,
Je suis un enfant seul, enfant seul, entièrement seul !
Si seulement je pouvais remonter le temps..."
ça par contre, remonter le temps, même si elle aurait pû s'en sortir plus tôt, jamais elle ne l'aurait fait. Tout allait bien maintenant ! Elle chantait devant beaucoup trop de gens, mais y arrivait ! Elle avait des amis et même une petite amie, enfin, qu'est-ce qui pourrais être mieux ? Bien sûr, ses traumatismes restaient, mais jamais rien n'était aussi bien allé, pour elle en tout cas.
Quelques soit les problèmes qu'il arrive... Ils ne seront jamais trop importants. Tout ira bien.
Un problème n'est rien d'autre qu'autre chose d'insignifiant, en fin de compte.
[✨FIN DU TOME 2✨]
Nombre de mots : 1624
------------Crédits Chansons-------------
https://youtu.be/1FeQoV13RN4
Titre : Rolling Girl
Compositeur & Parolier : Wowaka
Interprête : Hatsune Miku
https://youtu.be/i9tvVWnsQ48
Titre : You're a useless child (kimi wa dekinai ko)
Compositeur & Parolier : Kikuo
Arrangeur du cover : Marshal Lee
Interpètes : Hatsune Miku (Original) Kagamine Rin (cover)
(NDA : C'EST MA TRAD SUR MA CHAINE MOTHERFUCKER)
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