🟪🟥🟨Chapitre 36 : Le cycle éternel de la colère
PDV Luni
Luni détestait se sentir mal.
Non, en fait, Luni détestait le monde entier et tout ce qu'il s'y trouvait. Enfin, peut-être pas, mais pas loin.
Enfin, elle ne comprenait pas comment les autres arrivaient à rester AUTANT calme ? Parce que franchement, le monde de merde quand lequel ils vivent, toutes les inustices du monde, les soucis du quotidien, c'était très énervant et ça lui donnait envie de tout casser et de hurler.
Maintenant qu'elle y repensait, elle se rappellait que, quand elle n'était encore qu'une petite mioche, elle pensait que c'était les autres qui n'étaient pas normaux. ILS N'AVAIENT PAS DE COLERE OU QUOI ? COMMENT VIVRE AVEC SI PEUT DE RAGE EN SOI ?!
Puis elle s'était rendue compte que les autres humains vivaient leur vie bien mieux qu'elle, elle qui était perpétuellement énervée pour rien. Enfin, sauf certains gens qui déprimaient dans leur coin... Comme Seito et Gumi, son grand frère de 4 ans de plus qu'elle et sa grande soeur d'1 an de plus.
Gumi... Comment en était-elle arrivée de là ?
Car oui, c'était pour ça que l'adolesente aux cheveux noirs et aux yeux noirs se sentait mal. Et se sentir mal n'était pas agréable. Et quelque chose qui n'était pas agréable l'énervait systématiquement. Et quand elle était énervée, elle avait envie de hurler et de tout casser, sauf qu'elle pouvait pas, car c'était pas (encore) le moment. Donc ça la frustait. Donc elle se sentait encore plus mal et... C'ÉTAIT LE CYCLE ÉTERNEL DE LA COLERE !
Apparement, ça s'appelle un cercle vicieux, d'après Gumi. Mais je m'en fiche.
Songea Luni alors qu'elle sentait à nouveau ce sentiment désagréable s'emparer de son être. Elle ne mettrait sûrement pas longtemps à s'énerver autant que se retenir de hurler ne serait plus possible.
Pourquoi, juste POURQUOI ?!
Sa soeur avait une bonne centaines de raisons de se sentir mal, voir très mal, elle le savait. Enfin, elle en connaissait certaines (notamment sa maladie mentale, entre autres) mais il ne fallait pas un bac+5 pour comprendre qu'elle devait en cacher.
Luni avait encore du mal à se rendre compte que sa grande soeur avait tenté de mettre fin à ses jours. Pourtant, elle l'avait même vue être emenée par les urgences... Car ce n'était pas une méthode douce qu'elle avait tenté. Tout le monde connait les moyens discrets que sont s'empoisonner ou s'ouvrir les veines dans la baignoires, mais apparement Gumi en avait tellement marre de son existence qu'elle avait voulut faire bien plus violent.
"Elle s'est... ou-ouvert les veines d-devant nous et... Juste après elle... A tenté de s-s'égorger avec son c-cutter..."
Voilà ce qu'avait dit Isabella quand Seito l'avait secouée pour qu'elle explique ce qu'il se soit passé après que les megpoids aient été contacté, pile quand Luni était là en plus, genre, elle était en train de se demander si cette PUTAIN DE CANETTE DE MERDE méritait d'être plus jetée par terre ou piétinée par des pieds rageurs dans la cuisine quand ils avaient reçu le coup de fil...
"{Allô ?! Vous êtes bien la famille Megpoid ?}"
Avait fait le téléphone que la mère de Luni mettait toujours en haut-parleur par habitude. Cette dernière avait répondu avec un certain agacement qui n'avait pas duré longtemps :
"Oui ? Qu'est-ce qu'il y a encore ?!"
Juste après, elle avait jeté un regard furieux à Luni, comme si c'était de sa faute si on la faisait chier avec des appels téléphoniques. BON, l'adolescente de dix-sept ans à présent devait admettre que ça n'aurait pas été la première fois que son lycée se plaignait à ses parents (quand elle y aller et qu'elle finissait par se battre avec un random parce que MAIS PARCE QU'IL L'AVAIT CHERCHÉ) et ça aurait été la troisième fois que le comissariat du coin les appelle parce qu'elle et ses potes avaient apparement fait des trucs pas bien.
Et les deux fois, ses parents lui disaient ensuite qu'elle était, elle citait "une putain de honte".
Et elle, elle répondait :
"Ouais, et je vous enmerde biiieeeeeeennnn !"
Enfin bon... Ce n'était pas la meilleure chose à répondre, cependant, ils l'avaient cherché aussi.
MAIS BREF, ce qu'il s'était passé après n'était PAS de la faute de Luni. Ou peut-être qu'elle avait un immlième de responsaibilité dedans et ça la rendait malade. Bien sûr, elle ne cherchait à faire du mal que quand on lui faisait du mal. L'adolesente n'était pas la plus grande fan de sa soeur mais elle était loin de la détester (elle l'attaquait souvent mais uniquement car elle pétait souvent un âble et que Gumi était maleureuhsement la personne la plus proche géographiquement).
Donc... Pourquoi elle avait fait ça bordel de chiottes ? Mais bref... Après le regard pas-sympa-et-injustifié que Madame Megpoid avait lancé à sa fille cadette, la personne au téléphone avait dit quelque chose qui avait flanqué (et sûrement car elle ne se rappellait plus trop des autres et avait tendance à s'énerver plutôt que flipper) la plus grande peur de sa vie. Ou même de ses vies si on croyait à la théorie de réincarnation et si c'était juste c'était aussi sûrement car elle ne s'en rappellait pas non plus.
"{Votre fille, Gumi, a fait une tentative de suicide à l'académoie pendant le conseil des élèves, et donc devant les trois d'entre eux étant présents. Mes sincères condoléances... Elle n'est pas morte mais une ambulance a été appellée, elle est inconsiente et perds beaucoup de sang...}"
Sa mère en avait fait tombé le téléphone par terre. Après cela, elle l'avait ramassé et avait mitraillé l'opérateur de questions alors que Luni s'approchait, complètelent horrifiée et ayant alors du mal à réaliser ce qu'il s'était passé. Son père avait appellé Seito étant alors à l'étage et ils sont tout de suite partis tous les quatre aller voir à l'hôpital la cinquième membre de la famille.
Après ça... Tout était devenu bien trop réel. Luni avait vu sa soeur sur le lit d'hôpital, inconsiente alors qu'on lui faisait des perfusions de sang, ses cheveux verts teintés de l'écarlate qui avait giclé quand elle avait commencé à plaquer le cutter contre son cou... Elle n'avait pas atteint la jugulaire mais c'était une vilaine blessure qui devrait être refermée par opération, encore plus problématique que la veine de son bras ouverte mais pas assez de temps pour perdre tant de sang qu'elle en mourrait.
Et maintenant, voilà que l'adolesente aux cheveux noirs était enfermée dans sa chambre, dans le noir non pas pour faire sa "dark sasuke" comme son frère le disait, mais car trop de lumière la ferai sûrement vriller et c'était pas le moment. Déjà que ses parents pétaient les plombs, alors si elle s'y mettait... La giffle réfrénée depuis tant d'années de cris de rage et de violence partirait à coup sûr.
Enfin bon.. L'adolesente savait que si elle restait ici elle ne pourrait pas se défouler et, comme elle ne voulait pas voir la sale tronche de ses géniteurs, elle ouvrit la grande fenêtre de sa chambre et scruta bien la poubelle fermée à deux mètres en-dessous de ses yeux jaunes avant de se servir de ses pieds et de ses bras pour se pendre à la fenêtre en y restant agrippée afin d'être la plus proche possible de la poubelle en y sautant. Elle n'avait donc qu'environ 1m50 en chute.
Elle sauta et même si elle grognant parce que ÇA FAIT MAL BORDEL, c'était loin d'être dramatique et pour un saut d'un étage, c'était vachement bien ! Parce que oui, les trois grosses chambres de la fratrie étaient au premier étage, la salle de bain, la buanderie et la chambre parentale au second et le reste au rez-de-chaussez. Une haute maison, en gros. Ses parents avaient compris à ses dépends que mettre Luni à l'étage ne l'empêchait pas de se barrer par la fenêtre, mais ils n'avaient par contre pas captés qu'elle y arrivait grâce à la poubelle.
Ainsi, Luni passa par le jardin, dans la lumière intense de cette fin d'après-midi en Juin. Elle sortit de la propriété puis de la rue résidentielle où se trouvait la maison, pour débouler dans les rues de la ville, elle avait bien fumé une cigarette mais elles avaient disparues et Gumi avait peut-être raison sur le fait que c'était des vraies merdes. En vrai, elle n'avait pas envie de se retrouver avec des dents aussi jaunes que ses yeux et avec des poumons niqués.
Elle avait besoin de prendre l'air. De se détendre. Ressaser la tentative de suicide de sa soeur risquait de lui faire totalement péter un cable et c'était pas souhaitable...
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[NDA : Luni est un personnage plus complexe que ce qu'il paraît... Et j'espère que ce long chapitre vous a plus huhu ^^]
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