🟨⬜Chapitre 22 : Tu vis dans le déni Luka. Tu en as consience ?
PDV Gumi
"Je dois donc y aller. Surveille bien Luni, ok ? Tu sais quoi faire si elle pique une crise...
- Oui oui t'inquiètes pas petite soeur.
- Quand tu m'appelles comme ça j'ai l'impression d'être une gamine.
- Haha ! Bref, t'inquiètes pas tout va bien se passer...
- Ok... Merci Seito."
Gumi regarda une dernière fois dans la maison, avant de partir définitivement en entendant derrière elle son frère fermer la porte.
J'ai pas envie de revoir Luka mais je sens que je vais me faire spammer de messages si je ne viens pas... et j'ai pas envie de paraître comme une personne qui ne viens pas aux RDVs...
Pensa-t-elle avant de soupirer mais de se diriger vers l'endroit convenu.
"Bonjooooour~ !"
Fit la voix de Luka avant que la jeune femme aux cheveux roses apparaisse dans le champ de vision de son ex-amie.
"Bonjour."
Lui répondit d'ailleurs l'intéréssée.
"T'es toujours aussi froide...
- Il ne me semble pas avoir déjà été particulièrement chaleureuse ces dernières années.
- Ouais, ça fais 2 ans que j'ai jamais pû te voir sourrire. Même si on se voit plus trop.
- Parce que ça fait 2 ans que je te déteste.
- Ah ouais carrément ? Et c'est à cause de moi que tu ne souris plus ?
- Si, je souris des fois. Mais tu n'es juste pas là pour le voir.
- Laisse-moi douter.
- Si tu veux tu peux douter mais je ne mens pas."
Gumi regarda froidement Luka en croisant les bras. Cette dernière avait l'air relativement mal à l'aise... elle essayait désespérement de détendre une atmosphère qui n'avait pas à être détendue. La jeune femme aux yeux bleus essaya donc de reprendre la conversation :
"Je... écoutes, on est venues ici pour se réconcillier nan ?
- Effectivement.
- Donc... on a qu'à oublier cette vraie histoire et repartir de ce qu'on était avant ?
- NON !"
Gumi n'avait pû se retenir de crier et continua du ton le plus glacial possible :
"C'est pas pardonable. Tu m'a laissée là, face au monde entier me détestant, sans prendre aucune pincettes. Et tu m'a laissée comprendre au lieu de me prévenir. C'était dégueulasse. Plus dégueulasse que ce que j'ai dit peut après...
- Nan mais sérieusement, c'était y a 3 ans ! T'avais 15 ans et j'en avait 17. Franchement, on était des gamines, c'est bon, c'est une autre histoire. Tu devrai apprendre à relativiser...
- Non... C'est pas si simple que ça. Tu ne t'es même pas excusée ! Jamais un seul petit "pardon j'ai fait une connerie" en 3 ans !
- Ben, pourquoi m'excuser pour quelque chose de déjà fait ? Et puis tu dois exagérer, c'est pas si grave que ça...
- Tu vis dans le déni Luka. Tu en as consience ?
- mmmhhh..."
Fit Luka pour toute réponse, en détournant le regard. Son interlocutrice s'énerva mentalement :
Elle devrai consulter un psy pour ces problèmes là... elle est incapable de voir les problèmes sérieux ! Et elle minimise ceux des autres ! C'est n'importe quoi...
Comment j'ai pû à ce point m'enticher de quelqu'un de si antipathique ?
"Bon... j'en ait sérieusement marre de toi. Et on ne se réconcilliera certainement jamais... alors je m'en vait. Mais il faut que tu retiennes quelque chose."
Gumi plongea ses yeux bleus-verts dans ceux entièrement bleus de Luka qui avait reposé son attention sur elle et dit :
"Quand on largue quelqu'un car on aime quelqu'un d'autre en réalité, surtout si cette personne a des problèmes mentaux, on lui dit. On attend pas qu'elle le découvre. Et quand on lui dit, c'est gentiment et honnêtement."
Juste avant de se retourner pour partir, sans jeter aucun regard derrière elle.
Elle m'a énervée celle-là. La seule personne qui arrive à me faire autant tourner en bourrique...
Gumi marchait vers chez elle, reprenant petit à petit son calme habituel, quand elle entendit des cris de colère bien familliers...
Luni ? Qu'est-ce qu'elle fait là ? Elle est pas censée être en train de broyer du noir dans sa chambre ?
Se demanda-t-elle, bien qu'elle se doutait que sa chère petit soeur avait dû passer par la fenêtre pour sortir en voyant que Seito veillait sur elle.
Néanmoins assez inquiète, Gumi s'approcha en direction des cris en faisant néanmoins un détour, n'ayant pas envie de tomber nez-à-nez non plus avec une Luni en pleine crise.
Les hurlements de colères devirent de plus en plus intelligibles au fur et à mesure que Gumi s'en rapprochait, ce qui était assez logique en réalité.
"MAIS PUTAIN TU FAIS CHIER GROS CON ! SI TU NE ME RESPECTES PAS, JE VAIS T'APPRENDRE LE RESPECT A COUPS DE PIEDS DANS LES COUILLES !"
Quelle classe linguistique
Pensa ironiquement Gumi en s'approchant, même si elle savait que le langage de sa soeur était aussi fleuri d'un sakura au millieu du printemps, mais en prenant soin de ne pas être visible par sa cadette. Elle apperçut rapidement l'adolesente aux cheveux noirs, en train de hurler sur quelqu'un d'autre.
Ce quelqu'un d'autre était un jeune homme qui devait avoir l'âge de Gumi que cette dernière ne connaissait absolument pas, il paraissait en effet plus âgé que Luni mais pas de beaucoup.
Ce qui ne rassurait pas du tout la jeune femme.
"Mais ta gueule en fait. Je suis censé entré en contact avc un groupe qui fout le bordel pour voir si mes gars pourraient pas vous aider et là on me donne une gamine je suis désolé mais c'est du foutage de gueule."
Dit alors le gars inconnu. Gumi, quant à elle, pensa :
Je ne suis pas sûre de comprendre... ni d'avoir envie de comprendre, pour une fois.
"TA GUEULE TOI-MÊME ! Je fais PARTIE de ce putain de groupe ! Y a pas de raison à ce qu'on envoie une autre personne !
- T'es vraiment d'une connerie affligeante, gamine.
- JE SUIS PAS UNE GAMINE ! J'ai 16 ans, c'est-à-dire un an de moins que toi seulement !
- Ouais ben j'en ait rien à battre. Qu'on m'amène un gars et pas une fillette qui se prend pour une Bad Girl car elle a des yeux jaunes et des cheveux noirs... En fait non qu'on m'amène rien tout court, ce groupe doit être merdique pour accepter une fille dedans."
Connard.
Ne pût s'empêcher de penser Gumi. Certes, elle préférai ne pas dire d'insultes (il en valait de sa réputation de présidente du conseil des élèves) mais mentalement on allait dire que ça passait. Surtout qu'il le méritait un peu, quand même.
"ESPÈCE DE TROU DU CUL MYSOGYNE !!!"
Lui gueula Luni en guise de réponse. Le mec lui répliqua alors dans le plus grand des calmes :
"Bon, va jouer ailleurs et apprendre à cuisiner ou j'sais pas quoi, retourne faire des trucs de gonzesse et arrête de faire chier les hommes.
- ENCULÉ SEXISTE DE MERDE SALE BATARD VA CREVER !!!"
Gumi pris une grande respiration pour garder son calme, en relativisant, se disant qu'il y avait des cons partout après tout. Elle vit de loin Luni se jeter sur l'inconnu, l'air folle de rage (et pour une fois, la jeune femme aux cheveux verts la comprenait parfaitement)...
Sauf que, aussi facilement que quand Gumi et Seito s'y mettaient à deux, l'inconnu ("le gros con sexiste" pensa Gumi) la plaqua au sol, ignora ses hurlements de rage.
"Tu vas morfler gamine. On ne me parle pas comme ça. Il est temps de t'apprendre à respecter les gens..."
Fit-il... Gumi se rendit compte qu'il était nécéssaire d'intervenir et, avant même de s'en rendre compte, elle avait courut en direction du "gros con sexiste" pour se jeter sur lui et l'éoigner de sa petite soeur, avec toute la force dont elle était capble.
Force quand même existante à force de devoir maîtriser Luni un jour sur trois depuis des années.
"Gumi ?! Qu'est-ce que tu fous là ?"
Demanda Luni d'une voix plus aigue que d'habitude, ses yeux jaunes équarquillés, se débattant en même temps alors que l'inconnu grognait, surpris.
"T'ES QUI TOI ENCORE ?!"
Cria-t-il avec colère, avant que Gumi ne réponde, réussiant à assez l'imobiliser pour que sa soeur puisse s'extirper de l'emprise de cet adolesent en furie et aider son aînée :
"La grande soeur qui a miraculeusement assisté à une partie de l'échange !"
Luni se jeta alors à nouveau sur le fameux adolesent, furieuse, avant que se dernier ne s'extirpe à son tour en partant, tout en marommant :
"Famille de tarée !"
Il ne crois pas si bien dire, étant donné que taré est synonyme de malade mental.
Nota Gumi en le regardant s'éloigner, tandis que Luni tentait de se calmer en disant à voix haute :
"Mais qu'est-ce qui s'est passé bordel de merde ?!"
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