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Chapitre XLIII - La librairie

Je crois que je suis amoureuse. Je suis même forcément amoureuse puisque cette douleur intense ne part pas. Quoi d'autre sinon l'amour? Les jours passent et se ressemblent, nous ne nous sommes plus adressé la parole depuis cet après-midi-là. La neige a même fini par fondre et je me suis dit que si les fleurs arrivaient à pousser sur un sol glacial, il y aurait peut-être de l'espoir pour moi. Certains matins je me réveille avec de la fièvre, ou une envie urgente de hurler au monde entier toute ma peine. Puis au contraire, certains jours sont plus supportables, où l'indifférence est tout ce que j'ai.
Je me noies dans mes révisions, dans les pages des manuels que je lis et relis parce que je ne comprends rien, en réalisant qu'à chaque fois je pense à lui. Je le vois tout le temps, partout, au Quidditch, au club de Slugh, en cours, aux repas... C'est peut-être ça le plus dur d'ailleurs, le voir poursuivre sa vie sans que ça ne semble l'impacter. Il rit moins, certes mais il ne semble pas plus malheureux qu'avant. En fait je crois qu'il est de nouveau le Drago initial que j'ai connu, le roi de son monde, indiffèrent face à tout, qui n'exprime ses opinions que par sarcasme et vanité. Les choses sont revenus à la normale en quelque sorte, lui qui se fiche complètement de moi et moi qui l'évite autant que possible. Parfois je suis très énervée contre lui, puis à d'autres moments je suis d'une tristesse infinie et je meurs d'envie d'aller le voir pour comprendre pourquoi il a fait ça. J'ai juste besoin d'entendre que tout était une blague, qu'il m'aime aussi et que la vie est belle. Mais c'est faux. Tout est faux et depuis le début.

Au bout d'un certain temps, je me suis tout de même ressaisit. Moi aussi je suis redevenu la Hermione Granger de base, la bonne amie, la miss-je-sais-tous première de la classe, pleine de courage et de détermination. L'arrêt de mes sorties nocturnes me permet d'être plus reposée et de prendre plus de temps pour étudier. Je n'avais d'ailleurs pas réalisé à quel point je prenais du retard sur mon planning de révisions pour les Aspic. Mon avenir est en jeu, et je crois que si je peux trouver au moins un avantage à la rupture totale de notre relation, c'est que je peux me concentrer sur mes réels objectifs.

Lors du repas de ce matin, Ginny a la tête posée dans ses mains, regardant par-dessus mon épaule la table des Serpentard. Au bout du second soupir venant de sa part je pose ma fourchette.

-Tu veux en parler ? Je demande avec une voix douce pour la rassurer.

Nous avions fini par bannir ce sujet de notre discussion et bien que nous compatissions avec le chagrin d'amour l'une de l'autre je sais que ma meilleure amie n'oublie pas Blaise.

-Je crois qu'il me manque encore.

Cette phrase résonne dans mon cœur parce que je comprends son chagrin incroyablement trop. C'est invraisemblable comme malgré la haine que je ressens envers Drago, je meurs d'envie de passer encore du temps à l'embrasser et rire à ses côtés.

-Tu sais que je ne t'en voudrai pas si tu reviens avec lui, n'est-ce pas ? Il s'est peut-être moqué de moi mais il a aussi très bien pu être très honnête avec toi depuis le début.

À chaque fois que je repense à Blaise, je ne peux m'empêcher de me dire que sa gentillesse n'était que pour permettre à Drago de réaliser sont stupides pari. Et ça m'énerve parce que je lui faisais une confiance aveugle. Nous partagions tant de points communs, nos séances à la bibliothèque et notre culture similaire étaient d'excellents instants. Ginny ne faisait pas partie du jeu et au fond de moi je pense qu'il s'est retrouvé comme pris au piège parce qu'il l'aimait mais se doutait peut-être que lorsque j'apprendrais la vérité elle se rangerait de mon côté. La rousse soupire à nouveau en continuant de le regarder d'un air songeur.

-Même s'il avait été honnête avec moi, je n'arrive pas à me dire que ce genre d'attitude lui correspond. Il semblait si gentil et voilà que je découvre qu'en réalité c'est une mauvaise personne avec des intentions malsaines.

C'est vrai que cette relation est aussi extrêmement compliquée. Je me concentre de nouveau sur mon repas, faisant tourner ma boule de glace dans ma coupelle en silence. Je ne sais décidément plus quoi faire pour nous remonter le moral mais Ginny semble avoir une idée derrière la tête.

-Cet après-midi il y a une sortie à Pré-au-Lard. Il fait super beau et presque chaud, on pourrait en profiter pour aller se balader? Ça fait longtemps qu'on n'a pas fait un truc comme ça!

Depuis que nous avons appris la vérité sur les garçons nous ne sommes plus ressortis du château et c'est vrai que surtout après sept ans, nous en avons fait le tour maintes et maintes fois. Aller au village sorcier ne semble pas être une mauvaise idée, au contraire. Je retrouve un fin sourire en relevant la tête vers ma meilleure amie qui semble soudainement très excitée.

-Pourquoi pas? Je lui réponds alors qu'elle semble vouloir bondir de joie.

•|•|•

Pour la première fois depuis longtemps je me permets de porter à nouveau une de mes jupes, Hermione est décidément et définitivement de retour. Nous rions à gorges déployées sur le chemin en nous remémorant les plus drôles moments de notre collocation notamment au début, chez les Weasley car nous ne nous connaissions pas si bien l'une et l'autre. Lorsque nous arrivons, de bonne humeur dans la boutique qui vendait autrefois des robes de bal, puis des costumes d'Halloween et enfin maintenant des vêtements de saison, nous ne perdons pas de temps à essayer la moindre pièce originale ou bien jolie. Parfois nous tombons sur des atrocités ce qui redouble nos rires quand l'une de nous deux essaye le vêtement. J'ai l'impression que nous n'avons pas rigolé ainsi depuis des siècles et c'est comme une nouvelle poussée d'adrénaline. Finalement Ginny ressort avec beaucoup trop de sacs pour que tout rentre sans magie dans son armoire et je me moque d'elle alors qu'elle refuse catégoriquement que je l'aide à les porter. En sortant de la boutique mes rires redoublent lorsqu'elle percute sans le voir quelqu'un et que tout tombe au sol dans un bruit sourd. J'ouvre les yeux en grand en plaquant ma main sur ma bouche lorsque Ginny se frotte la tête, les fesses au sol.

-Tu vas bien?

La voix de Blaise brise mon silence alors qu'il tend sa main vers elle. Je me sens soudainement incapable d'agir et Ginny me regarde pleine de détresse car elle ne sait pas quoi faire.

-Je ne vais pas te manger. Il la rassure en souriant doucement.

Elle hésite un instant encore et prend sa main pour qu'il l'aide à la relever. Le métis se baisse alors pour ramasser ses affaires et je regarde Ginny pour essayer de communiquer du regard avec elle. Elle doit aller discuter avec lui, c'est le moment. Et vu qu'elle semble hésiter je m'éclaircie la voix pour capter l'attention de Blaise bien que je fasse mine de parler à ma meilleure amie.

-J'ai un livre à acheter à la librairie, on se revoit plus tard.

Elle me gronde du regard donc je me retiens de rire en faisant demi-tour, cherchant cette fameuse boutique. Je sais pertinemment qu'ils vont se rabibocher et même s'ils ne se remettent pas ensemble, peut-être qu'ils pourraient devenir amis? Je l'espère sincèrement car tout deux semblent manquer crucialement l'un à l'autre et lorsqu'ils se sont trouvés on aurait dit qu'ils étaient comme des aimants. C'était vraiment touchant d'ailleurs et cette relation laisse un gros vide dans le quotidien de Ginny. Evidemment nous passons le plus de temps possible ensemble ou à réviser mais je sais qu'elle a aussi besoin de voir d'autres gens et faire des choses différentes.

Je pénètre dans la librairie discrètement, m'aventurant vers les livres d'astronomie en premier lieu. La boutique est assez vieille et miteuse, on sent une forte odeur de vieux manuels et de poussière et c'est pour ça qu'elle est souvent déserte si on exclut le vendeur au fond de sa boutique, qui d'un air ronchon, lève les yeux de ses lunettes régulièrement pour vérifier que rien n'est volé ou endommager. Du bout des doigts je parcoure les reliures à la recherche d'un livre qui pourrait être pertinent et qui ne se trouve pas dans les étagères de Poudlard. Un léger bruit de fond raisonne et je n'y prête pas réellement attention, me concentrant sur les résumés aux dos des livres. Décidément, en plus d'être très sombre et peu accueillante, cette bibliothèque n'est pas dotée d'ouvrages réellement intéressants. Peut-être aurais-je plus de chance au niveau de la section botanique?

Je m'avance dans les rayons et alors que je m'apprêtais à entrer dans celui sur la flore je m'arrête net en reconnaissant une des voix qui chuchote. Malefoy.

-Je sais que c'est important pour toi de passer plus de temps avec nous mais tu n'es vraiment pas obligée tu sais? Et puis, nous avons encore du temps.

-Du temps? C'est pour la fin de l'année Drago. Et puis ça me permet de vérifier qu'elles ne traînent pas autour de toi.

J'éternue bruyamment à cause de la poussière et lorsque je relève la tête, plus aucun son ne parcoure la bibliothèque. Le silence est lugubre, presque morbide alors que je me surprends à retenir ma respiration. Des pas se rapprochent de moi et je distingue cette étrange fille que je ne connais pas et qui me fusille du regard, puis derrière elle Drago Malefoy qui me regarde d'un air étonné. Je recule d'un pas, bégayant presque en levant mes mains en l'air pour prouver mon innocence.

-Je... Je ne vous écoutais pas, j'étais simplement venu chercher-

-Sort. La brune prononce d'un air assez énervé en me coupant.

Pourquoi faut-il que j'aie dit ça? C'est beaucoup trop suspect et même carrément bizarre. La brune et Drago s'échangent un regard assez complice avant que celui-ci me fasse signe de la tête de me diriger vers la sortie. Satané Malefoy. A quoi m'attendais-je en même temps? A ce qu'il prenne ma défense? C'est complètement stupide. C'est bien la première fois que nous nous regardons dans les yeux depuis une éternité et j'ai ces fameux battements dans le cœur qui résonnent bêtement dans ma cage thoracique. Le charme de Drago sans doute, je désespère que les effets puissent me quitter un jour.

Je décide donc judicieusement de me retourner pour me diriger vers la sortie. J'ai besoin d'aller à l'extérieur, de marcher et prendre l'air frais parce que je suis vraiment retournée de ce regard. Je crois que jamais je n'arriverai à expliquer ce pouvoir qu'il a sur moi, rien qu'en me fixant. Je le déteste. Je le déteste vraiment de me manipuler et me contrôler aussi facilement, d'un geste. J'aurai tout donné pour avoir son regard sur moi avant mais maintenant que je l'ai obtenue je me maudis de l'avoir tant souhaité car en une fraction de seconde toute la douceur de ses yeux me noie dans une mélancolie nostalgique insoutenable. Je quitte le village, marchant dans l'herbe verte en direction de la cabane hurlante. Je veux juste me dégourdir les jambes et empêcher mon cœur d'exploser sous le surplus d'émotions que je me refuse de ressentir. Alors que je me pensais enfin être seule au monde, j'entends derrière moi le craquement d'une branche de bois. Lorsque je me retourne, je distingue à quelques mètres la sorcière de la boutique qui pointe sa baguette vers moi. Je crois que son visage me rappelle vaguement quelque chose.

-Je parlais justement des petites fouineuses comme toi Granger. Je ne sais pas ce que tu as entendu, mais tu vas le regretter.

Je ne sais pas exactement qui est cette jeune fille, ni ce qu'elle veut alors je cherche en panique ma baguette dans les poches de ma veste mais c'est déjà trop tard, un éclair violet me frappe de plein fouet, me propulsant avec violence plus loin alors que je perds connaissance quand ma tête tombe contre le sol. 

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