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C5 - Double échecs (4/4)

Même si le maître d'armes parlait avec sagesse, Sojeyn acquiesça en fixant sa sœur à regret. L'image s'anima et les paroles de l'ennemi envahirent la salle de communication.

— Tu croyais nous échapper, princesse Flore d'Aurora, mais le palais a sonné l'alarme. Le Chef Suprême réclame ta présence. Nous allons t'accompagner avec tous les honneurs dus à ton rang, railla-t-il.

— Comment m'avez-vous retrouvé ? La planète est trop grande pour tomber sur nous par hasard, fulmina Flore.

— En partie. Si tous les gardes dans chaque doryaum vous recherchent, nous ne vous aurions pas trouvé sans les maisons abandonnées en forêt. Elles ne sont pas pourvues de brouilleurs pour endormir la méfiance des hors-la-loi, mais des détecteurs nous alertent de leur présence. Nous n'osions croire en notre chance... ou en ta stupidité, jusqu'à ce que ma montre me confirme ton identité, princesse. Xénon sera enchanté de découvrir qu'il ne se trompait pas, une belle récompense nous attend.

Le visage de Flore s'assombrit, ses épaules s'affaissèrent.

Elle espérait rencontrer la résistance, comprit Sojeyn. Nous nous dissimulons si bien que personne ne connaît notre existence.

Peut-être l'imaginait-elle mort.

N'abandonne pas ! lui cria-t-il dans sa tête. 

Comme si Flore l'avait entendu, elle se redressa, une lumière brillante dans le regard.

— Nous ne nous rendrons pas sans nous battre !

Le chef des Astrydiens exhiba un brouilleur qu'il déclencha sous le nez de sa sœur, avant de ricaner :

— Deux contre huit, et sans pouvoirs psychiques, ce sera un jeu d'enfants. Paralysez-les !

Dès que les capes tombèrent au sol, Flore dégaina une électase et le garçon deux petites, dont ils activèrent la flamme rouge de la mort. Une déclaration de guerre. Puisqu'ils s'imaginaient seuls contre ces monstres, sans aide d'une résistance, ils ne leur restaient plus que cette solution pour sauver leur vie.

Semblable au court instant avant le déchaînement d'une tempête, la nature s'immobilisa, un silence lourd remplaça le chant mélodieux des oiseaux. Pourtant, une brise bravait le faux interdit : les cheveux ondoyaient et les habits se mouvaient avec grâce, alors que les combattants ne bougeaient pas d'un pouce. Chacun attendait l'assaut de la partie adverse.

Ce moment se rompit quand deux clones se jetèrent sur Flore. Ils l'attaquèrent sur un même côté à tour de rôle, et les poings de Sojeyn se crispèrent sur la couverture.

— Ils cherchent à l'isoler de son ami, commenta Kishor.

Le premier ennemi lança son arme vers le flanc. Flore para en soulevant la lame de l'Astrydien vers le haut avec la sienne, et le second adversaire en profita pour la menacer au niveau des jambes. Aussitôt, elle sauta et contra dans un mouvement circulaire.

— Elle a continué à s'entraîner pendant son exil, approuva Akeno. Ses coups sont maîtrisés et efficaces, les Astrydiens ont eu du mal à la vaincre.

Deux clones lui donnèrent raison : ils lancèrent une agression simultanée. L'un pointait son électase vers le torse de Flore ; l'autre sur le flanc visait les hanches. Plutôt que de contrer, Flore esquissa par le côté libre et les deux hommes se génèrent. Les éliminer ne prit qu'une seconde. Quand ils se désintégrèrent, Sojeyn ne respira pas pour autant. Deux nouveaux ennemis s'avançaient avec prudence.

— Regardez comment le non-Auroréen se bat, intervint Linlin. Sa technique est très différente de la nôtre.

En effet, le garçon employait son corps comme une arme. Il effectuait des sauts en l'air, roulait au sol, lançait des coups de pied ou de genoux dans le flanc de ses adversaires. Un ciseau lui permit de faucher un assaillant. Une pirouette arrière sans poser les mains lui évita le coup d'un autre clone. Et quand deux voulurent le prendre en tenaille, il se volatilisa.

Volatilisé ? Comment est-ce possible ?

— Le brouilleur ne l'affecte pas ? interrogea Kishor, en écho à ses pensées.

— Il a des pouvoirs psychiques ? compléta Linlin. Comme les Auroréens ?

— Voilà pourquoi je vous ai demandé de regarder la scène. Ce jeune homme est sûrement un habitant de la Confédération.

— D'où la raison de sa présence au côté de Flore, commenta Merioni.

Le garçon se matérialisa derrière ses adversaires, qui le cherchaient partout. Ou presque.

— Je suis là, railla-t-il.

Les Astrydiens firent volte-face, mais le non-Auroréen avait plusieurs atouts. Le temps et ses deux électases. Il en planta une dans chacun de ses ennemis qui se transformèrent en poussière.

— Les pouvoirs de ce garçon sont une aubaine, analysa Akeno. Malgré leur infériorité, Flore et lui auraient dû vaincre les Astrydiens. Que s'est-il passé ?

Bonne question ! renchérit Sojeyn dans sa tête.

L'explication ne tarda guère : le chef des clones avait levé la main. Tandis que ses hommes revenaient à ses côtés, il assena :

— Princesse Flore, ce combat me plaît beaucoup, mais il doit cesser pour que nous vous ramenions au palais. Toi l'étranger, qui que tu sois, tu seras un excellent sujet d'étude. Nos scientifiques se régaleront avec tes pouvoirs psychiques, leur imagination ne connaît pas de limites.

Le souvenir des souffrances de Limoso, de tous les kiriahnis capturés avant et pendant le joug de Xénon, surgit dans l'esprit de Sojeyn, qui frissonna. Il n'avait aucun doute sur ce que le garçon endurerait. Pourtant, celui-ci demeurait impassible comme si cet avenir sombre ne le concernait pas.

Déçu ou non de la réaction de l'inconnu, le chef des clones dégaina une arme, qui n'émit pas d'éclairs quand il tira sur ses proies. Flore s'écroula.

— Un pistolet psychique, annonça Merioni. Elle a neutralisé Yeldo pendant notre mission. Voilà comment ils ont été vaincus.

Ils en avaient aussi sur la plage !

— Xénon a trouvé une solution pour pallier aux pistolets laser qu'il autorise uniquement dans les châteaux.

— Elle n'a pas d'effet sur l'ami de Flore, coupa Linlin. Avec ses pouvoirs, nous parviendrions à diversifier ses attaques.

Sur le principe, oui, mais un seul comme lui ne suffira pas. Et que représentent une poignée de résistants contre l'armée de Xénon ?

Sojeyn n'exprima pas sa pensée à voix haute pour ne pas démoraliser l'initiée et observa avec tristesse le futur prisonnier des Astrydiens. Il avait enfourché Flore et se défendait avec virulence contre les assauts successifs : le chef avait donné l'ordre de désactiver le halo jaune des électases.

Ils s'amusent avec lui, et Xénon ne leur reprocherait pas sa mort, enragea Sojeyn.

Le combat bascula rapidement en faveur des Astrydiens. Un clone enfonça sa lame dans l'épaule gauche du garçon, lequel lâcha un cri étouffé. Du sang coula sur sa tunique, ses gestes devinrent maladroits.

Le pauvre, il ne s'en sortira pas, Linlin, le visage marqué par la tristesse.

Alors que Sojeyn s'attendait comme elle à cette fin inévitable, le rugissement d'une pantigra le fit sursauter. Le prédateur, aux babines retroussées, « entra » ensuite dans l'image. Si les Astrydiens se tinrent à distance, l'inconnu hésitait, ses oreilles en pointe frémissantes.

Incroyable, ils seraient en contact psychique !

Le non-Auroréen s'accroupit auprès de Flore :

— Pardonne-moi, j'ai failli à ma mission. Je te promets de te libérer avec l'aide de nos amis.

Il se dématérialisa et réapparut à côté de la pantigra, qui le guida vers la forêt. Le chef des clones réagit avec plusieurs secondes de retard.

— Que deux d'entre vous partent à sa poursuite ! hurla-t-il. Xénon nous récompensera grassement pour la princesse Flore et cet étranger... même si nous ne ramenons que son cadavre. Personne ne survit à nos électases empoisonnées.

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