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C3 - La clairière des Imlayas (3/4)

L'arrivée d'Idsou avec sa pêche l'arracha à ses tristes souvenirs. Ils préparèrent les poissons que son ami fit griller dans la cheminée, avant de les manger à table. Alors qu'ils dégustaient leur repas en silence, le garçon demanda :

— Que penses-tu de la situation ?

— Je ne suis pas sûre de comprendre ta question.

— Nous n'avons obtenu aucune information sur la résistance et sur ton frère ; et les Astrydiens parlent juste de révoltes disséminées.

— Il doit y avoir une explication.

Quelques secondes à n'entendre que les bruits des couverts, à profiter de la saveur douce des poissons, avant qu'Idsou ne déclare :

— Je suis venu sur Aurora pour toi et ton peuple. Que ton frère soit vivant ou mort m'importe peu.

Choquée, Flore tenta de l'interrompre, mais le garçon leva une main et poursuivit en douceur.

— Si ton frère a disparu, tu devras prendre le flambeau de la résistance.

Le doyen lui avait tenu les mêmes propos, elle ne s'avoua pas battue pour autant.

— Donne-moi une chance de le retrouver. Allons jusqu'à la clairière des Imlayas.

Flore retint son souffle, inquiète de la réponse d'Idsou qui fixait les flammes de la cheminée sans bouger. Terminer sa quête seule restait une option envisageable, s'il préférait retourner auprès des Dalghariens, sauf que Kris et Brian se débrouilleraient pour la récupérer, de force si nécessaire. Et ses risques d'échec augmenteraient.

Ô Kilyan, soutiens-moi !

Soit le prince de la légende des Perles, soit Idsou entendit sa supplique, ce dernier soupira enfin :

— Je suivrai ton plan d'origine, et aviserai s'il échoue.

La respiration de Flore redevint normale, et elle détendit ses doigts qu'elle avait crispés sur son gobelet. Malheureusement, Idsou avait envie de la torturer ce soir.

— Une autre question. Comment a réagi Brian à ta décision de te balader en pleine forêt avec moi au milieu de l'ennemi pour retrouver ton frère ?

Sous les yeux inquisiteurs de son ami, elle baissa la tête, mal à l'aise.

— Tu ne l'as pas prévenu, s'esclaffa-t-il. Le connaissant, il doit tempêter à l'heure actuelle.

— Je le fais avec l'accord de Kris ! Depuis le décès de sa sœur jumelle, Brian est devenu distant avec moi. Me rend-il responsable ? Je ne comprends pas son attitude.

— Rien à voir avec la mort d'Iliane ! J'ai l'impression de m'adresser à une gamine... de vingt-sept ans ! Et c'est moi, du haut de mes vingt ridicules années, qui lui explique. Le monde à l'envers.

Les iris émeraude piqués d'or scintillaient à la lumière des flammes. Il la taquinait ! Et l'exaspérait.

— Tu es prié de garder tes plaisanteries pour toi ! La situation n'est pas drôle du tout, je voudrais te voir à ma place.

— Oh, mais je saurais quoi faire, objecta-t-il.

Flore réprima une répartie acide : Idsou se mordait les lèvres pour s'empêcher de rire. Il perçut son agacement et se calma.

— Brian et toi, vous vous aimez, et vous ne trouvez pas le moyen de vous comprendre.

— C'est à cause de mes pouvoirs psychiques, un peu long à expliquer, ajouta Flore devant le regard étonné de son ami.

Surtout, elle n'éprouvait pas l'envie de s'étendre sur le Lien pour l'instant. Idsou s'en approcha involontairement :

— Peut-être que lui ne le sait pas, car vos coutumes et vos modes de vie diffèrent. A-t-il exprimé d'une manière ou d'une autre, par gestes ou par mots ce qu'il ressentait pour toi ?

Ses rencontres avec Brian défilèrent dans l'esprit de Flore, depuis la première dans la grotte de l'accident d'avion qui l'avait obligée à assommer le prince... jusqu'au baiser au palais de Dalghar.

— Tes cheveux se teintent d'argent en fusion. Quel chanceux, ce Brian !

— Idsou !

— La tentation était trop forte, tant je ne te vois jamais perdre ton contrôle. Bon, il s'est déclaré. Pas besoin de m'en dire plus. Et toi ? Lui as-tu exprimé tes sentiments ?

— Je... je ne sais pas comment... c'est ma première expérience.

Idsou s'étrangla à moitié. Il toussa, puis avala une gorgée de sa boisson.

— Tu te tais, tu ne réponds pas à ses sollicitations, alors Brian estime que son amour n'est pas partagé. Il t'évite pour se protéger.

— Je n'avais pas pensé à cela. Sur Aurora, nous n'avons pas besoin de nous exprimer. Tu as raison. Différences de culture. Que me conseilles-tu ?

— Tu n'as plus le choix. À toi de prendre l'initiative, de le convaincre de tes sentiments si tu ne veux pas le perdre. Et ne t'inquiète pas, Brian comprendra vite ton manque d'expérience, il s'y adaptera. Maintenant que ta lanterne est éclairée, je propose d'aller dormir.

Cela paraît si simple, dit ainsi !

Réfléchir à son attitude envers Brian attendrait : Idsou attrapait sa cape et sortait de la maison.

— Tu ne restes pas à l'intérieur ?


— Désires-tu un cours particulier avant de revoir Brian ?

— Je ne suis pas autant ignorante que les miens, j'assistai Mohann et des médecins sur Dalghar !

— Inutile de t'énerver, je plaisantais. Dormir enfermé dans une pièce, encore plus dans un lit, me donne des boutons. Sur ce, princesse Flore, permettez-moi de prendre congé.

Après une révérence pas trop respectueuse, Idsou sortit. Ou s'échappa ? Flore devinait une profonde douleur, dissimulée derrière l'ironie. Son ami avait joué la comédie.

Ma question a touché un point sensible. Lequel ?

Flore secoua la tête : jamais, le secret garde du corps ne se confierait. Elle récupéra plusieurs couvertures dans une chambre au fond de l'habitation et se coucha sur le canapé du salon. Par respect aux précédents hôtes.

Le lendemain, à son réveil, elle revêtit la tenue des Imlayas, coiffa ses cheveux en une queue haute et dessina les trois traits obliques émeraude sur chaque joue. À partir de Conimont, Idsou et elle emprunteraient le chemin que seuls les Auroréens à la recherche de la tribu légendaire utilisaient.

S'habiller comme eux devenait une évidence.

Elle ouvrit ensuite la porte d'entrée et s'immobilisa. Sur la cime des arbres au feuillage ambre et mauve, le soleil pointait ses premiers rayons, tandis que l'air frais apportait les effluves humides de l'aube.

Après plusieurs pas dans la clairière, Flore la balaya du regard. Personne. Où se cachait Idsou ?

— Derrière toi, l'interpella celui-ci d'un ton joyeux.

Il se tenait agenouillé sur le toit de la maison, enfoncé dans sa cape.

— Tu as dormi là-haut ?

— Bien au chaud grâce à la cheminée, et sans danger.

Sans danger ?

Une ombre souple et noire se profilait dans le dos d'Idsou. Flore créa une boule d'énergie, alors qu'elle alertait son ami... lequel ne bougea pas d'un pouce. Mieux, la pantigra se coucha à ses pieds.

— Voici Tigri, annonça le garçon, une main dans la fourrure du félin. Elle m'a tenu compagnie cette nuit.

— Incroyable ! Elle t'a adopté.

— Ou l'inverse ?

Il sauta avec une pirouette et atterrit souplement au sol, suivi de son nouvel « ami », qui n'avait pas à envier l'adresse de quiconque. Flore recula quand l'animal feula.

— Touche-la, elle te reconnaîtra comme une alliée, lui suggéra Idsou, accroupi à côté de Tigri.

Il est devenu fou ! Cette bestiole va me déchiqueter en mille morceaux.

Le regard clair de son ami tentait de la rassurer, il ne plaisantait pas. Flore déglutit. Sa paume glacée approcha à quelques centimètres de la gueule du prédateur, que son souffle réchauffa, puis le félin glissa sa tête au poil soyeux contre.

— Les présentations sont terminées, conclut Idsou. Si nous mangions, je meurs de faim.

Tigri l'approuva d'un feulement, et Flore éclata de rire, autant pour relâcher la tension de son corps.

Sitôt leur petit-déjeuner avalé, ils reprirent la route et l'animal disparut dans les arbres au grand soulagement des okydas. Elle les rejoignit en début de soirée. L'entendre ronronner aux caresses d'Idsou surprenait Flore.

Jamais, je n'aurais cru voyager un jour en compagnie d'une pantigra.

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