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C28 - Célébration (3/3)

Une parole de Flore interrompit ses réflexions, Sojeyn le priait de prendre place sur le balcon. Brian et Kris le quittaient, sous les clameurs. Il avait perdu le fil du discours ! En revanche, se montrer à tous ne le tentait pas du tout et il ouvrit la bouche pour refuser.

Trop tard.

Sojeyn avait pivoté vers lui et l'attendait, le visage impassible. Ignorer l'invitation ou partir insulterait le roi d'Aurora, ainsi que son Conseil et son peuple. Idsou n'avait pas le choix.

D'un autre côté, personne ne comprendrait que je ne sois pas nommé. Ça va vite passer.

— Avant de démarrer les festivités, je souhaiterais vous présenter une dernière personne, le seigneur Idsou venu de sa planète, incognito, proclama Sojeyn sans le regarder. Sa contribution à sa bataille a été particulière. À ma demande, il s'est rendu seul dans ce palais pour récupérer les informations qui manquaient à la résistance. Un acte dangereux, qui a tué trop de kiriahnis. Un acte courageux, qui a permis de vaincre l'ennemi avec peu de victimes. Seigneur Idsou, au nom d'Aurora, je vous remercie.

Lorsque Sojeyn posa une main sur sa poitrine, les Auroréens l'imitèrent dans un long silence. Idsou n'en revenait pas. Il ne s'attendait pas à une telle reconnaissance de la part d'un prince qu'il avait menacé et critiqué.

Un prince conscient de sa surprise : une lueur moqueuse brillait dans ses iris bleu-mauve.

Idsou se força à se détourner de la flamme qu'il estimait plus dangereuse que les Astrydiens et s'avança pour saluer le peuple. Des remerciements parvinrent à ses oreilles, qu'il dissimulait. Son cœur gonfla avec celui des Auroréens, des frissons gagnèrent chaque parcelle de son corps. Une drogue euphorisante consumait ses veines.

Jamais il n'avait été aussi heureux !

Dans ce nuage éthéré, un halo orangé rayonna. Il provenait de la perle de Sojeyn. Plusieurs secondes s'écoulèrent dans un nouveau silence, puis des cris le brisèrent, de plus en plus puissants, de plus en plus proches. Et soudain, des oiseaux aux couleurs chatoyantes envahirent la place. Ils régalaient les spectateurs de leurs chants, dessinaient des arabesques dans le ciel.

Des adultes sifflaient pour les attirer sur eux, et les enfants tentaient de les imiter. D'autres froissaient des fleurs qu'ils avaient téléportées. Leur parfum embaumait l'air.

Idsou les respirait à pleins poumons.

Il pivota vers Sojeyn pour le féliciter, mais ses mots ne franchirent pas ses lèvres. Le roi le fixait avec intensité, il ne remarquait pas le reflet mauve plus soutenu de sa chevelure.

— Tendez votre bras, lui murmura-t-il.

Dès qu'Idsou s'exécuta, un oiseau se posa dessus et le gratifia de sa mélodie. Juste quelques secondes. Son invité s'envola, suivi de ses congénères : la perle de Sojeyn redevenait irisée. Quant aux Auroréens, ils pleuraient ou réconfortaient ceux qui s'épanchaient.

Un mélange de tristesse et de respect étreignit Idsou. Ces malheureux n'avaient vu ce spectacle qu'une seule fois dans leur vie, à la dernière fête de la Moisson avant l'invasion des Astrydiens. Il se souvenait du tableau de Sojeyn adolescent sur Dalghar, dans la maison de Flore. Son amie lui avait raconté son histoire.

Le roi anéantissait aujourd'hui le temps du joug infâme, il bouclait la boucle d'une planète retrouvée. D'un peuple libre. Seul le jeune garçon de la peinture devenu l'homme à ses côtés lui indiquait que les années de souffrance avaient existé, combien il avait perdu.

Sa voix plus grave le fit sursauter :

— J'espère que tu me révéleras bientôt ton identité, Idsou ! En preuve de ta confiance.

Le roi le quitta sans attendre sa réponse, tandis qu'une impression perdurait : celle d'avoir été en osmose avec Sojeyn pendant le spectacle. Son corps frissonnait, son esprit souhaitait retourner dans cette bulle où les émotions se mettaient au diapason avec un être...

Ressaisis-toi ! Les Auroréens ont simplement exacerbé ton don d'empathie.

Malheureusement, une jeune Auroréenne, arborant l'emblème de Monti sur sa longue robe aussi rose que sa tresse, ne lui permit pas de se détourner de Sojeyn. Elle ne le lâchait pas d'une semaine, et lui l'acceptait. S'agissait-il de sa compagne de vie ? L'idée lui tordit le ventre.

Maudit pouvoir psychique !

Ses paupières se fermèrent, tant pour se détacher du couple que pour remonter ses barrières mentales. Inspiration, expiration, deux fois, et un calme l'envahit. Idsou ouvrit les yeux sur les jeunes gens, sans en être affecté. Il poussa un profond soupir de soulagement, puis décida de rejoindre Flore, la princesse qu'il avait accepté d'aider et qu'il abandonnerait bientôt.

Je lui annoncerai demain mon départ, Kaliorn m'attend.

Alors qu'il parvenait à sa hauteur, l'arrivée d'un garde dalgharien capta son attention. Il marchait trop vite vers Kris, en grande conversation avec des doryaumis et la générale Coffin. Quelque chose clochait. Idsou se rapprocha pour écouter le message.

— Votre Majesté, déclara le militaire d'une voix gênée. J'ai attendu la fin du spectacle pour vous passer une communication. La personne s'impatiente.

— Amélia aurait des soucis ?

— La reine va très bien, je vous rassure. L'empereur Xolinar d'Astrydie désire vous parler.

Un silence de mort accueillit ces paroles, il se propagea telle une traînée de poudre. Tous les regards convergèrent vers Sojeyn, qui hocha la tête, le visage fermé.

Que veut ce vieux croûton ? Certainement pas souhaiter bonne chance à Aurora !

Idsou serra les poings. Il craignait le pire. Si Xolinar se trouvait en personne dans la salle, il lui en enverrait un en pleine figure avec l'aide de Brian pour qu'il retourne sur Tzunig à jamais. Malheureusement, l'Astrydien se contentait de son hologramme grandeur nature que projetait le téléholo, posé au sol, tel un objet pestiféré.

Malgré la vieillesse apparente de l'empereur, son port altier et sa tenue en cuir en imposaient : des Imlayas avaient extirpé leur électase, des Auroréens reculaient. La peur de leur ennemi ne disparaîtrait pas du jour au lendemain.

— Roi de Dalghar, tonna Xolinar sans saluer Kris. Vous osez interférer dans les affaires d'Aurora sans l'aval de la Confédération, vous osez kidnapper mon fils, mon héritier, Xénon d'Astrydie, vous osez le retenir prisonnier sur votre planète. Normalement, je prendrais ceci comme une déclaration de guerre, mais je préfère me plier aux lois d'Aequalis. J'ai donc déposé une plainte contre vous pour la libération de Xénon et de ses gouverneurs, sans oublier une compensation financière conséquente.


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