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C27 - Le pacte (2/3)

Le cœur de Mioca manqua un battement avant de s'emballer. Il lui fallait répliquer aux Imlayas qui l'observaient. Au moins, elle n'avait pas besoin de mentir sur ses activités ni tricher sur son trouble.

— Merci... oui... Xio... Gioloron a trouvé cette maison par hasard... et m'a suggéré de l'utiliser comme cachette. Nous voulions aider la résistance avec nos pauvres moyens.

— Dame Mioca a secouru beaucoup de personnes en l'absence des pouvoirs psychiques des kiriahnis, renchérit Xiolo.

Un sourire accompagnait son propos, auquel elle demeura de marbre. Jouer son rôle de noble l'arrangeait : elle hésitait sur la conduite à tenir envers le jeune Astrydien. Le dénoncer ? Ou attendre ? L'occasion se présenta plus vite qu'elle ne le croyait :

— Nous devons continuer à chercher le fils du gouverneur. Restez sur vos gardes, tous les deux !

— Il ne s'est jamais montré violent, et nous a toujours bien traités.

Sa protestation avait fusé si rapidement que les Imlayas la regardèrent surpris. Elle déglutit face à sa bêtise, puis enchaîna :

— Je veux dire, il ne doit pas être trop dangereux. Vous n'aurez pas de mal à l'attraper, sans que vous le blessiez.

— Nous avons vécu exilés et entretenu le combat, mais nous ne sommes pas des assassins comme eux, affirma le plus âgé des Imlayas en se redressant.

Mioca se morigéna : au lieu de corriger son erreur, elle s'enfonçait. Xiolo vint à son secours à sa grande surprise :

— Dame Mioca ne voulait pas vous offenser, les Auroréens louent votre attitude. Nous souhaitions juste partager notre expérience avec le fils du gouverneur.

— Excusez-nous, vous êtes mieux placé que nous et suivrons votre avis.

Sur ces mots, ils les saluèrent et partirent à grandes enjambées. Mioca relâcha sa respiration qu'elle avait bloquée sans s'en rendre compte. L'alerte était passée ! Elle ne préférait pas imaginer la réaction de ces résistants s'ils avaient découvert la vérité.

Ni celle de Sojeyn ! Cela aurait nui à notre futur compagnonnage.

Xiolo, lui, était entré dans la maison. Sage décision, s'ils souhaitaient discuter sans qu'on les surprenne. À peine Mioca refermait la porte qui donnait sur le salon aux meubles rustiques, que son ami lui murmurait :

— Merci de ne pas m'avoir dénoncé.

— Tu sais très bien que je ne pouvais pas, ils m'auraient questionné sur nos relations ! Comment oses-tu te déguiser en Auroréen ? Pourquoi ne m'en avais-tu pas parlé ?

— Je voulais te surprendre, et ne m'attendais pas à cette visite.

— Pour une surprise, c'est une surprise. J'ai cru mourir de peur. Reprends ton apparence, s'il te plaît.

Son ami hésita avant de soulever une manche de sa tunique. Un large bracelet composé de trois anneaux, gravé de figures complexes grenat sur fond doré, étincela. Xiolo fit tourner l'anneau central jusqu'à ce que de nouveaux motifs se forment. Un halo grisâtre enveloppa sa silhouette, dont les contours s'effacèrent. Le flou s'estompa au bout de quelques secondes et Mioca écarquilla les yeux. Xiolo avait repris son physique d'Astrydien, avec sa tenue ambre et rouge.

— Incroyable ! souffla-t-elle.

— Xénon a vaincu ton peuple il y a six ans avec ce subterfuge. Nous ne sommes pas de vrais polymorphes, mais nos cellules sont plus malléables que les vôtres. Ce bracelet envoie les impulsions nécessaires à leur modification.

— Par Kilyan ! D'autres Astrydiens pourraient se cacher parmi nous ?

— Je ne le pense pas. Nous ne nous transformons pas en qui nous voulons d'un claquement de doigts. Cette métamorphose m'a pris des semaines au château et de prétextes pour obtenir l'aide des scientifiques. Pourquoi un des miens s'embêterait à faire de même, quand nous régnions sur Aurora ? Tandis que moi... je suis prudent... ou presque...

La phrase demeura en suspens, alors que Xiolo la fixait d'un regard inquiet. Il lui avait remis son avenir entre ses mains. Ou tentait-il de la manipuler comme tous les Astrydiens ? Mioca contra avec hargne :

— J'ai dit que tu nous avais bien traités aux Imlayas, mais c'est faux ! Tu as découvert le coltan, une mine a été construite pour l'extraire et des milliers d'enfants ont péri. Je les ai vus ! Mes potions n'ont pas réussi à les sauver.

— Dès que j'ai appris ce drame, j'ai mis mon père au pied du mur. Il m'a avoué que le responsable du camp rapportait directement à Xénon et il l'a appelé pour me le prouver. Le Chef suprême a déploré l'attitude des gardes et demandé à ce qu'on aide à enquêter. En fait, il voulait capturer un des anciens prisonniers et vérifier si des Auroréens avaient provoqué la résistance. Je l'ai réalisé plus tard.

— Il ne se trompait pas, souffla Mioca avec un frisson.

— Je m'en suis douté...

Comme je me doutais que tu me le cachais, déduisit-elle de son silence réprobateur.

Au lieu de s'excuser, elle lança :

— Donne-moi une bonne raison de te protéger, j'ai tout à gagner à te dénoncer.

— Je t'ai protégée durant des années. Sans moi, Xénon t'aurait amené au palais pour faire de toi sa concubine, et sa réputation ne le sert pas.

— C'est juste une supposition.

— Alors, rappelle-toi notre première rencontre... si nous n'étions pas devenus des amis, comment se seraient passées ces six années ?

Mioca baissa la tête. Le souvenir de cette journée d'automne 5081 remontait à la surface de sa mémoire. Elle se promenait tristement dans son jardin privé, une activité en solitaire depuis que l'uriahmi lui avait annoncé à ses seize ans qu'elle ne possédait pas de kiriahs.

******

Mioca s'immobilisa devant un des bancs en pierre, installés à des endroits stratégiques. Celui-ci avait la meilleure place. Le regard du visiteur embrassait l'étang et ses alentours, se gavait des couleurs changeantes de la nature.

Malheureusement, un Astrydien d'une vingtaine d'années se prélassait dessus, les paupières closes, les pieds nus. C'était la première fois que Mioca le voyait, la première fois qu'elle en croisait un dans son jardin secret.

Pourquoi se reposait-il ici ? Devait-elle s'en aller ?

Non, je suis chez moi !

Et puis, le rythme lent de la poitrine du jeune homme indiquait qu'il dormait. Partir risquait de le réveiller. Autant profiter de l'instant, tel un peintre évaluant son modèle avant de le croquer sur une toile.

La tête de l'inconnu, aux cheveux désordonnés, s'appuyait sur sa veste roulée en boule. Un index posé sur les lèvres entrouvertes semblait recueillir des mots silencieux qui serviraient à écrire un poème ou à élaborer une ode. Au bout de son autre bras, tendu vers elle, sa paume lui offrait un fruit invisible. Enfin, une jambe relevée complétait le tableau intimiste.

Des lumyels papillonnèrent dans le ventre de Mioca. Si agréables, si chauds, si sensuels.

Hypnotisée, elle s'avança jusqu'au banc. Lorsque la pulpe de ses doigts, plus légers qu'une plume, effleura la joue à la carnation claire, l'inconnu gémit et bougea. Le cœur de Mioca palpita dans sa poitrine. Elle attendit quelques secondes avant que sa paume, frémissante, suspendue au-dessus du visage, reprenne contact avec la peau veloutée. Des frissons remontèrent le long de son bras. Ils glissèrent sur ses nerfs, les enveloppèrent d'un feu étrange, pourtant indolore.

Le plaisir de ces sensations nouvelles enhardit Mioca. Elle poursuivit son exploration vers le cou en direction du torse. La veste à moitié déboutonnée dévoilait une fine toison jaune et vermillon, sans équivalent chez les hommes auroréens, imberbes comme les femmes. Quel dommage, celle-ci était si douce. Plus que la soie. Mais son aventure cessa d'un coup, lui arrachant un petit cri de frustration.

Son « modèle » avait d'un mouvement vif emprisonné sa main.


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