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C27 - Le pacte (1/3)

Lovée dans son lit, Mioca scrutait le duel de Sojeyn, que le comurion retransmettait en trois dimensions. Des milliers de picotements la parcouraient. Elle se trouvait à ses côtés, elle respirait avec lui, et son cœur palpitait avec le sien. Xénon le blessait, un cri lui échappait. Xénon l'insultait, elle grognait sa colère. Son futur compagnon de vie obtint toute son admiration quand il autorisa le Chef suprême à se battre avec une seconde électase. Elle sursauta à l'attaque en traître de l'Astrydien et ses yeux s'agrandirent de stupeur lorsque la pantigra sauta sur Sojeyn.

Comment cet animal sauvage peut-il l'avoir sauvé ?

Le danger de ce félin si présent dans la forêt de son doryaum avait tué sa mère et des histoires similaires voyageaient de village en village. Le prédateur ne se liait jamais aux Auroréens.

Quelqu'un parvient donc à le contrôler ! Qui ?

Si le kiriah des animaux existait à l'époque des siècles de la Décadence, il était déjà peu répandu. Aujourd'hui, personne ne le possédait à sa connaissance, en dehors de Sojeyn. Personne ne le désirait non plus : trop risqué. L'esprit du kiriahni se mêlait à celui de la bête jusqu'à ne plus s'en séparer. Jusqu'à en mourir.

Mioca frissonna : un conte, tombé dans l'oubli, lui revenait en mémoire. Elle l'avait lu dans un des vieux grimoires, dénichés au château de Monti.

La plus belle des nobles voyageait haut dans le ciel avec les faucaigs, ces immenses oiseaux prédateurs d'Ostia, au plumage doré et au bec orangé. Elle racontait les couleurs chatoyantes des canopées. Elle aidait à retrouver ceux qui se perdaient dans les sentes forestières. Elle chassait auprès des siens et ramenait du gibier à profusion. Mais un jour, l'esprit du faucaig l'engloutit et tout devint proie. Un enfant égaré le paya de sa vie. Quand la jolie jeune fille réussit à s'extirper de l'oiseau, son crime l'horrifia et elle s'enfuit sur le dos d'un okyda. Son corps fut retrouvé au fond d'un ravin. Depuis, un faucaig hantait les lieux de ses cris de désespoir.

Heureusement, Sojeyn parvenait juste à attirer les oiseaux pour régaler les Auroréens avec son spectacle.

Comment réagirait le Conseil s'il apprenait la vérité sur la pantigra ?

Et Yoron, son père ? Il avait mis des années à accepter le décès de sa mère.

Cette question le ramena à lui. Elle ne regrettait pas d'avoir suivi son ordre : rester dans cette pièce avec un comurion, qu'il lui avait donné, le jour de l'anniversaire de Xénon. Et surtout ne pas en sortir. Depuis sa visite avec lui au camp de la résistance, ils se parlaient plus.

Mioca avait réalisé l'horreur tant dans la vie des kiriahnis privés de leurs pouvoirs psychiques, tant chez ces malheureux enfants, victimes de la mine de coltan. Elle n'avait pas versé sa rancœur sur Yoron pour l'avoir gardée à l'écart durant des années, car lui-même s'en blâmait, comme elle n'avait pas rapporté sa propre agression.

De toute manière, comment raconter une tentative de viol à un Auroréen éduqué dans le non-toucher et sans connaissance des pratiques d'autrefois ? Si Xiolo ne lui avait pas appris la sexualité, comment aurait-elle surmonté cette épreuve ?

Au lieu de te poser des questions inutiles, bouge-toi !

La victoire de Sojeyn contre Xénon signifiait la fin des Astrydiens au palais. Le comurion qui fonctionnait dans sa chambre prouvait que les brouilleurs étaient détruits et la résistance occupait Monti. Mioca refusait de manquer un tel moment. Elle quitta son lit douillet et fila vers la salle principale, où Yoron recevait les doléances de tout habitant du doryaum.

Dans les couloirs du château, l'effervescence la frappa. Les Auroréens marchaient la tête haute et affichaient des sourires qu'elle ne leur avait pas vus depuis l'invasion. Ils avaient retrouvé leur liberté, ils avaient retrouvé la vie. Même les reflets dans leurs cheveux chatoyaient.

La culpabilité lui fit se mordre les lèvres. Au contraire d'eux, elle avait vécu les six dernières années à l'abri du joug des Astrydiens.

La faute à mon père et Sojeyn !

Ce constat allégea son cœur, et elle suivit ces hommes et femmes qui se dirigeaient tous vers la salle principale. Une atmosphère lourde l'accueillit. Elle tranchait avec la chaleur de la pièce avec ses pierres claires, son sol fauve et ses colonnes émeraude. Même les Auroréens arboraient un visage grave. Leurs yeux fixaient les Astrydiens rassemblés au centre, poignets emprisonnés par des liens lumineux, sous le contrôle des Dalghariens et des Imlayas.

Ce fut néanmoins la présence de son père Yoron qui étonna le plus Mioca. Ne l'avait-elle pas vu au palais avec les doryaumis quand ils avaient repris le pouvoir au Chef suprême ? La salle de téléportation permettait de rentrer rapidement, mais pas assez pour déjà faire face aux captifs. Une seule explication lui venait en tête.

Les kiriahnis ne nous ont pas montré le duel pendant qu'il se déroulait.

Une attitude sensée : il valait mieux connaître la fin avant de la communiquer dans les doryaums. Peut-être que ne pas affoler les habitants ou alerter l'ennemi les guidait. La résistance avait songé à tout. Sojeyn avait songé à tout. Mioca soupira. Elle aurait tant aimé contribuer à la libération d'Aurora avec lui.

Chassant ce regret, elle se glissa au premier rang des spectateurs pour écouter son père.

— Je vous le demande une nouvelle fois. Où se cache Xiolo, le fils du gouverneur ? Vous taire ou espérer un quelconque ne sert à rien, Xénon d'Astrydie et tous ses chefs sont prisonniers.

— Nous préférons mourir plutôt que de dénoncer l'un des nôtres ! cracha le responsable des gardes. Pour la gloire de notre empereur Xolinar et de son fils Xénon.

— Pour la gloire de notre empereur Xolinar et de son Xénon ! répétèrent les clones.

Yoron jeta un coup d'œil à un des Dalghariens, qui enchaîna :

— Aucun de vous ne sera exécuté, les lois d'Aequalis s'appliquent à tous. Vos chefs partent dès demain pour Dalghar où un procès les attend. D'autres vaisseaux vous emmèneront dans quelques semaines.

— D'ici là, nous continuerons à rechercher Xiolo et le capturerons, insista Yoron.

Le cœur de Mioca s'emballa. Une chance s'ouvrait à elle d'aider Sojeyn, son père et la résistance. Sans danger. Son amitié secrète avec le jeune Astrydien lui donnait un avantage certain.

Lorsque des Imlayas et des Dalghariens escortèrent les prisonniers par une porte, elle s'éclipsa. Traverser le parc à une allure raisonnable lui fut une torture. Son cœur battait à chaque pas, pendant qu'elle souriait ou saluait serviteurs ou membres de la résistance. Heureusement, ils étaient tous occupés et couraient vers leurs tâches.

Parvenue à son jardin privé, Mioca s'élança dans la forêt jusqu'à la maison secrète qu'elle partageait avec Xiolo. La joie lui donnait des ailes. Elle déboucha vingt minutes plus tard dans la clairière, le souffle court.

Et se figea.

Trois Auroréens discutaient devant l'habitation en rondins ! Avaient-ils mis la main sur Xiolo ? La déception lui tordit le ventre. Elle plaqua un sourire sur ses lèvres et s'approcha d'eux. Si aucun des hommes ne lui était familier, leur allure lui permit de déterminer leur origine : deux Imlayas, avec leurs traits verts obliques sur le visage, et un serviteur du château, dans sa tenue aux couleurs de Monti, fauve, émeraude et crème.

Que fait-il ici ?

— Dame Mioca, l'interpella un des résistants. Nous vous félicitons !

— Pou... pourquoi ?

— Votre serviteur nous expliquait que vous aviez entretenu ensemble cette maison et préparé des potions afin de soigner les Auroréens. C'est très courageux de votre part avec la présence des Astrydiens et l'interdiction de vivre en forêt.

Mioca cligna des paupières. Son serviteur ? Comment connaissait-il ce lieu et surtout ce qu'elle y trafiquait ? Celui-ci la fixait. L'intensité de son regard, renforcée par le reflet rouge de ses cheveux, la mettait mal à l'aise.

Rouge ? Xiolo ?


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