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C26 - Ultime duel (3/3)

Sojeyn ne parvenait pas à se débarrasser des deux mains agrippées à lui tels des lianes voraces, malgré tous ses efforts et ceux des Dalghariens qui tentaient de faire lâcher prise à l'intrus. Des cris retentissaient dans la salle. De la vaisselle tombait au sol. Xénon, emporté dans son élan, s'était affalé sur une table. Ce moment de répit ne dura pas, l'ennemi se relevait déjà et avançait vers lui. Son rictus de joie s'agrandissait à chaque pas, à chaque seconde devenue plus lente qu'une minute.

Le regard de Xénon, lui, crachait son triomphe.

Il l'hypnotisait.

Alors que Sojeyn se secouait pour s'en arracher, une boule d'énergie rompit cet échange visuel. Et l'emprise sur ses chevilles disparut. Il bondit au moment où l'électase de Xénon le menaçait et retomba au sol. Un hurlement lui écorcha les oreilles quand il se retourna. La lame de son ennemi avait transpercé le torse du gouverneur. L'Astrydien s'affaissa sur la table. Cette mort sonnait la fin du duel, puisque le Chef suprême avait perdu son arme.

Une fin sur un accident, et non sur une victoire.

Inacceptable !

Abandonnez-vous le combat ou désirez-vous une nouvelle électase ? lança-t-il.

Ses amis et Akeno hochèrent la tête, y compris sa sœur, même si elle grimaça. Personne parmi le Conseil ou la résistance ne s'opposa à sa décision. Quant à Xénon, une blessure au flanc ne l'en dissuada pas. Le sang maculait la toge blanche telle une fleur anéantie par l'horreur.

J'ai réussi à le toucher ?

Il avait jeté un coup d'électase au hasard au moment où il bondissait de la table. Sojeyn hésita. Juste une seconde. Xénon avait choisi, il ne lui imposait pas de poursuivre ce combat. Lui-même saignait à son bras, qui pendait la plupart du temps le long de son corps.

Sitôt que le duel reprit, les lames s'entrechoquèrent dans un silence lourd. Le visage de Xénon grimaçait et transpirait de plus en plus, pendant que ses mouvements devenaient désordonnés. Sojeyn l'obligeait à se déplacer souvent pour l'épuiser. Si la mort de l'usurpateur avait habité ses rêves des années, il ne le désirait plus. En raison de ce lutteur qu'il avait failli éliminer sous la rage. En raison d'un procès que réclamait Kris.

En raison aussi de cette voix dans ma tête qui me suppliait de ne pas imiter ces monstres.

Cependant, Xénon découvrit un moyen d'épargner son énergie. Il sauta sur les tables et projeta la vaisselle. Sojeyn paraît au mieux avec son arme. Sa colère bouillonnait tant des veines qu'il ne cilla pas lorsqu'un couteau se planta dans son bras invalide. Il l'arracha et rejoignit son ennemi. La résistance avait heureusement écarté les gouverneurs.

Aucun d'eux refusait de céder. L'odeur âcre de la transpiration, mélangée à celle du sang, écorchait le nez de Sojeyn, le claquement des lames ses oreilles. Il se fatiguait autant que Xénon.

Un coriace. Comment le vaincre ?

Le choc d'une botte dans une assiette lui apporta la réponse. Il retournerait le stratagème de son ennemi contre celui-ci : plus loin, une imposante coupe trônait sur bord de la table centrale du U. Il poussa l'Astrydien petit à petit vers sa cible. Le plat déséquilibra Xénon, qui chuta lourdement au sol avec un cri de douleur.

Sojeyn s'empressa de ramasser son arme, puis de s'éloigner. Les visages de la résistance s'ouvrirent, ceux des gouverneurs se fermèrent.

— Xénon, fils de l'empereur des Astrydiens, je vous ai vaincu à la loyale, proclama-t-il. À cet instant, Aurora revient à ses habitants légitimes. À cet instant, celui que vous surnommiez « le prince déchu » en devient le roi.

Les fleurs, emblèmes d'Aurora, posées sur les tables s'envolèrent pour rejoindre les mains des doryaumis. Sojeyn les imita avec la llyriah. Ils levèrent haut ce symbole de leur liberté et une vague de joie se propagea dans l'immense salle de réception. Les uns pleuraient, d'autres riaient, les reflets dans les cheveux s'intensifiaient, et les Dalghariens applaudissaient. Même le soleil rose nacré se mit au diapason : ses rayons illuminaient les visages.

Au milieu de cette euphorie, Sojeyn se tourna vers Flore. Elle lui tendait ses mains ouvertes. Quand il posa ses paumes dessus, des larmes roulèrent sur leurs joues.

Grâce à Edjo et Lorin, nous avons rallié les Imlayas, lui murmura sa sœur en esprit. Sans eux et nos amis dalghariens, nous serions encore sous le joug de l'imposteur.

Souviens-toi de notre promesse dans la bibliothèque secrète à la découverte des mémoires de la reine.

Rétablir le nom de son frère.

Je la tiendrai dès la première occasion et lancerai la demande d'adhésion à Aequalis.

— À peine notre planète libérée, tu penses déjà à son avenir.

Il faut battre le fer tant qu'il est chaud...

La voix de Brian interrompit leur échange mental.

— Par les gonades des ancêtres, tu nous as donné des sueurs froides, Sojeyn. Mais tu nous as gâtés avec un magnifique combat, foi de connaisseur.

— Il restera dans l'Histoire d'Aurora, compléta Kris, mais aussi de Dalghar. Je ne regrette pas de t'avoir accordé ma confiance.

— Je me demande si le récit indiquera ta tenue, le taquina Brian. Certains Auroréens n'osent pas te regarder.

Il défit sa veste, qui s'envola jusqu'à ses épaules. Le Lien avec Flore lui permettait ce pouvoir. Sojeyn enfila le vêtement avec juste un sourire de remerciements : ce geste le touchait, tant qu'une boule bloquait sa gorge.

— Tu t'en sors avec quelques blessures... et la perte de tes longs cheveux.

Brian avait réalisé sa gêne et détendait l'ambiance avec une boutade. Flore répliqua :

— Les kiriahs auront vite raison de tout cela. Je pense qu'Ixli acceptera de te rendre ton apparence.

— Vous oseriez violer les Principes ?

Les mains sur les hanches, Brian ouvrait de grands yeux. Son attitude déclencha des rires qui se figèrent dans la glace lorsque Xénon leur cria :

— Ne croyez pas que vous allez vous en sortir comme cela. Je n'ai jamais perdu un combat et cela ne commencera pas aujourd'hui.

Sojeyn pivota vers l'ennemi et s'immobilisa. Stupéfait. L'Astrydien, qui se redressait sous la garde de deux Dalghariens, avait dégainé un boîtier noir qu'il devait dissimuler sur lui. Une sorte de pistolet laser. Un trait magenta filait droit vers son cœur. Les visages grimaçaient, les bouches hurlaient, mais il n'entendait que le silence mortel.

Rien ne semblait pouvoir détourner son destin dans cette scène au ralenti.

Sauf une masse de muscles qui se jeta sur lui. Ils roulèrent au sol. Sojeyn cligna des paupières en découvrant son sauveur, ou plutôt son museau. Tigri, la pantigra d'Idsou ! Une boule d'énergie vola au-dessus de lui. Un cri de douleur s'en suivit et Flore assena :

— Vous n'attaquerez plus qui que ce soit par traîtrise avant longtemps.

Des murmures d'approbation accueillirent la déclaration. Pendant que Sojeyn se relevait, libéré du poids de Tigri, Kris proclamait d'un ton glacial :

— Ce geste lâche ne nous étonne guère de votre part. Il sera retenu contre vous. Nous espérons que vous séjournerez à tout jamais dans nos prisons.

— Nous l'emmenons tout de suite à bord du vaisseau spatial, informa la générale Goffin, ainsi que ses gouverneurs.

Chacun conserva une main sur son arme. Sauf Sojeyn. Il fixait la sienne, perplexe : du sang couvrait sa paume. Or, il s'agissait de la droite et le tir de Xénon ne l'avait pas touché. Ses amis, eux, se tenaient debout, bien portants.

Son cœur manqua un battement, car ce sang ne signifiait qu'une chose.

Tigri était blessée !

Il téléporta son diadème, rangé dans une poche de la veste de Flore, et déclencha son pouvoir de guérison. Un soupir de soulagement lui échappa. Seule la patte avant de la pantigra saignait. L'animal ne lui laissa pas l'occasion de le soigner, il se faufila entre Auroréens et Dalghariens en direction d'une des sorties grandes ouvertes.

Par Kilyan, merci à toi !

Son attention se reporta sur les Astrydiens, emmenés sous bonne escorte. Xénon qui franchissait le seuil en dernier lui jeta un regard ironique, comme s'il estimait que son emprisonnement ne durerait pas.

Un frisson d'inquiétude parcourut Sojeyn.


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