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C25 - Un cadeau empoisonné (2/3)

Flore errait entre les hautes étagères de la bibliothèque secrète. Tant de souvenirs tristes habitaient cet endroit : le récit d'Edjo et Lorin, quand elle cherchait la tribu légendaire ; les discussions à cœur ouvert avec Tojian ; l'aide de son futur compagnon de vie et de son père. La mort avait hélas récolté leur courage. Une larme roula sur sa joue.

Kilyan, récompense enfin leur bravoure.

— Ce temps viendra, mon ange bleu, ne te désole pas.

Brian, qui l'avait rejoint, ne voyait pas son visage abaissé, mais le Lien lui avait permis de partager ses émotions.

Le Lien ? Alors, les kiriahs ne sont pas bloqués !

Son compagnon renchérit, même si ses références dalghariennes lui parurent obscures.

Cette bibliothèque secrète fonctionne comme une cage de Faraday. Tes ancêtres étaient vraiment puissants.

La reine Edjo n'a pas instauré les Principes pour rien ! Et ne t'imagine pas une époque joyeuse.

Je ne me fais aucune illusion. Dans toute civilisation, il existe toujours des périodes sombres et des luttes de pouvoir insensées.

La douleur perçait derrière les mots, Brian pensait à sa jumelle Iliane si avide de devenir souveraine et d'imposer ses visions. Leur amour fraternel brisé la désolait. Malgré ses propres souffrances et son exil, son attachement avec Sojeyn n'avait jamais baissé.

Je n'en suis pas jaloux, ma peine s'atténuera au fur et à mesure, la rassura Brian.

Ta culpabilité aussi, je t'y aiderai.

Ces mots restèrent verrouillés dans son esprit, Flore ne voulait pas embarrasser son compagnon. Elle l'encouragea plutôt d'un sourire, et ils retournèrent vers les tables centrales. Kris et Akeno discutaient avec les résistants, déguisés en gardes astrydiens, autour du plan du palais. Sa tante, elle, continuait à pourvoir aux soins à bord du vaisseau dalgharien avec des guérisseurs.

— Tous les doryaums sont entre nos mains, et vous avez fait du bon travail au spatioport, les accueillit Kris. Mais... comment le combattant sans faille a réussi à être blessé ?

— La fin justifie les moyens ! Il nous fallait un « Sésame ouvre-toi », alors je me suis dévoué. Je t'interdis de le crier sur les toits !

Le visage faussement courroucé de Brian ne perturba pas Kris. Son soupir clôtura l'intermède. Quelque chose le préoccupait, quelque chose de sérieux. Il les informa :

— Sojeyn a décidé de secourir lui-même la famille d'Enorian, il se bat maintenant dans la salle du banquet, devant les gouverneurs et Xénon.

Par Kilyan, quand arrêteras-tu, petit frère ?

Kris leur relata les évènements, qui l'avaient bloqué sur le vaisseau. Flore combattait avec Brian au spatioport au moment où Sojeyn s'éclipsait, puis ils avaient préféré rejoindre la bibliothèque secrète. Ils souhaitaient apporter leur soutien à toute équipe.

— Il n'a jamais hésité à mettre sa vie en danger, à la sacrifier même, murmura-t-elle avec tristesse.

— Kris nous assure que la « lutte » sur Terre se pratiquait à mains nues, intervint Akeno. Mais nous déployons le plan au plus vite, depuis que le palais ne peut plus recevoir d'aide.

Le visage fermé du maître d'armes, qui rejoignait un groupe de résistants, alerta Flore. Sa mission à Melaki ne s'était pas passée comme prévu.

******

— T'as l'air trop drôle avec ta bouche grande ouverte, pouffa la petite fille.

Elle ne se trompait pas. Daliohn ne parvenait pas à se détacher de ses iris. Des iris jaunes cerclé de rouge, synonyme de mort à la mine de coltan. Même lorsqu'elle l'avait tiré par la manche pour le faire entrer dans le salon, il continuait à la fixer.

— Qui... es-tu ? Comment tu peux avoir la peau bleue et cette... couleur ?

Le dernier mot, il l'avait prononcé avec dégoût, un doigt pointé vers ses cheveux. Son accusation ne plut pas à la petite fille. Les éclats amusés disparurent de son regard, et elle s'exprima avec hauteur.

— Je suis Esperane, l'espoir des Astrydiens !

Daliohn écarquilla encore plus les yeux.

— Quel espoir ? L'ennemi règne sur Aurora, ils possèdent tout !

— Non, tu te trompes. Nous n'arrivons plus à avoir des enfants, les mères n'existent plus. Quand je serai grande, je deviendrai la compagne de Xénon. Et je sauverai mon peuple.

— Ils n'ont plus de mères ? Plus d'enfants ? répéta Daliohn, ahuri. Mais toi, t'es née comment ?

— Mon papa m'a dit par un croisement avec une Auroréenne, qui a fui...

— Alors, t'es une Auroréenne ! coupa Daliohn. Voilà pourquoi t'as la peau bleue comme nous. Comment acceptes-tu qu'on nous fasse du mal ? Qu'ils nous empêchent d'utiliser nos pouvoirs psychiques ?

Ses poings se serraient : les images des enfants qui mourraient peu à peu dans la mine, le désespoir dans leurs yeux brûlaient son esprit. Et Esperane, une Auroréenne, aidait leurs tortionnaires avec fierté ? Impensable ! Pourtant, il ne se trompait pas. La petite fille rétorqua :

— Je suis née pour les Astrydiens, ma mère n'a pas d'importance. Nous envahissons les planètes, car mon peuple risque de disparaître. Personne n'est maltraité, mon papa me l'a expliqué. Et nous aimerions...

— Tu aurais dû visiter la mine ! Entendre le clic-clac des portes quand elles se ferment sur nous ! Voir les enfants ramper dans des boyaux pour extraire des pierres... et mourir de maladie !

Esperane recula, pâle. À cause de ses aveux ou de la colère dans sa voix ? Ou de son corps tendu ? Il ne le savait pas, mais elle l'observait. Troublée, perdue. Elle se dandinait, ouvrait la bouche, la pinçait, recommençait.

— Je ne te crois pas, balbutia-t-elle soudain. Mon papa ne ment jamais.

Ses yeux désespérés s'accrochaient tant à lui que Daliohn n'eut pas le cœur à la contredire. Lui-même défendrait son père si on l'accusait.

— Peut-être qu'il ne le sait pas ? suggéra-t-il.

Un sourire reconnaissant le remercia, auquel il répondit. Esperane enchaîna aussitôt :

— T'es le premier Auroréen que je vois. Tu peux me parler de ton peuple ?

Daliohn se mordit les lèvres : il avait failli la corriger sur « ton peuple » qui était le sien aussi.

C'est pas la peine d'en rajouter. Si elle a toujours vécu au palais avec les Astrydiens, elle ne nous connaît pas.

— D'accord. Tu veux savoir quoi ?

— Tu pourrais m'en dire plus sur les pouvoirs psychiques ? Ça m'intéresse parce que je pourrais en avoir, et on lira ensuite des histoires sur Astrydie.

Les étoiles brillèrent à nouveau dans les iris d'Esperane quand Daliohn acquiesça. Si cette rencontre lui permettait d'aider la résistance, il désirait ouvrir les yeux et le cœur de cette petite fille isolée dans une cage dorée.

******

À la question muette de Flore, Kris répliqua :

— Notre gardienne est décédée. Elle n'est pas la seule, et nous avons aussi beaucoup de blessés.

Un froid s'insinua dans son corps. Elle remarqua soudain l'absence de Kishor, Linlin, Merioni et Yeldo ! Ils avaient prévu de la rejoindre dans la bibliothèque secrète.

Par Kilyan, pas vous mes amis ! Pas vous !

Flore se mordit les lèvres : les larmes menaçaient de la submerger. Or, le temps de pleurer n'était pas encore venu. Elle continuerait le combat en leur nom, au nom de tous les Auroréens, jusqu'au bout.

— Kris, donne-nous une tâche ! jeta Brian, en écho à ses pensées. Puisque vous voulez aller plus vite, vous aurez besoin de tous les bras valides.

Son aîné s'en était douté, car il n'hésita pas une seconde.

— Je vous demande de récupérer Daliohn et Esperane. Ce n'était pas prévu dans notre plan, vous nous soulageriez.

Un simple sauvetage d'enfant. Kris acceptait de les impliquer, mais pas en première ligne. Flore n'y consentait pas. Alors qu'elle ouvrait la bouche pour protester, le roi lui déclara :

— Ta suite est surveillée de près. Nous avons réussi à leurrer la garde pour introduire Daliohn, mais elle va être sur les dents avec nos attaques et contrôlera toutes les allées et venues. Les Astrydiens pourraient même tout tenter pour enlever Esperane, car elle représente la solution à leur peuple. Des clones sont en train de défendre ses « cousines » avec acharnement. Je vous adjoins deux combattants. Laissez d'abord les autres équipes partir.

Esperane, l'enfant de l'espoir. Idsou nous l'a raconté, je l'avais oublié.

Kris ne les envoyait pas sur une simple mission, Brian l'avait compris. Il acquiesçait avec un plaisir évident. Tandis qu'il vérifiait leurs armes et activait leurs déguisements de garde astrydien, Akeno et la générale se faufilaient dans le passage secret. Flore ne retint pas une dernière prière.

Ô Kilyan, aide la résistance et protège Sojeyn jusqu'à notre arrivée !


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