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C25 - Un cadeau empoisonné (1/3)

Daliohn retint son souffle quand son corps se matérialisa derrière un pilier. Sa disparition lors de la téléportation, la deuxième de sa vie seulement, l'avait angoissé. Juste un peu. Il n'était pas un froussard, la mine l'avait endurci.

Son regard balaya les lieux inconnus. Il se trouvait dans le couloir des appartements privés de l'ancien couple royal d'Aurora, que l'envahisseur avait assassiné.

Comme mon papa !

Une larme roula sur sa joue. Des kiriahnis avaient pris en charge son père, sitôt leur arrivée à bord du vaisseau dalgharien. La joie et l'espoir brûlaient alors dans son petit corps. Pour la première fois, il avait rencontré une uriahmi. Pour la première fois, il avait vu un Cercle à l'œuvre.

Sur leur tête, les perles brillaient d'un éclat vert foncé, le kiriah de la guérison, et au centre une sphère lévitait, parcourue de milliers d'éclairs. Ils éblouissaient la cabine aux murs blancs et la couche sur laquelle reposait son papa entouré de machines inconnues. Elles transmettaient la vie au cœur qui battait dans l'hologramme. Daliohn y croyait de toutes ses forces, ses poings serrés contre sa poitrine.

Kilyan le sauverait !

Hélas, le prince de la légende des Perles en décida autrement. L'organe de vie ralentissait peu à peu. Daliohn projetait pourtant son esprit vers son papa, l'enveloppait de son amour, lui insufflait son énergie. Mais ses larmes l'emportaient avec elles pour briser le barrage de ses yeux. Une ombre lui boucha soudain la vue.

— Nous sommes désolés, lui murmura-t-elle. Ton père a rejoint le monde des Morts.

Daliohn cligna des paupières et reconnut Ixli, l'uriahmi royale. Son visage triste lui serra encore plus le cœur. Comment de puissants kiriahnis pouvaient-ils avoir échoué ?

— La téléportation lui a été malheureusement fatale, expliqua le souverain de Dalghar, comme s'il avait lu ses pensées.

Il s'était accroupi à son niveau et lui souriait avec compassion.

— Tu es un petit garçon très courageux pour avoir voulu rester dans cette pièce. Maintenant, tu dois te reposer.

Se reposer ? Quand tous les Auroréens se battaient pour chasser l'ennemi ? Quand son père s'était sacrifié pour eux ? Quand il lui avait promis de l'aider ?

— Non ! J'ai donné ma parole à mon papa, je n'abandonnerai pas le prince Sojeyn... ni ma maman.

Les deux adultes se regardèrent, mal à l'aise. Ils hésitaient.

— Si je ne rejoins pas cette petite fille, Esperane, les Astrydiens lanceront l'alerte, assena Daliohn.

Kris de Dalghar hocha la tête, il ne se trompait pas. L'uriahmi royale approuva ensuite, et la téléportation fut rapidement organisée.

— Tout va bien ? lui demanda le garde astrydien à ses côtés.

Daliohn essuya les joues, inquiet de sa réaction. Un réflexe. Il n'avait rien à craindre de lui, un Dalgharien déguisé.

— Je pensais à mon papa, s'excusa-t-il.

— Personne ne te le reprochera. Tu peux encore abandonner, si tu le désires.

— Non, je m'en sortirai.

Le faux clone l'observa un moment avant de lui répondre.

— D'accord. Dès que possible, nous te récupérerons, tout se passera bien.

Le résistant cherchait à le rassurer, car il serait seul avec Esperane et sans moyen d'appeler au secours. Conserver une montre de téléportation le mettrait en danger. Le roi de Dalghar lui avait expliqué tous les risques et Daliohn les acceptait. Il avança hors de sa cachette, déterminé, jusqu'à ce que son garde s'immobilise devant une porte.

Son pouls s'accéléra.

— Tu peux entrer, lui souffla le Dalgharien.

La bouche sèche, les jambes en coton, Daliohn obéit. Il pénétra dans un sas, où régnait la pénombre, et frappa au battant face à lui. Des pas légers se rapprochèrent, puis une lumière l'éblouit. Il en ferma les paupières.

— Te voilà enfin ! s'exclama une voix joyeuse. Je t'attends depuis des heures.

Je suis resté que trente minutes sur le vaisseau, faillit protester Daliohn.

Quand il ouvrit les yeux, la stupéfaction le figea. Dans les rayons du soleil, une petite fille à la peau bleue et aux cheveux astrydiens lui souriait.

******

Sojeyn imita le clone quand il se mit en position de lutteur, corps plié en deux, mains en avant. Son adversaire feinta plusieurs fois avant de ruer soudain sur lui. Il se décala sur le côté et se servit de ses bras comme d'une massue. Malheureusement, l'homme roula par terre et le coup glissa sur le flanc. Des acclamations désolées accompagnèrent son échec. Trop rapidement.

Il s'était jeté sur l'Astrydien avant que celui-ci ne se relève. À califourchon sur son torse, Sojeyn appuyait ses épaules contre le sol. La voix de Xénon s'éleva pour compter :

— Un... deux... trois... une seconde, il me faut boire.

Des rires fusèrent parmi les gouverneurs, le sang bouilla dans les veines de Sojeyn. La sueur glissait sur ses tempes et ses bras avaient du mal à maintenir le fougueux clone qui se débattait. Au moment où Xénon reprenait le décompte, le lutteur parvint à le repousser.

— Quel dommage, tu avais réussi à atteindre quatre, susurra son ennemi juré. Ce sera pour la prochaine fois.

Il n'y aurait pas de prochaine fois ! Les Astrydiens s'arrangeraient pour qu'il échoue. Comment sauver la mère de Daliohn ? Elle gémissait sur sa couche, les cheveux collés à son visage. Le poison poursuivait son œuvre mortel, indifférent à ses tentatives, indifférent aux tricheries de Xénon.

Un coup brutal dans le ventre lui coupa le souffle. Le clone avait profité de sa seconde d'inattention. Il se retrouva propulsé à terre. Un bras lui bloqua les épaules au sol. Le décompte commença, les gouverneurs frappant sur la table en chœur.

— Un... deux...

Sojeyn se tortilla sous le corps de son adversaire. En vain.

— Trois...

Les coups s'amplifiaient dans la salle, comme dans sa tête. Son cœur palpitait avec la même violence : il voulait fuir le monde des Morts, dont la porte s'ouvrait. Le clone se pencha sur lui, le regard fiévreux, et persifla :

— Apprête-toi à crever !

— Quatre...

Une solution existait, Sojeyn en était persuadé. Laquelle ? La réponse surgit aussitôt dans son esprit.

Tricher !

— Cin...

Un hurlement interrompit Xénon à temps. Sojeyn avait arraché l'oreille de son adversaire avec ses dents. Il le retourna sur le dos et chercha à l'assommer. Le corps de l'Astrydien se débattait entre ses jambes, mais il tenait bon. Il lui assena un coup de poing plus fort, le nez craqua. Le sang coula. Le clone criait sa douleur, il s'en moquait. Il continuait, il devait en finir avec ce duel absurde. Son poing s'abattit encore et encore... jusqu'à qu'une voix hurle dans sa tête.

Arrête, ne deviens pas comme eux ! Les Auroréens ne sont pas des meurtriers !

Sojeyn se figea, hébété. Son adversaire ne bougeait plus. Qu'avait-il fait ? Tuer des Astrydiens pendant un combat, il n'avait jamais hésité, même si sa propre consigne était de l'éviter afin de ne pas trahir l'existence de la résistance. S'acharner gratuitement sur un vaincu, non. Les encouragements des gouverneurs ne devaient pas servir de fausse excuse, lui seul portait la responsabilité de son attitude inacceptable.

Il bondit sur les pieds, soulagé de ne pas avoir totalement cédé à sa rage : le clone ne s'était pas transformé en poussière, il vivait. L'enjeu lui revint en mémoire. Avec un grognement, Sojeyn se rua vers la coupe, puis vers Faline. La jeune femme but l'antidote, le corps frissonnant, les yeux accrochés aux siens.

— Vous êtes sauvée, lui murmura-t-il. Tenez bon.

Il l'aida à se rallonger avant de se relever. Les poings crispés. Un silence lourd régnait, les gouverneurs le fixaient avec réprobation, Xénon l'observait avec un sourire en coin.

Pourquoi ne m'a-t-il pas arrêté ? Que mijote-t-il ?

Son ennemi juré lui apporta soudain la réponse :

— Tu n'as pas respecté les règles, mais je te pardonne à cause du spectacle. Je n'aurais jamais imaginé un Auroréen capable d'une telle hargne. Xian, mon ami, tu ne t'es pas trompé. Ce prisonnier nous a donné le meilleur de lui-même. Mais ne devrais-tu pas l'informer d'un dernier point ?

L'arrivée en trombe d'un Astrydien l'interrompit. Il s'agenouilla devant la table de Xénon, et annonça :

— La résistance attaque Aurora avec des alliés de Dalghar, je suis parvenu à m'échapper de Melaki pour vous alerter.


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