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C24 - Surprises imprévues (3/3)

Lorsque Xénon pénétra dans la vaste salle de réception par la porte principale, il s'immobilisa sur le seuil. Son œil critique parcourut l'aménagement. Les serviteurs avaient bien travaillé en commençant par la pièce elle-même. De délicates guirlandes florales s'enroulaient autour des colonnes à la mode auroréenne et leur parfum embaumait l'air. Un mélange suave et acidulé lui titillait le nez, il s'en imprégna.

Cette nature riche toute l'année est un régal ! Tous les visiteurs de Tzunig nous l'envient, même mes frères me l'envient.

Cette abondance leur permettait d'étaler des milliers de pétales aux couleurs pastel sur le sol et les nappes blanches. Cette décoration revenait chaque année, mais il ne s'en lassait pas. Elle s'harmonisait avec l'attraction principale.

La zone de combat. Une arène circulaire, recouverte de sable.

Elle réjouirait l'esprit guerrier des gouverneurs. D'habitude, ceux-ci lui offraient des spectacles de danse et de chants avec des Auroréennes, qu'ils se partageaient ensuite dans leurs appartements au palais.

Un peu de changement leur fera du bien.

Son intérêt se concentra sur les deux points opposés de la zone de combat : à gauche, une coupe en verre opaque, et à droite, un lit. Qu'avait prévu Xian ? Il plissa les paupières dans sa direction en quête d'une réponse. Un sourire en coin, et son ami l'invita à s'asseoir. Il ne divulguerait rien.

Un long frisson parcourut Xénon. Plus les minutes s'égrèneraient, plus son appétit pour le spectacle augmenterait. Et celui-ci ne démarrerait pas avant la fin du repas, face à cette arène. Il passa une langue sur les lèvres, puis rejoignit son fauteuil au centre de la tablée en U. Aussitôt, les gouverneurs, debout à leur place respective, tendirent un verre et l'acclamèrent :

— À toi, Xénon d'Astrydie, Chef suprême d'Aurora ! Nous te souhaitons un Bon Anniversaire et un règne très long.

— Merci à vous, mes amis. La gestion de vos doryaums y contribue, vous avez tous atteint vos objectifs. L'empereur Xolinar m'a prié de vous transmettre ses félicitations. D'autres nouvelles viendront de sa part. Mais en ce jour de fête, parlons de choses plus légères. Racontez vos histoires, déployez vos talents de conteurs avec des anecdotes et acclamons le meilleur.

Un éclat sur son verre ponctua la fin de son discours. Le soleil perçait enfin après des semaines de pluie, comme s'il souhaitait célébrer son anniversaire.

C'est un signe de bon augure pour le spectacle !

******

Un silence dans la cellule des prisonniers accueillit le garde astrydien. Un instant pendant lequel le temps s'était suspendu, pendant lequel tous se regardaient avec des yeux écarquillés. Chacun hésitait, incertain de ce qu'il voyait... jusqu'à ce que la réalité reprenne ses droits.

— Je ne sais pas comment tu es arrivé ici, Auroréen, cracha le clone, mais tu vas le regretter.

Il dégaina son pistolet laser et tira. Trop tard ! Sojeyn avait réalisé l'intention du garde dès que sa main s'était saisie de son arme. La mère de Daliohn aussi : son cri d'alerte résonna à ses oreilles, alors qu'il se jetait au sol. Puis avec son pistolet, il transperça la jambe de son ennemi. La poussière le remplaça. Quoique surpris du manque de réactivité du garde, il s'en réjouit.

Je serais mort sans cela.

— Je contacte la résistance, elle nous...

Sa phrase resta en suspens. Il comprenait son erreur, il avait mal interprété l'immobilisme du clone et le cri de Faline. Elle ne l'avait pas averti, lui, mais Enorian. Son mari gisait maintenant entre ses bras, touché par le tir de l'ennemi au ventre. Du sang s'écoulait de la plaie que la main de Faline tentait de contenir. Daliohn s'accrochait à son père, le visage inondé par les larmes.

Sojeyn vacillait, incapable de parler. Son cœur pleurait. Il avait échoué : au lieu de secourir le couple, il avait précipité la mort d'Enorian.

Et mon kiriah de guérison est bloqué avec ce satané brouilleur !

Cette pensée le secoua. Il fallait agir au plus vite, et non se lamenter, s'il voulait le sauver. Il contacta Kris avec sa montre. Dès que l'hologramme du roi s'afficha, celui-ci martela :

— Par les Ancêtres ! Pourquoi mettre votre vie en danger, votre peuple...

— Il y a plus urgent que de discuter mes choix, coupa Sojeyn. Un garde astrydien m'a découvert et Enorian est blessé, vous devez nous évacuer.

— Non, protesta le malheureux, vous devez... poursuivre votre plan, ne pas... vous trahir.

— Le sort des Auroréens compte plus que le nôtre, renchérit sa femme, les yeux emplis de larmes.

Sojeyn serra les dents, il refusait de capituler. Il expliqua en quelques mots la situation à Kris, avec l'espoir d'une solution différente. En vain. Le roi de Dalghar ne pouvait pas réaliser de miracles, Enorian et Faline l'avaient compris.

— Xénon ne doit pas découvrir la disparition des prisonniers, souffla son ami, tristement. D'après tes informations, les Astrydiens prévoient une lutte à mains nues, un sport non dangereux, pratiqué il y a des millénaires sur Terre. Nous pouvons ramener Enorian à bord du vaisseau, téléporter Daliohn chez Esperane, et un combattant te remplacera Sojeyn. Si vous êtes tous d'accord.

— Maman, papa, je veux aider la résistance ! clama aussitôt l'enfant au visage pâle.

Sa mère lui sourit à travers ses larmes. Si elle acquiesça, Sojeyn hésita. Il ne partageait pas l'assurance de Kris, habitué aux fourberies de Xénon et ses hommes. Mais cette famille lui montrait son courage. Comment refuser ? Il les remercia plutôt, une main sur le cœur. Quand il abandonna sa montre sur Enorian et s'écarta, Faline lui jeta un regard surpris.

— Chaque seconde compte, confia Sojeyn. Je suis juste un peu moins corpulent qu'Enorian, mais nous avons le même reflet mauve.

Et je ne laisserai pas un autre assumer les conséquences de mes choix.

Si Faline avait compris qu'il mentait, elle ne le mentionna pas. Alors que son mari et son fils se dématérialisaient, elle déclara :

— Des habits pour la lutte sont rangés dans une armoire, nous y cacherons les vôtres et les armes.

******

Dans le couloir en direction de la salle de réception, Sojeyn baissait la tête et conservait les bras croisés sur son torse dénudé. Les regards des Astrydiens l'embarrassaient tant. Il ne pouvait même pas utiliser ses longs cheveux pour se couvrir, Faline les avait coupés. Au moins, leurs deux nouveaux gardes n'y avaient vu que du feu.

Pour eux, un Auroréen ressemble à un autre !

Relâchez vos bras, lui murmura la jeune femme. Enorian refusait de céder devant eux.

Un conseil, pas un reproche. Il devait endosser la personnalité de son hôte, s'il ne voulait pas se trahir. Faline l'approuva de la tête quand il obéit. Toutefois, sa démarche demeura raide et ses poings serrés, tandis que ses yeux fixaient la porte fermée de la salle de réception. Les Astrydiens avaient remplacé le traditionnel rideau psychique par un battant en bois, gravé de fleurs inconnues.

Quand un des gardes l'ouvrit, des rires tonitruants écorchèrent ses oreilles, des odeurs de nourriture épicée et d'alcool son nez. L'anniversaire de Xénon se déroulait joyeusement. Peut-être s'était-il inquiété pour rien.

Tu ne peux plus revenir en arrière, inutile de te perdre dans des suppositions.

Une profonde respiration, un échange visuel avec Faline pour l'encourager, et il pénétra dans la salle de réception. Les discussions s'arrêtèrent, les regards convergèrent sur lui. Certains avec curiosité, d'autres avec mépris, et les derniers avec concupiscence.

Une seule personne intéressait Sojeyn : Xénon d'Astrydie. Il l'avait tout de suite reconnu, tant son visage avait hanté ses cauchemars, à en alimenter sa dépression. Mais lui ? Un étau comprimait sa poitrine, pendant que son ennemi juré le scrutait.

Longtemps.

Trop longtemps.

Calme-toi, tu as beaucoup changé depuis ton duel face à lui !

Malheureusement, un sourire carnassier naquit sur les lèvres de Xénon. Plus il s'étirait, plus le rythme cardiaque de Sojeyn s'accéléra. Une nuée de gardes allait surgir dans la salle de réception pour le capturer. Il devait bloquer ses pieds, qui rêvaient de s'enfuir.

Une sueur froide coula le long de son dos, lorsque son ennemi ouvrit la bouche.

— Xian, ne nous fais pas plus languir ! Que le spectacle démarre.

Sojeyn baissa la tête pour ne pas se trahir son soulagement. Il avait passé cette étape, restait les suivantes. L'Astrydien à la droite de Xénon se leva.

— Chers amis, j'ai eu l'idée de remettre au goût du jour notre ancienne coutume quand une famille échouait aux ordres de l'empereur. Rassurez-vous ! Aucun de vous ne combattra puisque vous avez rempli votre quota annuel. Ce sera ce couple, dont l'homme a osé défier l'autorité de ses gardes à la mine de coltan !

— Quel intérêt ? objecta le gouverneur de Melaki. L'Auroréen n'aura aucune chance, ils ne savent pas se battre.

— Nous l'avons formé et le clone sélectionné est de force égale. Je ne voudrais pas décevoir Xénon.

Les explications correspondaient à celles du Kris. Second soulagement. Il ne regrettait plus de remplacer le compagnon de Faline, ni les entraînements avec Brian. Les Dalghariens avaient exigé que les Imlayas apprennent le combat au corps à corps, et Sojeyn avait donné l'exemple. Jamais, il n'aurait imaginé que ces heures à accepter le toucher contre sa nature lui serviraient.

Une bonne chose. Ce duel doit durer le plus longtemps possible pour le plan de la résistance.

Comme si Xénon l'avait entendu, il interpella Xian :

— J'apprécie tes efforts, mon ami, mais deux hommes qui luttent risquent vite de m'ennuyer. J'aimerais un peu plus de piquant.

Au lieu de répliquer, Xian fit le tour des tables en U et invita Faline à s'asseoir sur le lit. Sojeyn fronça les sourcils : l'Astrydien connaissait les goûts cruels de Xénon envers les Auroréens. Qu'avait-il prévu ? Les visages des gouverneurs montraient qu'eux-mêmes s'interrogeaient, mais leur attitude l'inquiétait plus qu'elle ne le réconfortait.

— Ton esprit vif a en effet compris la faiblesse de ce jeu, il faut donc le durcir, déclama Xian. Comment obliger Enorian, l'Auroréen, à donner le meilleur de lui-même ? En sauvant sa vie ?

Il extirpa un boîtier de sa toge et l'appuya un bref instant sur le bras de Faline.

— Non, en sauvant celle de sa compagne à laquelle je viens d'administrer un poison. Regardez sa réaction !

Sojeyn avait crispé ses poings à en blanchir les articulations, le sang battant à ses tempes. Il rêvait d'étrangler l'Astrydien. Celui-ci poursuivit avec emphase.

— Tu as vingt minutes avant qu'elle meure. Maintenir les épaules de ton adversaire cinq secondes au sol t'autorisera à récupérer la coupe qui contient l'antidote. Xénon, souhaites-tu ajouter une autre règle ?

— Oui, mon ami. Le vainqueur tuera son adversaire et les gouverneurs achèteront le couple aux enchères... s'il survit.

Des applaudissements ponctuèrent la proposition, tandis qu'un clone, habillé aussi de cette étrange jupe courte, se matérialisait dans l'arène recouverte de sable. Sojeyn entra à son tour d'un pas déterminé, la tête haute.

Je gagnerai ce combat, monstres !


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