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C23 - Dérapages (3/3)

— Vous ne méritez aucune pitié, martela Lucidia. Je vais vous supplicier comme vous l'avez fait avec les Auroréennes. Vous recevrez un coup pour chacune d'elles, pour leur souffrance, pour leur mort !

Quand l'adolescente transperça l'Astrydien dans une jambe, celui-ci s'écroula à genoux avec un cri de douleur. La sueur perlait sur son visage, la peur sortait par tous ses pores. Pourtant, l'homme ricana :

— Vous êtes toutes les mêmes ! Faibles, les émotions vous dominent si vite. Continuez, je veux vous voir devenir folle !

Au moment où Lucidia abaissait son électase, la générale Coffin intercala la sienne et les deux lames s'entrechoquèrent. Avec une telle force, que Linlin grimaça.

— Poussez-vous ! cria la jeune fille. Comment osez-vous le protéger ?

— Ta peine est puissante, répliqua la générale, ainsi que ta colère, mais ne les écoute pas !

— Il doit souffrir avant de mourir pour tout ce qu'il a fait, riposta-t-elle vindicative.

— Qu'obtiendras-tu ? Crois-tu que tu en seras soulagée ? Non, mon enfant. Tuer par vengeance n'apporte que goût amer et destruction de l'âme.

Les cheveux de l'adolescente aveuglée claquèrent et l'arme de la générale trembla. Linlin devait l'empêcher de commettre l'irréparable contre leur alliée, contre elle-même. Comment ? Quels mots parviendraient à toucher Lucidia ? À cette question, une conversation particulière avec Ixli lui revint en mémoire. Elles l'avaient eu après la libération des prisonniers destinés à un manoir, peu de temps avant l'arrivée de Flore sur Aurora avec les Dalghariens.

— J'ai moi aussi désiré venger plus d'une fois les morts et les suppliciées, intervint Linlin d'une voix douce. Depuis six ans, j'ai vu tant d'horreurs que mes yeux se sont asséchés d'avoir trop pleuré, que ma gorge restait douloureuse d'avoir trop crié. Le mal rongeait mon cœur. Comme toi. L'uriahmi royale m'a aidé à retrouver la paix. Je recherche maintenant la justice, pas la vengeance.

Les larmes dévalèrent le visage de Lucidia. Si ses épaules s'affaissèrent, son bras armé ne faiblit pas.

— Il a tué tant de nos femmes. Il en a détruit tant d'autres ! Il doit être puni.

— Et il le sera à la suite d'un procès, n'aie aucun doute, formula la générale. Mais si tu le fais toi-même, tu te montreras aussi monstrueuse qu'eux. Est-ce vraiment ce que tu désires ?

Pour la première fois, Lucidia croisa le regard de la Dalgharienne, puis celui de Linlin, à la recherche d'une confirmation.

— La générale Coffin ne se trompe pas, énonça Linlin avec un sourire encourageant.

Plus rien ne bougeait dans la pièce. Même le temps avait décidé d'arrêter sa course, suspendu aux lèvres de l'adolescente.

Un bruit métallique brisa le silence. L'électase avait claqué contre les dalles au sol. Lucidia l'avait lâché et plaqué ses mains sur son visage. Les sanglots secouaient les épaules d'une jeune fille redevenue enfant qui demandait à être réconfortée.

— J'a... j'avais tant de... haine dans... mon cœur, je voulais... le faire souffrir... au centuple.

— Mais tu ne l'as pas fait, et c'est ce qui compte, rétorqua Linlin. Cette expérience te rendra plus forte.

Lucidia la scruta de ses yeux bleu-rouge, remplis de larmes. Puis un faible sourire naquit sur ses lèvres, qui se raffermit quand elle hocha la tête.

Dans cette étrange euphorie, un éclat de rire la glaça. L'Astrydien s'était relevé et tenait l'arme de Lucidia en main. Il se ruait vers l'adolescente. Puis un cri vrilla les oreilles de Linlin, tandis que l'homme s'effondrait, le cœur transpercé.

Par sa propre électase.

Que s'était-il passé ? Comment sa lame se retrouvait-elle là ?

La générale lui parlait, Lucidia lui parlait. Pourtant, elle ne les entendait pas. Yeldo, revenu de sa mission, la dévisageait, désespéré. Des larmes roulaient sur ses joues. Son compagnon de vie pleurait ? Jamais, elle ne l'avait vu ainsi.

Linlin voulut s'approcher, mais son corps ne lui répondait plus. Son énergie s'enfuyait, sa vision se troublait, ses tempes pulsaient. Que lui arrivait-il ? Elle leva une main vers sa tête, avant de la scruter, perplexe.

Sa paume était couverte de sang.

Son sang, il s'étalait peu à peu sur son ventre.

L'Astrydien m'a tuée.

Cette constatation ouvrit les vannes de la réalité. La douleur l'envahit, les ténèbres jetèrent son manteau sur son esprit, ses jambes cédèrent.

******

Xiom évalua rapidement la situation. Les résistants avaient baissé leurs armes au cri du garde qui avait capturé le meneur. Sur la vingtaine, il en restait une douzaine dans un état lamentable. Chez les clones, la moitié avait disparu et l'autre encerclait les vaincus.

Ces résistants sont de rudes combattants. L'aide de Dalghar signifie qu'ils tentent de se rendre maîtres des doryaums pendant l'anniversaire de Xénon.

Par conséquent, il fallait alerter le Chef suprême. Avec ou sans ses prisonniers ? Xénon n'apprécierait guère l'interruption de sa fête, surtout si tous agissaient de la même manière. Cette réflexion le fit sursauter. Il réalisait le plan de la résistance.

Elle attaquera le palais en dernier, lorsqu'elle sera sûre qu'aucun secours ne viendra de nous.

Cette bataille, avec une petite troupe, n'était donc qu'une... diversion. Le temps d'investir la salle de téléportation ! Les mains de Xiom se crispèrent à la balustrade et il cria :

— Restez sur vos gardes, l'ennemi n'en a pas terminé avec nous.

Son avertissement arriva trop tard. Des boules d'énergie traversaient la cour et abattaient les clones pas assez rapides pour s'abriter. Les Auroréens avaient détruit le brouilleur.

Non, leurs alliés, les Dalghariens !

Xiom n'avait plus le choix, il devait alerter Xénon en urgence. Alors que ses doigts se posaient sur sa montre, des éclairs dans la galerie attirèrent son attention. Des Auroréens éliminaient les deux gardes qui le protégeaient, une femme à leur tête. Ils arboraient des traits verts sur chaque joue.

— C'est terminé, l'informa l'inconnue. Vous ne pouvez plus rien contre nous, donnez l'ordre à vos clones de cesser ce combat inutile.

Plutôt que d'obéir, Xiom rétorqua :

— Si vous avez réussi à vaincre Melaki et peut-être d'autres doryaums, il n'en sera pas de même avec Xénon. D'ailleurs, qui est le chef de la résistance chez les Auroréens ?

— Le prince Sojeyn, bien entendu, celui que les Astrydiens surnomment le « prince déchu ». Vous aurez l'occasion de le constater vous-même quand nous vous ramènerons au palais.

Le prince Sojeyn ? Vivant depuis toutes ces années ?

L'information le rendait plus amer que surpris. Il devait être le seul avec son compagnon à ne jamais avoir sous-estimé le peuple d'Aurora, mais personne ne les avait écoutés. En raison de leur position en bas de l'échelle sociale d'Astrydie.

Pourtant, son devoir le conduirait devant Xénon. Il ne trahirait jamais son propre monde.

Un gémissement interrompit ses réflexions. Un Auroréen se raccrochait à la balustrade pour ne pas tomber. Sa perle sur la tête pulsait d'un blanc intense, presque aveuglant. Sa peau bleue, elle, se ternissait comme s'il était sur le point de mourir. Que lui arrivait-il ? L'inconnue l'interpella par son nom avec inquiétude. Merioni. Le kiriahni s'effondra en murmurant « Kishor ».

Dans cette soudaine confusion, Xiom dégaina son pistolet laser et tira dans le dos de la femme. Alors qu'elle s'écroulait en silence, il activa sa montre. Son corps se dématérialisa sur une ultime pensée.

Ce scénario, vous ne vous y attendiez pas ! Nous l'avions prévu depuis des années, impossible de bloquer ma téléportation.


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