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C21 - Minuscules grains de sable (2/4)

Kishor s'immobilisa à l'entrée de la navette les jambes flageolantes. Il allait effectuer son premier vol et une peur irraisonnée l'envahissait, qui accélérait son cœur, qui desséchait sa bouche, qui le faisait transpirer. Il ne comprenait pas sa réaction : lui, un Imlaya prêt à se battre en toute circonstance, perdait son contrôle devant une vulgaire machine. Quelle honte !

— Inutile de te flageller ! Tu éprouves une phobie, et tu pourrais attraper le mal de l'air.

Surpris par ces mots, Kishor se retourna vivement et croisa deux prunelles grises dans un visage mat, marqué par une fine cicatrice sur une joue, qu'une capuche dissimulait.

— Avancer ! cria un des deux clones qui les accompagnaient.

L'ordre électrocuta Kishor et ses membres se mirent en action malgré lui. Il s'assit à l'extrémité d'une des rangées contre la paroi et, sans qu'il puisse intervenir, une ceinture s'enclencha au niveau de ses hanches. Sécurisé et prisonnier.

Nour, le Dalgharien qui l'avait encouragé, s'installa à ses côtés, leur dizaine de compagnons sur les autres places. Quant aux deux clones, ils restèrent près de la porte de la cabine de pilotage.

— Tu ne participeras pas à l'attaque, l'informa Nour.

Kishor acquiesça à regret. Les Dalghariens avaient prévenu la résistance du risque pendant leur entraînement et, par prudence face aux appareils de détection de l'ennemi, ils n'avaient pas effectué de vols pour les tester ni distribué de potion. Les guérisseurs l'avaient interdit, incertains des effets sur leurs corps.

Au moins, Merioni et Akeno ne me voient pas dans cet état lamentable.

La navette avait à peine décollé que le mauvais temps décida de jouer avec elle. Secousses et trous d'air eurent raison de Kishor. Il vomit son petit-déjeuner sur le côté libre, puis posa sa tête contre la carlingue, les paupières closes.

Tout tournait autour de lui, tout tournait dans lui.

— Encore un qui ne tient pas la route ! entendit-il ricaner. Des femmelettes, ces Auroréens !

Kishor entrouvrit les yeux sur un des clones, le dominant de toute sa hauteur. Il se fichait des insultes et ne désirait qu'une chose : que cette maudite navette arrête d'être ballottée à chaque instant. Hélas, Kilyan en décida autrement. Trois embardées sèches provoquèrent un nouveau rejet de son estomac... sur les chaussures de l'Astrydien.

Une gifle s'abattit sur sa joue, si brutale que sa tête heurta la paroi. Une main agrippa le col de sa tunique avant qu'il ne glisse et une haleine brûlante souffla sur son visage.

— Espèce d'enfoiré ! Je vais t'inculquer le respect.

Deux coups renforcèrent ces paroles haineuses et un liquide chaud remplit sa bouche. Du sang. Il s'écoulait sur son menton. Kishor ne riposta pas malgré l'envie qui le démangeait et fit face à son destin.

Notre mission compte plus que ma vie.

Il attendit les gifles suivantes, la mâchoire crispée, mais la voix calme de Nour brisa le geste de son bourreau.

— Vous allez le tuer si vous continuez ainsi. L'administrateur Bladiu semblait manquer d'hommes pour sauver les barrages.

— De quel droit te permets-tu de m'interrompre ?

— Il a raison ! s'exclama le second garde. Nous serons punis si nous apportons un mort.

Alors que Kishor se liquéfiait sous le regard assassin de son bourreau, l'acolyte enchaîna :

— Je le détache, allonge-le sur les sièges à l'avant.

— Il pourrait en profiter pour nous attaquer !

— Dans l'état où il est ? Et donne-lui un sac pour vomir ! Cela empeste.

Des « clings » et une liberté de mouvement indiquèrent à Kishor que sa ceinture était désactivée. Toutefois, une poussée l'envoya au sol, dans ses salissures. Il se releva avec difficulté et saisit le sac, composé de feuilles vertes, que le clone lui tendait. Son ventre tourmenté se vida dedans. Sa respiration se coupa sous la douleur atroce : son estomac se tordait tel un linge dont on souhaitait enlever la dernière goutte d'eau.

— Ça fait sacrément mal quand on n'a plus rien à vomir, gloussa son bourreau à son oreille. Tant mieux ! Allez, avance maintenant.

Kishor se dirigea vers l'avant. Les turbulences n'avaient pas cessé. Il s'effondrait au sol, se remettait sur pieds, titubait.

Nous sommes assez éloignés, l'avertit Nour.

Ces quatre petits mots injectèrent de l'adrénaline dans le corps de Kishor. Il l'accueillit avec plaisir, la sentit s'infiltrer jusqu'à l'extrémité de ces doigts. Elle chassait son apathie. Même son estomac capitula. Son bourreau aboya à cet instant :

— Allonge-toi !

— Ensemble, riposta-t-il en se retournant.

Il happa le clone et le fit tomber avec lui, tandis que sa main dégainait son électase.

— Meurs, monstre !

La lame traversa le ventre du garde, aux traits stupéfaits. Un rayon magenta transperça le second avant qu'il ne puisse brandir une arme et il disparut à son tour. D'autres tirs découpèrent les ceintures de sécurité.

— Kishor, est-ce que tu vas bien ? s'enquit Nour.

— Beaucoup mieux !

— Désolé de ne pouvoir intervenir plus tôt, mais il nous fallait être assez éloignés pour avoir le temps d'attaquer.

— J'attendais le moment où tu lancerais l'offensive avec impatience.

— Ta réaction nous a tous surpris, c'était bien joué. Et vos sphères d'anihilation fonctionnent à merveille, les résistants dans les autres navettes réussiront à s'en emparer.

— Leur champ ne suffit pas pour lutter contre les brouilleurs dans les villes ou les châteaux, rappela Kishor, amer.

Au lieu de commenter, Nour lui ordonna de se reposer, pendant qu'ils exécutaient le reste du plan. Un Dalgharien activait un boîtier qui paralyserait les communications avec le sol, un second disposait un disque noir dans le coin haut de la porte de la cabine. Il pianota ensuite sur ce que Kishor avait appris être un ordinateur. L'appareil perturbait le mécanisme de fermeture avec des impulsions électromagnétiques.

L'équivalent de nos boules de feu.

— Le pilote a réalisé la situation, avertit l'un des Auroréens du groupe, le nez collé au hublot. Il fait demi-tour.

— Nous devons nous dépêcher, murmura Nour plus pour lui-même.

Les secondes s'égrenèrent avec une lenteur insupportable. Dans ce silence où tous retenaient leur respiration, Kishor n'entendait plus que les battements de son cœur. Même les tumultes de la navette s'étaient calmés.

Kilyan n'abandonne plus tes enfants !

Peut-être sa prière atteignit-elle le prince de la Légende des perles. La porte coulissa enfin dans un chuintement et les poitrines se soulevèrent à nouveau. Un dernier tir de pistolet pour élimer le pilote, puis un Dalgharien récupéra sa place. Il guida l'appareil vers la destination initiale tandis que la communication se rétablissait.

Le camp de l'administrateur ne se manifesta pas. Des hourras dans le véhicule explosèrent. Le cœur de Kishor sonnait l'allégresse de cette première victoire, mais la bataille n'était pas encore terminée. Nour se chargea de leur rappeler.

— Nous simulerons le dépôt de main-d'œuvre sur les barrages, nous nous répartirons dans les navettes et elles se sépareront suivant le plan. Les kiriahnis nous protégeront avec un champ d'invisibilité.


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