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C20 - L'efficacité astrydienne (1/4)

Dans le salon du château d'Agriki, Xaniro esquissa un sourire en coin face à son frère aîné qui tournoyait sur lui-même au milieu des riches et confortables sofas. Celui-ci lui demanda :

— Comment me trouves-tu ?

— Magnifique, comme d'habitude. As-tu enfin une idée du cadeau d'anniversaire pour Xénon ?

D'habitude, les gouverneurs avaient la responsabilité de surprendre le Chef suprême, mais Xian, son second et ami, s'en chargeait cette année. Aucune information n'avait filtré du palais, et les consignes se résumaient à revêtir une tenue de circonstance.

La longue toge blanche sans manche à la bordure jaune et rouge seyait parfaitement à la taille immense de son frère. L'emblème auroréen d'Agriki, la fleur d'oracia à petits pétales arrondis, était brodé en filigrane sur le torse et les armoiries colorées d'Astrydie les « dominaient » au premier plan.

Une prestance indiscutable, reconnut Xaniro à contrecœur.

Son frère effectua une dernière pirouette et s'exclama tel un enfant aux yeux brillants :

— Non, personne ne sait. Je te raconterai à mon retour après-demain.

Sur ces paroles, il partit à vive allure vers la salle de téléportation, où des clones s'assureraient de son transfert au palais.

Xaniro se posta à la large baie vitrée qui surplombait un parc fleuri et contempla le ciel empli de gros nuages foncés. Quoique la météo s'accordât avec son humeur, il fronça les sourcils. Elle demeurait maussade depuis le tremblement de terre à la mine de coltan, alors que le soleil devrait briller presque tous les jours au printemps. Les averses régulières impactaient les objectifs de production exigés par chaque doryaum. Xénon refusait pourtant d'alléger les résultats : les planètes sous le joug des Astrydiens avaient besoin de ces ressources naturelles, si abondantes sur Aurora.

En cas d'échec, une punition tomberait sur le gouverneur, son frère aîné, et lui-même. Ils seraient renvoyés sur Tzunig et couverts d'opprobre jusqu'à ce qu'ils parviennent à se racheter sur un autre monde aux conditions plus difficiles. La honte rejaillirait sur leur père. Heureusement, Agriki était le grenier à céréales, avec une terre riche. Xaniro avait œuvré afin d'augmenter les zones cultivables et de rationaliser l'emploi des dociles Auroréens.

Penser à ses réussites le fit grogner : tous les honneurs revenaient à son imbécile et paresseux de frère, le seul à être invité au palais de Xénon. Amateur des arts, il passait plus son temps à peindre, chanter et écrire. Des activités inutiles pour diriger le doryaum.

Je devrais être à sa place !

À la suite d'une promotion du précédent gouverneur, l'empereur Xolinar d'Astrydie l'avait proposée à son aîné. Son père connaissait l'indolence du premier de ses fils, mais il ne pouvait décliner une telle faveur. Il avait eu alors l'intelligence de l'associer et l'avait informé de se débrouiller pour récupérer le poste.

Je n'y manquerai pas, père ! Un accident est si vite arrivé.

Une nouvelle moue de contrariété plissa ses lèvres quand il aperçut une pluie démarrer. Elle lui gâchait son plan. Lui aussi désirait s'amuser pendant l'anniversaire de Xénon. Une chasse avec quelques-uns de ses hommes combinerait l'utilité au plaisir : ils attrapaient les Auroréens trop lents ou trop maladroits dans les champs. Quelques coups de fouet devant leurs amis et leurs familles suffisaient à les rendre tous plus efficaces.

Tant pis, je me contenterai d'une distraction à l'abri du château.

Quand Xaniro effleura sa montre, un petit hologramme de son secrétaire se déploya.

— Va aux appartements des femmes et informe-les de se tenir prêtes, lui ordonna-t-il. J'y passerai la journée. Annule la partie de chasse prévue ainsi que le repas.

Sans un mot, le clone croisa les poings et son image disparut. Xaniro, lui, regagna sa chambre, où il se baigna, puis s'habilla à l'auroréenne avec une tunique et un pantalon de couleurs pastel.

Ne décevons pas ces dames, je leur dois le meilleur.

La psyché lui renvoyait le reflet d'un homme tout en muscle, au visage déterminé. Il lui sourit, satisfait, et partit rejoindre ses concubines. Encore une différence avec son frère aîné qui éprouvait peu d'intérêt pour les jeux de la chair. Lui en raffolait, plus que Xénon. Le Chef suprême se contentait d'une seule à la fois et surtout patientait après Esperane, qui semblait avoir une grande emprise sur lui.

Une attitude indigne du fils de l'empereur !

Il ne partageait avec personne cette critique. Peut-être obtiendrait-il d'ailleurs une des « cousines » d'Esperane, si celle-ci se montrait fertile : les scientifiques décideraient les meilleures associations génétiques. Son père en serait enchanté.

Alors qu'il se rapprochait des appartements, réservés à ses concubines, la fille de l'ancien doryaumi croisa sa route. Si ses parents préféraient s'isoler avec les Auroréens dans un village, l'adolescente n'hésitait pas à visiter les siens au château hormis ses « femmes », interdites de tout contact extérieur.

— Enchanté de vous rencontrer, Dame Lucidia. Votre beauté embellit chaque jour, mais cette longue robe informe ne lui convient pas. Un seul mot de votre part et je vous conseillerais avec joie, mon frère m'acclame sur ce sujet.

— Et moi pas, envahisseur et bourreau !

Quand l'adolescente lui tourna le dos, son sang bouillonna. Xaniro décrocha son fouet qu'il conservait toujours sur lui, l'enroula autour de la taille de Lucidia. La ramena contre lui brutalement. Puis il glissa sa bouche sur les cheveux jusqu'à l'oreille de sa prisonnière, avant de lui susurrer :

— Chez les Astrydiens, une telle insolence serait punie aussitôt.

— Je suis la protégée du gouverneur, votre chef !

Malgré sa peur, que le reflet rouge de sa tresse trahissait, elle avait rejeté la tête en arrière et plantait son regard dans le sien. Cette réaction peu commune chez les Auroréens enchantait Xaniro, il adorait provoquer la jeune fille à chacune de leurs rencontres.

— Je ne voudrais pas priver mon frère de votre merveilleux chant.

Il la libéra et recula d'un pas. Alors que l'adolescente s'éloignait de lui, comme s'il était le diable en personne, il l'interpella :

— Je compte chaque jour jusqu'à vos dix-sept dans quelques mois. Le gouverneur, votre protecteur, a accédé à ma requête de vous offrir un cadeau. Bien entendu, il m'a prié de ne pas porter atteinte à vos cordes vocales. Il ferme les yeux sur le reste.

— Vous êtes un monstre !

— Tsst, votre éducation laisse à désirer. Heureusement, mon fouet se chargera de vous enseigner le respect d'ici peu ! Si vous tentez de vous enfuir, les Auroréens paieront jusqu'à ce que mes hommes vous retrouvent, ajouta-t-il d'un ton dur. Compris ?

Comme Lucidia ne répondait pas, il claqua son fouet contre le sol, à un centimètre de l'adolescente.

— Je n'ai pas entendu !

— Compris, souffla la jeune fille avant de s'échapper dans un couloir perpendiculaire.

Xaniro écouta le bruissement des habits s'atténuer, déçu : Lucidia ne lui avait pas tenu tête longtemps. Sa méthode mettait au pas n'importe lequel de ces êtres faibles et larmoyants. D'ailleurs, le chef suprême devrait montrer l'exemple avec l'enfant de l'espoir, Esperane. Il reprit sa marche en sifflotant.

En fin de compte, cette journée s'annonce sous de bons auspices.


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