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C19 - Informations cruciales (2/4)

L'Auroréen tomberait de sa chaise s'il apprenait le rejet des pouvoirs psychiques sur sa planète, s'il apprenait que les Kaliornais les considéraient comme une tare. S'il apprenait qu'Idsou les dissimulait.

— Ta question est légitime, Yoron, répliqua Ixli. J'ai soumis moi-même Idsou au test, il m'a ouvert son esprit en grand. N'ayez aucun doute sur ce qu'il vous racontera.

Le soulagement se peignit sur les visages des Auroréens. L'uriahmi royale en imposait tant par sa voix ferme, son maintien droit, son regard assuré. 

Si elle pouvait lui ressembler, il n'oserait plus l'importuner.

Il crispa les poings, s'efforçant de chasser ces pensées parasites.

— Nous y allons ? entendit-il.

La question eut le mérite de le ramener à sa mission. Face à un Sojeyn qui l'observait, intrigué, Idsou revêtit un masque impassible et se dirigea vers les deux places libres à la table. Une fleur de llyriah peinte déployait des huit pétales dentelés, couleur émeraude, et un large plateau circulaire reposait sur son cœur.

Un comurion.

Les nombreuses heures en solitaire avec Flore, pendant lesquelles son amie lui expliquait les coutumes d'Aurora, lui éviteraient de commettre un impair.

Dès que la lumière de la salle se tamisa, les yeux bleu-mauve de Sojeyn se troublèrent. Il se connectait à l'appareil de communication. Un arc doré s'élança de sphère en sphère, jusqu'à dessiner une roue de chariot. Son rayon se poursuivit en l'air pour former l'ancien palais royal. L'image de deux mètres entama un mouvement de rotation.

À moi de jouer !

Idsou projeta ses souvenirs vers le prince. Au bout de quelques secondes d'incertitude, une caresse douce effleura son esprit. Une sensation étrange, aussi... sensuelle qu'un baiser. Cette comparaison soudaine l'interpella, tant que le contact se rompit.

Qu'est-ce qu'il me prend ?

Le cœur battant, il jeta un coup d'œil à Sojeyn et retint un soupir de soulagement. Son visage reflétait l'incompréhension. Cet « incident » ne paraissait plus inutile : il prouvait que le prince respectait ses pensées plus intimes, ses émotions, et donc son passé.

Rasséréné, Idsou partagea volontiers ses informations.

Sojeyn agrandissait la partie du palais concerné à chaque nouvelle et illuminait les zones modifiées ou ajoutées, tandis que l'ordinateur des Dalghariens enregistrait. Points de sécurité, salle du brouilleur, appartements de Xénon, centre d'énergie, unité de clonage : les questions fusaient. Idsou y répondait avec soin, malgré la tension croissante dans ses muscles et la fatigue qui alourdissait ses paupières.

Enfin, le flot des interrogations et les résistants discutèrent entre eux. Idsou se passa une main frissonnante sur le front dans une vaine tentative de chasser un début de migraine. Une plongée dans l'immense baignoire l'appelait. Depuis combien de temps se prêtait-il à cet exercice psychique ?

— Nous avons terminé, lui murmura Sojeyn.

La voix douce du prince ne l'agaça pas. Quelque chose de plus grave le tenaillait.

— Non... je dois encore... expliquer deux points !

— Laissez-moi vous transmettre de l'énergie, avant de reprendre.

À peine Idsou acquiesçait-il, qu'une chaleur s'écoula dans son corps. Elle effaça ses nœuds de tension, remplaça les griffes de douleur par des coussinets dans sa tête, allégea le poids sur ses épaules.

Cette force suffisait pour le reste de son récit.

Il annonça l'existence de filles, croisement entre Auroréennes et Astrydiens par la génétique, qui logeaient dans la ville, et d'une en particulière, Esperane, que se réservait Xénon. Elle résidait avec son père Xian au palais, mais Idsou avoua ne pas connaître le nom de sa mère.

L'enfant à la peau bleue et les cheveux blonds parsemés de mèches carmin affolèrent les Auroréens. L'ennemi avait trouvé un moyen de détruire leur peuple, peut-être avait-il déjà emmené des femmes sur leur planète.

Devant les suppositions farfelues et la peur des résistants, Brian se leva, puis expliqua le procédé de reproduction avec des mots simples.

— Rien ne garantit le résultat final. Ces filles doivent d'abord devenir des adultes et réussir à enfanter, avant que les Astrydiens puissent décider du sort d'Aurora.

Quand les scientifiques dalghariens et l'uriahmi royale renchérirent, le calme revint dans la salle. Idsou lança alors vers Sojeyn sa dernière scène au palais : l'interrogatoire d'un garçon nommé Daliohn et de ses parents.

L'image au-dessus du comurion s'évapora, une souffrance aiguë traversa son crâne. Il étouffa difficilement un cri. À quoi jouait Sojeyn ? Ses mots de protestation ne franchirent pas pour autant ses lèvres. Le prince demeurait figé, le corps tendu.

Quel lien a-t-il avec eux ?

Son pouvoir d'empathie aiderait plus que ses questions sans réponse. Sitôt qu'Idsou effleura la main de Sojeyn, une émotion violente se déversa en lui. La culpabilité. Il ne s'attarda pas sur celle-ci et projeta un sentiment de réconfort, jusqu'à ce que le prince cligne des paupières. Le récit se poursuivit.

Des exclamations explosèrent, de nouvelles réflexions s'élevèrent. Idsou s'efforçait de renseigner chacun, les doigts agrippés à la table, tant il craignait de tomber à terre. Heureusement, Sojeyn mit fin à son calvaire.

— Libérons notre ami, qui a besoin de se reposer, et remercions-le pour son aide inestimable.

— Aucun Auroréen ne l'oubliera, renchérit Ixli.

Idsou salua l'assemblée, laquelle lui rendit le geste avec beaucoup de respect. Lui, le garde du corps obligé de se cacher dans les ombres, d'éviter le contact avec autrui, en fut touché. Cette reconnaissance le réjouissait plus qu'il ne l'aurait imaginé.

Pourquoi ? Je n'en ai jamais éprouvé le besoin sur Kaliorn.

Son regard croisa celui de Sojeyn, à la recherche d'une réponse. Une surprenante intensité régnait dedans, qui disparut avec un clignement de paupières. Quand le prince se détourna, le cœur d'Idsou se pinça, qu'il mit sur son épuisement.

Il tourna à son tour le dos à la salle et suivit Kishor, chargé de le ramener à sa chambre. À chaque pas, des ombres dansaient devant ses yeux. À chaque pas, ses muscles protestaient. À chaque pas, le poids sur son corps augmentait. Cependant, il progressait, les dents serrées, ignorant le regard inquiet de l'Imlaya.

Je ne m'écroulerai pas devant toi !

Mais Idsou avait oublié le voile de protection. Le rideau psychique absorba les derniers lambeaux de ses forces, et les ténèbres l'emportèrent.

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