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C17 - L'investigation (1/4)

L'heure du repas ne devrait plus tarder, songea Idsou.

Il se cachait, invisible, derrière un pilier, dans ce couloir où les Astrydiens pullulaient. Certains entraient par la porte coulissante face à lui... mais plus en sortaient. Chaque jour. Il avait trouvé la zone de clonage.

Les gardes restent les plus dangereux !

La double-porte située à l'extrémité de l'aile administrative, à quelques mètres de lui, s'ouvrait sur leur salle, une verrue rajoutée à l'édifice, qui en avait perdu sa magnificence.

Qui en avait perdu sa joie de vivre.

Une douleur serra le cœur d'Idsou. Cette douleur appartenait à Flore, et non à lui. Il l'avait lue dans ses yeux argentés et sa chevelure plus foncée, quand elle avait décrit le palais et ses environs aux Dalghariens. Il l'avait ressentie avec intensité, sitôt que sa main avait effleuré la sienne. Ce simple geste l'avait dévasté plusieurs heures. Même s'il avait appris à distinguer ces émotions, le prix à payer restait trop cher, et il évitait d'utiliser son don d'empathie.

Je ne pouvais pas la laisser dans cet état.

Il n'hésiterait pas à recommencer. Flore en profiterait pour lancer le sujet de sa formation, qu'il ignorerait à nouveau. L'idée le fit grimacer, et il la chassa.

Gérons d'abord le présent.

Celui-ci se constituait de la zone de clonage encore à inspecter afin de compléter les plans du palais, puis la cellule des prisonniers auroréens. Les gardes en parlaient régulièrement, comme d'un évènement inhabituel. La résistance devait donc connaître ce point pour l'attaque.

Jusqu'ici, Idsou n'avait rencontré aucune difficulté à visiter les lieux, à repérer les différentes salles, dont la pièce du brouilleur. Elle se situait au premier étage dans l'aile des appartements royaux, à quelques pas de la bibliothèque. Deux clones la surveillaient en permanence à l'extérieur.

Qu'a-t-il à craindre ce Xénon d'un peuple pacifique, soumis à des guerriers aussi puissants ?

La psychologie du chef astrydien l'interpellait. Elle apparaissait plus complexe qu'au premier abord : un très bon stratège, capable de manier la carotte et le bâton avec ses hommes. Xénon aimait Aurora et la gestion de ses ressources guidait ses actes, il n'hésitait pas à punir toute erreur. Il n'abaissait jamais sa garde.

Sauf avec son ami Xian et... Esperane.

L'étrange scène à laquelle il avait assisté la veille lui revint en mémoire.

******

Fatigué après plusieurs heures à observer les allées et venues des Astrydiens, Idsou se reposait à l'orée du parc. Son invisibilité réclamait beaucoup d'énergie. Il plongeait la nuit dans la fontaine à l'intérieur de la serre sans craindre d'être importuné. Le jour, il n'y entrerait pas pour tout l'or du monde. Les guerriers implacables, prêts à détruire des civilisations entières, s'émerveillaient face aux beautés de la nature et respiraient l'air embaumé de fragrances suaves.

Même Xénon s'y rendait !

Comme à cet instant, comme hier.

La main d'Idsou se crispa sur son électase. Tuer l'usurpateur d'un seul coup, libérer Aurora. Quelle tentation ! Hélas, la réaction des Astrydiens demeurait incertaine. Rien ne les empêcherait de se venger sur les Auroréens ni à un des gouverneurs de prendre le pouvoir. La résistance devrait tout recommencer et l'effet de surprise gâché.

Avec un grognement de dépit, Idsou relâcha son arme. Il fallait patienter et continuer à engranger le maximum d'informations.

Ses yeux se fixèrent sur la petite fille au côté de Xénon : peau bleue des Auroréens, cheveux jaune et carmin de l'ennemi. Croisement des deux peuples, elle incarnait l'espoir de ces guerriers. Avaient-ils osé violer des femmes ou la technologie astrydienne, qui dépassait celle de la Confédération, avait-elle apporté la solution ?

La seconde réponse lui apparaissait plus plausible.

Il activa son invisibilité. Sitôt que l'impression de flotter dans l'air l'envahit, il sauta loin dans la pelouse du parc afin d'amortir le bruit de ses pieds contre le sol. Ses oreilles lui servirent plus que ses yeux pour se repérer : des dégradés de vert coloriaient son environnement.

Idsou cala son allure sur ses cibles dès qu'il capta leur discussion. La voix aiguë de la fillette s'élevait joyeusement vers le ciel.

... peut-être aurais-je des pouvoirs psychiques, moi aussi ?

Si cela s'avérait, nous devrions t'apprendre à les contrôler. M'envoler tout à coup, ou recevoir des couteaux quand tu t'énerveras m'obligerait à te punir.

Le ton sérieux rendait la phrase menaçante. Pourtant, l'enfant s'immobilisa et pointa un index vers Xénon sans crainte.

Je ne m'énerve jamais, Chef suprême ! Vous le sa...

Une interruption, un froncement de sourcils, puis elle s'exclama :

Vous me taquiniez comme d'habitude !

L'occasion était trop belle, et elle te sert d'apprentissage. Réfléchis bien avant de répondre, analyse la situation. Avec ton statut, beaucoup joueront à te déstabiliser ou à prendre l'ascendant sur toi.

Hum... vous savez de quoi vous parlez, vous dont les colères effraient tant de vos hommes.

Xénon posa une main sur son cœur et rétorqua, amusé :

Tu m'as démasqué, terrible Esperane ! Mais n'ignore pas mon conseil, il te sera très utile.

Vous avez raison... Comment apprendrais-je à contrôler mes pouvoirs ? enchaîna l'enfant avec inquiétude. Les Astrydiens n'en possèdent pas.

La question étonna Idsou : si les scientifiques de Xénon avaient réussi à développer des brouilleurs, Esperane ne représenterait pas un enjeu plus difficile. Lui-même s'en sortait très bien sans enseignement.

— Nous demanderons aux Auroréens de te former. S'ils refusent, nous trouverons une solution, tes kiriahs ne demeureront pas endormis.

Xénon mentait sur le fait de solliciter les kiriahnis, il tenterait de les forcer. De tels talents rendraient ses guerriers encore plus dangereux. Esperane ne savait donc pas tout ce qui se passait sur la planète. Pour la protéger ? Pour l'empêcher de rejoindre les Auroréens dont elle possédait la moitié des gènes ? Ou les deux ?

La fillette devait avoir l'habitude des limites implicites de ces discussions, car elle murmura :

J'adore ces promenades avec vous, Xénon, et ce parc est magnifique.

Pour rien au monde, je ne manquerais une de nos sorties. J'ai décidé de m'installer sur Aurora en raison de sa beauté, qui égale la tienne, et je tiens à partager cet intérêt avec toi.

Vous êtes un charmeur, Chef suprême. J'espère que vous ne changerez pas après notre union.

Idsou réprima un haut de corps. Comment une enfant pouvait-elle parler ainsi avec un adulte ? En plus d'un envahisseur, Xénon se révélerait-il un pervers ? Depuis le début de cette conversation, son attitude ne le montrait pas, à moins qu'il cachât son jeu.

À sa grande surprise, l'Astrydien s'accroupit pour se mettre à la hauteur de la fillette.

Pourquoi une telle pensée, Esperane ? T'ai-je une seule fois donné cette impression ?

Non... mais...

L'enfant se dandinait, tandis qu'elle jetait des coups d'œil embarrassés à l'adulte. Une parole douce de celui-ci l'apaisa, et elle lança :

Quand j'aurai atteint mes vingt-deux ans, nous nous unirons pour créer ta descendance. Que m'arrivera-t-il si j'échoue ?

Tu prends ton rôle très au sérieux, j'en suis fier. Le risque d'échec existe, je ne te mentirai pas, mais je compte sur les scientifiques pour l'éviter.

Si je n'y parviens pas, s'ils n'y parviennent pas ? Tu nous puniras ? Tu me rejetteras ?

Jamais ! Tu es mon rayon de soleil, et je ne te ferai aucun mal. Tu resteras près de moi, même si je dois trouver une autre femme.

Promis ?

Promis, rétorqua Xénon en croisant ses poignets. Maintenant aurais-je le droit à ton sourire ?

Lorsqu'Esperane hocha la tête avec véhémence, ses boucles étincelèrent. Elle se jeta ensuite dans les bras du Chef suprême qui manqua de tomber. Ses gros yeux pour protester firent éclater de rire l'enfant, et ils reprirent leur chemin gaiement.


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