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C13 - Les mineurs (2/3)

L'angoisse dans le regard bleu-vert de son fils renforçait la conviction d'Enorian, il n'avait que trop hésité à alerter le chef astrydien avec cette pluie et ces tremblements de terre. La vie des enfants comptait plus que la sienne !

Il traversa tout le camp vers le seul bâtiment aux teintes vives, orange et marron, et avec un jardinet. Le sol stérile, la neige et les vents glacials de haute montagne ne convenaient pas aux fleurs, à la silhouette fragile. Les Auroréens chargés de leur entretien les maintenaient dans un état incertain, ils ne les laissaient pas dépérir, ils ne les sauvaient pas. Elles étaient devenues le symbole des prisonniers.

Non, notre emblème. 

Ses lèvres se crispèrent. Peut-être le moment était-il venu de se révolter contre l'oppresseur ? Un éclair dans le ciel apparut, suivi d'un coup de tonnerre. Kilyan semblait l'approuver.

Cette averse n'est pas normale.

Quoique courantes au printemps, elles ne duraient pas aussi longtemps. Quelque chose clochait ?

L'ouverture brusque de la porte interrompit ses réflexions sur un garde, qui lui ordonna de suspendre sa cape dégoulinante d'eau sous le porche avant d'entrer. À l'intérieur, le crépitement joyeux d'un feu dans la cheminée contrastait avec l'austérité du bureau et ses meubles en bois sombre.

À peine plus confortable que nos habitations.

Mais suffisant pour tous : les pertes parmi les enfants et la difficulté d'en amener des nouveaux avaient poussé les Astrydiens à installer le nécessaire à une vie décente, dont un centre médical. Point sur lequel appuya le chef du camp :

— Vous avez demandé à me voir, Enorian ? Auriez-vous à vous plaindre de votre cadre ? Bien des prisonniers en rêveraient !

L'Astrydien cherchait à le déstabiliser, comme à son habitude, ce qui lui conférait plus de pouvoirs.

Vous n'y parviendrez pas cette fois, maugréa Enorian en plongeant ses yeux dans ceux de son interlocuteur sans faiblir.

L'éclair de surprise qui traversa les iris jaunes cerclés de rouge le réjouit, puis le chef du camp s'appuya au dossier de son siège. Le disque doré sur son front brilla à la lumière des flammes. Maintenant qu'Enorian avait toute son attention, il lui restait à le convaincre. Une dernière image de son garçon et de sa compagne, effrayés, et il lança d'une traite :

— Commandant, il pleut sans discontinuer depuis quatre jours. L'averse s'est transformée en un orage qui ne faiblit pas, et l'eau s'infiltre dans les tunnels. Je vous demande d'arrêter le travail des enfants. Pour leur sécurité.

— Non ! Les pompes gèrent la situation, ils ne sont pas en danger.

— Pas d'après mon fils, l'eau leur arrive aux genoux, et ce, en moins d'une journée. L'inondation menace les enfants à tout instant.

— Il ment, n'essayez pas de trouver un prétexte pour interrompre le travail. Vous pouvez repartir.

Le chef du camp se pencha ensuite sur l'écran posé sur le bureau. Il s'en servait pour mesurer la quantité de minerai dans la salle de stockage en haut de la mine. L'entretien était terminé signifiait son attitude. Malgré la peur qui glaçait son corps, Enorian refusait d'abandonner :

— Commandant, ne pourriez-vous au moins surveiller la grotte avec un équipement adéquat ? À la moindre alerte, les enfants pourraient être évacués.

L'Astrydien redressa la tête, le regard dur, une ligne mince à la place des lèvres. Une voix menaçante emplit l'espace confiné jusqu'à résonner dans les oreilles d'Enorian.

— Je n'avais encore jamais exécuté de prisonnier. Est-ce que ce jour serait arrivé ?

Apporte un autre argument, utilise son langage !

Il inspira profondément et enchaîna :

— Vous avez des difficultés à amener des enfants, et ils sont rapidement malades. Est-ce raisonnable de risquer vos objectifs à cause d'une averse ? Qu'en pensera le chef du doryaum de Monti ou même Xénon ?

Son interlocuteur ne cilla pas. Puis ses paupières se rétrécirent en deux fentes, tandis qu'il persiflait :

— Êtes-vous prêt à le payer de votre vie, si vous faites erreur ?

— Oui !

Enorian n'avait pas hésité, et il répéterait ce simple mot autant de fois que nécessaire. Un silence lourd s'installa, pendant lequel il affronta le chef du camp, la mâchoire contractée. Sa tension était-elle qu'il sursauta à la réponse de l'Astrydien qui, pourtant, parla d'une voix doucereuse.

— Très bien, je vais faire surveiller les tunnels. Si nous voyons une inondation démarrer, mes hommes évacueront les enfants en urgence. Après l'averse, si votre mise en garde se révèle fausse, vous serez exécuté.

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