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C10 - Les retrouvailles (3/3)

Au milieu de ce récit captivant, une ombre se faufila dans la tente jusqu'au lit de Flore. Une pantigra ! Kishor bondit sur ses pieds avec Brian et ils dégainèrent. La vue de leurs électases provoqua un grondement du félin, qui se tassa sur lui-même, babines retroussées, pointes sur l'échine dressées.

— Arrêtez ! s'écria Flore, en tenant une main. C'est Tigri, je vous ai parlé d'elle cet après-midi.

— Comment peux-tu en être certaine ? protesta Brian.

— Elle ne serait pas entrée dans la tente, sinon.

— Ma sœur ne se trompe pas, énonça Sojeyn d'un ton calme. La pantigra ne nous a pas agressés quand nous avons secouru votre ami de Kaliorn.

Si Kishor se rassit, le prince de Dalghar hésita quelques secondes avant de capituler à regret. Il ramassa son siège, tombé lorsqu'il s'était levé, et s'installa au plus près des sphères d'inhibition. Le félin se détendit. Seule sa queue battait par instants l'air.

— Pourquoi Idsou ne se montre-t-il pas ? s'étonna Flore.

Comme si Tigri l'avait comprise, elle s'approcha de Sojeyn et se frotta à ses jambes avant de se diriger vers l'entrée de la tente.

— Elle souhaite que je la suive.

— Trop dangereux, s'interposa Kishor.

— Idsou est un peu sauvage, mais digne de confiance.

Sojeyn garda pour lui ses doutes face à l'objection ferme de Kris, les deux attaques du garçon imprégnaient encore sa mémoire. Néanmoins, il se leva. Kishor l'imita et les Dalghariens se joignirent aussi à eux. La décision ne plut pas à la pantigra qui feula contre les accompagnateurs. Ils suivirent donc à quelques pas en arrière.

À l'extérieur de la tente, Tigri évitait les zones lumineuses, se faufilait dans un silence que des combattants envieraient. Elle atteignit un des foyers en limite du camp, où des Imlayas fixaient Idsou, une main posée sur leurs armes, avant de poursuivre vers la forêt, insensible au champ de protection.

Le contact mental entre les deux lui permet de le traverser.

Il leva la surveillance des gardes qui reprirent leur patrouille, mais n'approcha pas le garçon, hypnotisé par les flammes dansantes. Tout aussi silencieux et sauvage que la pantigra.

— Je suis heureux de vous revoir en pleine santé.

— Vraiment... prince Sojeyn ?

— Le bruissement du feuillage, c'était bien vous lorsque je me suis présenté. Soyez le bienvenu dans le camp de la résistance.

Plusieurs secondes s'égrenèrent avant qu'Idsou ne réplique.

— C'est un vrai miracle que vous soyez en vie, libre de vos mouvements. Je ne voulais pas croire Flore, quand j'ai accepté de partir avec elle à votre recherche... pour elle et non pour vous.

Des paroles empreintes de méfiance. Pourquoi le garçon entrait-il en contact avec la résistance s'il conservait une telle attitude ? Plutôt que sur une question insoluble, Sojeyn se rapprocha et s'accroupit, comme s'il désirait amadouer Tigri.

— Les Astrydiens ne me contrôlent pas, murmura-t-il. Je ne suis pas votre ennemi, sinon vous n'auriez pas pu franchir la barrière de protection. Nous l'avons décidé ainsi.

Idsou ignora sa tentative de paix. Lorsqu'il le bouscula, Sojeyn posa les mains au sol pour éviter la chute. Situation précaire : la pointe d'une électase contre son cou l'empêchait de se redresser. Les lèvres du garçon se retroussèrent sur ses dents blanches qui brillèrent à la lueur des flammes, la comparaison avec la pantigra n'en devenait que plus flagrante.

— Comment avez-vous réussi à survivre, si vous baissez ainsi votre garde ? railla-t-il. Les Astrydiens possèdent une technologie largement supérieure à la vôtre et à celle de la Confédération. Y échapper, je n'y crois guère, surtout durant six longues années.

— Vous ne connaissez pas l'étendue de nos kiriahs. Vous en avez eu un petit aperçu. Cette zone d'invisibilité...

— Que j'ai traversé sans difficulté majeure, coupa Idsou

— Et mes soins grâce à mon pouvoir de guérison, continua Sojeyn, comme s'il n'avait pas été interrompu.

Le corps d'Idsou fut parcouru de secousses. Il riait à gorge déployée, la tête relevée. Son rire s'arrêta aussi vite. Le sauvageon enfonça son regard émeraude dans le sien, et la pointe de son électase. Un sillon chaud coula sur le cou de Sojeyn.

— Je n'ai pas besoin de votre aide, persifla le garçon. La forêt est mon amie, elle me procure tout ce qu'il me faut. Vous me dites de ne pas vous traiter en ennemi. Vous me dites avoir récupéré Flore, mais je ne l'ai trouvée nulle part dans le camp.

— Elle se repose dans une des tentes, un champ de protection l'entoure. Flore est ma sœur. Jamais je ne l'agresserai !

Les secondes s'égrenèrent à nouveau, sans qu'Idsou bouge d'un pouce. Soudain, les cheveux de Sojeyn cascadèrent au sol, le garçon les avait détachés et en conservait une poignée dans sa main. Il observait d'un air perplexe les reflets qui viraient au mauve soutenu.

Pourquoi ai-je fait cela ? Comme si ses cheveux avaient une signification importante. Mon esprit se bloque, ma tête me brûle.

Les pensées torturées avaient atteint Sojeyn. Une émotion nouvelle l'empoigna, telle une lame de fond : l'envie de réconforter Idsou, de le serrer dans ses bras, de... sa perle vira au blanc et ses paupières se fermèrent lorsqu'il happa l'épaule du sauvageon pour l'attirer à lui.

Quand Sojeyn s'empara de ses lèvres, les lumyels virevoltèrent dans son ventre au rythme ensorcelant de son cœur. Il découvrait la douceur de la bouche d'Idsou, en buvait sa chaleur comme un assoiffé impossible à désaltérer et sa langue invitait son compagnon improvisé à une danse brûlante. Le garçon répondit à son appel avec le même feu dévastateur.

Le craquement d'une bûche les arracha l'un à l'autre, les yeux horrifiés, le dos de la main posée sur les lèvres. Les oreilles en pointe d'Idsou s'étaient déployées, elles s'agitaient en tous sens. Puis, elles disparurent.

— Ne refaites jamais cela, sinon vous êtes un homme mort ! martela-t-il sur un ton colérique maîtrisé à grand-peine.

Le sauvageon s'enfuit vers les arbres, et Sojeyn maugréa à voix basse :

— Rassure-toi, je n'en ai pas l'intention. Le Lien ne me dominera pas.

Au moins, ils partageaient le même point de vue sur ce sujet ! Sojeyn se releva, tourna le dos résolument à la forêt et se figea. Kishor, Brian et Kris le fixaient chacun à leur manière : des yeux comme des soucoupes pour le premier, amusés chez le second, tandis que le troisième affichait un sourire mystérieux.

Mystérieux ?

Sojeyn scruta le roi de Dalghar, mais celui-ci avait retrouvé un visage neutre. Son émotion lui avait fait mal interpréter l'expression de Kris. Aucun d'eux ne commenta la scène et ils retournèrent auprès de Flore, à qui il expliqua la fuite d'Idsou sans mentionner le baiser échangé. Ses amis respectèrent son souhait implicite.

******

Au château de Monti, le chef des gardes tournait en rond dans son bureau aux meubles fonctionnels, depuis qu'il avait dépêché une expédition en urgence au-dessus des forêts. Un des contrôleurs de l'espace aérien l'avait averti d'un écho étrange sur leurs détecteurs. L'homme avait été formel : les Auroréens ne possédaient pas la technologie pour émettre un tel signal de communication. Cependant, il n'avait pas réussi à en déterminer le point d'aboutissement, le contact avait été trop bref, et il ne garantissait pas son existence.

— Votre rapport, exigea le chef dès que le responsable de l'expédition pénétra dans la pièce.

— Nous avons fouillé la zone à bord de nos navettes et une équipe a poursuivi au sol. Aucun Auroréen.

— Les capteurs de chaleur ?

— Muets.

— Très bien, une défaillance des appareils de contrôle. Votre mission est terminée. Je m'occupe de la suite.

Plongé dans ses pensées, le chef des gardes ignora le responsable qui sortait de son bureau. Il avait prétexté un incident auprès du gouverneur de Monti afin de ne pas éveiller les soupçons.

Et, surtout pour que rien ne parvienne aux oreilles de Xénon.

Le Chef Suprême le convoquerait aussitôt. Si sa réponse ne le satisfaisait pas, il le transférerait à un poste subalterne, ou pire le reléguerait à la surveillance dans une des mines que les Astrydiens exploitaient sur Aurora. Et s'il augmentait les patrouilles, il attirerait tout autant l'attention.

Affaire close, nos détecteurs peuvent faillir d'une manière ou d'une autre.

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