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C10 - Les retrouvailles (1/3)

Dès que Sojeyn déboucha dans le camp de base en début de soirée, il se téléporta dans sa tente. La fébrilité imprégnait chacun de ses muscles : Ixli l'avait informé du réveil de sa sœur et de l'arrivée des alliés de Dalghar. L'attente touchait à sa fin.

Et jamais il ne fut aussi pressé de se changer, mais l'instant dont il avait rêvé depuis des années exigeait une tenue adéquate. Quelqu'un lui avait déjà préparé un bain.

Lorsque Sojeyn sortit de la tente, les rayons rose foncé du soleil couchant auréolaient la cime des arbres, l'air plus frais apportait les senteurs douces des fleurs blotties dans la forêt. Et plus près de lui, l'odeur de bois brûlé. Un feu crépitait joyeusement dans le foyer, comme s'il fêtait le retour de Flore. Tous ses amis étaient pendus à ses lèvres. Dès qu'elle avait commencé à raconter ses péripéties sur Aurora, Ixli avait partagé ses pensées avec lui.

Devant ce tableau chaleureux, la guerre et les Astrydiens s'estompèrent dans son esprit. Les six années de séparation s'effaçaient. Ses muscles se détendirent comme sous l'action de la potion de llyriah que les kiriahnis prenaient pour abaisser leurs barrières mentales.

Après un soupir serein, il s'avança à pas silencieux et s'immobilisa au bord du cercle d'amis. Sa sœur qui répondait à une question de Linlin s'interrompit et tourna la tête vers lui. Un jeu de lumière et d'ombre dansa sur ses joues, sur lesquelles des larmes roulaient. Flore ne les essuyait pas, elle ne s'en rendait pas compte. Elle se levait lentement, ouvrait la bouche, la refermait.

Sojeyn, non plus, n'osait briser le charme. Il ne voulait pas découvrir qu'il avait juste rêvé s'il parlait. Tous deux vivaient l'espoir et la peur. Ces sentiments, si contraires, se battaient entre eux.

Lequel gagnerait ?

Comment ne pas souffrir d'un échec, comment se réjouir d'une victoire ?

Il fallait pourtant se lancer. Sojeyn contacta Flore par la pensée et sa sœur se connecta à lui avec avidité. Auréolées de lumière, les images de leur jeunesse insouciante, de leurs parents, de leur monde avant l'invasion défilèrent. D'abord tremblantes, elles se raffermirent et créèrent un lien solide entre eux.

Nous ne rêvons pas, partagèrent-ils.

Leurs esprits acceptaient ; non, eux-mêmes acceptaient enfin ce cadeau de la vie.

Quand Flore tendit les mains, paumes tournées vers le ciel, Sojeyn la rejoignit et posa les siennes dessus. Ils effectuaient le geste fraternel d'Edjo et Lorin, qu'ils avaient adopté au moment à Conimont avant que sa sœur parte à la recherche de la tribu légendaire.

La boucle est bouclée, plus jamais nous ne serons séparés. J'en fais le serment.

NOUS en faisons le serment, corrigea Flore.

Malgré lui, à sa propre surprise, Sojeyn la serra contre lui, ferma les paupières, et ne réprima pas ses larmes de joie. Quand ce trop-plein fut évacué, il murmura d'un ton taquin :

— Je t'avais promis que tu lèverais un jour les yeux pour me parler, grande sœur.

— Tu avais raison, répondit-elle en se détachant. Mais n'espère pas m'impressionner ! Je ne changerai pas d'attitude pour autant.


La perle de Flore émit un bref éclair blanc.

Le Lien ? s'étonna Sojeyn.

Il se tourna vers la personne qui s'était moquée gentiment de sa sœur et croisa le regard noir comme les cheveux en bataille d'un des alliés.

— Je suis Brian, et voici mon frère aîné Kris, roi de Dalghar.

Sojeyn ne répondit pas de suite et demanda la confirmation de son soupçon à Ixli.

Tu ne te trompes pas, répliqua-t-elle. Ces Dalghariens communiquent par la pensée, mais ne possèdent pas d'autres pouvoirs psychiques d'après les explications de ma nièce. J'observerai avec intérêt.

Sa tante ne rejetait pas le mélange entre des peuples différents ? L'image d'un garçon aux cheveux roux et yeux si semblables à la fleur de la llyriah le nargua. Agacé, il la chassa et leva ses barrières mentales. Ixli ne devait pas deviner la vérité à son sujet. Même si elle n'enfreignait pas les Principes avec lui, la puissance de l'uriahmi lui permettait de capter involontairement les pensées parasites de ses interlocuteurs.

Sojeyn salua les deux hommes, la main droite sur le cœur. Ils lui rendirent son geste.

— Qu'est devenu Idsou, notre allié de Kaliorn ? s'enquit Kris. Votre expédition devait le ramener, il me semble.

— Il a refusé de nous suivre.

— Pourquoi ?

— Il imagine mon frère à la solde des Astrydiens, affirma Flore, comme Sojeyn hésitait à répondre.

Une exclamation choquée parcourut les Auroréens. Qui osait avoir une telle idée saugrenue ?

— Ne le blâmez pas, défendit Brian. Son peuple rejette les kiriahs et les Astrydiens utilisent une technologie avancée. Il se rendra compte de son erreur.

— Survivra-t-il en forêt ? interrogea Linlin. Même si les pistolets psychiques ne l'affectent pas, il est seul.

— Ne vous inquiétez pas pour lui, assura le prince de Dalghar. Parlez-moi de ces armes plutôt. En possédez-vous une ?

— Celle des Astrydiens qui avaient enlevé Flore, nous devons l'étudier, intercéda Merioni. La voici.

Le maître kiriahni avait téléporté le pistolet sur sa main ouverte. Une liane jaune et rouge s'enroulait depuis le manche jusqu'au canon ; elle semblait étouffer le bleu de l'arme. Sojeyn se crispa et Brian jura entre ses dents :

— Prince de pacotille !

L'ami de Flore avait compris la signification. Comme pour les brouilleurs, avec leur forme sphérique et ses flammes ardentes qui mangeaient un ciel azur, Xénon poussait le vice à faire fabriquer des armes en symbole de leur domination sur les Auroréens.

Brian se saisit du pistolet et intima à son frère :

— Tire sur moi avec !

— Pardon ? rétorqua Kris avec un haut de cœur.

— Je veux vérifier leur effet sur nous. Si Idsou est insensible, peut-être le sommes nous aussi ; ce qui nous donnerait un avantage.

— Mais, les brouilleurs vous ont affecté sur Dalghar, contesta Flore.

— Parce qu'ils ont été conçus dans ce but, au contraire de ces pistolets. Je ne crains rien, sauf de rester inanimé plusieurs jours. Je me porte donc volontaire à ce test.

Les regards tournés vers lui le dévisageaient comme s'il était devenu fou.

— Kris, j'en fais appel à ton côté rationnel.

— Justement. Cette arme pourrait te tuer.

— J'en prends le risque. Nos amis Auroréens nous soigneront aussi bien que Flore.

— Vous avez le temps de vous décider, suggéra Ixli. Ce test devra être effectué à l'uriah, avec des guérisseurs prêts à intervenir. Nous ne nous téléporterons que demain en raison de ma nièce, gérer un autre blessé nous retarderait inutilement.

Sous la lumière des flammes, les cheveux de Flore virèrent à l'argent en fusion.

— Je refuse qu'on utilise un Dalgharien pour une expérience comme aux siècles de la Décadence.

Sojeyn contacta sa tante, sa position lui déplaisait. Personne ne contestait l'uriahmi habituellement, mais la vie d'un des alliés était en jeu et celle de sa sœur aussi.

Tu oublies le Lien. Si le prince de Dalghar meurt, Flore dépérira.

Comme si elle ne l'avait pas entendu, Ixli poursuivit d'un ton triste :

— Je suis la première à souffrir quand nous enfreignons les Principes et ne prends pas cette décision à la légère. Brian ne courra aucun danger à l'uriah. Tester ce pistolet sur les Dalghariens est nécessaire avant toute bataille de toute manière. Pendant, il sera trop tard.

— Voilà une parole sensée ! déclara Brian. Oserais-tu contester, mon cher frère ?

Un bruit strident dans le ciel couvrit la réponse de Kris. Des ombres rapides se découpaient dans les premières voiles colorées de l'aurore. Elles firent plusieurs allers-retours, puis disparurent.

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