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Fools

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𝒞𝒽ℴ𝒾 𝒮𝒶𝓃 ˣ 𝓙𝓾𝓷𝓰 𝓦𝓸𝓸𝔂𝓸𝓾𝓷𝓰

880 𝚖𝚘𝚝𝚜

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𝐇𝐨𝐦𝐨𝐩𝐡𝐨𝐛𝐢𝐞, 𝐥𝐚𝐧𝐠𝐚𝐠𝐞 𝐟𝐚𝐦𝐢𝐥𝐢𝐞𝐫, 𝐦𝐞𝐧𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐝𝐫𝐨𝐠𝐮𝐞 𝐞𝐭 𝐝'𝐚𝐥𝐜𝐨𝐨𝐥, 𝐬𝐜𝐞̀𝐧𝐞 𝐝𝐞 𝐬𝐞𝐱𝐞 𝐧𝐨𝐧 𝐞𝐱𝐩𝐥𝐢𝐜𝐢𝐭𝐞

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Il se rappelait de tout, San, il revoyait ses mèches argentées, ses yeux noirs et profonds, le piercing à sa lèvre et la chaine à son oreille. Il sentait encore cette odeur sucrée que venait gâcher des relents d'alcool et de drogue et la douceur de sa peau sous ses doigts.

Il y avait cru, San.

On lui avait toujours dit, pourtant. « Tombe pas amoureux. » « L'amour c'est bête. » Faut croire que bête, il l'était un peu, lui aussi. On l'était tous, après tout.

Il s'y voyait déjà, il s'imaginait une vie heureuse, paisible, des nuages oranges dans le ciel mauve et le bruit des criquets. Il entendait des rires d'enfants et des promesses d'adultes, il inspirait l'odeur des lilas, mordait à l'hameçon de ce rêve, de cette illusion. On n'est pas heureux si facilement, San. Tu aurais dû le savoir, t'en souvenir.

Tu aurais dû percevoir le loup derrière l'agneau, le démon derrière l'angelot. C'était trop beau, beaucoup trop. La vraie vie, c'est moche, c'est gris, c'est ennuyeux. La perfection n'existe pas, arrête de chasser un mirage.

Il les entendait, les voix, elles lui rappelaient ses erreurs, ses défauts, implacables petites moralisatrices au cœur de pierre. Mais il le savait, San, il savait qu'il s'y croyait trop. Une happy end, comment y croire ? Il n'avait pas le droit au bonheur, ni à l'espoir.

Il l'avait aimé, ce Jung Wooyoung. Lui et son nom qui roulait sur sa langue, sa petite taille et sa langue de vipère. Il l'avait admiré, dans ses tenues provocantes, dans ses manières princières et sarcastiques, dans ses mouvements sensuels sur la piste. Il avait souri de son rire haut perché, de ses blagues lourdes et de sa manie d'embêter Seonghwa et Mingi.

Il se sentait con, San, con à en crever.

Wooyoung, c'était pas quelqu'un de bien. Pas le genre à te chérir jusqu'à la fin de tes jours. Pas le genre à t'épouser. Pas le genre à s'assumer. Quel hypocrite. Il se moquait de Yeosang pour sa timidité, mais il n'était pas foutu d'avouer qu'il était gay. Au moins une chose que San aura réussi à changer.

Tomber amoureux avait été une erreur, se confesser en avait été une autre. L'embrasser, n'en parlons même pas. Alors, le baiser... Quelle drôle d'idée, Choi San, quel manque de jugement. Mais le contact de leurs peaux, le goût de sa sueur, la chaleur de son corps... Wooyoung lui avait fait perdre pied. Il s'était noyé dans ses sentiments, avait oublié de les réfréner. Et cela l'avait perdu dans ce gouffre étouffant, dans cet océan de douleur, dans cet amour sans limite ni réciprocité.

Il revoyait les regards inquiets d'Hongjoong et Seonghwa, le dégoût sur le visage de Yunho. Il ressentait la main de Jongho sur son épaule.

« Eh, Sannie-hyung, t'en fais pas... Ҫa va aller, on va te soigner. »

Je ne suis pas malade !

Et Wooyoung, Wooyoung qui pleurait toutes les larmes de son corps derrière Yeosang, son maquillage salissant sa chemise mauve. Yeosang, peut-être le seul à le croire. À savoir qu'il n'avait pas pété un câble à cause de l'alcool, qu'il ne l'avait pas violé.

Peut-être parce qu'il était l'ami d'enfance de Wooyoung, parce qu'il le connaissait. Parce qu'il savait détecter le mensonge sur les traits angéliques du démon porteur de lumière. Parce qu'il voyait San, mort de peur et d'incompréhension.

Il ne l'avait pas abandonné, Yeosang.

Ni quand il s'était battu avec Yunho. Ni quand il s'était disputé avec Mingi. Ni quand il avait fait pleurer Seonghwa.

Et surtout pas quand la vérité avait éclaté, hurlée par Wooyoung lui-même. Quand, sous les cris de colère de San, il avait avoué dans un sanglot bruyant ses mensonges, ses insécurités, sa sexualité.

C'était la dernière fois qu'ils l'avaient vu. Il était parti en furie du cours d'Histoire-Géographie de la fac, dont le professeur avait fait l'erreur d'aborder le sujet de l'homophobie en Corée. Jamais plus il n'était revenu.

Jongho et Hongjoong avaient bien tenté de le recontacter. Mais impossible, il les avait bloqués, au même titre que les autres membres du groupe. Le mirage argenté s'était envolé dans une tempête de larmes et de cœurs brisés.

Trois ans plus tard, ils avaient oublié. Tous, sauf San. C'est qu'il avait toujours eu du mal à oublier, San.

Alors forcément, quand il avait entendu ces quatre sonneries à sa porte, ces quatre sonneries si caractéristiques, il les avait reconnues, et la colère était montée en lui.

Lorsque, bouillant de rage, il avait ouvert la porte avec violence, lorsqu'il s'était retrouvé face à un ange amaigri aux cheveux déteints et aux joues pâles et ruisselantes de larmes, il s'était senti défaillir. Il s'était revu après la mort de ses parents ou l'accident de moto qui avait coûté la vie à Mingi. Il avait imaginé tous ce qui était arrivé à Wooyoung pendant toutes ces années.

Alors il l'avait laissé se jeter dans ses bras, l'avait laissé s'excuser, avait serré son corps trempé par la pluie dans ses bras musclés. Il l'avait accueilli, rassuré.

Il était bête, San.

Mais Wooyoung l'était encore plus.

Alors ils s'étaient aimés. Et peut-être que, sans essayer de se projeter, ils vivraient heureux dans cette société si surveillée.

Peut-être que l'amour faisait bien d'être bête, après tout.

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La fin est nulle, désolée... Enfin bon, j'espère que vous avez apprécié !

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