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Chapitre 13 : Résister

Ça fait près de cinq minutes qu'Alphonse est monté dans sa chambre, me laissant ainsi toute seule, encore troublée par ses dires.

Plusieurs milliers de questions me passent par la tête : que va-t-il se passer ? Va-t-il encore jouer avec mes sentiments ? Peut-être n'était-ce que l'alcool qui lui donnait tant envie de moi ? Dans tous les cas, vais-je pouvoir le repousser ?

Au fait, maintenant que j'y pense, il savait très bien que ses domestiques n'auraient pas été présentes aujourd'hui. Alors, pourquoi a-t-il décidé de venir aujourd'hui ? Avait-il déjà tout prévu ?

Qu'est ce que je vais pouvoir faire maintenant ? Je suis coincée avec mon patron dans une grande villa, tout seuls, alors qu'on a déjà couché ensemble.
Je sais, je n'arrête pas de le répéter, mais... ce n'est pas de ma faute. Cette pensée ne cesse de revenir dans ma tête ; elle me dérange tout le temps et je me sens gênée à chaque fois.

Je soupire de déception et prends la décision de m'activer un peu. Je m'avance vers cette pièce un peu sombre située à ma gauche.

J'y pénètre et tire l'un des rideaux. La pièce s'illumine enfin et je constate que ses mûrs sont peints en maron, ornés de lampes accrochées dessus. Elle n'est pas grande, mais assez pour être meublée d'une petite table et de quelques canapés qui l'entourent. Ces canapés sont bleus de nuit et cette tablette est en verre.
En face de ces meubles, se trouve une magnifique cheminée, décorée de certaines photos encadrées.

Je m'avance pour mieux admirer ces magnifiques reflets des souvenirs que regorge cette maison. Je les redessine un à un du regard. Chacun porte le visage souriant soit d'Erick, soit d'Alphonse ou encore celui de Marie, et un seul porte celui des trois ; ils sont vraiment beaux et pleins de joie. Mais, l'un d'entre eux attire le plus mon attention. Je le prend entre mes mains et le regarde avec plus de tension d'esprit.

Il y'a deux personnes sur cette photo. Je reconnais l'une d'entre elles, c'est Amanda, la défunte mère d'Alphonse. Elle paraît très jeune sur cette image qui, à mon avis, date sûrement de plusieurs années. Son sourire est tout simplement splendide, toutes ces dents blanches sont dévoilées, montrant ainsi son énorme gaité.
Elle s'est accroupie pour enlacer un petit garçon. Leurs visages sont collés joue contre joue. On ressent bien là, le grand bonheur qu'ils partagent.

Je me demande qui peut bien être ce bout d'homme ? Est-ce Alphonse lorsqu'il n'était encore qu'un gamin ? Ou peut-être est-ce l'un de ses cousins ? Cela m'étonnerait vraiment, ils se ressemblent et paraissent si proches...

Si c'est Alphonse, je dois dire que sa beauté date de plusieurs années. Il est très mignon. Sur cette photo, il peut avoir un an et demi ou deux ans. Il tient un biberon entre ses petites mains. Son sourire est large et se transmet, puisque je me mets subitement à sourire toute seule. Je me suis complètement enfuie dans cette image et l'histoire qu'elle me conte.

__ Hum-hum, sort une voix masculine dans mon dos.

Je sursaute et le cadre photo manque de se briser sur sol. Je le rattrape de justesse et le repose directement à sa place initiale. Je me tourne ensuite pour faire face à ce personnage masculin. Son regard est neutre, ce qui est très étrange et effrayant pour moi.

Habituellement, il m'aurait lancé un regard dur, presqu'assassin. Il m'aurait grondée, comme il le ferait à sa gamine, pour avoir osé toucher à ce qui ne m'appartient pas.

Mais là, il ne fait rien. Il reste silencieux, me fixant toujours. Est-ce un bon signe ? Oui ? Non ?
Ce petit silence me permet d'observer qu'il s'est changé. Il a échangé sa chemise et son veston contre un T-shirt gris. Ce T-shirt pourtant si simple en temps normal, est extraordinaire sur lui. Il moule son torce, dessinant parfaitement ses abdos bien tracés. Je bave intérieurement. Par contre, il a gardé le jean noir qu'il avait tout à l'heure.

Je martyrise légèrement ma lèvre inférieure avant de me prononcer :

__ Hum... Je suis vraiment désolée, je n'aurais pas dû y toucher, je ne recommencerai pas, c'est promis.

Il est toujours impassible et perturbant.

Il place quelques pas dans ma direction jusqu'à arriver en face de moi. Mes yeux se perdent dans les siens et inversement. Nous restons là, à nous observer sans rien dire.
J'avale une grosse boule de salive ; je me sens intimidée et toute petite en le voyant si près de moi.

__ Euh... je balbutie, ne sachant pas quoi dire.

Alphonse place ensuite sa vue sur l'un des cadres posés sur la cheminée. Je me tourne pour suivre la direction de son œillade, et comprends que c'est celui que j'avais entre les mains qu'il fixe.
Je repose mes yeux sur lui et m'attriste en voyant l'expression de son visage.

Il est triste, lui aussi, mais affiche un sourire léger. Ses pensées semblent éloignées de la Terre, comme si cette simple photo lui remémorait des souvenirs heureux, mais tellement loin qu'ils en deviennent tristes.

Alphonse prend le cadre entre ses mains, et dessine le visage de sa mère avec son index.

__ C'est ma mère.

__ Je sais, avoué-je.

Il me lance un coup d'oeil surpris et interrogateur.

__ À chaque fois que je rentre dans le bureau d'Erick, je remarque une photo d'elle sur son pupitre, expliqué-je. Un jour, je fus tellement captivée par elle, qu'il finissa par m'avouer son identité.

Son regard s'éclaircit.

__ Ça fait longtemps que je n'ai pas vu cette photo, il continue.

__ C'est vous le petit garçon sur la photo ?

__ Oui, je devais avoir entre un an et deux ans.

Il sourit encore, puis repose la photo sur la cheminée. Il soupire et pose à nouveau ses yeux sur moi.

__ Suivez-moi, les fameux dossiers
sont dans le deuxième bureau de mon père.

Il se dirige vers ce que je pense être le bureau d'Erick. Je m'empresse alors de le suivre.

Nous arrivons devant une porte peinte en noir. Alphonse fait sortir un trousseau de clés de sa poche, introduit l'une d'elles dans la serrure et ouvre la porte. Je me demande quel genre de secret peut bien cacher ce bureau pour qu'on le verrouille ainsi ?

Alphonse entre dans le bureau, laissant la porte ouverte pour que je fasse de même. Je referme derrière moi, tandis qu'Alphonse se presse vers les rideaux pour les tirer. Il se place ensuite derrière le bureau d'Erick, ouvre l'un des tiroirs, avec une autre clé de son trousseau, et en fait sortir une autre. Mais pourquoi autant de tracasseries ?

Il s'avance près de ce qui semble être une armoire et l'ouvre avec la clé qu'il a sortie du tiroir. J'aperçois ce qui m'apparaît comme un coffre en métal. Il commence à composer un code avec les chiffres s'y trouvant. Il fait sortir des lots de dossiers, l'un après l'autre, pour les déposer sur l'écritoire juste derrière lui. Puis il referme le coffre, suivie de l'armoire et me regarde.

Je suis impressionnée par tout le circuit qu'il a dû entreprendre pour sortir ces papiers. C'est vraiment... étrange.

__ C'était une idée de ma mère, justifie-t-il en remarquant sûrement ma stupéfaction. Elle savait que c'était des papiers très importants et qu'il ne fallait surtout pas qu'ils se perdent.

Oui, mais quand même pas à ce point là...

__ Je comprends, dis-je simplement.

__ Aidez-moi à emmener tout ça dans le grand salon, nous nous y sentirons plus à l'aise.

J'accepte d'un hôchement de tête et exécute. Nous traçons chemin jusqu'au grand salon, des papiers entre nos bras. Arrivés à destination, nous les étalons sur une table. On répète le trajet encore deux fois, puis nous nous installons enfin sur les fauteuils pour commencer nos recherches.

__ Nous devons trouver les premiers contrats de signature, ainsi que les plus récents, m'explique-t-il.

Nous cherchons pendant des heures et des heures. Alphonse a même fait sortir d'autres dossiers. Mais, ceux que nous cherchons ne se trouvent pas parmi eux.

La nuit a fini par tomber, mais nos recherches sont très loin d'être terminées.

Je jette un coup d'oeil à l'horloge en face de moi : il est 22h57min. Je suis épuisée, mes paupières sont lourdes et ne s'avèrent pas être les seules.
Alphonse baye longuement, se frotte les yeux et effectue plusieurs battements de cils. Il est tout autant fatigué que moi.

__ Nous devrions peut-être aller nous coucher, proposé-je, demain est un autre jour.

__ Oui, vous avez probablement raison. Rangeons tout ce désordre et montons nous coucher.

Nous rangeons les papiers déjà lus d'un côté, et ceux pas encore révisés de l'autre. Alphonse me conduit ensuite jusqu'à la chambre réservée pour moi. On se stoppe net devant la porte.

__ C'est ici que vous dormirez cette nuit, espérons que nos recherches se terminent demain. Ma chambre, elle, est juste à côté de la votre, m'explique-t-il en la pointant du doigt, au cas où vous auriez besoin de quoique ce soit. Sinon, la cuisine est juste en bas des marches, à gauche. Vous avez une salle de bain à l'intérieur de votre chambre. Et... euh... Vous souhaitez savoir quelque chose d'autre ?

__ Non, ça devrait aller.

__ Très bien. Je pense que c'est tout. Bonne nuit.

__ Bonne nuit.

Il s'en va en direction de sa chambre, alors que moi j'entre dans la mienne. Je me déshabille et passe sous la douche.

Trente minutes après, je sors de la salle de bain, me sèche les cheveux et fouille dans mon sac quoi me mettre pour cette nuit. Je sais que la nuisette que Rachelle avait choisie s'y trouve encore, mais je n'ai pas envie de la mettre.

Après près de dix minutes à chercher quelque chose d'autre pour me vêtir, je ne trouve toujours rien. Je n'ai plus aucune autre solution que de porter la nuisette. Quelle malchance ! Du moins... pas vraiment, vu que je ne compte pas sortir de ma chambre avant demain matin.

J'enfile ma petite nuisette et me mets confortablement sous ma couette.

Je cogite dans mon lit. Je n'arrive plus à trouver le sommeil. Je prends mon téléphone et regarde l'heure : 00h38min.
Ça fait une heure environ que je suis dans ce lit et je ne dors toujours pas. Pourtant, j'avais réellement sommeil tout à l'heure.

Ennuyée par ce silence, je décide de sortir de la chambre pour aller boire un verre d'eau. Je suppose qu'Alphonse dort déjà, alors je n'ai pas à avoir honte de ma tenue.

Je descends les marches et ouvre la première porte à ma gauche. Je trouve immédiatement la cuisine. J'entre, allume l'ampoule, prends un verre et me sers.

Je finis mon verre et commence à sortir de la cuisine, lorsque je m'arrête devant le frigo géant à deux portes situé à ma droite.

Qu'est ce que tu fous, Dayana ?Retourne te coucher, me chuchote la petite voix dans ma tête.

Je fais la sourde et ouvre ce frigo. Il est rempli et ce que je vois me donne l'eau à la bouche.

Resiste, Dayana, résiste, insiste la même voix.

Je sors un pot de glace à la menthe et aux pépites de chocolat. Je cherche les cuillères dans tous les tiroirs de la cuisine et finis par les trouver. J'en prends une. Je pose le pot de glace sur l'îlot, l'ouvre et commence à engloutir son contenu. C'est tellement bon...

Je finis la moitié du pot et le remets au frais, ni vue, ni connue. Je me nettoie les mains et la bouche. Je m'approche de la porte et m'apprête à toucher la poignée, lorsque quelqu'un le fait à ma place et ouvre la porte.

Je reste immobile. Je ne sais pas quoi dire, je reste bouche-bée. Par contre, la personne en face de moi ne se gêne pas pour me dévisager. Elle regarde surtout ma tenue qui semble révéler mon côté pas du tout catholique. Elle paraît hypnotisée, elle ne bouge pas et ne dit rien.

Tu vois, Dayana, tu n'aurais pas dû jouer à la gourmande, me réprimande ma conscience.

À ce moment-là, je n'ai qu'une idée en tête : quoiqu'il arrive, je dois résister.

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