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La petite maison (2)


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Paige 

Ne craque pas.

Je n'ai pas cessé de me le répéter depuis que je suis partie du loft avec la ferme espoir que ça suffira peut-être à attenuer cette boule d'appréhension qui grandit au fond de ma gorge. Et clairement, ça ne marche pas car maintenant, ma poitrine commence à se comprimer sérieusement. Comme si cet envie d'éclater en sanglots qui me tient à la gorge ne m'agaçait suffisamment pas.

Hormones, m'aurait-on dit. Mais non, je suis tellement oppressée que je sens presque mon coeur se broyer au fond de ma cage thoracique; mes lèvres gercées tressautent, mes joues rougies tremblotent et quelque chose étrangement amère me barre la respiration.

Et ce n'est pas Lynx qui va arranger les choses; il ne dit rien. Il n'a rien dit. Et il ne dira certainement rien. Cramponné derrière le volant de sa jeep -un modèle assez récent, il était tellement tendu et préocuppé qu'une feuille de papier aurait suffit pour fendre ses veines qui menaçaient de craqueler au moindre faux mouvement.

Et malgré ce qu'il voulait faire croire, il n'était pas en colère -en tout cas pas contre moi. J'ai enfin compris sa détresse et...est-ce que je peux dire que je commence à le cerner?

Non, je ne crois pas.

Cet homme est un mystère. Un mystère qui n'appelle pas à la découverte. Je le vois tout au fond de ses iris noirs , bien trop noirs, qui semblent me mettre au courant d'un danger imminent à chaque tournant. Ils attirent pour mieux détruire tous ceux qui ont le malheur de l'approcher de trop prêt. Et pour l'instant, je me sens assez trop prêt de lui.

Lynx s'est garé de travers sur le trottoir, où la moitié du bitume s'envolait, avec une telle hargne que mon estomac s'est retourné. Je ne saurai lire ce qui se cachait derrière ce regard sombre et anormalement dénudé de sentiments. Mais une chose était sûre, il était déterminé à en finir. Et je mentirais si je disais que tout cela ne m'effraie pas; la vérité c'est que je suis une piètre menteuse, je suis complètement paumée.

Et Lynx l'est autant que moi malgré cette fichue barrière de glace qu'il se force à monter entre nous.

Ne craque pas.

Je ne suis pas aussi forte que je m'entête à le faire croire, au contraire, je suis une putain de lâche; je suis là à toujours vouloir le prouver alors que je ne peux même pas rassurer un môme de deux ans. Et encore moins, moi-même.

Mais, je l'ai dit plus tôt, je suis humaine.

Ce n'est que pour ça que je me suis permise de pleurer, hormones ou pas, lorsque je l'ai vue, la petite maison. Cette petite maison tapie dans ce petit quartier reculé et calme à l'abris des tourments de la ville. Oui, cette même petite maison qui a berçé mon enfance et qui en a vu tellement.

Oh oui, j'ai craqué...J'ai bêtement craqué.

Rien n'a vraiment changé; si ce n'est maintenant ces vieilles herbes qui ont recouvertes tout le petit jardin où maman avait l'habitude de faire pousser des coquelicots; elle les aime tellement que pendant un moment, elle voulait m'appeler Poppy, un petit clin d'oeil. Elle en aurait le coeur tourné.

Tout est resté comme nous les avons quitté quatre ans plus tôt; sortant du vieux canapé délavé et tout poussiéreux qui trône toujours au milieu du salon et jusqu'à l'unique pendule accrochée au mur du salon qui s'est figée, comme si le temp s'est résolu à s'arrêter pour préserver nos derniers brins de souvenirs.

Incroyable.

Rien n'a changé.

Et pourtant, tout me semble si étranger et tellement inconnu.

Je caresse du bout du doigt l'encadrement de la vieille photo qui traine sur le bureau de mon père. On m'y voit, avec un sourire démésuré, deux incisives manquantes entourée de deux personnes où le bonheur et un amour, bien trop toxique pour les garder unis, impregnaient leurs regards.

Maman...Elle était plus jeune et pourtant, en la regardant aujourd'hui, il n'y a pas vraiment un grand changement; elle est radieuse.

Papa...Je ne me souvenais même plus à quoi il ressemblait avant aujourd'hui. J'ai bel et bien hérité de son regard froid et perçant qui a fait chaviré plus d'une avec sa peau sombre.

Il me manque bien plus que je ne le crois. Et desesperemment, une part de moi espère qu'il pense à moi comme je l'ai toujours désiré.

Lynx peste et marmonne un truc intelligible qui m'arrache de ma léthargie mélancolique. Perchée sur le rebord du bureau qui grince sous mon poids dans un souffle agaçant , je lance un regard par-dessus mon épaule à l'homme à la peau halée qui monopolise toute l'espace et tout l'air dans la petite pièce.

Je l'ai amené jusqu'ici dans l'espoir qu'il trouverait surement quelque chose qui pourrait le mettre sur une piste. Dans cette pièce, il y a carrément tous les dossiers sur lesquels a travaillé mon père et qu'il a laissé derrière lui en partant. Mais Lynx s'active depuis deux heures et à voir les plis furieux sur son front et les veines qui martèlent contre ses tempes, nous ne sommes pas sur la même longueur d'ondes.

Il farfouille dans une boite puis la délaisse pour une autre. Il répète son va et vient pendant quelques secondes avant de jurer tout en passant une main rageuse dans ses boucles qui cascadent le long de sa joue.

_ Un...problème?

Lynx ne répond pas dans un premier temp. Je le sens, cette colère qui prend du terrain au galop. Puis quelques secondes après, il marmonne doucement:

_ Je n'ai rien trouvé.

L'information met quelques secondes avant de toucher mon cerveau. Je fronce les yeux, totalement plongée dans l'incompréhension.

_ Qu...quoi?

Il relève finalement ses yeux mornes vers moi sans se départir de son air dur qui souligne tous le traits marquants de sa machoire et qui fait ressortir ceux saillants de ses pommettes. Il ne me quitte pas même une seule seconde et semble m'analyser sous toutes les coutures et lire même le plus fond de mon âme.

Peut-être il le sait.

_ J'ai l'impression qu'on se moque de moi, siffle t'il entre ses dents.

Ou même pire, il le sent..

Je déglutis difficilement, je fonds littéralement sous ce regard perçant qui me touille, touille, touille jusqu'à me laisser comme une masse molle. Et que pourrais-je lui répondre? Certes, je ne me moque pas de lui mais je n'ai pas été honnête avec lui non plus et s'il l'apprend...je préfère ne pas y penser maintenant.

_ Il a tout laissé derrière lui et personne n'est revenu ici depuis qu'il est parti. Je suis sûre que...

Brusquement, il se détache de moi pour aller s'échouer sur le grand sofa en velours rouge qui longe la grande bibliotèque qui croule sous le poids des nombreux ouvrages de droits. Lynx renverse sa tête vers l'arrière pour me laisser une vue complète sur sa paume d'adam couverte d'une fine pélicule de perles de sueur qui roule au rythme de sa déglutition.

Oh merde, ma libido de femme enceinte crie au danger!

_ Est-ce que tu te moques de moi, Paige?

Je n'arrive même plus à penser correctemment. Mes yeux suivent les veines gonflées qui serpentent le long de ses bras pour s'échouer sur ses mains calleuses...et merde!

Je chasse rapidement les images qui commençaient à s'imposer dans mon esprit et me glisse tellement précipitamment hors du bureau que je manque de m'affaler à plusieurs réprises sur le parquet en bois mais, toutefois, parvient à me trainer jusqu'à lui, les jambes flageolantes.

Foutues hormones!


_ Je suis désolée, bredouillé-je, tripotant les fils qui dépassent de mon jean et tirant sur les pans de mon maillot trop large pour ne rien révéler. Je pensais vraiment que ça t'aiderait.

Et je le pensais réellement. Et en plus nous avions un accord; si je voulais sauver mon père, je me devais de l'aider. Et lui accorder un mininum de confiance.

Cette dernière reflexion m'arrache une grimace de reprimation que je me hate à cacher, je m'assieds à côté de lui evitant tout contact visuel.

_ Mais, je ne me moque pas de toi, Lynx.

Je lui lance une oeillade en coin et le surpris à m'observer. Alors, dans un élan, je me tourne vivement vers lui mais à la dernière minute, je laisse tomber mes bras le long de mes cuisses.

Il entre-ouvre les lèvres pour me répondre mais il est vite devancé par un bruit sourd. Il me faut qu'un bref instant pour réaliser qu'il vient juste d'en bas. D'un coup, Lynx s'élance dans le couloir sans hésitation et je ne tarde pas à le talonner, le suivant de près mais lorsqu'il s'arrête brusquement en bas de l'ecalier, je me prends son dos en pleine face. Mon ridicule mètre soixante-deux ne me premet pas de voir par-dessus ses épaules alors je remonte quelques marches pour découvrir une femme, frolant la soixantaine qui braille une batte de baseball dans notre direction et de l'autre main, elle nous présente son portable.

_ Ceci est une propriété privée, vous n'avez aucun droit d'être ici.

Ce n'est pas l'une de mes anciennes voisines. Je ne la connais pas. Encore l'une de ces vieilles femmes qui ne peuvent s'empêcher de fourrer le nez partout.

Et Lynx semble partager mon idée puique je l'entends soupirer d'agacement.

_ Écoutez, nous..., commence l'homme à la carrure robuste.

La femme l'ignore royalement et dirige son arme présumée vers moi.

_ Et toi, tu crois que je ne t'ai pas reconnu? Tu es la fille de l'autre soir.

Sur le coup, je nage pleinement dans l'incompréhension totale. Lynx me lance une oeillade en coin, reprobateur. Et là, je me sens prise au piege.

Quelle fille de l'autre soir?  me répété-je bêtement.

_ Je pourrais reconnaitre ces mèches n'importe où. Pourquoi as-tu embarqué ces cartons? Pour les revendre, sale voleuse?

C'est quoi cet histoire?

Et malgré que je ne suis pas la principale impliquée, je sens leur regard pesé sur comme s'il m'en revennait de leur expliquer la situation. Et celui de Lynx me fait tellement froid dans le dos que ma peau se recouvre d'une fine couche de sueur. J'ai l'impression d'être une vulgaire proie sous le jauge d'un prédateur très très dangereux.

_Je, mais...je...

J'aurais voulu me défendre. Lui dire que je n'étais pour rien dans cet histoire et effacer ce regard dédaigneux qui ne m'a pas quitté mais je me suis ridiculement reduite au mutisme alors que je sens les spasmes de sanglots me parcourent le corps.

_ Ça suffit...j'appelle la police.

Et avant même que je ne comprenne, son portable éclate en mille morceaux au sol. Lynx se tourne encore une fois vers moi, m'attrape par le bras et nous traine d'un pas décidé vers la voiture sans un regard un arrière.

Lorsque nous nous engouffrons dans la circulation, quelques minutes plus tard, dans un silence assourdissant, je me sens dans l'obligation de clarifier les choses avant qu'il ne m'étripe...

_ Ce n'était pas moi, Lynx. Je te le jure.

Sa voix rauque et légèrement enrouée surement par l'émotion emplit l'habitacle.

_ Je sais.

***

Premier chapitre de l'année!

Et deux ans de Aucune Limite! 17,4k et plus de 700 votes!
Oh merci, infiniment. Je vous aime to the moon and back to the earth. Merci d'être là et de me soutenir de jour en jour!


Nous y voilà!

Personnellement, je ship trop mes deux protagonistes. Alors, vos impressions? Vos idées? Et vos théories sur la suite? Que pensez-vous de tous ces mystères?

Ça chauffe!

Sur ce, je vous dis à bientôt pour la suite.

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