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Auburn

Tu vois, Samantha elle était triste tout l'temps. Avant, elle était brune et ça rendait son visage froid donc personne ne voulait vraiment l'approcher. Enfin, j'crois que c'était à cause de ça, mais même moi j'suis pas vraiment sûr. 

Je l'observais tout le temps en faite. Je la trouvais jolie moi avec ses cheveux bruns mi-long qui lui tombait sur les épaules. Elle avait toujours une belle chemise à carreau, un pantalon noir près du corps et des jolies chaussures qu'on trouve dans les magasins à 20 euros. Elle avait aussi un ras-du-cou avec une petite lune en or accrochée qu'elle n'enlevait jamais, même pour les cours de sport.

Samantha elle était gentille aussi. Tu vois, c'est le genre de fille à te faire passer avant elle pour des p'tits détails. Comme la fois où Caroline, une fille un peu rondelette de la classe, bavait sur la dernière part de gâteau qui était posé sur le plateau de Sam. Et puis bah Sam, elle lui a donné son gâteau sans rien dire alors qu'elle était maigre. Un peu trop à mon goût même. Puis elle est partie s'asseoir à une table toute seule, comme d'habitude.

Elle avait des yeux bleus fatigués qui fixaient toujours le sol. Mais contrairement aux jeunes héroïnes des livres, Samantha elle avait pas d'étoiles dans ses yeux. Ils étaient toujours vides, en faite. Mais moi je sais pourquoi.

Les étoiles, elles sont p't'être pas dans ses yeux, mais elles sont dans sa tête. Samantha, elle voyait pas la vie comme nous, elle voyait de belles choses car en faite, on l'obligeait à voir des atrocités tous les jours. Alors quand elle était seule, elle s'autorisait à observer les étoiles dans sa tête.

Puis je sais qu'elle aimait pas les chiffres Sam. Elle était pas très bonne dans les matières scientifiques. Elle préférait se perdre dans les mots, les coups de crayons sur sa feuille, les couleurs qu'on lui interdisait de toucher. C'était une artiste, Sam. Mais personne a voulu le comprendre.

Un jour, je passais dans les couloirs normalement vide du lycée pour justifier mon retard, puis j'ai entendu des bruits et des sanglots. Alors, curieux comme l'humain que je suis, je suis allé voir et j'ai vu Sam se faire frapper par trois gars qui voient tout en gris, qui n'ont pas d'étoiles dans leurs yeux, ni dans leurs têtes. Et j'aurai pu l'aider ce jour là, la défendre comme les héros qu'on voit dans les séries télévisées, ou les films, on encore les livres. Mais sauf que j'en suis pas un, moi je suis un lâche. Alors j'ai seulement observé Sam avoir mal. J'ai eu mal aussi, sauf que j'avais peur de me faire frapper à mon tour donc j'ai rien fais comme un con. J'ai fini par tourné les talons et je suis parti justifier mon retard.

Et c'était tous les jours comme ça, chaque nouvelle journée de cours où je pouvais l'observer, je remarquais de nouveaux bleus, des coquards même des fois sur ses beaux yeux. Mais je ne ressentais rien. J'avais mal au cœur pour elle, mais moi je suis pas comme Samantha, moi je suis un humain sans étoiles. Beaucoup trop égoïste pour aider quelqu'un dans le besoin, parce que j'connais pas ça et que je le connaîtrais sûrement jamais.

Et puis une année après, Samantha elle s'était mise à sourire, à rire. C'était des jolies sons, des sons sincères. Mais les coups étaient toujours présents, rien avait changé, tout avait empiré même. Les autres comme moi ne supportaient pas de la voir heureuse. Elle n'en avait pas le droit d'après eux. Personne ne sait jamais demander pourquoi, mais moi je sais, car je suis comme eux.

C'est parce que Samantha elle avait des étoiles dans la tête et tout le monde en était jaloux. Ils voulaient lui voler ses jolies étoiles. Moi aussi j'aurais voulu lui en prendre une, mais j'étais trop lâche, ou trop gentil pour le faire. C'est pas plus mal car moi je voulais pas faire de mal à Samantha.

Deux jours après, elle était venue en cours avec les cheveux auburn. Elle était jolie même si ses cheveux bruns me manquait. Mais les étoiles dans sa tête commençaient à prendre le dessus sur elle et tout le monde en était jaloux. Pourtant, ses yeux ne brillaient pas plus qu'avant. Elles doivent attendre le dernier jour de la transformation pour je pense.

Et puis plus les jours passaient, plus elle était belle. Je crois même être tomber amoureux d'elle mais je n'ai jamais rien dit car moi, j'ai toujours pas d'étoiles dans la tête, et j'en aurai jamais. Son teint pâle redevenait plus foncé, ses tâches de rousseurs ressortaient fièrement sur son nez mais sa maigreur continuait à ronger sa peau. Elle avait les joues creuses car les étoiles avaient besoin de se nourrir. Mais pourtant, elle était si jolie.

Et puis un Vendredi, elle est montée sur la table dans la cour devant tout le monde et elle a crié qu'elle était heureuse. Qu'elle se répétait cette phrase tout le temps jusqu'à ce qu'elle ne veule plus rien dire. Et quelques heures après, un plus gros groupe de personne l'avaient frappés en essayant de lui prendre ses étoiles mais ils ont jamais réussi.

Moi, j'ai finis par appeler Samantha Auburn. Non pas que j'aimais pas son prénom, juste que je préférais l'appeler par son nom d'étoile. Ça la rendait encore plus jolie. Alors Auburn elle a continué à être heureuse pendant une semaine. Une semaine pluvieuse. Mais la semaine suivante, elle était pas là. J'étais un peu triste de pas la voir, de pas voir ses étoiles comme tous les autres jours. Mais je me disais qu'elle allait revenir quand elle ira mieux, comme toutes les autres fois.

Mais y a un matin où le professeur de français a été en retard. Quand il est arrivé, il avait une mine triste, fatiguée, choquée. On a pas comprit pourquoi mais moi j'me doutais que c'était à cause d'Auburn. Et puis la nouvelle est tombée : Auburn était partie. Loin, un peu trop loin pour moi.

Les étoiles dans sa tête avaient prit le dessus. J'me disais bien que pendant cette semaine, ses yeux brillaient un peu plus chaque secondes, chaque minute, chaque heure. Qu'elle était encore plus jolie qu'avant.

Et puis j'ai pleuré. J'ai pleuré parce que je ne reverrais plus jamais Auburn et ses étoiles. Je ne reverrais plus jamais sa pâleur maladive qui ne la rendait que plus magnifique encore. Je ne reverrais plus ses yeux secs, ou encore brillants. Je ne reverrais plus jamais Samantha.

Et je sentirai plus jamais mon cœur battre plus fort quand je la regardais, et qu'elle me regardait en retour en souriant du mieux qu'elle pouvait. Je sentirai plus son parfum d'automne lorsqu'elle passait rapidement à côté de moi. 

Je crois avoir étais le seul à pleurer pour Auburn et ses étoiles. Les autres affichaient seulement des airs tristes car ils n'avaient pas pu lui en voler une avant qu'elle ne s'envole avec elles. Auburn elle était montée dans le ciel après avoir accompli tout ce qu'elle voulait accomplir. Je pense avoir bien fait de ne pas lui dire ce que j'éprouvais, et ce que j'éprouve encore pour elle car sinon, ses étoiles auraient été chambouler.

Alors moi, j'ai essayé de faire comme Auburn. J'ai surmonté tout ça et j'ai été assez courageux pour me lever pendant que le professeur restait silencieux. Tous les regards s'étaient posés sur moi à cause de ma chaise qui a grincé fortement sur le sol. Et puis j'ai hurlé que j'étais heureux qu'Auburn soit monté parmi ses étoiles. Les larmes roulaient sur mes joues et personne ne comprenait de quoi je parlais. J'ai continué mon discours en leur disant que moi, j'étais amoureux d'Auburn, de Samantha, de ses étoiles. Que je l'aimais elle et seulement elle et qu'elle n'avait jamais été aussi belle avant ces dernières semaines.

J'ai regardé les jaloux dans les yeux aussi en leur disant qu'ils n'auront jamais d'étoiles. Que seule les belles personnes avaient le droit d'en acquérir et qu'ils n'avaient pas le droit de leur en voler ne serait-ce qu'une poignée.

Et puis des sanglots ont brisés le silence qui s'était installé suite à mon discours. On avait tous regardé le professeur de français qui pleurait. J'ai pas trop compris pourquoi mais j'ai rien dit. J'ai rangé mes affaires en silence puis j'suis sorti de la salle. Et après ça, je suis pas retourné en cours pendant 2 mois. 

Et pendant ces 2 mois, je crois que j'ai pas quitté ma fenêtre. J'y était scotché nuit et jour. Surtout la nuit car je voyais et je vois toujours Auburn et ses étoiles. Et depuis ce jour, cette tragédie, je lui rends visite tous les jeudis et samedis soirs et je dépose un bouquet de roses rouges. Rouge, comme ses cheveux. Rouge, comme elle. Rouge, comme Auburn.


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