Chapitre 2 : Première altercation
Je me réveillai, me souvenant immédiatement de l'endroit où je me trouvai. J'étais couchée sur un tas de paille, je regrettai déjà mon lit douillet à Poudlard ou même celui un peu dur de la tente. Mes yeux étaient vitreux et gonflés d'avoir tant pleuré. Mes larmes avaient coulés pendant des heures, jusqu'à ce que je m'endorme, épuisée.
Une sorte de « bonne résolution » me vint, tandis que je pensais tristement à ce qui allait suivre : je ne parlerai pas ! Ils n'obtiendraient rien de moi, quoi qu'ils fassent. Ils pouvaient bien me torturer, faire de moi ce qu'ils voulaient, jamais je ne leur donnerais le moindre renseignement. Mais une petite voix dans ma tête me murmurait : « C'est facile à dire, ils ne t'ont encore rien fait ! ». Je m'efforçais de l'ignorer, je devais m'en persuader. Je devais être forte.
Le temps s'écoulait, lentement. Et je m'efforçai de ne pas paniquer, j'appréhendai le moment où je me retrouverai face aux mangemorts. J'avais faim et soif. Je me demandais bien de quand datait mon dernier repas. Ma gorge était sèche et ma salive ne l'humidifiait aucunement. Mon estomac hurlait son mécontentement, me faisant me plier sous les crampes de plus en plus douloureuses. Je révisais mentalement L'histoire de Poudlard, vaine tentative de m'occuper l'esprit et de ne pas trop penser.
Soudain, la porte s'ouvrit dans un fracas. Je sursautais et me tassai sur moi-même. La personne devant moi m'était inconnu. C'était un homme d'une trentaine d'année, aux cheveux noirs coupés courts, des yeux sombres et un nez busqué. Son expression était insondable, complètement neutre. Dans ses mains, un plateau avec dessus, de l'eau, du pain et une pomme. Rien qu'à cette vue, je sentais la salive me monter à la bouche. Le garde posa le tout au milieu de la pièce, fit demi tours et ferma la porte derrière lui, sans la moindre parole. Ni le moindre regard.
Mon étonnement passé, je me jetais sur la nourriture tel un animal affamé, dépourvu de la moindre retenue, j'avais beaucoup trop faim pour penser à ce genre de chose. Je m'emparai tout d'abord du verre d'eau, le portait à mes lèvres et bu le contenu d'une traite, savourant le bien que la sensation me procurait. Ensuite, je pris le pain et en enfournais un gros morceau dans ma bouche. La seconde d'après, je m'étouffais et fus forcé de tout recracher. Je compris la leçon et continuais de manger, mais plus doucement cette fois, savourant ce maigre repas.
Mais, bien trop tôt à mon goût, je me retrouvais face au plateau vide, je tentais de sauver quelques gouttes d'eau de mon verre et ramassais les miettes parterre. Ce n'était définitivement pas assez, j'avais encore faim, mais, au moins, mon estomac ne me faisait plus souffrir autant. Je m'allongeai sur le dos, le regard perdu dans mes souvenirs, je tombai dans les bras de Morphée.
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Je fus tirée du sommeil par la porte qui s'ouvrait dans un bruit assourdissant. Je sursautais et clignais vigoureusement des yeux, vaine tentative de retrouver pleinement ma vigueur habituelle. Je ne reconnus pas immédiatement la silhouette qui se dessinait devant moi, surement parce que je venais à peine de me réveiller. Des cheveux blonds platine reconnaissables parmi tout, aucun doute possible, ça ne pouvait être que lui.
-Tiens, tiens. Granger !
Je déglutis, pourquoi fallait-il que je me retrouve face à lui, après toutes ces années de haine. J'aurais préféré n'importe qui, sauf lui, il me connaissait beaucoup trop bien. Sa voix grave et trainante me fit frissonner et je m'empressai de répondre d'une voix acide :
-Malfoy.
Ma voix était enrouée de n'avoir plus été utilisé depuis un certain temps, mais on pouvait clairement percevoir la haine que je ressentais pour ce garçon. Son nom, dans ma bouche, sonnait comme une insulte, la pire des injures, un mot que je ne pensais plus avoir à répéter, surtout pas dans ce contexte.
Je l'observais plus en détails : ses cheveux n'étaient plus autant plaqués en arrière qu'autrefois, non, quelques mèches tombaient librement sur son visage, lui donnant un air rebelle qui me faisait monter la bile jusque dans ma bouche. Ses yeux gris métallique affichaient un air hautain, le regard de celui qui avait toujours eu tout ce qu'il voulait. Toujours le même nez droit, ce menton pointu, physiquement, il n'avait pas vraiment changé, il avait seulement pris quelques centimètres qui le rendait plus impressionnant en dehors des mûrs de Poudlard. Me rappelant, qu'ici, il avait tous les droits.
-L'endroit te plaît, j'espère ? me demanda-t-il
-Bien-sûr, je n'aurais pas pu rêver mieux, il faut dire que vous avez le sens de l'accueil. Je crachais, venimeuse
Son visage se fendit d'un sourire et il poursuivit :
-Moi, je le trouve bien trop pour les gens de ton espèce, si tu n'aurais pas d'information à nous donner, tu serais surement déjà morte. Quoique, tu pourrais aussi faire office d'elfe de maison, quand penses-tu ?
Je tremblais de fureur, je me retenais de ne pas me jeter sur lui et de le frapper, d'abimer sa bonne petite tête d'aristocrate qui m'horripilait.
-Dégage, Malfoy !
-Tu penses vraiment que tu as des ordres à me donner, tu n'es qu'une Sang-de-Bourbe !
Je serrais les points, l'insultant mentalement, y mettant tout mon cœur, espérant qu'il ressente l'étendu de ma haine. A quel point, je le détestais. Je lui lançai un regard noir, je sifflai :
-Fous-moi la paix !
-Malheureusement, je pense que nous allons devoir nous voir plus souvent, Granger. C'est moi qui ai été chargé de ton interrogatoire !
Ces mots me firent comme un coup de poignards. C'était lui qui allait être chargé de me ... Torturer ? La panique dû se lire sur mon visage, car il reprit :
-On a peur ? Ne t'inquiète pas, je ne ferais rien aujourd'hui, mais demain ... Les choses sérieuses pourront commencer. A demain, Sang-de-Bourbe !
Sur ces mots, il fit demi-tours et sortit de la pièce, faisant claquer la porte derrière lui. Je m'affalai sur mon lit de paille, désespérée. Je ne pouvais pas plus mal tomber. Malfoy. La fouine. Ca n'aurait pas pu être pire. Aucun mangemort ne me connait aussi bien que lui. Il me détestait depuis notre première année et je n'osais même pas imaginer les choses affreuses que j'allais vivre le lendemain. Le plaisir qu'il prendrait à me torturer, il doit en rêver depuis bien longtemps et c'est l'occasion idéale pour lui.
Je mis plusieurs heures avant de trouver le sommeil, des milliers de penser affluant dans mon esprit, m'empêchant de faire le vide. C'était aussi peut-être à cause de ma vessie, qui commençait à me faire souffrir. Je me sentais vraiment mal. L'avenir s'annonçait des plus sombres et douloureux.
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