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XVII - Jeudi 22 février

J'ai inspiré un grand coup, et suis entrée dans le salon, suivie d'Olivia. Mon père était en train de lire une notice de construction d'un nouveau meuble qu'il avait acheté pour ranger ses DVD, et j'ai su que c'était le pire moment pour lui parler.

- Papa ?

Il a tourné la tête vers nous, un air exaspéré sur le visage. Je me suis éclaircie la voix et ai lancé :

- Olivia est toute seule chez elle ce soir et je n'aime pas l'idée qu'elle soit toute seule ; je peux passer la nuit chez elle ?

- Margaux, demain tu as cours, alors tu connais déjà la réponse.

- Je sais ! Mais écoute : j'aimerais bien passer une soirée avec elle tu vois, on ne va faire que parler et on se couchera tôt. De toute façon, on est toutes les deux crevées alors on ne va pas faire long feu.

Il a froncé les sourcils, et nous a longuement toisé. Olivia se balançait d'un pied à l'autre tandis que je restais de marbre ; décidément, il allait vraiment falloir que je lui apprenne comment bien mentir. Mon père a soupiré, puis a déclaré :

- Bon, va pour cette fois. Je serais tranquille pour montrer ce meuble ; mais tu m'envoies un message quand tu t'apprêtes à dormir et quand tu arrives en cours demain.

- Super, merci papa ! ai-je lancé avant d'attraper mon sac dans le couloir, déjà prêt. Bonne soirée !

- Bonne soirées les filles, ne faites pas de bêtises.

Nous sommes sorties de la maison et devant la porte d'entrée, Olivia a poussé un petit cri mêlant soulagement et excitation.

- C'est insensé, comment tu arrives à faire ça ? m'a-t-elle demandé alors que nous nous étions déjà mis en route pour vous rejoindre Arthur et toi, qui nous attendiez dans ta voiture au bout de la rue.

- À faire quoi ?

- À mentir si facilement à ton père. Jamais de ma vie j'aurais réussi à garder mon calme comme tu l'as fait.

- Des années d'entraînement, ma grande. Mais je t'apprendrai, jeune padawan.

- Eh, n'oublie pas que je suis ton aînée ma petite, tes chevilles sont en train de gonfler.

J'ai ri et nous sommes entrées dans ta voiture. Tu t'es retourné vers nous, sourire aux lèvres.

- Faites une croix sur votre calendrier, les amis : ce soir, Margaux se rend à sa première soirée étudiante !

Olivia a poussé un nouveau cri et Arthur a fait mine d'applaudir.

- Rappelons-nous tout de même d'une chose très importante : boire ou conduire, il faut choisir. Et comme je suis l'heureux propriétaire de ce véhicule, je tiens à vous dire que c'est un honneur pour moi d'être votre Sam.

- Démarre au lieu de parler, Schwarzenegger, a lâché Arthur.

On a tous ri, tous sauf toi, qui a marmonné quelque chose d'inaudible avant de nous mettre en route.

- Note que c'est une soirée organisée par une pote en prépa BL et pas par le BDE, m'a rappelé Olivia.

J'ai haussé les épaules. A vrai dire, je préférais ça à une grosse soirée organisée dans une boîte, avec open-bar et tout ce qui allait avec.

Nous avons garé la voiture dans une rue du centre-ville, et avons marché une centaine de mètres, pack de bières et bouteilles en main, jusqu'à un immeuble où Olivia a tapé le code naturellement. Nous avons monté deux étages car il n'y avait pas d'ascenseur et arrivés devant la porte, on entendait déjà la musique battre son plein.

- J'espère que ta pote a prévenu ses voisins, ai-je lâché alors que tu ouvrais la porte, laissée ouverte.

- Son père est le propriétaire de l'immeuble, alors elle s'en fout un peu, a répondu Olivia non sans l'ombre d'un sourire.

Alors que je me demandais à quoi pouvait bien ressembler un appartement d'une fille de propriétaire, je me suis avancée à mon tour dans l'appartement et ai du me forcer à ne pas laisser ma bouche béante d'étonnement. L'appartement devait couvrir tout l'étage à vue d'œil, et mon regard s'est aussitôt posé sur une piscine à boules, au beau milieu du salon.

Je t'ai regardé. Tu tirais la même tête que moi, mais ne te forçais pas à garder la bouche fermée.

- L'appart' de bâtard, as-tu lâché et ça m'a fait exploser de rire.

Olivia a couru rejoindre une fille près d'une table où une quantité indécente d'alcool trônait fièrement, entre bouteilles, fûts de bières et saladier de punch. Olivia est revenue avec la fille et elle s'est présentée, en criant pour se faire entendre :

- Moi, c'est Sydney ! Les amis d'Oli sont mes amis, alors : éclatez-vous et faites comme chez vous les gars, ce soir, vous êtes là pour faire la fête !

On l'a remerciée de son accueil plus ou moins chaleureux et Arthur est allé déposer l'alcool qu'on avait amené sur la table, avant de disparaitre avec Olivia.

- Aubain, tu vois de la bouffe quelque part ?

- Manger, c'est pour les faibles, as-tu répliqué avant de te rendre à la table.

Je t'ai suivi, parce que je n'avais aucune envie de te perdre parmi le chahut et les étudiants complètement torchés.

- Dois-je te rappeler que tu es notre Sam ?

Tu m'as souri avant d'ouvrir une bouteille de Malibu. Je t'ai regardé mélanger l'alcool à du jus d'orange, et tu m'as tendu le gobelet.

- À la tienne, Margaux.

J'ai observé le verre, puis toi. Puis je l'ai pris et ai commencé à boire le mélange.

- Tu es d'accord pour qu'on ne se quitte pas de la soirée ? m'as-tu lancé, le regard rivé vers des gens qui dansaient près de la piscine à boule.

J'ai hoché la tête. Tu as donc pris ma main et m'a emmenée sur ce qu'on pouvait désigner par la piste de danse.

• • •

La musique battait son plein. Des lumières dansaient dans l'obscurité, et le salon de Sydney, transformé en aquarium, était noyé dans la fumée et dans une odeur insupportable de cigarettes. Plus personne n'était vraiment neutre, l'alcool coulait à flots et les gens hurlaient pour se faire entendre. Ou riaient, plutôt. Tout le monde autour de moi riait, pendant que je te cherchais, bousculant les gens autour de moi, un verre à la main. Un étudiant s'est penché vers moi et a tenté de me faire fumer un truc qui était tout, sauf une cigarette. Je l'ai repoussé, ma tête tournait et mon cœur faisait du saut à l'élastique dans ma poitrine. Tout ce que je voulais, c'était te voir. Toi, ton visage, tes yeux sombres et ton sourire réconfortant.

Je t'ai enfin trouvé, assis au milieu de la table de la cuisine, en train de rire avec des personnes. Je ne savais plus quoi faire, quoi penser, et c'était sûrement pour ça que, lorsque je t'ai vu ainsi, assis en tailleur et la main sur l'épaule d'Arthur à côté de toi, la bouche grande ouverte, les yeux clos, le front plissé, les cheveux tout emmêles et colorés par les douces lumières inconnues qui sortaient de ça et là, que j'ai voulu aller vers toi comme jamais je n'en avais eu envie. Attirée par tout ce que tu étais, je me suis avancée et suis passés entre deux personnes pour monter à mon tour sur la table. J'ai lâché mon verre qui s'est sûrement déversé sur le carrelage de la cuisine, mais je m'en fichais. Tes yeux rivés vers moi, tu m'as souri et c'était tout ce qui comptait.

- Aub' j'crois que j'suis bourrée, ai-je marmonné en laissant ma tête tomber sur toi.

Mon corps a suivi et je me suis retrouvée à moitié allongée sur la table, mon visage enfoui dans ton t-shirt.

- Tu crois ? as-tu dit en riant.

J'ai grogné et j'ai essayé de me redresser. Essayé seulement. Arthur m'a aidée à me relever et je me suis laissée faire, me tenant contre lui, mes bras autour de sa taille tellement il était grand.

- Tu sais que j't'aime bien, toi, lui ai-je dit en souriant.

Il a ri et s'est tourné vers toi.

- Dis-moi qu'on est d'accord pour dire que Margaux ne doit plus toucher à un seul verre d'alcool.

- Ne t'inquiète pas pour ça, as-tu répondu.

- Eh ! ai-je lancé en pointant mon doigt vers toi. Tu m'as dit que tu n'allais pas me laisser toute seule.

- C'est toi qui es partie, Margaux.

- Je... non. C'est pas vrai.

Tu as ri et es descendu de la table. Puis tu as bu la fin de ton gobelet, l'as rempli d'eau du robinet et me l'as tendu.

- Allez, bois. Après je t'emmène sur le balcon.

J'ai haussé les épaules, ai bu le gobelet et tu m'as prise par la main pour m'emmener dehors. L'air était frais et ç'a été comme une claque au visage.

- J'suis crevée, ai-je lâché.

Je n'étais pas sûre que tu m'aies entendu. Tu as sorti un paquet de cigarettes de ton éternelle veste en jean, en a donné une à une fille qui passait par là et en a coincé une autre entre tes lèvres. Je me suis assise sur le sol, à tes pieds, ma tête reposant sur la barrière du balcon. Tu t'es assis à côté de moi et on ne s'est rien dit tout le temps que tu fumais, on a juste regardé les étudiants aller et venir sur le balcon.

- Ça va mieux ? m'as-tu demandé.

- Je vais m'endormir, j'crois.

Tu as posé une main sur mon épaule et m'as légèrement secouée. J'ai ouvert mes yeux que j'avais fermés et ai plongé mon regard dans le tien, ton visage à quelques centimètres du mien.

Ç'aurait été un mensonge de dire que c'était de la faute de l'alcool si je voulais t'embrasser. Alors j'ai bien du reconnaitre que, assise là sur ce balcon et avec je-ne-sais-quel degré d'alcool dans le sang, tu me plaisais. Beaucoup.

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