Un ennui et des fées
Je préviens, cette nouvelle est assez longue (un peu plus de 3000 mots). Bon, c'est pas énorme non plus, mais un peu plus que d'habitude quoi XD Elle participe d'ailleurs au concours "Nouvelles P.R.O.J.E.C.T" de @AuBonheurDecrire qui a besoin de lecteurs, alors si ça intéresse certains d'entre vous... Bonne lecture !
« Pas vraiment d'idées claires, juste un état d'esprit
Une histoire toute simple et que j'espère jolie
J'ai envie de sourire, et je vous le transmets
Par les divagations d'un enfant... et de fées ! »
I|
C'est joli, les nuits en Occitanie.
On peut regarder la lune, et les toutes petites étoiles (qui sont bien plus grosses en vrai, c'est Maman qui m'a expliqué, en fait les étoiles ce sont des soleils très très très loin dans le ciel, encore plus que chez grand père en Amérique, alors que c'est déjà très loin l'Amérique, même que les heures, bah c'est même pas les mêmes !)
A côté de la maison, il y a des grands lampadaires très hauts, qui font des belles couleurs oranges qu'on voit dans le petit lac. La dernière fois, Papa a dit que les lampadaires ressemblaient au méchant qui dirige les Etats-Unis, celui qui a un nom de dessin animé. J'ai trouvé ça bizarre, parce que personne ne ressemble à un lampadaire ! Mais en fait, je crois qu'il parlait juste de la couleur, et que c'était une blague, parce que Maman a rigolé en lui disant qu'il était bête. Bref, de toute façon, j'aime pas les présidents.
En plus, parfois on entend les hiboux, ouhh, ouuh, c'est rigolo. J'aimerais bien voir un hibou en vrai, parce qu'à chaque fois, on écoute le bruit mais j'arrive pas à apercevoir les oiseaux. Ma maman m'a dit que pour pouvoir les voir, il faudrait que j'arrête de parler tout le temps. Mais c'est même pas vrai, parfois je ne dis rien. Sauf qu'à ces moments, je dors. Du coup, je peux pas regarder dehors.
C'est joli, les nuits en Occitanie, mais là, je m'ennuie.
Parce que ce n'est pas la nuit, mais le milieu de l'après-midi. Il fait gris, et je suis seul à la maison avec Mamie et Léa, ma petite sœur. Le problème, c'est que le bébé dort. Et Mamie est sourde. Je les aime bien, mais elles servent à rien.
Mes parents sont au marché avec Jeff. Jeff, il est un peu étrange. Il fait encore caca par terre, alors qu'il a presque 8 ans ! En plus, il ne sait pas parler, il crie juste des trucs que personne ne comprend. Et il se promène toujours tout nu. Moi, j'ai un an de moins, et je suis beaucoup mieux élevé que lui. Même si parfois je me lave pas les mains en sortant des toilettes... au moins, je vais aux toilettes ! Jeff, lui, est vraiment pas sérieux !
En même temps, c'est un chien. Enfin, quand même, il pourrait faire des efforts.
Bref, mes parents sont sortis. Pourquoi les gens ne sont jamais là quand on a besoin d'eux ? C'est nul. Je m'ennuie. Beaucoup. Je pourrais dessiner, mais mes feutres ne marchent plus. Maman m'a dit qu'ils allaient en racheter après le marché, mais je suis sûr qu'ils vont ENCORE oublier. Et j'ai laissé mon livre dans le sac à dos de Papa. Je crois que je n'ai pas le choix : je vais devoir partir à l'aventure.
Je mets mes bottes pleines de boue et mon k-way jaune trop petit. On a oublié d'en prendre un autre au magasin, avant de partir en vacances. Mes parents oublient toujours de m'acheter mes trucs. Je suis sûr qu'ils font exprès pour garder tout leur argent pour eux et leurs habits dix fois plus chers que les miens. (C'est une blague. Mais quand même, pourquoi ils ont droit à plus cher que moi ? Ils disent que c'est parce que je grandis. Mais eux, ils grossissent. Beaucoup en plus ! Ça se voit pas trop, mais ils arrêtent pas de le dire, gnagnagna j'ai pris du poids, alors ça doit être vrai.)
En tout cas, j'ai fini de me préparer. Je sors dehors et le vent vient dans mon visage d'un coup, Paf ! Et puis la pluie sur mon visage, Ploc ! Et là, je tombe dans les marches, Aïe !
Bon, c'est parti pour une longue randonnée dans la forêt. Je vais risquer ma vie, mais je suis un héros. C'est Papa qui l'a dit !
II |
En fait, je vais juste rester dans le jardin. Parce que j'ai pas le droit d'aller plus loin, et que j'ai pas envie de mourir. Mais on peut faire des supers aventures dans le jardin ! Je suis sûr que c'est encore plus dangereux que dans la montagne.
Je me dirige vers le parcours d'aventures. C'est moi qui l'ai inventé tout seul, quand on est venus l'année dernière ! D'abord, il faut monter sur la poubelle jaune en poussant très fort sur ses bras. J'essaye dix fois... et je rate tout. Mais c'est pas grave, je vais m'aider du petit escabeau comme je fais toujours, parce que j'ai presque jamais réussi. Sauf une fois. Mais c'était un rêve alors ça compte à moitié.
Maintenant que je suis sur la poubelle jaune, il faut que j'aille sur la poubelle verte en sautant. C'est super dur parce qu'elles sont vraiment espacées. Papa dit soixante centimètres mais je suis sûr que c'est au moins deux mètres cinquante. Je prends mon élan et atterrit parfaitement sur mes deux pieds. Plus tard, je serais champion du monde de saut.
Je vais devoir faire un truc encore plus compliqué : faire un bond jusqu'au sol pour aller slalomer entre les boites de composte. Je me lance dans les airs, et...
PAF ! Je me retrouve sur le ventre, la tête dans la boue. Pas grave, je vais me relever parce que je suis un combattant. Mais là, il m'arrive un truc EXTRAORDINAIRE : je n'arrive pas à me mettre debout, et m'enfonce dans la terre de plus en plus loin. Je n'ai pas peur, parce que les guerriers n'ont jamais peur, mais bon quand même je tremble un peu.
L'odeur de la terre mouillée me rentre dans les narines, et mes mains sont toutes noires. Enfin en fait elles sont toujours noires, vu que je suis noir, mais d'habitude c'est un joli noir un peu marron et là c'est un noir sans couleur, moche et sale. Je dois avoir descendu des centaines de mètres, peut-être des kilomètres. Je commence à m'ennuyer. Alors que j'avais fait le parcours pour NE PAS m'ennuyer. Bon.
Soudain, j'arrête de m'enfoncer et je me rends compte que je suis dans une grotte ! Wahou ! Je suis un vrai explorateur. Plus tard je serais explorateur aussi. Champion de saut le week-end et explorateur en semaine, j'ai déjà tout préparé. Et je serais papa en vacances seulement, parce que je veux pas me réveiller pour emmener mes enfants à l'école.
Il fait froid dans la grotte, j'ai les poils qui se dressent sur mes bras. Il y a la même odeur qu'au bord du lac, le mouillé et les roseaux. C'est un peu magique, on dirait les histoires que me raconte Tonton quand on fait des feux et qu'il y a des chamallows grillés. J'avance dans un genre de couloir, où il n'y a presque pas de lumière – mais n'oubliez pas que je suis très courageux. Le sol fait « spouic spouic » quand je marche, comme une éponge qui vient d'essuyer la table. Des heures et des heures et des heures passent sans que j'abandonne. A mon avis, je marche au moins deux jours entiers, sans dormir ni manger ni boire ni faire pipi ni rien !!
Je finis par m'allonger dans un coin pour faire dodo. Je suis sûr que j'aurais pu marcher encore longtemps mais les adultes disent qu'on est plus forts quand on a bien dormi alors je vais faire ce qu'ils veulent. Je construis un petit oreiller avec mon imperméable et je me couche directement sur le sol, qui est chaud et très confortable. C'est un peu bizarre vu qu'il fait si froid dans la grotte mais c'est comme ça !
Je m'endors au bout de quelques minutes et je rêve que je suis un héros, comme d'habitude. Je dois sauver le monde des T-Rex ou d'autres choses très dangereuses. Aujourd'hui, je dois me battre contre une poubelle géante qui avale tout le monde. Il y a plein de gens qui essayent de monter dessus en poussant sur leurs bras et qui n'y arrivent pas. Je décide de monter sur un immeuble grâce à mes supers pouvoirs et de sauter après sur le dessus de la poubelle. Et je me fais aider dans ma mission par une tribu des fées de toutes les couleurs qui jettent des sorts aux poubelles. Attendez quoi, des fées ? Mais il n'y a jamais de fées dans mes rêves ! J'aime pas les fées, je préfère les elfes, c'est plus cool. Et puis de toute façon j'ai pas besoin d'aide pour sauver le monde ! C'est tellement bizarre que je me réveille en sursaut au moment où j'allais atterrir sur la poubelle géante.
Et là, il arrive quelque chose de magique, incroyable, génial, wahou ! Je pense que je suis encore en train de rêver, alors je me pince le bras très fort (bon pas trop, sinon ça fait vraiment mal). J'ai l'air bien réveillé. Et je suis entouré de millions de petites fées.
III |
Je me rends compte que je ne suis plus au même endroit dans les souterrains. Maintenant je me trouve dans une pièce beaucoup plus grande, avec plus de lumière aussi. On dirait que c'est une ville entière mais en beaucoup plus minuscule, comme des maisons de poupée. Et bien sûr, il y a plein de petites créatures qui volent dans tous les sens.
Tout à l'heure j'ai dis que j'aimais pas les fées. Mais c'était avant de voir celles-là ! Il y en a de toutes les couleurs et elles sentent comme un grand jardin rempli de plantes différentes, surtout du jasmin et du muguet. Je pensais que les fées passaient leur temps à chouiner et à se coiffer, des trucs nuls quoi. Alors que pas du tout ! A gauche, il y en a à peu près dix, habillées en rouges, qui s'entrainent à tirer à l'arc. Elles sont super fortes, leurs flèches vont toujours au milieu. A droite, il y a vingt ouvrières en vert qui transportent des pierres dix fois plus grosses qu'elles comme si c'était facile. Encore plus fort que les fourmis ! Et partout autour, elles sont toutes en train de travailler et de faire des trucs de championnes.
Je suis assis sur un petit banc en pierre et personne ne semble faire attention à moi. Mais elles sont tellement passionnantes que je m'ennuie même pas. Vous vous rendez compte ? Je m'ennuie même pas ! Au bout de plusieurs minutes, une fée vient vers moi. Ses vêtements sont multicolores et elle est plus grande que les autres, même si elle est quand même plus petite que moi. Ça fait bizarre d'être le plus grand, même dans ma classe je fais parti des petits. C'est pas mal d'être petit parce qu'on est devant sur les photos, et les adultes disent « tout ce qui est petit est mignon », mais c'est quand même mieux d'être le plus grand.
- Comment t'appelles-tu, noble guerrier venu de la Terre extérieure? me demande la fée.
- Je m'appelles Sam, mais je ne suis pas un guerrier, noble madame venue de je-sais-pas-où, je lui réponds en essayant d'être très poli.
- Moi, c'est Shalia. Je sais que tu n'es pas un guerrier, mais c'était plus joli de dire noble guerrier.
- C'est beau, « Shalia ». Je suis d'accord, c'est mieux quand ce qu'on dit est joli. Même quand c'est pas vrai.
Après ma phrase extrêmement juste, on passe plusieurs secondes à se regarder sans parler. Je pourrais être philosophe aussi, les nuits, quand j'arrive pas à dormir.
- Comment es-tu arrivé ici ?
Je lui raconte mon histoire avec tous les détails. Bon, je change quelques détails. Par exemple, Je lui dis que j'ai réussi à me hisser sur la poubelle. Et que je ne suis pas tombé par terre, mais plutôt que je suis arrivé sur les pieds et que je me suis enfoncé après. Et j'exagère aussi un petit peu sur l'écart entre les poubelles, mais vraiment un tout petit peu. Shalia est très intéressée par ce que je lui explique. En même temps, je suis un très bon raconteur d'histoires. C'est même pas moi qui le dit, c'est Julie. Julie, c'est ma meilleure amie... Et pas mon amoureuse ! Je précise parce que les gens pensent tout le temps qu'on est amoureux alors que c'est même pas vrai.
- Tu as l'air d'être quelqu'un de très courageux, me dit soudain la fée. Avec ce que tu m'as raconté là, il n'y a pas de doutes possibles ; je dois t'annoncer une grande nouvelle, et il faut prévenir les autres fées. Viens avec moi, je vais te montrer la place de rassemblement.
Elle s'envole et je la suis. A un moment, elle récupère un genre de trompette et elle souffle dedans très fort, ça me fait mal aux oreilles mais je me plains pas pour montrer que je suis pas un pleurnichard. Je crois que c'est un signal, parce que toutes les fées se mettent à s'envoler dans la même direction, au centre de la pièce. Quand j'y arrive, je me rends compte que c'est comme un stade de foot, mais sans l'herbe et sans les cages et sans les joueurs. Il y a seulement les gradins avec au centre un grand rond pas vraiment rond, plus allongé (j'ai oublié comment ça s'appelle), où il n'y a personne.
Je veux aller m'asseoir, mais Shalia me dit de pas le faire, alors je reste debout à l'entrée de la place. Je regarde toutes les fées s'asseoir en me perdant dans mes pensées. Je pense à ma famille, à mes amis, à Jeff... Un ovale ! Je viens de retrouver le nom de la forme que je cherchais tout à l'heure.
Quand tout le monde est installé, Shalia me demande de la suivre. On se retrouve tous les deux au milieu avec toutes les fées qui nous regardent.
- Mes amies, commence la fée multicolore en parlant très fort, nous sommes réunies car j'ai quelque chose à vous dire. Vous l'attendez depuis cinquante ans, et il est enfin là. Je vous présente Sam... C'est notre élu !
IV|
Un élu ? Moi ? J'ai toujours su que j'étais un garçon très doué et spécial, mais je ne pensais pas être l'élu de milliers de fées. Elles me regardent toutes avec des gros yeux. Certaines se lèvent de leur siège pour s'approcher plus de moi. Je suis heureux mais un peu effrayé, quand même.
- Que...Quoi ? je finis par demander.
- Tu es l'élu des fées, me répond Shalia. Avant de mourir, ma maman, qui était la cheffe avant moi, a dit que notre monde serait sauvé quand un élu venu de la Terre arriverait. Elle a aussi dit que ce serait un petit garçon, qu'il aurait un chien, qu'il aimerait bien la nuit et qu'il serait très courageux. Quand tu m'as raconté ton histoire, j'ai tout de suite compris que c'était toi.
- Je ne comprends pas bien... Sauvé de quoi ?
- Du mensonge. Les gens croient plein de trucs faux sur nous et ça nous énerve. Le problème, c'est qu'on ne peut aller sur terre pour leur expliquer. Par exemple, ils pensent qu'on est toutes des chouineuses et qu'on aime que les trucs « de fille », comme les vêtements et les histoires d'amour. Je suis sûre que toi aussi tu pensais ça. Mais en vrai, chez nous il y a de tout ! Des ouvrières, des guerrières, des artistes... certaines aiment l'amour ou les robes, mais pas toutes, et ce ne sont pas nos seuls caractéristiques ! Bref, on en a marre qu'on nous prenne pour des débiles. Et puis, il y a un deuxième truc : tu vois, nous les fées, on est que des filles. Alors, pour faire des nouvelles fées, ce n'est pas une fille et un garçon, mais deux filles ensemble. Du coup, on a des amoureuses et deux mamans, et c'est très cool comme ça ! Bien sûr, personne n'est au courant, parce que ça choquerait des gens. Mais ça aussi on voudrait que ça change. Parce qu'on veut que les petites filles qui aiment les petites filles et les petits garçons qui aiment les petits garçons voient des exemples : nous. Voilà, c'est ton rôle d'apprendre tout ça aux humains.
- Je veux bien... Mais je sais pas comment faire !
- Quand le moment viendra, tu trouveras. Tu n'es pas l'élu pour rien ! En attendant, tu vas passer plusieurs jours avec nous pour comprendre comment ça marche, ici. Quand tu seras prêt, tu retourneras là-haut. Ce soir, on va faire une fête pour ton arrivée !
A part à mes anniversaires, personne n'a jamais fait de fête pour moi. A part quand j'ai réussi à sauver le monde dans mes rêves, mais j'ai déjà dit que ça comptait à moitié. Je regarde les fées se mettre au travail tout autour de moi. Chaque groupe a sa couleur, mais celles qui font le plus de truc en ce moment, c'est les oranges. Shalia m'explique que c'est elles qui s'occupent de la cuisine, du ménage, des trucs de tous les jours quoi. Apparemment, elles sont très importantes ici, et très respectées aussi, parce que c'est grâce à elles qu'on peut vivre. Je trouve ça bien. Je rencontre aussi les fées bleues : c'est les profs et les maîtresses, celles qui vont m'apprendre plus de choses sur leur vie. Mais les fées que je préfère, c'est les guerrières, les premières que j'ai vu en arrivant. Je suis sur qu'elles seraient capable de tuer un dinosaure tellement elles sont fortes.
Quand c'est le soir, on fait un grand repas. Je mange tellement qu'à la fin je rote, mais discrètement. Après, c'est la nuit et on va se coucher. Une fée bleue, Maria, me montre un lit plus grand que les autres qu'elles ont fabriqué exprès pour le jour où j'arriverais. Je me mets dedans et je respire.
C'est différent des nuits en Occitanie, mais c'est aussi joli. Il y a pas d'étoiles, pas d'hiboux, mais ça sent bon la magie et la cannelle et on entend les ronflements des fées qui ressemblent à des gazouillis d'oiseaux. Je finis par m'endormir moi aussi.
***
Une semaine passe, et j'apprend des milliards de choses avec mes nouvelles amies. Toutes les couleurs des différents métiers, comment on choisit la cheffe, comment elles parlent aux humains (dans leurs rêves, mais elles le font rarement), et plein d'autres trucs. Je note tout dans ma tête. J'ai même appris à tirer à l'arc avec les guerrières ! Franchement, je me trouve super fort, mais c'est normal pour un élu.
Je suis en train de manger avec les fées, quand j'entends un bruit bizarre, qui vient du tunnel par lequel je suis arrivé. Au début, je fais pas attention, mais le son est de plus en plus fort alors je tourne la tête. Et là, je crie tellement je suis surpris : c'est Maman !
- Sam, ton apprentissage chez les fées est terminé, dit Maman. Il est temps de rentrer à la maison.
Et paf, tout devient noir.
V | Epilogue
Bon, en fait, j'ai un peu inventé l'histoire de l'élu et tout et tout. En vrai, j'avais juste trop mal quand je suis tombé par terre et je me suis mis à pleurer. Quelques minutes après, Maman est arrivée et elle m'a ramassé en me faisant un gros câlin.
Mais avouez que mon histoire d'élu était plus cool ! Papa dit que je suis trop « narcissique » et que je me mets trop en valeur, mais c'est pour la bonne cause ! En plus, je suis sûr qu'en vrai, les fées elles ont des amoureuses et elles ont envie que ça se sache. Moi aussi j'ai un amoureux. Il s'appelle Léon et il est très gentil, j'ai envie de retourner à Paris juste pour le voir. La dernière fois, il m'a fait un bisou sur la joue mais en secret, parce que les autres ils trouvent ça beurk. C'est pour ça qu'on aimerait bien que les gens connaissent l'histoire des fées, pour qu'ils trouvent ça plus normal.
Comme vous avez remarqué, j'ai pas énormément parlé de comment ça marchait chez les fées, mais c'est parce que je veux garder un peu de suspens. Parce que j'ai enfin trouvé comment dire au monde l'histoire des fées (et celle de moi et Léon).
Quand je serais plus grand, j'écrirais un livre.
FIN
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