Juste elle, le silence et la nuit
Etendue sur son lit.
Juste elle, le silence et la nuit.
Et le fracas. En elle, ça se chamboule, ça explose sans raisons. C'est des pensées, des sentiments, mais au fond ce n'est rien.
Non, rien. Juste elle, le silence et la nuit.
Ce sont des mots jamais prononcés, des textes pas encore écrits, tiens, c'est ce que je tape sur mon clavier en ce moment-même.
Ce sont des instants qui deviennent synonymes de beauté, non pas de beauté, d'un ressenti supérieur à toutes émotions. Un mélange indescriptible de ce qu'elle a pu ressentir. C'est tout. Ce n'est rien.
Juste elle, le silence et la nuit.
Elle roule, roule dans son lit deux places, s'agrippe aux oreillers, se retourne sur elle-même. Mais ses actions sont infimes en comparaison à celles qui déchirent son esprit. Déchirure réparatrice, cependant. Oxymore ? Peut-être bien. Mais ce moment n'est qu'un paradoxe. Tristesse ou Bonheur ? « La Mélancolie, c'est le bonheur d'être triste ». Cette citation faisait partie de son flot de pensées, et là, dans ces draps, elle l'a trouvé plus juste que jamais. Elle a trouvé la perfection dans même pas dix mots tous simples. Car le bonheur et la tristesse étaient rassemblés. Exactement comme dans son état actuel. Tout ou rien ?
Juste elle, le silence et la nuit.
Quelques larmes perlent au coin de son œil, elle transpire légèrement alors qu'elle a froid, mais c'est surtout un torrent intérieur. Elle a mal au cœur, mais ne quitterait ce moment pour rien au monde. Mais alors qu'elle pense qu'elle va écrire ce qu'elle est en train de ressentir, alors elle veut s'arrêter de penser, car elle devient folle, elle se sent mal.
Juste elle, le silence et la nuit. Et c'est trop.
« Clic ! ». Lumière. Sa respiration ralentit. Tout devient plus...réel. Descriptible. Normal ? Elle prend le livre posé, là, sur sa table de nuit. Elle a hésité à illuminer sa chambre, à se détacher de son état second. Mais elle sait qu'elle n'aurait pas supporter. Alors ses tsunamis, ses démons et ses anges s'endorment. Quelques minutes avant que ces propres yeux se ferment, paisiblement.
Si elle vous raconte tout ceci, c'est car elle l'a déjà plus ou moins écrit dans sa tête, là, dans son lit. Et elle n'en pouvait plus. Elle devenait folle à force de penser ce qu'elle écrit, ce qu'elle pense qu'elle écrit, qu'il ne faut pas penser qu'elle écrit ce qu'elle vit... Alors elle a écrit ce qu'elle pense. Et qu'on ne vienne plus lui demander pourquoi elle fait des insomnies.
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