De ton sang fatigué
Tu avais dénudé tes bras
Et peut-être ton cœur aussi
J'imagine que t'avais froid
Je ne sais pas ce qu'il t'a pris.
Combien de fois as-tu refait
Sur ta peau, ce cruel dessin ?
C'est ta souffrance que tu hurlais
En peignant ces traits, du soir au matin.
Ils disent que ce n'est pas le pire
Qu'tu pourrais mettre fin à tes jours
Qu'avec la lame, tu ne cherches qu'à rire
Que ce n'est qu'une passade, un détour.
Mais mon corps taché de larmes
De voir le tien taché de sang
De t'observer rendre les armes
Ce n'est pas qu'une bêtise d'enfant.
Tu ne dis rien, mais ton silence
Me déchire sous l'estomac
Je ne veux que ta délivrance
Des tunnels sombres et des compas.
Et puis, quand tu t'es allongée
Les plaies encore fraiches de ton sang fatigué
Tu hurlais sans cris, je me suis demandé
Qui du corps ou l'esprit est le plus mutilé ?
Je sais que ce poème est assez décousu, et probablement pas très bon, mais la mutilation est un sujet qui me touche énormément, qui me dégoute, me donne littéralement envie de vomir. Ce ne sont pas les personnes qui se mutilent qui me dégoutent hein, bien au contraire, c'est le fait que ce soit le quotidien de milliers de personnes, et qu'on trouve la mutilation « normale » dans la vie d'un adolescent, surtout d'une adolescente. Je ne me suis jamais mutilée mais j'ai déjà eu des amies qui le faisaient et j'ai les larmes aux yeux rien que d'y penser. Ca a pas été un texte facile à écrire, mais en même temps ça m'a fait du bien de le faire.
Bref je vais finir cette note par quelque chose qu'on dit souvent mais qui pour reste extrêmement importants : si vous retrouvez pris par la mutilation ou d'autres formes d'autodestructions, parlez-en aux gens en qui vous avez confiance. Oui, c'est plus facile à dire qu'à faire, mais souvenez vous que ce soulagement n'en est pas un et que ce n'est jamais la solution. Jamais.
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