celle qui aime les nuages
Tu viens de naître. Je ne te connais pas. Tu ouvres tes yeux. Les miens attendront encore. Quelques mois. Et tu souris.
Tu as un an ; moi aussi. Pas vraiment de souvenirs, juste le sentiment que c'est le début, le début de quelque chose. Le début.
Tu as deux ans. Une petite peste t'interdit de monter dans l'ascenseur avec nous. Tu pleures. Moi, je voudrais te dire de venir, mais j'ai trop peur qu'elle me rejette. Mais au fond, je sais que c'est toi, ma meilleure amie.
Tu as trois ans. Mon frère nait. Je déménage. Pas loin, mais je sais qu'on sera pas dans la même école. Mes larmes sont incontrôlables, je veux pas, je veux pas. Je t'aime « plus que beaucoup ».
Tu as quatre ou cinq ans et on a loué une grande maison avec toute la bande. On passe une semaine à prendre des bains à quatre et à se balancer dans un hamac en lisant des albums dessinés. Le rêve. Mais c'est aussi la semaine de la seule dispute de notre vie.
Je voulais voir Totoro et toi un film sur les dinosaures.
Tu as six ans et on fait un stage de théâtre. Vient la rencontre de deux imbéciles qui nous marqueront toute notre vie. La fourmi et monsieur muscle. On mange des œufs durs sur le bord du canal et je n'arrive pas à enlever les coquilles. Heureusement que tu es là.
Tu as encore six ans et la Corse nous rentre par les narines. On s'invente des rêves et on rit à s'en décrocher les poumons et les côtes en faisant jouer du rock à Dobby et Yoda avec des masques et autres tubas.
Tu as sept ans et la Corse est toujours la même, bien qu'un peu différente. On fait jouer une pièce à nos petits frères et sœurs et la fierté va nous faire nous soulever de terre. En plus, je me suis dévouée pour être la sorcière.
Tu as neuf ans, et c'est au tour de la Bretagne de nous partager ses effluves. Le monsieur du trampoline géant me demande de sauter avec les deux pieds en même temps et d'atterrir droit, « comme ta sœur ». Je ne retiens que le « comme ta sœur ». Et je souris comme une idiote.
Tu as dix, onze ans et on fait des vidéos un peu nulles en se disant qu'elles sont plutôt drôles. Je remarque que ma voix est étrange et que tu es toujours aussi adorable. On refait le monde à deux.
Tu as douze ans jusqu'hier et les temps sont au fangirlage. Des heures dans ma chambre à parler livres, musique et séries agrémentés de délires étranges. Je te complimente sur ton talent artistique et tu fais la modeste. Je t'appelle soleil, même si « tu aimes les nuages ». On passe une des meilleures semaines au ski de ma vie.
Tu as n'importe quel âge et tu ris, ris, ris, encore et encore, et tu es là, tout simplement. Tu as n'importe quel âge et toujours la même âme décalée et gentille, oui, gentille, on ne le dit pas assez.
Tu as treize ans, et il ne s'est encore rien passé, mais ça ne saurait tarder.
Je t'aime terriblement et te souhaite un merveilleux anniversaire,
Ta noisette gatissienne.
JOYEUX ANNIVERSAIRE PETIT SOLEEEEEIL :3 Je sais que ce texte est pas ouf et un peu niais mais j'ai jamais été douée pour dire aux gens à quel point je les aime. À et si vous demandez pourquoi le titre, ben c'est parce que ce texte parle de WhatAButifulSunrisee et que « celle qui aime les nuages » est la signification de son nom en vietnamien. Et que c'est trop cool de s'appeler comme ça. Voilà.
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